Nos vieilles chimères

Il y a quelques jours, on nous parlait d’un lynx surpris aux portes de Besançon. Hier c’était au tour d’un loup repéré dans le secteur de Montbéliard.
Comment ? Des carnassiers sauvages aux abords de nos villes ? Et avec de grandes dents en plus !?
On les croyait pourtant reléguées depuis des siècles chez Perrault ces sales bêtes. Et les voilà qui s’incrustent – pépères – dans nos espaces interurbains.

Alors logiquement, la presse en fait ses gros titres. Et puis forcément nos vieilles chimères ressurgissent, du plus profond de l’enfance.
On se voit petit, vêtu de rouge, le panier à la main et la peur au ventre, dans cette forêt sauvage forcément hostile, prometteuse de rencontres terrifiantes.
Et pas la moindre tondeuse pour défricher tout ça.

Bon ! C’est décidé : à Noël c’est Mamie qui viendra à la maison, avec galette et petit pot de beurre (salé, pour les huîtres). Elle ouvrira la porte toute seule comme une grande : elle a la clé. On bouffera un chapon. C’est inoffensif un chapon.

Et dimanche on ira à la Citadelle. C’est rassurant de voir des lions en cage.

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Illustration : Gustave Doré

3 réflexions sur « Nos vieilles chimères »

  1. Goukouni

    Le Loup, le dernier caprice du bobo parisien. Ne demandons surtout pas aux gens qui sont sur le terrain ce qu’il faut faire. C’est vrai quoi, entre le berger et l’énarque, il y en a un qui a fait des études !

  2. danopio

    Cessez de rire charmante Elvire. Les loups sont entrés dans Chailluz. Il suffira de presque rien, dix années au moins, à rentrer tous les soirs vos blancs moutons.
    Quant à vous Monsieur Moustache, longue vie à vos chèvres! Mais les apôtres de la sainte vertitude iront au printemps, sac au dos-Méphisto, à la transhumance inter quartiers pixelliser votre troupeau, enfin… ce qu’il en restera.

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