Rappelez-vous, c’était au XXe siècle.
Une tradition vivace occupait nos soirées entre Noël et le Jour de l’An.
Nous adressions nos vœux à Tata Nicole, à notre pote Juju ou à notre cher patron et nous le faisions à l’aide d’outils ancestraux alors très répandus :
– un stylo (-plume pour les plus nostalgiques),
– une « carte de vœu ». Il s’agissait d’un rectangle de papier rigide, souvent de petite taille et orné au verso d’une illustration rarement de bon goût, voire même parfois d’une image pieuse.
– enfin, une enveloppe emballait l’objet. Elle était munie d’un timbre garantissant l’acheminement du tout jusqu’au destinataire desdits vœux…
Le geste était rétroactif… nous vœutions et l’on nous vœutait.
La bonne technique pour adresser efficacement ses vœux consistait à les présenter le plus tôt possible mais pas avant que l’an nouveau débute – superstition oblige. Point de vœu non plus au delà du 31 janvier au risque de passer pour un malpoli.
Autre élément – et non des moindres – que nous prenions jadis en considération : l’inertie postale. Un courrier posté arrivait (à cette époque bénie) le lendemain MAIS l’énorme surcroît de travail dû à l’affluence des innombrables cartes de vœux dans les centres de tri retardait de quelques jours le traitement puis la distribution des précieuses bafouilles.
Il fallait aussi garder à l’esprit que si le Jour de l’An est férié, le 2 janvier est lui digestif… y compris pour les facteurs.
Ces multiples contraintes une fois assimilées, le bon sens nous incitait donc à rédiger et à poster nos vœux quelques jours avant le Nouvel An, tout du moins si l’on souhaitait qu’ils arrivent au tout début de la nouvelle année. La tradition était ainsi respectée.
Ça c’est fait
Quittons ici l’évocation de cette tradition finalement pas si lointaine… et revenons à cette vérité que je vous dois…
Chers amis, chère famille, chers collègues, chers élus… – disais-je – vous qui me présentez désormais des vœux numériques plus ou moins personnalisés… savez-vous que ces voeux que vous m’envoyez virtuellement d’un clic me parviennent dans les secondes qui suivent ?
Point de timbre, ni d’enveloppe. Pas de passage non plus par un centre de tri postal, aucun travail pour le facteur… juste quelques bits (si si) qui transitent à la vitesse de la lumière dans des câbles de toutes tailles et voilà… « Vous avez un message »… bienvenu au XXIe siècle !
Pas assez clair ?
Je reformule donc pour les moins dégourdis de la comprenette : vos p* de vœux de m* qui bougent dans tous les sens avec votre tête sur un corps de chien ou de danseur entouré de feux d’artifices et que vous croyez si originaux le sont sans doute pour vous MAIS je les reçois en DÉCEMBRE nom de D* ! Vous me souhaitez une bonne année 2011 en 2010 ! C’est ballot non ?
Déjà que l’essentiel du travail a été effectué par un développeur anonyme, vous pourriez au moins faire l’effort de retenir votre index clicophile quelques heures de plus !
Si vous ne le faites pas par intelligence, faites-le au moins par politesse et puis… savourez l’année 2010 bon sang… vous ne la reverrez pas de sitôt !
Merci donc de patienter encore un peu, jusqu’au matin du 1er janvier (ou vers midi plutôt) et cliquez alors avec la satisfaction de la tradition respectée, mais au bon moment… en 2011 !
Et bonne année tiens !
Miss Twitter Franche-Comté est élue ! Pendant un an, elle défendra l’image de notre région en 140 caractères… Sa première interview est sur
Pour la nouvelle année 2011, je vous souhaite une pluie de tendresse pétillante de bulles de bonheur, de santé, et d’amour
Cher Bison teint, continue à nous faire rire (jaune, parfois), et à nous informer sur tout ce qu’on essaie de nous cacher. Bonne année, avec 36 heures d’avance néanmoins ….
Hello
Ma petite soeur me demande ou vous avez fait faire le logo de votre site, je sais que c’est un peu hors-sujet mais je transmet 😉