Archives de catégorie : Coup de cœur

Un ballon sonde envoyé dans la stratosphère depuis Vesoul

Avouons le, allez faire un petit tour dans l’espace est un rêve que beaucoup aimeraient réaliser.

Si certains décident de se faire sponsoriser par une marque de boisson énergisante pour réaliser cet exploit, d’autres utilisent des moyens un peu moins sophistiqués. C’est le cas d’un projet réalisé au lycée Belin de Vesoul baptisé SpaceBalloon.

Des élèves emmenés par leur professeur de physique, Florent Coulon, ont construit une nacelle truffée d’équipements audiovisuels (3 caméscopes HD) et accrochée à un ballon d’hélium.

Grâce à cet astucieux montage soutenu financièrement par le CNES et du point de vue logistique par Planète Sciences (en franche comté, c’est le pavillon des sciences de Montbéliard qui sert de relais), ils ont filmé l’ascension de l’ensemble à plus de 31 000 mètres d’altitude avec en parallèle la mesure de plusieurs paramètres physiques que sont la température, l’altitude et la pression atmosphérique.

Lors de l’expérience, le ballon a parcouru au total plus de 230 kilomètres depuis son décollage à Vesoul.

« La vidéo diffusée concerne deux projets réalisés en 2012 et 2010. Elle a demandé un nombre conséquent d’heures de montage » précise Florent Coulon, le professeur interrogé sur cette fabuleuse expérience.

Et le résultat est à couper le souffle. On y voit notamment une séquence issue d’une expérience réalisée par un autre lycée de la région, qui a réussi à filmer (et capter le son!) d’un avion de ligne de la compagnie Swissair.

« La nacelle est équipée d’un réflecteur radar pour être justement détectée par les avions » tempère sur ce point notre interlocuteur. Nous voila rassurés.

FireShot Screen Capture #097 - '3 H

Une première en France, suivie d’autres expériences

Avec la baisse du coût des matériaux, la construction et l’envoi d’une nacelle accrochée à un ballon sonde est désormais relativement simple.

Précurseur, le lycée Belin avait déjà été novateur en envoyant dans l’espace en 2004 le premier appareil numérique, bricolé à cette occasion par le même professeur pour le déclenchement automatique.

Florent Coulon se souvient que « à l’époque [il y a seulement dix ans, ndlr], 128 Mo en carte SD coûtait plus de 50 Euros ! ».

Même chose pour l’envoi du premier caméscope numérique en 2009, « c‘était une première d’envoyer des caméscopes HD dans une nacelle et l’année suivante, la société Panasonic nous avait prêté 3 caméscopes pour l’occasion«  témoigne le professeur, qui poursuit « aujourd’hui, avec la banalisation des caméscopes et mini-caméras HD de type GoPro, c’est devenu classique ».

Quid de la sécurité ?

Il est de plus en plus fréquent de voir sur le net des vidéos amateurs relatant une conquête éphémère de l’espace avec l’aide d’un engin bricolé.

On se souvient de cette vidéo d’un père de famille originaire de l’Ain qui avait suscité un élan d’admiration durant l’été 2013 en envoyant les jouets de ses enfants dans l’espace pour quelques heures…

Mais les lycéens de Vesoul n’ont quant à eux rien laissé au hasard, à commencer par la sécurité du vol. Le lâché du ballon a ainsi été planifié six mois à l’avance et la date retenue ne pouvait pas être modifiée, quelque soit les conditions météo.

« Il y a une différence entre nous et les personnes qui lancent des ballons sondes de leurs propres initiatives. Ici, dans le cadre de notre projet, nous avions reçu toutes les autorisations possibles et surtout l’assurance du CNES si jamais la nacelle causait un accident. Nous avions du téléphoner juste avant à la DGAC pour confirmer le décollage » conclut Mr Coulon.

On est jamais trop prudents. Surtout face à un OVNI.

Besançon a son Daft Punk !

Voilà une vidéo qui va mettre le sourire aux lèvres de Bisontins. Elle vient d’être publiée sur Youtube par le mystérieux LogaMono qui se met en scène dans différents paysages bucoliques bisontins. Il y interprète « Dream in a Dream », une musique électronique de sa composition, à l’aide de différents synthés vintage installés sur une barque ou encore sur une brouette.

À la manière des Daft Punk, il prend garde de ne pas dévoiler son visage. Mais notre Daft Punk bisontin lui, ne porte pas de casque bling bling, mais plutôt… des bottes en caoutchouc.

Bref, un clip plein d’humour qui ne va pas manquer de faire le buzz à Besançon… On notera la magnifique performance du vent en guest star à 2 minutes 10 !

Au fait, Logamono a créé sa page Facebook.

J’ai contacté LogaMono qui, s’il souhaite rester anonyme, a bien voulu se raconter un peu. Il pratique le piano en amateur depuis l’enfance et s’est mis à la composition assistée par ordinateur depuis quelques années,

Cela m’a ouvert un champ de possibilité très large pour mes compositions.
Par hasard, lors du vide grenier des Chaprais, je suis tombé sous le charme de vieux instruments vintage. Je me suis dit que je pouvais leur donner une deuxième vie dans un clip vidéo un peu décalé (ce n’est évidemment pas le son de ces instruments que l’on entend dans le morceau).

Je n’avais pas d’idée précise du morceau que j’allais mettre en image. C’est début décembre que j’ai commencé à travailler sur le morceau actuel.

Et puis, le 24 décembre, j’étais dans mon jardin en train de tailler de la glycine avec ma brouette et ma paire de bottes qui me suit depuis plus de 20 ans maintenant. Le vent soufflait très fort et je me suis dit que c’était peut être le moment pour tourner mon clip. J’avais une idée très vague des plans à faire. Tout a été fait un peu à « l’arrache » avec mon fils ado et deux de ses copains qui tenaient le pied du camescope pour ne pas qu’il s’envole.

Je souhaitais avant tout rester dans la logique d’un clip de quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux. D’où mes bottes, la barque, ma brouette, la cagette …. Et surtout mon visage caché. J’ai beaucoup d’humour et j’adore jouer sur les contrastes.

Donc, vous l’avez compris, ma démarche n’est pas animée par une recherche de la célébrité. L’idée du « daft punk paysan » me faire rire.

Et Logamono de terminer sur cette note d’humour :

Et si ce clip était en fait une offensive, pilotée par Arnaud Montebourg pour relancer la filière des bottes en caoutchouc ?