Mairie, veux-tu être mienne ?
Le 18 septembre dernier, Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon, annonçait son intention de remettre le couvert en 2014 pour un troisième mandat en tant que premier magistrat de la ville.
Dans la foulée, quelques jours plus tard, c’est Yves-Michel Dahoui, adjoint à la Culture qui, dans une interview accordée à l’Est Républicain, se voyait parmi les prétendants possibles à la succession…
Afin d’éviter une guerre fratricide des candidats au sein du PS mais aussi pour permettre aux autres prétendants de tous bords de s’économiser une campagne forcément coûteuse et éreintante ; pour toutes ces raisons donc, je décidai, le cœur ampli d’abnégation, de faire à Besançon le don de ma personne…
J’en fis l’annonce sur Twitter dès ce mardi 28 septembre :
A comparer avec la réponse que M. Dahoui donnait à l’Est Républicain (édition du 27/09 dernier) :
On dit que vous vous verriez bien maire…
Je suis de ceux qui peuvent prétendre si le maire passait la main mais je n’y songe pas chaque matin en me rasant. C’est au maire de décider s’il souhaite continuer ou non. J’ai des idées pour la ville mais je ne maîtrise pas les circonstances.
Alors c’est laquelle l’annonce la plus sincère ? la plus directe ? la plus exempte d’oripeaux diplomatiques superflus ? hmmm ?
Revenons à nos bisons …
Dans les minutes suivant cette annonce, quelques personnes qui me suivent sur Twitter postent des réactions amusées dont celle-ci en forme de gros clin d’oeil à l’interview très récente de M.Dahoui.
Je décide alors d’en remettre une petite couche et je m’insurge :
Emmanuel Deshayes, journaliste à France 3 Bourgogne et Bisontin très présent sur Twitter, ne tarde pas à réagir en grand professionnel de l’information qu’il est. Toujours à l’affût du scoop et de l’occasion de sourire un peu…
Je décide de répondre à sa question et dégaine quelques « propositions » rendant le projet de tramway évidemment obsolète :
Un bison complètement à l’Est
Surprise et fierté non feintes ce mercredi matin lorsque l’on m’apprend que l’Est Républicain me consacre un billet en troisième page signé de Yves Andrikian, l’auteur précisément de l’interview de M.Dahoui parue la veille.
Voilà que « l’Est » (pour les intimes) reprend mon « communiqué ». Ils ont de l’humour c’est bien mais en lisant un peu plus avant, je redécouvre mes mots dans un contexte quelque peu différent. Forcément troublant.
Ainsi aurais-je annoncé mon intention de « supprimer les transports en commun dans le sens Planoise-Centre-ville »… afin de permettre aux gens de la Boucle de « rester entre soi »…
Mais alors ? Je suis un gros bourgeois limite facho qui s’ignore ?! Comment puis-je me fréquenter depuis tant d’années sans m’être aperçu de rien ?? Je vais me quitter c’est sûr.
Un bison on l’aime ou on le quitte…
Ainsi Yves Andrikian a omis de recopier le « ça descend » et il est vrai que sans cette petite parenthèse, la proposition prend un tout autre sens (de l’humour). Le second degré est éclipsé.
« Second degré » vous avez dit ? J’ai comme l’impression qu’Yves Andrikian n’a pas perçu cette dimension dans mon annonce et dans les messages qui l’ont suivie. Je deviens un bon gros comique de droite.
Évidemment, personne n’a cru une seconde que je pouvais être Yves-Michel Dahoui planqué derrière un masque de bison… quant à ce monsieur Vialatte, je suis désolé d’avoir plagié le titre de son ouvrage sans même le connaître.
Il est vrai que sur ce blog, certains billets sont sérieux (ici et là notamment), mais d’autres le sont beaucoup moins. J’invite à ce sujet ceux qui prendraient tout cela trop au sérieux à lire la dernière ligne de cette page.
Mais revenons quelques instants à l’histoire même de ce billet qui s’appuie sur des messages (tweets) échangés sur Twitter. Le plus troublant, c’est de découvrir que l’on est écouté d’une oreille accolée à la cloison extérieure. Laquelle oreille ne peut pas percevoir tout ce qui se dit ou se « non-dit » à l’intérieur.
En d’autres termes, Yves Andrikian gagnerait à contribuer au fil local de Twitter ou du moins à le suivre régulièrement avant d’y piocher des informations forcément fragmentaires.
En l’attente de le rencontrer sur la twittosphère bisontino-comtoise, qu’il soit remercié pour cette publicité inespérée. Quant à Emmanuel Deshayes, qui s’est en définitive fait piquer les réponses de sa première twitt-interview, j’espère qu’il ne lui en tiendra pas rigueur.