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Des caméras anti-gaspillage énergétique très consensuelles (MàJ 05/2011)

Dès le premier décembre prochain, alors que les Bisontins auront tous allumé leur chauffage, la Ville de Besançon leur prêtera du matériel de mesure destiné à repérer les fuites d’énergie et les consommations d’électricité.
Dans un contexte où la consommation d’énergie dans les bâtiments et en particulier dans les logements est un enjeu important pour la lutte contre le changement climatique et pour le pouvoir d’achat, connaitre ses dépenses et ses consommations d’énergie dans son logement se révèle de plus en plus prioritaire. (…)
Telles sont les premières lignes du dossier de presse présentant le nouveau dispositif de prêt que la Ville de Besançon met en place à destination de ses habitants.

Ces derniers pourront désormais  emprunter du matériel de mesures destinés à repérer les pertes d’énergie dans leurs habitations. Ils pourront à partir de ce diagnostic y faire effectuer les améliorations nécessaires et… réaliser des économies. La ville a ainsi fait l’acquisition de 3 caméras thermiques et de 200 wattmètres.

Ce service sera géré par la Direction de la Maîtrise de l’énergie.

En période de crise économique et à l’heure où chacun est de plus en plus sensibilisé aux problématiques environnementales, cette opération qui s’adresse au portefeuille en déclarant la guerre aux gaspillages énergétiques fait coup double…

Il n’en fallait pas plus pour que l’initiative fasse le tour des médias locaux : le Pays, France 3 Franche-Comté, l’Est Républicain, puis des publications et sites spécialisés dans les questions environnementales : développement durable, Energy Cities et finisse par attirer l’attention des médias nationaux.
Voici le sujet que TF1 lui a consacré dans son 20 heures du 5 novembre 2010.

Reportage diffusé par France 3 Franche-Comté :

Un projet très consensuel donc et qui semble faire l’unanimité… Pourtant, en épluchant le compte-rendu du Conseil municipal du 30 septembre 2010 au cours duquel ce dispositif a été adopté, nous apprenons qu’un conseiller municipal (et un seul) a voté contre.
Extrait :

Le conseiller municipal en question est Philippe Gonon (Groupe MODEM) qui a accepté de me répondre par courriel :

Question :

Lors du Conseil municipal du 30 septembre 2010, vous avez été le seul à voter contre la mise en place du nouveau service de prêt de matériel de mesures aux Bisontins. Pouvez-vous expliquer les raisons qui vous ont poussé à voter contre ?

Philippe Gonon :

La thermographie n’est pas une science que l’on acquiert par un simple clic sur une camera infrarouge.

Elle demande deux compétences : d’une part, connaitre les techniques de construction des immeubles, les caractéristiques des matériaux … et d’autre part, savoir interpréter les images souvent complexes qui apparaissent à l’écran.

Ensuite, lire une image infra rouge appliquée aux bâtiments demande à la fois une formation et une expérience que seuls des professionnels détiennent.

Enfin, lire une image demande aussi des logiciels capables de mettre en évidence les dysfonctionnements thermiques.

Confier à des particuliers sans formation, la lecture et l’interprétation d’images infra rouge, peut donc être à l’origine d’erreur de diagnostic préjudiciables à la rénovation qui suivra.

J’avais proposé, comme la région de Franche Comté l’a fait avec le programme Effinergie, un partenariat public- privé dans lequel l’analyse est réalisée par des cabinets privés, sélectionnés pour leur compétence, sur une liste arrétée par la région sur des critères précis.

Le succès de ce programme a démontré la justesse de ce point de vue.

La ville de Besancon fait preuve d’une légèreté en n’accompagnant pas les Bisontins dans leur démarche . Le prêt de ce type de matériel , sans un tutorat technique professionnel tant dans la conduite de l’analyse que de l’interprétation des données, risque de conduire d’ici peu à un constat d’échec fort regrettable.

Pour en terminer, quelles conclusions tirer d’un tel audit , quels travaux réaliser ou ne pas réaliser , quel coût de rénovation thermique, quelle précautions prendre, quels pièges éviter?

La solution du simple pret sans accompagnement est une solution mal réflechie, mal pensée, sans connaissance des contraintes liées à ces techniques d’audit.

C’est donc l’utilisation des caméras thermiques et l’exploitation des données qu’elles fournissent qui poserait problème d’après Philippe Gonon.

Dans le dossier de presse nous ne trouvons aucune précision sur la formation dispensée aux usagers lors du prêt. TF1 dans son reportage évoque « 5 minutes d’initiation » et France 3 parle dans cet article d’une « petite formation ».

Il est vrai qu’à la lecture de la notice de la caméra thermique concernée (que l’on trouve sur le site du fabricant), un passage retient l’attention :

On y apprend que les caractéristiques des matériaux doivent être impérativement prises en compte lors des mesures car de cela dépend leur capacité à rayonner de l’énergie infrarouge. Selon les matériaux et revêtements de matériaux, cette capacité de rayonnement diffère et ce paramètre influe sur la détection infrarouge de l’objet par la caméra.
L’utilisateur doit donc être capable d’apporter des corrections à la valeur par défaut de l’appareil lorsqu’il effectue des mesures sur certains objets (notamment réfléchissants ou en métaux non peints).

Cela semble nécessiter une technicité qui ne s’improvise pas.

La courte initiation dispensée aux utilisateurs sera-t-elle suffisante pour apporter cette formation nécessaire ?

Sur l’exploitation des résultats, le dossier de presse de la Ville de Besançon précise que « la gestion de l’analyse des résultats s’effectuera par extraction des images et transfert sur CD ou clé. Muni de ses résultats, l’emprunteur pourra poursuivre ses démarches et sera dirigé vers les professionnels. »
Pas de précision donc sur une aide éventuelle à l’interprétation des résultats apportée les services de la Direction de la Maîtrise de l’énergie de la ville.
Toutefois, dans son article, France 3 Franche-Comté semble savoir que « les résultats seront analysés par les services de la ville et de l’agglomération bisontine. Les personnes seront également orientées vers l’Espace Info Energie ou d’autres experts« .

Je transmets dès aujourd’hui le lien de ce billet au service concerné pour avoir quelques précisions sur ces interrogations concernant l’initiation à l’utilisation des caméras et l’aide apportée à l’interprétation des résultats.

Il reste à souhaiter que ce service aux visées consensuelles et pleinement louables saura se donner les moyens indispensables aux objectifs visés et qu’il ne se limitera à constituer un excellent coup de projecteur médiatique en terme d’image pour la ville de  Besançon.


Réponse de Benoît Cypriani adjoint à l’environnement, au développement durable, et à la maîtrise de l’énergie

Comme quoi il ne faut jamais désespérer. Six mois après la publication de ce billet, une réponse arrive enfin.
C’est Benoît Cypriani, lui-même, adjoint à l’environnement, au développement durable, et à la maîtrise de l’énergie, qui m’apporte quelques précisions intéressantes. Je l’en remercie.
Pour ma part, je ne me priverai pas de tester une caméra thermique mais il m’a été expliqué qu’un écart thermique minimal est nécessaire afin que les mesures soient fiables. J’attendrai donc les mois en « -bre ».

Le but du prêt de caméra thermique, c’est que chacun, locataire ou propriétaire, s’il le souhaite, puisse se faire une idée des éventuelles fuites de chaleur. Et pour cela, pas besoin de sortir de polytechnique. Si, en effet, la notice semble compliquée à lire (mais n’est-ce pas souvent le cas, y compris pour un simple chauffe-biberon ?), l’utilisation est très simple. Je vous invite à l’essayer, ainsi que je l’ai fait moi-même. Si l’on a déjà manié un appareil photo réflex, il est vrai que l’on est un peu avantagé.
Mais les explications données par le service qui prête la caméra sont claires, permettent d’éviter les principaux pièges.
Avec cet appareil, vous regardez vos fenêtres, portes et même murs d’un autre oeil !
Mais nous le disons d’emblée, ce tour d’horizon ne remplace pas un audit et cette noble profession à laquelle appartient M. Gonon va au contraire en bénéficier. Il n’est pas question de lui faire concurrence, bien au contraire. Car que va-t-il se passer lorsque celui qui emprunte la caméra va constater des fuites ? Cela, nécessairement, va le faire réfléchir ; il va regarder sa facture de chauffage, son compte en banque. De là, il conclura à la nécessité/possibilité de poursuivre la réflexion et il pourra alors faire appel à un professionnel pour effectuer un diagnostic plus approfondi. Si l’homme est simplement locataire, il sera enclin à transmettre ses impressions à son propriétaire lequel, etc… Bref, et toutes mes excuses pour cette réponse un peu longue (et tardive), ne pas confondre audit et sensibilisation.

Un article qui jette le trouble…

Jeudi 4 novembre, en début de soirée, le site d’information Macommune.info bien connu des Bisontins a publié un article tout à fait troublant.
Voici son titre :

Besançon: une agression raciste sur le chantier du tramway ?

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Un article qui trouble par son contenu

Le témoignage rapporté au style indirect d’un homme qui dit avoir assisté à l’agression d’un « homme de couleur » (formulation employée dans l’article) par ses collègues de travail sur un chantier bisontin.

Des photos illustrent l’article. Elles ont été prises par le témoin en question. On y voit trois hommes en habits de chantier dont l’un est étendu sur le sol. Un troisième homme « en habits de ville » est également présent. La scène est confuse et pourrait être interprétée de nombreuses manières. Tous les visages sont floutés ainsi que le nom de l’entreprise sur la baraque de chantier, en arrière plan.
L’article précise que le témoin a interpelé les hommes qui auraient évoqué un amusement à l’heure de la pause de midi.

D’après Macommune.info, le témoin aurait également alerté le Maire de la ville par courrier en évoquant « une agression gratuite (raciste, bizutage…) sur un homme de couleur très choqué après l’agression ».

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Un article qui trouble
également par sa forme :

Les faits sont rapportés par un témoin mais aucune mention n’est faite d’une quelconque enquête journalistique visant à confirmer ou infirmer les faits ;

Ce dernier point n’a d’ailleurs pas échappé à plusieurs lecteurs de l’article qui le manifestent dans leurs commentaires :

Le boulot de journaliste ne se limite pas à publier des photos, il aurait peut-être fallu enquêter et publier les résultats de cette enquête non ?

Manque de sérieux, et cela donne l’impression d’une info de blog! Pour l’audience les journalistes sont décidément prêt à tout!

Il me semble qu’on est quand même bien proche de la diffamation…

La rédaction de Macommune écarte ce risque dans un commentaire en réponse à ceux qui précédent (et à d’autres) :

(…) Si les dires du témoin sur le déroulement de la scène ne se vérifient pas, personne n’aura été mis en cause. Ni les acteurs de la scène, ni le nom de l’entreprise ne sont identifiables sur les photos publiées. (…)

Et pourtant… si les visages et le nom de l’entreprise ont effectivement été floutés, cette précaution est réduite à néant par la localisation des faits qui est donnée avec précision dans l’article.

De plus, ce chantier se trouve près d’une avenue très fréquentée et à proximité d’un quartier de grands immeubles. Chaque lecteur de Macommune.info habitant à proximité ou y passant régulièrement peut très facilement, maintenant qu’il connaît l’adresse, repérer la baraque de chantier, lire le nom de la société et apercevoir les ouvriers qui y travaillent
Ce vendredi, je n’ai eu aucune difficulté à retrouver l’endroit tant les informations données dans l’article étaient précises. Aucun ouvrier à ce moment-là mais le nom et les coordonnées de l’entreprise parfaitement lisibles sur la baraque de chantier. Impossible de les manquer.
Donc si les dires du témoin ne se vérifient pas, les protagonistes, à l’instar de l’entreprise auront clairement été mis en cause. Les précautions protégeant leur identité étant insuffisantes.

J’ai pris cette photographie ce vendredi 5/11 vers 17h15. Le nom de la société est masqué de bleu.

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Un article qui trouble aussi dans l’interprétation qu’il donne des faits :

Le titre tout d’abord, racoleur accrocheur et effrayant mais délicieusement ponctué d’un point d’interrogation qui semble nous susurrer à l’oreille : « ce qu’on vous raconte ici est très grave mais on n’en est pas sûrs, donc si vous y croyez à tort, on n’y est pour rien. »

Pourquoi ensuite mettre en avant l’hypothèse raciste sous prétexte que l’homme prétendument agressé était noir (oui j’ose l’écrire) ? L’agression supposée n’est-elle pas déjà en soi inacceptable ? Si racisme avéré il y a, il constitue évidemment une circonstance aggravante ; mais faut-il tout de suite chercher à interpréter cette violence ? Le fameux témoin a-t-il entendu des mots, des injures qui vont dans le sens de cette interprétation et qui constitueraient sinon des preuves, au moins des indices ? Nous n’en saurons rien. L’article ne le précise pas.

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Alors pourquoi cet article sur ce site d’information local ?

Pour informer ?

Dès le titre, on nous parle du chantier du tramway ? C’est un détail mais personne n’a vérifié la nature réelle de ce chantier… qui n’a semble-t-il rien à voir avec le tram mais vise à la rénovation du réseau d’assainissement en lien avec la future caserne de pompiers…

Plus sérieusement, si l’intention avait été d’informer, pourquoi ne pas avoir cherché à vérifier la véracité de ces faits en tentant d’interroger les ouvriers ou en appelant l’entreprise qui les emploie ? Un journaliste n’est-il pas tenu de vérifier l’information qu’il donne ?

Quand certains journalistes se comportent comme des blogueurs ça donne furieusement envie aux blogueurs de jouer les journalistes… vis ma vie quoi !
J’ai donc osé appeler l’entreprise en question dont les coordonnées se trouvaient à l’endroit indiqué par Macommune.info.
Le responsable de la communication auquel j’ai pu parler est tombé des nues. Il n’avait pas encore entendu parler de cet article et l’a découvert pendant notre conversation. Aucun journaliste ne l’avait encore contacté.
Il m’a fait savoir que sa société se réservait le droit de porter plainte pour diffamation et n’a pas souhaité s’exprimer (surtout au téléphone) sur la scène troublante que l’on voit sur les photos. A suivre donc.

Un article pour dénoncer ?

Cette hypothèse semble la plus probable. D’ailleurs, voici la fin du commentaire publié par la rédaction de Macommune.info et que j’ai cité partiellement plus haut :

En revanche, s’il s’avère que cet acte est réellement raciste, nous aurons contribué à alerter les autorités compétentes. La balle est désormais dans leur camp. Elles se doivent de vérifier ce qui s’est réellement passé.

Tiens, je pensais que c’était aussi le rôle d’un journaliste que de vérifier ce qui s’est réellement passé… avant de publier.

Quant à ce fameux témoin n’aurait-il pas dû alerter directement la police lorsqu’il a assisté à ces faits plutôt que d’adresser son témoignage et ses photos à d’innombrables correspondants potentiellement intéressés ?

Photographier une agression supposée au lieu de prévenir les forces de l’ordre ne constitue-t-il pas un comportement de non assistance à personne en danger ?
Si enquête des « autorités compétentes » il y a, ne sera-t-elle pas faussée par les éléments déjà diffusés par ce site d’information ?

En définitive, n’assistons-nous pas ici à deux dérives inquiétantes ?

  • la dérive d’une certaine presse qui, pressentant le scoop à portée de clic, publie et interprète des information sans en vérifier l’authenticité et ne se soucie pas non plus des éventuels « dommages collatéraux » qu’elle peut causer ;
  • la dérive d’une forme de dénonciation citoyenne utilisant courriels et clichés numériques pour satisfaire son besoin de reconnaissance médiatique.

Pour information se trouve sur cette page la Charte des devoirs professionnels des journalistes français. Extraits :

Un journaliste digne de ce nom :

  • prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes ;
  • tient la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ;
  • ne confond pas son rôle avec celui du policier.

Réunions publiques d’information sur le tramway de Besançon : séance de rattrapage.

Vous n’étiez pas présent aux réunions publiques d’information sur le tramway bisontin…voici quelques enregistrements audio et vidéo réalisés lors de la réunion sur le tramway bisontin qui s’est déroulé au Kursaal le mardi 2 novembre 2010.
Vous y entendrez des questions posées par les personnes présentes et les réponses apportées par Jean-Louis Fousseret et d’autres élus du Grand Besançon.
Les enregistrements ne couvrent pas l’intégralité de la réunion mais constituent une base intéressante pour tous ceux qui n’ont pas pu se rendre à ces réunions. Pour information, il en reste quelques-unes.

L’accueil à l’entrée du Kursaal était assuré ce soir là par des membres du Mouvement Franche-Comté (fédéralistes), dont Jean-Philippe Allenbach qui distribuaient des tracts demandant l’organisation d’une consultation de la population sur le tramway.

Dans l’introduction de la réunion, Jean-Louis Fousseret a donc d’emblée apporté des éléments de réponse à cette demande qui lui avait déjà été faite lors des réunions précédentes par M. Allenbach. Il manque plusieurs minutes au début de cette intervention.

[audio:introduction_JLF.mp3]

Notons au passage le joli lapsus de Jean-Louis Fousseret qui termine son introduction en parlant d’une « commission d’enquête » alors qu’il s’agit simplement d’une réunion publique d’information…
Replay :

[audio:intro_commission.mp3]

Une vidéo de présentation du projet est ensuite diffusée. Elle a été filmée lors de la première réunion publique à Planoise par Yannick Olivier et n’est toujours pas visible sur le site du tramway bisontin.

httpv://www.youtube.com/watch?v=3aQiM2VaJmU
© Yannick Olivier

Arrive la première intervention dans le public. Celle d’un homme qui formule des remarques et des questions particulièrement franches (il manque quelques secondes à son intervention) :

httpv://www.youtube.com/watch?v=aGIvmajxAR4
© Yannick Olivier

Réponse de JL Fousseret :

httpv://www.youtube.com/watch?v=x8gyrN4y4Wk
© Yannick Olivier

Réponse de Gabriel Beaulieu, premier vice-Président du Grand Besançon :

httpv://www.youtube.com/watch?v=QgyFVb6G81w
© Yannick Olivier

La suite dès que possible…

Tramway bisontin : on remet ça… réunion publique d’information de la Boucle au Kursaal. Parlons-en !


Quatre réunions publiques d’information sur le tramway du Grand Besançon ont déjà eu lieu.
Le 31 octobre dernier, un article de l’Est Républicain décrivait ainsi l’état d’esprit dans lequel elles se sont pour l’instant déroulées : « Volée de bois vert au Vaîtes, ferraillage autour du Tram, il faut reconnaître que la ville a quand même du mal à présenter ses projets sans provoquer un tsunami. Pourtant, une fois passée la rudesse du premier contact, tout semble s’emboîter comme dans un puzzle minimaliste. » et les questions posées par le public sont : « sages, précises, exemptes de polémique stérile. »

Donc tout se déroule parfaitement… les 4 500 adhérents au groupe Facebook « non à l’abattage des 87 platanes du quai Veil Picard à Besançon » on cliqué avec virulence sur le bouton « j’aime » il y a de cela bien longtemps. Ils se sont dorénavant rendormis avec le sentiment apaisant du devoir accompli.
Les commerçants de la Boucle quant à eux se font discrets, pris dans leurs contradictions : d’abord opposés au passage du tramway dans la Boucle pour cause de travaux longs et insupportables pour leurs chiffres d’affaires, les mêmes sont désormais bien ennuyés à l’idée que le flux des voyageurs/consommateurs porté par le tramway favorisera sans doute d’autres quartiers et profitera à d’autres chiffes d’affaires.

La réunion de ce soir au Kursaal sera-t-elle moins ronronnante ? Les commerçants de la Boucle passeront-ils outre leurs contradictions et s’exprimeront-ils ? Du côté de Facebook, ce sont les membres du Parti Fédéraliste qui appellent à venir réclamer à Jean-Louis Fousseret une consultation de la population sur le tramway ; et ils semblent décidés à défaut d’être nombreux.
Les Verts quant à eux… seront aussi représentés me souffle-t-on à l’oreille

Voilà donc (enfin) une réunion qui sera peut-être l’occasion de quelque débat.

Comme nous l’avons fait lors de la précédente réunion de Battant, je vous propose d’utiliser cette page pour discuter « en live » durant la réunion.

Mise à jour du billet le mardi 2 novembre à 23h30

La réunion est terminée et le live tweet est clos. Merci à tous les participants qui ont été particulièrement productifs ce soir sur Twitter et merci à tous les intervenants élus et « simples » citoyens qui ont fait vivre cette réunion au Kursaal.
Vous pouvez relire l’intégralité de la discussion dans la fenêtre ci-dessous en cliquant sur « Relire ».
Des documents audio et vidéos réalisés durant cette réunion seront publiés prochainement.

Enquêtons sur un quartier de Besançon grâce à Google Street View

Une google car a été signalée à plusieurs reprises à Besançon au cours des dernières semaines. Elle a été repérée dernièrement sur un parking de la rue du Docteur Schweitzer.
Dès août 2009, une première campagne avait été menée par Google afin d’inclure notre ville et sa région dans son service de navigation virtuelle.

Voici les rues bisontines actuellement « visitables » dans Google Street View.

Couverture des rues de Besançon dans Google Street view - novembre 2010

Nous remarquons que de nombreuses artères de la Boucle ne sont pas encore couvertes… espérons que le travail des Google cars comblera ce manque pour permettre aux explorateurs du Web de découvrir notre ville autrement.

Mais quid du respect de la vie privée ?

Le débat est vif, notamment en Allemagne où les autorités ont exigé de Google qu’il se conforme à la législation en vigueur sur la protection de la vie privée sur Internet. A ce jour, 244 000 Allemands ont demandé à Google de ne pas faire figurer de manière reconnaissable leur domicile dans Street View. Cela représente 3% des foyers dans les 20 villes allemandes concernées précise l’AFP. On imagine le travail qui attend les petites mains de Google chargées de flouter tel bâtiment et pas tel autre.

Excès de paranoïa ou méfiance justifiée ? Voyons par nous même tout ce que Google Street View peut nous apprendre… sur notre propre ville.

Je propose à tous ceux qui veulent y participer, une enquête ludique et collaborative sur une zone bisontine restreinte représentée dans Street View. J’ai choisi les rues surlignées en bleu sur la carte ci-dessous. Ils s’agit de l’alignement de 400 mètres qui s’étend de la place Jouffroy (près du Pont Battant) jusqu’à l’extrémité de la rue Richebourg via la rue de la Madeleine et la rue des Frères Mercier. Plusieurs indices indiquent que ces rues ont été photographiées le même jour et dans le laps de temps nécessaire à la Google car pour effectuer ce court trajet.

[googlemap width= »560″ height= »450″ src= »http://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&msa=0&msid=116864559765446650185.000494006957c75953b93&ll=47.241148,6.019478&spn=0.003278,0.005997&z=17&source=embed »]


Cliquez ici pour agrandir.

Voyons maintenant tout ce que l’on peut puiser dans ces quelques images. Ajoutez vos découvertes, vos liens, images…

Pour cela, vous pouvez utiliser Twitter avec le hashtag #streetbesac ou directement l’espace de discussion ci-dessous.

Cliquez ici pour ouvrir dans une autre fenêtre.

Tramway bisontin : live chat autour de la réunion d’information de Battant

La quatrième réunion publique d’information sur le tramway du Grand Besançon aura lieu à l’IUFM Griffon ce jeudi 28 octobre dès 20h.
Chaque habitant du Grand Besançon est bien sûr invité à y participer mais tous ne pourront pas y être physiquement présents.
L’idée est donc d’organiser un « live chat / live tweet » à l’occasion de cette réunion afin d’en faire un véritable moment de discussion et d’échange entre internautes.
Attention toutefois… ceci est pour moi tout à fait expérimental…

Le dispositif

  • les personnes utilisant Twitter et qui seront présentes ou non à la réunion intégreront le hashtag #cagb à chacun de leurs messages afin que leurs tweets puissent être suivis aisément. Leurs messages s’afficheront en direct dans le live chat.
    Attention : les tweets des comptes twitter privés ne s’afficheront pas. Pour participer, le compte Twitter doit être rendu public durant le live.
  • les autres internautes accéderont au live chat sur la page présente dans le module ci-dessous ;
  • Chacun pourra s’exprimer, réagir, échanger avec les internautes participants qu’ils soient présents ou non à la réunion.
    Il sera aussi possible d’adresser des questions aux élus présents à la réunion d’information, sans garantie de retour…
  • Les personnes voulant consulter le live chat et y participer depuis un smartphone y accéderont en cliquant ici.

Le live-chat commencera dès 19h30 afin de s’échauffer un peu…

J’assurerai la modération des messages postés sur cette page. Les éventuels messages injurieux seront rejetés.

Du nombre de participants motivés dépendra l’intérêt de cette expérience… à jeudi !

Pour accéder au live chat dans une fenêtre séparée, cliquez ici.
Sinon, cliquez ci-dessous.

Carte des stations en rupture de carburant sur Besançon et ses environs (dernière modif. le mardi 19/10 à 18h)

Pas facile de faire le tour des stations dans une situation de pénurie. Alors nous allons tenter d’utiliser les outils à notre disposition sur le Web pour créer une carte des stations fermées sur Besançon et ses environs comme cela est fait au niveau national sur le site carbeo.com.

Mais pour mener à bien ce projet, il faut que chacun partage ses observations  car cet outil n’offre un intérêt que s’il est à jour.

Mise à jour du jeudi 21 octobre à 12h30 : Attention, n’ayant pas assez de retours d’observateurs, cette carte n’est pas à jour. Je la supprime donc et vous renvoie vers la page dédiée au Doubs sur le site carbeo.com.

Source : http://www.tramway-grandbesancon.fr

Le tramway bisontin passera finalement par… la Boucle !

Acte manqué ou jolie boulette, ce tracé longe bien le quai entre le pont Canot et le pont Battant mais… pas le bon puisqu’il passe à l’intérieur de la Boucle et n’emprunte d’ailleurs aucun de ces deux ponts…

Ouvrez l’oeil !

Détail du tracé du tramway bisontin entre le pont Canot et le pont Battant

Source : http://www.tramway-grandbesancon.frPour se faire un idée du véritable tracé, mieux vaut se référer à l’excellente vidéo présentant le parcours vu du ciel présente sur la même page du « Tram’Web« .

Mise à jour (samedi 9 octobre à 20h00)

Tiens, tiens… les grandes oreilles du Tram’Web sont attentives à ce qui se passe ailleurs sur le Net. Une rustine a été posée en urgence sur la page concernée et le tracé est désormais orphelin de sa Boucle… histoire de masquée la boulette. Désolé pour le technicien qui a dû intervenir en urgence durant ce week-end ensoleillé.

Tracé du tramway bisontin tel qu'il était présenté le samedi 9 octobre 2010 à 20h30 sur la page http://www.tramway-grandbesancon.fr/le-trace.html

Dommage, un petit message sous forme de clin d’œil aurait pu accompagner cette modification, histoire de montrer qu’il y a des vrais humains qui écoutent (y compris sur Facebook) et réagissent derrière cette belle machine bien huilée…
Un petit merci aussi pour celui qui a découvert la boulette ? Non, là ce serait sans doute trop demander !

Heureusement que pour les « archives du Net », j’avais pensé à effectuer une capture d’écran de la page non « rustinée ».

Capture de la page concernée ce vendredi 8 octobre 2010 à 23h30 :

Capture de la page en date du vendredi 8 octobre 2010 à 23h30

Mise à jour (dimanche 10 octobre à 20h00)

L’Est Républicain reprend la boulette dans son billet du dimanche 10 octobre sous la plume de Éric Daviatte.Billet de l'Est Républicain du 10 octobre 2010

Le futur tramway du Grand Besançon arrive enfin à la station Web

Enfin, il existe.
« Il » c’est le portail Internet du futur tramway du Grand Besançon qui est tout juste accessible depuis ce jeudi 7 octobre 2010 à l’adresse suivante :

http://www.letram-grandbesancon.fr

Dommage que cette initiative voit le jour trois mois après que la décision définitive ait été prise. Certains dont je suis auraient aimé qu’un site comme celui-ci ait existé en amont de la décision finale. Cet espace aurait permis d’associer les Bisontins et Grands Bisontins à un projet encore en cours d’élaboration en leur faisant partager les avancées, en les informant directement sur les difficultés rencontrées et les choix effectués. Mais aussi en éveillant leur curiosité vis à vis de ce mode de déplacement, en suscitant l’envie vis à vis de ce projet ambitieux.

Ce nouveau portail servira certainement en partie à cela mais voilà, le projet a déjà été voté. La vocation de cet espace ne sera donc pas d’associer les gens à une décision à prendre pour l’avenir de leur ville mais plutôt de les convaincre du bien fondé d’un choix déjà fait et validé par les élus de la Communauté d’agglomération.

Alors certes, il y a eu en amont des réunions publiques, des articles dans le BVV et des dossiers très bien ficelés mais rien sur le Net alors que tellement de choses s’y passent aujourd’hui.

Pour preuve, le tout et le n’importe quoi qui s’est propagé sur Facebook. L’affaire des platanes du Quai Veil-Picard est devenue affaire d’État et parfait catalyseur du rejet de certains vis à vis de ce projet de tram… rejet souvent primaire et et sans discernement que l’on pourrait résumer ainsi :

arbres = nature = vie = bonheur CONTRE tramway = machine = mort = malheur

Il n’y a qu’à lire certains commentaires sur le groupe Facebook « non à l’abattage des 87 platanes du quai Veil Picard à Besançon » (plus de 4000 membres tout de même !) :

Non et Non à l’abattage de ces arbres…. je les ai toujours connus…..La nature disparait pour faire place au béton, goudron et profits de certains…..et tout ce fric gaspillé pour couper et ensuite…..nos jolis quais dénaturés, moches…. Attention la nature se venge toujours, on a vu ces catastrophes dernièrement…..

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NON AU TRAM OUI A LA VERDURE ET LA BEAUTE

Durant les longs mois d’élaboration de ce projet, les détracteurs de tout poil ont donc eu le champ libre sur Internet. Sur Facebook, on a assisté à une « drôle de guerre » : les contre d’un côté et les pour de l’autre. Chacun s’auto-congratulant à coup de « j’aime » complices et évitant surtout le débat de fond avec le groupe adverse.

Sur le Web, on a laissé dire beaucoup de choses sur le tramway sans jamais contrer de manière argumentée et sans communication efficace prompte à rééquilibrer la balance.
Les commentaires sous les billets, notamment sur Macommune.info s’en sont donnés à cœur joie. Et le malheureux qui osait afficher son soutien au tramway était immédiatement soupçonné d’être à la solde de la majorité en place à Besançon ; voir pire : d’être employé par le lobby des fabricants de tramways !

Malheureusement, dans l’opinion bisontine, les dégâts de ce manque de communication en amont sont bien présents. Il suffit de lancer la discussion sur le tramway pour que jaillissent des réactions viscérales.

Laisser la dimension Internet de côté durant la phase d’élaboration d’un tel projet c’est aussi en déposséder ceux qui sont présents au quotidien sur le Net et notamment sur les réseaux sociaux ; et ils sont de plus en plus nombreux et de tous âges.

On a laissé de côté l’incontestable pouvoir de mobilisation que peuvent générer aujourd’hui des réseaux comme Facebook. C’est dommage, car cette capacité aurait également pu profiter au tramway.

Voici donc un beau portail visuellement agréable et qui semble parfaitement conçu pour communiquer sur les bienfaits annoncés du tramway. Une volonté de communiquer qui ne s’aventure toutefois pas (encore ?) sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook). Par peur d’une communication moins maîtrisée ?