Jacques Grosperrin n’a pas de complexe. Quand l’opportunité de dégainer une promesse électoraliste se présente, il ne la laisse pas passer et il s’empresse d’informer la presse par voie de communiqué.
Ainsi, nos députés ont voté il y a quelques jours la dépénalisation du stationnement. Cette nouveauté offrira de fait aux maires la possibilité de fixer l’amende dont devra s’acquitter l’automobiliste n’ayant pas glissé ses piécettes dans l’horodateur.
L’occasion était trop belle de caresser dans le sens du poil l’homo bagnolis, par ailleurs électeur au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.
Et Jacques Grosperrin d’annoncer tout de go, qu’une fois élu maire, il baissera de 17 à 11 euros le prix de la prune.
Le plus pathétique étonnant c’est l’argument principal avancé :
Loin de moi l’idée de lancer une surenchère. Cette décision politique répond au programme que je vous présenterai début février 2014 : plan d’urgence « commerce » où je veux voir l’accès et le stationnement facilités pour rebooster notre centre ville et son pourtour commerçant.
Populiste vous dites ? Démago ? Comme vous y allez !
En vérité, pourquoi personne n’y avait pensé avant ? C’est pourtant évident : la solution c’est la bagnole !
Et l’on se prend à rêver de la suite logique : la transformation des voies cyclables en places de stationnement (un vélo transporte moins d’achats effectués au centre-ville qu’une voiture), la disparition des places pour handicapés (elles sont presque toujours vides, alors…), l’augmentation de la durée des feux verts.
Et puis, pourquoi pas ; osons rêver l’avenir : une place de la Révolution transformée en parking et enfin redynamisée.
— Si avec tout ça, on ne sauve pas nos commerces…
— Quels commerces ?
— Bah là-bas ! Mais si regarde bien… derrière les bagnoles garées en triple file dans la Grand rue ! Eh bien là il y a des boutiques. Un Norauto et un Speedy je crois…
Pour aller plus loin :
- l’article de France 3 Franche-Comté avec le communiqué de M.Grosperrin