Grugru est un drôle d’hurluberlu.
Ni vu ni connu, ce Bisontin à la langue fourchue et à la plume bien pendue, nous dresse le portrait incongru d’un Besançon inattendu.
De l’ironie plutôt bien vue. Du saugrenu souvent vécu. Bref, du couillu façon obus.
Grugru, ce tordu, ce biscornu un peu bourru, ce malotru au verbe aigu gagne sans doute à être lu.
Vous voilà prévenus !
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C’est pour la Désencyclopédie (Wikipedia-like pour le moins décalé) que Grugru a écrit ce petit chef d’oeuvre d’humour gratouillatoire. Il m’a autorisé à en publier une copie sur ce blog. Si vous souhaitez applaudir, encourager ou insulter l’auteur, merci d’utiliser les commentaires. Rappelez-vous juste que ce n’est pas moi.
Je vous invite vivement à faire un tour sur la Désencyclopédie et pourquoi pas à y contribuer.
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Besançon
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Les Maîtres Cartographes après s’être longuement consultés déclarent : « Cette ville est située dans le département du Doubs et dans la région Frontière suisse. |
Besançon est une ville moyenne, habitée par ses habitants qui se nomment eux-mêmes Bisontins.
Sommaire |
Géographie
Besançon est située entre Franois et Roche-lez-Beauprés. La rivière ‘le Doubs‘ permet l’évacuation des eaux usées.
Entourée de collines hérissées de forts militaires, Besançon est le cadre idéal pour une compétition de snipers.
Histoire
Besançon est une cité paisible : elle fut habitée par les Séquanes qui furent massacrés par les Romains, qui furent massacrés par les Francs qui furent massacrés par les Allemands qui furent massacrés par les Espagnols. Aujourd’hui les habitants sont principalement massacrés par l’alcool.
Originairement, Besançon est une simple station essence sur l’autoroute A36.
Avec les années, le shop Esso s’est agrandi, avec un restau routier et un distributeur automatique de bonbons PEZ.
Attirés par les lumières, les habitants des campagnes alentours se sont regroupés dans différentes zones d’habitat informel.
Au 17ème siècle, l’architecte militaire Vauban transforma la ville en caserne, créant ainsi le premier camp de gitans fortifié de l’est de la France.
A la fin du 20ème siècle et au début du 21ème, la ville s’égaye avec l’apparition de charmantes zones commerciales et industrielles.
Toutefois, la population agricole n’a jamais été totalement repoussée sur les hauts-plateaux. Il est donc encore très courant de croiser quelques grosses vaches dans le centre du bourg.
Population
Besançon est habitée principalement par des universitaires, des enseignants, des agents de police, des étudiants, et des contrôleurs des impôts.
Après leurs études, les jeunes quittent la ville pour s’inscrire au chômage à Montpellier puis reviennent vers l’âge de 60 ans pour se toucher pendant leur retraite.
Transport
Le moyen de transport privilégié est actuellement le vélocipède, grâce notamment à la véloroute, qui permet de rejoindre Budapest en quelques jours. Cela peut paraître facile, mais il faut tout de même pédaler, ce n’est pas ce qu’Hongrois.
Un projet de transport révolutionnaire, encore top secret, est actuellement à l’étude. Au vu de la quantité de trous creusés par les pelleteuses actuellement, et du grand nombre d’arbres centenaires abattus récemment, tout porte à croire que la ville se dote d’un métro fonctionnant au bois.
Vie nocturne
La vie nocturne bisontine consiste à s’alcooliser bruyamment, puis uriner à proximité immédiate du débit de boissons.
Certains préfèrent dormir tranquillement à leur domicile, ou bien encore partager un bon moment avec leurs amis en garde à vue dans le célèbre commissariat de la Gare d’Eau (1 café et un sandwich offerts après 12h).
Une salle de concert a été inaugurée sur les bords du Doubs. On peut venir y écouter parfois d’anciennes vedettes pré-cancéreuses qui ont fait le bonheur de nos aïeux.
Culture
Besançon a accueilli notamment Louis Hugo et Victor Pasteur. Ces deux personnages de second rang ont vite été éclipsés par Aldebert, chanteur engagé de langue française, considéré par certains comme la ‘seconde canne’ de Grand Corps Malade.
La vie culturelle s’articule autour de la manifestation annuelle pour l’augmentation des salaires de la fonction publique et le défilé lycéen du mois de juin.
Trois festivals internationaux rythment la saison culturelle : le Festival Musique de Moule, le Concours International de Chef de Gare et la Kermesse de Saint Ferjeux.
Une coutume, très typique, est la création annuelle d’un festival à vocation internationale. Le principe est le suivant : choix d’une thématique inadaptée, échec retentissant, suppression du festival puis lynchage du conseiller municipal adjoint à la culture.
Tout ceci amuse le contribuable et permet aux différents citoyens de passer de bons moments lors de la lecture des budgets annuels.
Éducation
Des vestiges d’une ancienne université ont été découverts lors de la construction du périphérique, sur le site de La Bouloie. Faute de financements, le projet de réhabilitation a été abandonné.
Politique
Les bisontins, très conservateurs, aiment leur maire et le conservent longtemps, très longtemps, afin qu’il prenne du poids et une légère teinte rosée. L’opposition est majoritairement constituée de jeunes bouchers analphabètes, et de communistes de droite.
Industrie
La principale industrie bisontine est le Kebab traditionnel (salade, tomate, oignon, sauce blanche, frites).
Tourisme
Les principaux attraits touristiques de Besançon sont l’incinérateur et la maison d’arrêt. Un intéressant Musée de la Résistance et de la Déportation transmet aux générations futures les méthodes éprouvées pour exterminer efficacement les groupes sociaux jugés indésirables.
Le Zoo montre en pratique comment enfermer durablement des animaux innocents, pour le plus grand plaisir des enfants.
Enfin, n’hésitez pas à participer aux « Cafés Philosophiques » avec les sympathiques bénévoles permanents présents sur la Place Pasteur. Une occasion unique de rencontrer de véritables gentlemens, accompagnés par leurs chiens savants, le tout en musique. Le spectacle est gratuit mais méfiez-vous tout de même du fameux « gros Fred », qui saura vous envoûter avec son ghetto-blaster magique !
Climat
Besançon, capitale de la Franche-Comté, dispose d’un climat propice à l’élevage de canards, la culture d’algues et le développement de champignons sous les pieds.
Le jour le plus froid est le 15 août, jour d’arrêt du chauffage central.
Dans l’univers miroir, Besançon est la capitale du Groland.
Très légèrement décalé … :))))
Une bisontine, Claudia Schiffer, aurait dit à propos de la ville de Besançon enjolivée par la citadelle : » parce qu’elle le vaut ban !!! » .. enfin, c’est quelqu’un qui m’a dit qu’on lui avait dit …
J’adore! Gru! gru! président!! Quoi? Besançon c’est pas la France?!
Ping : Guide de survie à l’usage des équipes de France Inter en terre bisontine | le Bison teint
il ne faut pas trop pousser non plus… :/
Jouissif, tout comme sa contribution à l’article « branlette » de cette même désencyclopédie.
J’adore ! Ce billet est vraiment magnifique est tellement vrai.
Félicitations
humm… peu ressemblant à votre description, même humoristique… quant on sait ce qu’il y a réelement à Besançon, faut pas non plus raconter n’importe quoi….
Un concentré de conneries sympatiques
Un concentré de conneries sympathiques