Archives mensuelles : mars 2012

Cet embouteillage vous est offert par Nicolas Sarkozy

C’était, il y a deux semaines (presque). Un vendredi noir que les Bisontins ne sont pas prêts d’oublier. C’était le vendredi du Grand Bouchon.

Soudain, aux alentours de 17 heures, tout s’est bloqué. Rues, boulevards, avenues… constipation circulatoire généralisée. Les Bisontins – couillons – sont restés là dans leurs boîtes à quatre roues parfois contraints de patienter pendant une ou deux heures à quelques centaines de mètres de chez eux.
Patienter. En voilà un doux euphémisme, car dans ce genre de situation on trépigne plus qu’on ne patiente. On hurle contre le connard-de-70 qui vient de la droite et tente de se faufiler à la Cosaque. On grogne contre le bus qui pue là, juste à côté. Et on injurie la donzelle qui feint de ne pas voir les autres véhicules – histoire de ne pas se sentir obligée d’en laisser passer quelques-uns.
Au milieu de cette occlusion routière, on oublie vite les bonnes manières. Courtoisie et gentlemanie à quoi bon ? En trois mots : ça rend con.

Pouët ! Tuuut ! Bordeeeeeeeeeeeeel !!!! Connaaaaaaaaasse !!!

Au final, les Bisontins en sont sortis sains et saufs de ce grand embouteillage. De très mauvais poil, ils ont reintégré leur petit nid douillet et ont immédiatement oublié la donzelle, le bus et le connard-de-70. Par contre, il ont pointé du doigt LE VRAI RESPONSABLE.
Un responsable tout désigné qui n’avait pas besoin de ça pour être malaimé, le pauvre. Le tramway ! Le Grand Méchant Tram ! L’enfoiré ! Salopard va !
Ce satané tramway et son chantier qui vous retourne la ville façon Beyrouth-sur-le-Doubs… Bien sûr que c’est à cause de lui. Et ça ne fait que commencer. Paraitrait même qu’il faudrait trouver autre chose que la voiture pendant deux ans. Pour plus de tranquillité qu’ils disent. Vélo, trottinette, cheval, pieds… Non mais dingue quoi !

Il y en a pourtant que cette joyeuse pagaille pourrait bien servir à terme : je parle des ambitieux de l’opposition municipale (de droite). Pour eux, les nuisances dues au chantier du tram sont du pain béni. Eux n’en ont pas voulu de ce tramway. Ils le détestent et l’affublent de tous les maux : le tram est inutile, surdimensionné, il est espagnol, c’est une lubie du maire, un puits sans fond qui va plomber les impôts des Bisontins, etc. L’engin de malheur et les nuisances qui l’accompagnent offrent matière à taper, cogner, baffer la majorité municipale (de gauche) qui — elle — soutient son tramway corps et âme.
L’impopularité du tram disparaitra sans doute le jour où il sera réellement mis en circulation. Mais cet horizon est encore bien lointain et avant de l’atteindre, que de nuisances à venir !
Des nuisances et… des élections municipales, en 2014…

Les bouchons et le mécontentement qui va avec, voilà donc un sujet que l’on prend très au sérieux du côté de la Mairie de Besançon. Dès le lundi qui a suivi le Grand Bouchon, une réunion de crise s’y est d’ailleurs tenue. Branle-bas de combat, urgence, priorité absolue : il fallait trouver les raisons et les solutions. Pas possible que le Grand Bouchon devienne hebdomadaire, voire quotidien.

l’Est Républicain – 20/03/2012

Le vendredi suivant, les services municipaux ont donc pris quelques mesures de bon sens et surtout, la police municipale a joué le rôle de fluidifiant. Des agents à chaque carrefour à risque, un coup de sifflet par-ci, un regard autoritaire par-là et hop hop, tout s’est passé comme sur des roulettes. Mieux qu’un vendredi normal d’avant les travaux. Ouf !
On se croyait donc sorti d’affaire. Plus de vendredi noir à l’horizon.

Mais c’est dans ce contexte optimiste que la nouvelle est tombée : Nicolas Sarkozy sera en meeting à Micropolis ce vendredi 30 mars à 17 heures.

On ne pourrait pas trouver mieux pour générer un nouveau bouchon record :

  • Micropolis, un point noir hautement bouchonnable,
  • un vendredi soir à 17 heures : on ne pouvait choisir pire heure,
  • Nicolas Sarkozy : fourgons de CRS, sécurité partout, des cars de militants qu’on achemine de tout l’Est de la France afin de simuler l’immense popularité du Président-candidat…

Voilà voilà… Nicolas Sarkozy aurait voulu mettre le feu dans une ville gérée par la gauche, il ne s’y serait pas pris autrement.

Mais au fait, pourquoi Sarkozy à Besançon ?

Il parait que les militants UMP Francs-Comtois faisaient le forcing depuis quelques semaines pour obtenir un meeting à Besançon. Eh bien c’est fait. Mais cette fois, si un bouchon monumental se produit, la responsabilité devra être co-assumée : le tram, Sarko et l’opposition locale qui aura tout fait pour faire venir son héraut à Micropolis un vendredi soir à 17 heures. De là à dire qu’ils l’ont fait exprès… Merci d’avance.

Quant aux militants Hollandistes — s’ils veulent faire preuve d’humour et d’opportunisme politique — ils profiteront sans doute du grand embouteillage de Micropolis pour y distribuer des tracts avec un petit feuillet bonus précisant :

[quote]Cet embouteillage vous est offert par Nicolas Sarkozy et l’UMP locale. Patience. Plus que quelques semaines.[/quote]

[PHOTOS] Meeting de François Bayrou à Besançon

J’aime particulièrement me faufiler dans les meetings politiques afin d’y prendre quelques clichés pour y saisir une atmosphère, une ambiance au travers de quelques gestes, postures ou mises en scène… Ce mardi 27 mars 2012, François Bayrou tenait meeting à Besançon. J’y ai pêché quelques images…

Les brèves de comptoirs bisontins de Dom

Mon ami Dom prend son temps. Il aime à aller dans les bars de Besançon pour y tendre l’oreille.
Et c’est quoi ta méthode Dom ?

[quote]— Je me mets à une table du bar, je prépare carnet et stylo, et je lis le journal…quand c’est bon, je note ![/quote]

Retrouvez brèves de comptoirs bisontins et photographies sur le blog de Dom


BEST OF :

1

« — Je vois que le journal est pris ; je vais attendre qu’il se libère…
Si ça se trouve, je vais avoir le temps de boire 15 cafés, je vais sortir de là fin énervé, et j’aurai même pas lu le journal !
Je vais finir par l’acheter, le journal ! Ça me coûtera moins cher !! »

2

« — Il fait bien chaud, ici !

— Oui, je sais bien que j’ai que des vieux, comme clients : je les habitue depuis maintenant, …pour la prochaine canicule ! »

3

« — Bon, c’est déjà onze heures. Je vais rentrer.

— C’est l’heure de la soupe ?! La « maman » te l’a préparée ?

— Euh ! Nan ! C’est MOI qui cuisine !

— Ben vingt Dieux, faut pas que je vous emmène à la maison : Lui, il fait les courses, toi, tu cuisines ; moi j’en branle pas une ! »

4

Il fait tomber un spéculos en enfilant sa veste.

« — Eh ! Bernard, tu laisses tomber une journée de ration alimentaire pour ta belle-mère !

— Putain ! Faut pas gâcher ! »

5

La même cliente bavarde :

« – Tiens, voilà le père Machin !

Il a pas l’air bien fatigué !

Tu penses, c’est un ancien fonctionnaire. Tu ne l’as JAMAIS vu fatigué !… Un ancien fonctionnaire, que j’te dis ! »

Le père Machin :

« – C’est pas ça : Ce qui compte, c’est de savoir récupérer. »

6

Le serveur, s’adressant à une tablée en désignant le père Machin :

« – Pfff ! Quarante ans qu’il est en retraite ! Comment veux-tu que Sarko s’en sorte, avec des cocos comme lui ?! »

7

Un des compères entr’ouvre la porte :

« — Jeune homme, est-ce que je peux consommer en terrasse ? »

Le serveur :

« — Ouais, mais ferme la porte, c’est pas toi qui chauffe.

— Bah ! On est mal accueilli ; on se demande pourquoi on vient encore ! »

8

Le serveur fait tinter les tasses qu’il range.

Le père Machin :

« — Ho ! Doucement ! On vient au bistrot pour être tranquille ! »

9

Deux forains entrent dans le bar.

« — Bon, on peut avoir à boire ou pas ?!

— Non, pas les Manouches !

— Quoi ? Pas aux Bains-Douches ? »

10

Le même forain, s’adressant au serveur :

« — Alors, on va manger des sussis, maintenant ?

— des quoi ?

— des sussis ! Ça ouvre aujourd’hui, en face !

— Ah ! Des sushis ?! Y z’ont ouvert hier !

— Hier ? Merde ! »

11

Le serveur apporte des café à la tablée du père Machin

« — Ah ! Voilà les cafés…sans ticket de caisse…

— C’est des p’tits noirs au noir ? »

photomontage par Lulu, merci à lui

photomontage par Lulu, merci à lui

12

« — Ah ! Le voilà, lui !

— Salut !

— Trop tard, y a plus de place. Pis on est déjà bourrés !

— Tant pis, de toute façon, y a pas ce que je veux ici… »

13

Plus de chaises ;

Il prend un tabouret de bar et s’installe autour de la table, entre deux compères.

« — Ah ! Il aime dominer, le Jeannot !

— Ouais, mais s’il s’assied comme-ça, il a intérêt à ce que sa braguette soit bien fermée !

— Ouais !! »

14

Il commente un article du quotidien :

« — Quand même, à 18 ans, il braque une arme sur un flic ! Faut quand même en avoir une sacrée paire !

— Mais non ! C’est qu’ils n’ont rien dans la tête, ces types-là !

— Ouais ! Et ça, c’est bien la faute aux profs ! Ils leur foutent pas assez sur la gueule !

— C’est sûr. Mais tu penses bien, les profs, ils peuvent pas. Tiens, c’est pas comme vous, les douaniers ! Vous avez tous les droits, vous, les douaniers !

— Ouais. À l’époque on avait tous les droits ! On f’sait comme on voulait. Maintenant, j’sais pas : ça fait quinze ans que j’y suis plus ! »

15

Le serveur s’installe au bar, à côté d’une jeune fille avec qui il plaisante souvent.

« — Vous m’excuserez, m’sieurs dames, je prends un café avec ma fiancée. »

Une voix s’élève au fond du bar :

« — Elle a vraiment pas de goûts ! »

16

Il pleut à verse. Le père Machin arrive, trempé.

Le serveur :

« — Bonjour. Ça va ?

— Ouais. Il fait beau, hein ?

— Pff ! Je m’en fous. Je suis là, moi ! »

17

À propos de Lejaby, la fabrique de lingerie qui licencie son personnel :

« — Non, mais tu vois ce que ça coûte, un soutien-gorge ? Tu vois ?? Non, mais tu vois ce que ça coûte ?? Et une culotte !? Tu vois ce que ça coûte, une culotte ?? C’est rien du tout, une culotte !

— C’est rien…c’est rien… Ça dépend qui est dedans ! »

18

Il se place dans l’entrée du bar, en pleine lumière, porte grande ouverte, pour composer un numéro de téléphone.

«  — Ferme la porte ! Ferme la porte, nom de Dieu, c’est moi qui chauffe le bordel, là ! »

19

Deux mamies papotent devant un thé.

«  — Le soir, à 7h30, je regarde la télé au salon. Lui, il la regarde dans la cuisine. On ne regarde pas les mêmes émissions.

— Tu regardes « Scènes de ménages » ?

— Nan ! J’ai assez des miennes… »

20

« — J’ai déjà lu deux livres, …en deux semaines !

— Ah oui ?! C’est écrit gros ?

— Nan. Je mets mes lunettes. »

21

«   — Depuis qu’il a été opéré, quand il va au froid, il saigne du nez. Tu verrais ça, ça pisse le sang !’

— Ah bon ? C’est embêtant, ça !

— Tu parles ! Il a assez de malice. Il ne risque rien !! »

22

À propos d’un magasin :

« — Ah ! Ben, je n’y suis toujours pas allée.

— Ben nous, quand il fera bon, on va y r-aller ! »

23

Bavardage et évocation de vieux souvenirs avec le serveur d’un des cafés de la rue :

« — Avant toi, c’était une jeune femme qui servait, ici ; et avant elle, c’était un garçon, un jeune aussi, un peu efféminé.

— Ah oui ! Un PD ! »

24

«  — Qu ‘est-ce qu’on fait ? On en reboit un ?

— Non. Faut que j’y aille ; faut que je passe à la banque.

— À la banque ? Tu vas chercher du blé ?

— Non. Ah ! Et pis, je ne fais que pisser ! »

25

«  — Qu’est-ce qu’il a bossé, ce type-là, comme docteur ! Mais qu’est-ce qu’il a bossé !

— Et pis, dans ce temps-là, un docteur, c’était respecté !

— Ouais, respecté ! Et qu’est-ce qu’il bossait ! Il avait racheté le château de D…, à cette époque. Mais sa femme, elle s’ennuyait, dans cette grande baraque. Tu penses, toujours toute seule ! Elle s’est mise à boire.

— Ben oui, qu’est-ce que tu veux qu’elle fasse, toujours toute seule !?

— Ouais. Quand elles sont toute seules, c’est soit elles boivent, soit elles vont au cul !

— Des fois, c’est les deux !! »

26

«  — Au fait, c’est quand, la Saint Valentin ?

— Mardi.

— Vingt Dieux ! Faut pas que j’oublie ! Déjà qu’à Noël, je me suis planté !

— Ah ben Ouais, hein ?! C’est qu’elles « comptent » dessus, hein !

— Ah ! Quelle plaie ! »

27

«  — Il tenait le restaurant de G…. C’était les bonnes années : il a fait du pognon.

— Tu penses, à l’époque, il y avait tous les allemands qui descendaient ; ils s’arrêtaient pour casser la croûte.

— Il y avait aussi les Peugeots. Ils avaient des primes. Ça marchait. »

28

« — Quand j’ai le journal du bar, et que quelqu’un vient me demander de le lui réserver, ça me colle la pression et du coup, je lis à toute vitesse, je bâcle et je sens le type qui me guette, même s’il est à l’autre bout ! Ça me porte sur les nerfs ! »

29

«  — Bon, tu me l’offres, ce café ? J’en reboirais bien un, moi ! »

30

«  — C’est pas facile, ici, pour lire le journal : y en a toujours un qui te cause, tu perds le fil ! On peut pas être tranquille ! »

31

Il regarde deux clientes qui approchent du bar :

« — Ça sert à quoi que je déneige pendant une heure, le matin, si vous marchez dans la neige Vous êtes des blondes ?? »

— Ah ! On vient ici pour plus entendre gueuler ! Alors commence pas !! »

32

«  — Ça vos dérange pas si je m’installe ici ? J’aime bien cette place.

— Ouais. On domine… »

33

«  — Bon, alors, il arrive, ce journal ?

— Non, mais regarde comme il se cramponne après ! »

34

«  — Et les profs ?! Tu crois que c’est normal, si ils veulent écrire au tableau, ils y vont en reculant ! Tu trouves ça normal ? »

35

Deux jeunes lycéennes habituées quittent le bar.

Le serveur :

«  — Allez, filez à l’école et apprenez à être moins bêtes ! »

36

Ils sont deux à discuter devant un café. Ils totalisent 150 ans à eux deux.

« — Dimanche prochain, je vais manger à Cl.

— À Cl. même ?

— Non. Avant, le long de la nationale !

— Ah oui ! Là où il n’y a que des vieux ? »

37

« — Eh ! Monsieur D, tu viens boire ton café vers nous ?

— Tu vas pas faire la bête toute la matinée ?! »

38

«  — À une époque, avec mon pote, on pesait nos vélos. On était au gramme près. On changeait de selle pour gagner 30 gr., on achetait des accessoires légers au fur et à mesure qu’ils sortaient.

— On aurait mieux fait de maigrir un peu : ça nous aurait coûté moins cher ! »

39

«  — Un camion comme-ça, ça se conduit mieux qu’une auto. Faut voir le confort !

— Ouais, les heures au volant devraient être comptées comme heures de repos !

—  Arrête ! Et si tu voyais le siège ! Tu peux tout faire, tout commander ! C’est mieux que mon canapé ! Je peux gonfler les lombaires…

—  Ouais, ben pour l’instant, tu gonfles surtout les clients ! »

40

«  — Putain, hier, j’étais vert ! Y m’a fait deux trucs, dans ma maison, deux trucs seulement, et ben, c’était ni à faire…euh…ni à faire ! Y m’a, heu…, y m’a posé le plan de travail, tu vois, le gros évier de la cuisine, euh…et ben non ! Ça n’allait pas. Le tuyau, y n’tenait pas ! Et le store, y me l’a mis aussi, et ben, y se cassait la gueule ! Vert, que j’te dis ! »

41

(Brève de marché)

«  — Mais, t’en as donné combien, des œufs, à la cliente ?

— Ben vingt !

— Mais, a t’en avais d’mandé combien ?

— Ben, une douzaine et demie !

— Mais Vingt Dieux, une douzaine et demie, c’est 18 ! trois fois 6 égale dix-huit ! Merde !! C’est encore moi qui vais me faire engueuler !! »

Besançon : que va devenir la librairie Camponovo ?

Les temps sont durs pour les librairies bisontins. En quelques semaines, ce fut l’appel au secours de la librairie Siloë Chevassu puis celui des « Gourmands lisent ».

Dans l’Est Républicain de ce mercredi 14 mars 2012, un article dont je vous conseille la lecture – parle des difficultés rencontrées par la librairie Camponovo dont la rumeur faisait été depuis quelques temps déjà.
On y apprend en substance que :

  • CampoBis (Chateaufarine) va fermer. Une enseigne (pas une librairie) est en négociation pour reprendre l’emplacement. L’Est Républicain n’a pas pu obtenir l’information auprès du groupe Casino mais on me murmure dans l’oreillette qu’un magasin Nature & Découvertes serait pressenti. Il est vrai que celui du centre-ville est à l’étroit. À prendre avec des pincettes donc…
  • Camponovo centre-ville : 3 repreneurs potentiels sont intéressés (des libraires indépendants français).
    Mais une « source renseignée » (comme on dit) me parle de 2 repreneurs et non de 3. Des repreneurs qui prendraient des engagements différents auprès du personnel qui espère en savoir plus rapidement. La vente serait finalisée d’ici un mois.
  • la papeterie Campus de Vesoul (rachetée par Camponovo en 2009) resterait en l’état pour l’instant nous dit l’Est Républicain. Ma source me dit que la fermeture de ce magasin serait en fait déjà décidée.
  • la librairie Grangier de Dijon (c’est aussi Campo) est déjà revendue à un libraire indépendant français.

Concernant les raisons de ces ventes, on ne saura rien. L’Est Républicain rapporte en effet que le patron suisse du groupe – Jean-Jacques Schaer – s’est « fait une obligation de ne pas répondre à vos questions »

Le monsieur n’aurait pas apprécié la manière dont l’Est Républicain avait relaté “l’émoi suscité par les trois licenciements (deux libraires et la directrice de l’époque) qu’il avait opérés suite à un débrayage.” C’était en 2009 et Camponovo avait été condamné en appel pour licenciements abusifs. Ça promet pour la suite.

Courage aux employés. Espérons qu’on ne leur fera pas de promesses en l’air… Ce billet sera mis à jour en fonction des nouveaux éléments.

Les rares filles des rues de Besançon…

Impossible de manquer l’information : ce 8 mars, comme tous les 8 mars, c’est la Journée Internationale des Droits des Femmes. Débauche d’actions symboliques, de grandes déclarations d’intention. Les candidats à l’élection présidentielle ne sont évidemment pas les derniers à se la jouer « féministes d’un jour« . Bonne conscience.

À Besançon, un programme spécial a été concocté sur plusieurs jours. On a même eu droit à une affiche un peu bizarre.

En me baladant dans Besançon aujourd’hui, j’ai eu une idée rigolote, intéressante ou stupide, c’est au choix. L’idée de faire l’inventaire des noms des rues, avenues, places, squares… de Besançon. De trier ceux qui rendent hommage à une personnalité. Puis de faire le tri entre les hommes et les femmes.

La liste des noms des rues et voies bisontines, je l’ai trouvée facilement sur un plan. Il a fallu ensuite repérer les personnages et faire quelques recherches pour ceux dont le sexe n’est pas induit pas un prénom. Certains noms m’ont échappé mais la plupart ont pu être « sexués ».

Le bilan est absolument édifiant. Est-ce surprenant ?
Vous pouvez le visualiser dans le fichier PDF ci-dessous. J’ai fait au plus simple. J’ai surligné en bleu : les hommes et en rose : les femmes.

Bilan : 27 femmes pour 399 hommes

À peine plus de 6 % des rues, places, squares bisontins… baptisés du nom d’un personnage célèbre, portent celui d’une femme.

Et encore, deux femmes partagent cet honneur avec un homme (rue Pierre et Marie Curie, espace Georges et Adèle Besson).

Faut-il en déduire que la ville de Besançon est particulièrement machiste dans le choix de ses noms de rues ?

Évidemment non. Le constat aurait été sensiblement le même pour la plupart des villes françaises. C’est juste que voyez-vous, l’histoire enseignée a pendant longtemps fait peu de cas du rôle des femmes. Hormis Jeanne d’Arc, vous trouverez bien dans les manuels d’Histoire quelques courtisanes célèbres mais sinon… rien.

Il faut dire que l’Histoire a longtemps fait la part belle à la chose militaire qui était le métier de mecs par excellence. À Besançon, beaucoup de voies publiques portent des noms de généraux et autres capitaines.

Sur ce sujet, on peut lire ce rapport du Conseil Économique et Social de 2004 baptisée « Quelle place pour les femmes dans l’Histoire enseignée ? ».

Son introduction en dit déjà beaucoup :

[quote]Il subsiste pourtant bien des zones muettes et, en ce qui concerne le passé, un océan de silence, lié au partage inégal des traces, de la mémoire et, plus encore, de l’Histoire, ce récit qui a si longtemps oublié les femmes comme si, vouées à l’obscurité de la reproduction, inénarrables, elles étaient hors du temps, du moins hors évènements.[/quote]

A noter que sur les 19 rames du futur tramway de Besançon, 5 porteront le nom du femme. Y’a du mieux !

On ne fera pas la révolution en un billet… donc je me contenterai pour aujourd’hui — après ce constat — de vous donner quelques informations recueillies sur les 27 veinardes qui ont donné leur nom à des lieux bisontins. L’essentiel des informations vient de Wikipedia. N’hésitez pas à compléter (utilisez les commentaires).

  • Madeleine Brès (1842 – 1921) : elle fut la première femme à obtenir le diplome de docteur en médecine.
  • Camille Charvet (Besançon, 1881 – 1944) : scientifique, membre de la Ligue des Droits de l’Homme, résistante. Elle meurt en déportation à Auschwitz.
  • Colette (1873 – 1954) : romancière. Elle posséda une maison aux Montboucons à Besançon.
  • Marie-Lucie Cornillot : elle fut conservatrice du Musée des Beaux Arts et d’Archéologie de Besançon. Je n’ai pas d’autres informations.
  • Marie Curie (1867 – 1934) : physicienne française d’origine polonaise. Elle reçut deux prix Nobel.
  • Marcelle de Lacour (Besançon, 1896 – 1997) : musicienne claveciniste.
  • Sonia Delaunay (1885 – 1979) : artiste peintre.
  • Françoise Dolto (1908 – 1988) : pédiatre et psychanaliste. Elle se consacra à la psychanalyse de l’enfance.
  • Angélique Marguerite du Coudray Le Boursier (1712 – 1792) : première professeur de la discipline des sage-femmes.
  • Anne Franck (1929 – 1945) :  adolescente allemande juive, elle écrivit un journal intime, rapporté dans le livre « Journal d’Anne Frank », alors qu’elle se cachait avec sa famille et quatre amis à Amsterdam pendant l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale dans le but d’éviter la Shoah. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe est trahi et déporté vers les camps d’extermination nazis. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen.
  • Sophie Germain (1776 – 1831) : mathématicienne française
  • Olympe de Gouges (1748 – 1793) : femme de lettres française, devenue femme politique et polémiste. Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs.
    Elle est devenue emblématique des mouvements pour la libération des femmes, pour l’humanisme en général, et l’importance du rôle qu’elle a joué dans l’histoire des idées a été considérablement estimée et prise en compte dans les milieux universitaires.
  • Marguerite Marchand : aucune information. Si vous en avez, je suis preneur.
  • Louise Michel (1830 – 1905) : militante anarchiste et figure majeure de la Commune de Paris. Première à arborer le drapeau noir, elle popularise celui-ci au sein du mouvement anarchiste.
  • Maria Montessori (1870 – 1952) : Elle est internationalement connue pour la méthode pédagogique qui porte son nom, la pédagogie Montessori.
  • Berthe Morisot (1841 – 1895) : artiste-peintre française liée au mouvement impressionniste.
  • Anne de Pardieu (1869 – 1926) : artiste sculpteur française. Née Anne de Chardonnet, elle était la fille de Hilaire de Chardonnet, ingénieur bisontin inventeur de la soie artificielle.
  • George Sand (1804 – 1876) : romancière et femme de lettres
  • Simone Signoret (1921 – 1985) : actrice française
  • Marguerite Syamour (1857 – 1945) : née Marguerite Gagneur. Sculpteur engagée dans la défense de la République (laïcité, féminisme et pacifisme).
  • Jeanne-Antide Thouret (1765 – 1826) : une religieuse française, fondatrice de l’ordre des « Sœurs de la Charité de Besançon ».
  • Sophie Trébuchet (1772 – 1821) : mère de Victor Hugo.
  • Elsa Triolet (1896 – 1970) : femme de lettres et résistante.
  • Suzanne Valadon (1865 – 1938) : peintre française. Elle est la mère du peintre Maurice Utrillo.

Et le lendemain dans l’Est Républicain (9/03/2012) :

Retour de la statue du marquis de Jouffroy d’Abbans

Matinal le marquis. Les employés de la ville aussi. La statue a été réinstallée dès 5h30 du matin ce mardi 6 mars.
Voici donc le plus photographié des Bisontins en villégiature — le temps des travaux du tram — sur le quai de Strasbourg. Il se trouve quelques mètres de son emplacement original (voir la vidéo). Dans deux ans, il trouvera une place définitive.
Sur le nouveau pont Battant ? Pas gagné. La papa du marquis — le sculpteur Pascal Coupot — devra pour cela donner son accord.

Faut dire qu’il a eu chaud le marquis. Il a bien failli passer deux ans au fond d’une cave. Rappel ici et des épisodes précédents.

Heureusement, le charme du charismatique marquis, semble n’avoir pas souffert de ce petit déménagement :

À lire sur le Net

JacquesMan, super héros bisontin

Une fois n’est pas coutume, pas grand chose à lire ici… mais de l’audio à écouter.
Ceci est la chronique que j’ai faite sur Radio Bip pour « La Seule Émission qui n’a pas de Nom » de ce lundi 5 mars.
L’intégralité de l’émission se trouve ici. Je ne saurais trop vous conseiller de l’écouter sans modération. Ça gratouille, ça décape, ça ose et ça se lâche. Bref ça change du formaté et ça fait du bien un peu de délire radiophonique.

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Le montage de l’interview dont il est question durant la chronique :

VIDÉO : Super Rebelle alias Christophe Alévêque en campagne au Marulaz

Voilà, c’est comme ça que j’ai appris la venue de Christophe Alévêque ce vendredi soir au bar « le Marulaz » à Besançon.

Je n’étais pas bien au fait de son personnage de « candidat libre » à l’élection présidentielle. J’y suis donc allé sans trop savoir à quoi m’attendre. Concept étonnant : bar politique décalé, mi-spectacle, mi-débat plus ou moins sérieux avec le public. Au final, une chouette soirée gratuite (le prix des consommations) avec un sacré comédien au talent d’improvisation épatant. Voici une bonne partie du spectacle/meeting (comment appeler cet objet étrange ?) en vidéos.

A lire, cet article de l’Est Républicain. On y apprend notamment au sujet d’un sondage évoqué durant la soirée :

Une agence de communication a été employée, et un sondage effectué. Les conclusions sont sidérantes, et apportent de l’eau au moulin du trublion. « Ce que j’appellerais le clan des non-adhérents, autrement dit tous ceux qui ne sont en rien intéressés par les discours, représente 40 % de la population. (…)
Toujours selon ce sondage, 18 % de la population se déclareraient prête à s’engager derrière un candidat pas éloigné du profil de Super rebelle son (anti) héros sur scène.

A savoir : durant toute sa « campagne », Christophe Alévêque est filmé. Un reportage sera diffusé sur France 5 le 8 mai prochain.

Christophe Alévêque présentera son spectacle « Super Rebelle » le mercredi 7 mars au Petit Kursaal.

Les vidéos

L’intro :

Le meeting (Besançon à l’honneur) :

Pourquoi cette candidature ? :

Une ou deux autres vidéos seront publiées ce week-end. Notamment l’échange avec le public. Revenez donc ! A suivre…

Pour aller plus loin :

Le député Grosperrin contre les archaïsmes… tout contre

Le choix d’une image n’est jamais tout à fait anodin…

Jacques Grosperrin c’est le député UMP sortant de la deuxième circonscription du Doubs. À l’Assemblée nationale, il est membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation. Le monsieur est également « Secrétaire national chargé des politiques éducatives » à l’UMP.

Il connaît bien le terrain M.Grosperrin. Enfin… il connaît bien le dojo (judoka émérite) et les bancs de la fac puisqu’il est professeur agrégé d’Education Physique et a enseigné à l’Université de Franche-Comté.
D’ailleurs Jacques Grosperrin aime à jouer sur le registre « je sais ce que c’est d’enseigner ». Ça lui confère une certaine légitimité pour faire la leçon sur l’éducation. Il diffère de l’archétype de l’homme de droite venant du secteur privé et tapant sur « le gros mammouth et les vilains enseignants fonctionnaires qui coûtent cher et sont toujours en vacances« .  Non, Jacques Grosperrin se présente comme quelqu’un qui connaît bien le système éducatif puisqu’il en est lui-même issu. Du pain béni pour l’UMP. Et tant pis si le métier d’instit ou de prof en collège est bien différent de celui de professeur de fac qu’a exercé M.Grosperrin. Ça il feint de ne pas s’en rendre compte. À moins qu’il y croie vraiment… ce qui serait très inquiétant.

En tout cas, Jacques Grosperrin aime parler d’éducation :

C’est donc M.Grosperrin qui est envoyé au charbon par l’UMP lorsqu’il s’agit de déposer des propositions de loi qui chatouillent les enseignants. Vous pensez bien, un enseignant…
Ce fut le cas en février dernier lorsqu’il a présenté un texte enterrant les IUFM (les instituts universitaires de formation des maîtres) et ouvrant habilement la voie au secteur privé pour former les enseignants. Tollé mais texte adopté.

Ce mardi 29 février, Jacques Grosperrin a publié sur son blog un billet dans lequel il salue avec enthousiasme le discours de Nicolas Sarkozy à Montpellier — discours dans lequel le Président de la République a interprété sa bonne vieille mélodie de campagne : l’air bien connu des « enseignants feignasses » . Ça plait toujours à un certain électorat ça.

Extrait :

« Comme l’a souligné Nicolas Sarkozy, si le nombre d’enseignants était le problème, nous devrions avoir la meilleure école du monde… « 

Moi ça m’épate cette puissance d’analyse. Ça montre bien qu’il faut être sacrément finaud pour être député. C’est pas donné à tout le monde ça. Tout devient tellement clair sous la plume de notre député-enseignant :

nous n’avons pas pas la meilleure école du monde -> réduisons le nombre d’enseignants -> ça ira mieux après

Tiens, comme Monsieur Grosperrin est également un sportif reconnu, il serait tout à fait pertinent de lui confier des fonctions du côté du sport justement. Pour le cas où Nicolas Sarkozy serait réélu en mai prochain évidemment. Évidemment.
Non parce qu’avec un tel esprit d’analyse, on gagne la prochaine coupe du monde de foot, assurément. On demande à M.Grosperrin un diagnostic et une solution… et bingo :

notre équipe de France n’est pas la meilleure du monde (loin s’en faut) -> réduisons le nombre de joueurs -> à 5 ou 6 ils seront vachement plus efficaces

CQFD

Autre extrait du billet de M.Grosperrin sur le fait que Nicolas Sarkozy veut que les professeurs travaillent plus longtemps dans leurs établissements en échange d’une prime en euros :

« (…) De nombreux Français aimeraient qu’on leur fasse une telle suggestion. Cette application concrète du fameux ‘‘travailler plus pour gagner plus ’’ résulte d’un souci de progrès qui ne peut rebuter que les esprits étroits et sclérosés. »

(Claude Allègre, sors du corps de ce député !)

« Je partage entièrement l’opinion de Nicolas Sarkozy quand il s’élève contre ‘‘le corporatisme’’ et contre le ‘‘collège unique’’, prônant l’autorité du ‘‘maître’’. Il n’est pas inutile non plus de rappeler que l’autorité n’est pas un mot tabou ! »

Sous-entendu : vous comprenez, tous les profs sont des gauchistes soixante-huitards. Ils ne savent plus faire preuve d’autorité envers leurs élèves. Et pendant qu’on y est, les gosses sont des sauvageons de nos jours ma p’tite dame.

Et pour terminer :

« À l’heure où la concurrence mondiale est impitoyable, la qualité de l’enseignement doit être à la hauteur du défi et passe par l’apprentissage dans la discipline. Nicolas Sarkozy incarne la modernité et la lutte contre les archaïsmes. »

Pan ! Vlan ! Paf ! Ça c’est pour les syndicats et tous les vieux gauchos qui polluent l’Éducation nationale. Non mais !

Une p’tite photo ?

Bon. C’est pas tout ça, mais un billet de blog ça s’illustre. Et quoi de mieux que la photographie d’une salle de classe dans un billet sur l’éducation ?
Pour illustrer son soutien à Nicolas Sarkozy dans sa lutte pour la modernité et contre les archaïsmes, Jacques Grosperrin aurait pu choisir ceci :

Mais non. Ils ont l’air trop dissipés ces gamins.

Alors cela ?

Arf… non. On voit une marque. On est bien loin de l’uniforme là.

Ou bien ça ?

Non, non… trop d’élèves. Ne pas inquiéter nos électeurs.
Ils ont des petits-enfants tout de même…

Non ! Non ! Non ! Ces classes-là ce n’est pas ça l’école que l’UMP souhaite vendre à son électorat. Alors Jacques Grosperrin a trouvé LA classe parfaite. La mieux à même d’illustrer son combat pour « la modernité et contre les archaïsme » :


Ça c’est une vraie classe ! Une bonne vieille classe de l’école d’autrefois. Celle de la Guerre des Boutons et de la nostalgie de mamie Ginette.
Une classe avec des pupitres en bois, des petits encriers et des plumes Sergent Major. Une classe avec de vrais tableaux noirs parcourus des pleins et des déliés tracés à la craie par un véritable maître comme on n’en forme plus de nos jours (saleté d’IUFM). Un maître avec une baguette, une blouse grise et toute une collection de maximes.
Dans les pupitres, il y a sans doute d’anciens livres de géographie dans lesquels on apprenait les chefs-lieux et les numéros des départements par cœur. Ah ! on savait préparer les petits Français à la vraie vie à l’époque. Aujourd’hui les gosses apprennent peut-être à mettre en relation des documents (cartes, textes, chiffres) et à les analyser, mais sont-ils seulement capables de dire que la voiture immatriculée 62 qui est là — juste devant le véhicule parental — vient du Pas-de-Calais, chef-lieu Arras, production agricole de chicorée, orge, betteraves ?

Cette photographie choisie par M.Grosperrin pour illustrer son billet, n’a rien d’anodin. Au mieux c’est un lapsus révélateur. Au pire c’est un choix délibéré.
C’est le choix d’un fantasme. Le fantasme nostalgique d’une école qui n’existe plus parce que le monde lui aussi a changé.
Le fantasme de l’uniforme, des garçons d’un côté et des filles de l’autre. Le fantasme du maître assis derrière son bureau et de l’élève que l’on remplit d’un savoir transmis mécaniquement. Pas besoin de pédagogie pour ça. Pas besoin de formation non plus. Juste des connaissances disciplinaires.
Cette classe, c’est le fantasme de l’éducation du claquement de doigts, du « y’a qu’à faire comme ça », comme avant. C’était bien avant. C’est toujours bien dans les souvenirs de mamie Ginette.

Mais d’où vient cette photographie ?

Elle vient d’un site faisant la promotion du tourisme en Bretagne. Ce site nous suggère de visiter le musée de l’école Bothoa dans les Côtes d’Armor.
En voici le descriptif :

Dans l’ancienne école du bourg de Bothoa, dans les Côtes-d’Armor, retrouvez l’ambiance à la fois studieuse et nostalgique d’une salle de classe rurale des années 1930 : pupitres de bois ciré, odeur de craie et d’encre violette. Retrouvez la dictée, la morale, le calcul ou l’écriture à la plume. Dans une salle de classe, visitez l’exposition consacrée à l’école de Bothoa : photos de classe, film réalisé dans l’école en 1962, diplômes… La deuxième classe a été transformée en salle d’expositions temporaires. Au fond de la cour, se dresse la maison de fonction des maîtres : on y a recréé le cadre de vie de la première maîtresse qui habita les lieux de 1931 à 1947. Parmi ses objets et son mobilier, vous êtes plongé 80 ans en arrière.

80 ans en arrière, dans une classe vide donc. Les archaïsmes c’est mal n’est-ce pas Monsieur le député ? La modernité… vous disiez ?

Tiens au fait, Monsieur Grosperrin, pour visiter cette douce école-musée, le saviez-vous ? Il faut payer :

Pourtant c’était une école publique autrefois l’école de Bothoa. Tout se privatise de nos jours… Mais c’est pour le bien de l’éducation n’est-ce pas Monsieur Grosperrin ? C’est ça la « classe ».

Pour aller plus loin :