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Couic !

Je ne sais pas si vous avez déjà ressenti cela. Cette intuition que le choix que l’on s’apprête à faire restera vain s’il ne prend pas corps là, tout de suite – dans l’instant.

Ce moment de lucidité fugace où l’on pressent que s’accorder le temps d’y réfléchir serait prendre le risque de trouver une, deux puis dix bonnes raisons d’attendre le lendemain, le mois suivant, l’année prochaine. Et finalement de ne plus y penser du tout.
Je me rappelle avoir arrêté de fumer comme cela il y a bientôt dix ans.

Ce jour-là, j’avais au fond de la poche un paquet de tabac tout juste acheté et même pas encore ouvert. J’avais également pris conscience depuis quelques semaines qu’arrêter de fumer devenait nécessaire. Le plaisir choisi et ponctuel de la petite clope par-ci par-là ayant insidieusement laissé la place à l’habitude. Mes doigts décidaient sans moi. Ils roulaient seuls et de leur propre chef, des cigarettes que je fumais sans réelle envie et de plus en plus fréquemment.
Et c’est là qu’en pleine rue, j’ai eu ce petit échange intérieur avec moi-même (schizophrénie vous dites ?) :

– Pose ton paquet de tabac, tes feuilles et ton briquet dans la rue, là, maintenant.
– Et je fais comment si je reprends envie de fumer dans deux heures ?
– Tu rachètes toute la panoplie ET tu passes pour le dernier des couillons.
– Aux yeux de qui ?
– À tes propres yeux, banane !

J’ai tout posé sur une marche d’escalier. Je n’ai plus fumé pendant huit ans. L’orgueil a une puissance insoupçonnée.

Cette manière de prendre une décision radicale et soudaine parce que l’on sent dans un moment de lucidité que c’est LE choix qu’il faut faire, c’est exactement ce qui m’a poussé à me retirer de Twitter et Facebook il y a maintenant un mois. C’était le moment et c’était nécessaire.

Depuis le début de l’année déjà, les nouveaux billets étaient devenus rares sur le blog.
En cause ? Un manque d’inspiration, d’idées et d’envie d’écrire. À l’origine certainement une forme de lassitude après plus de quatre ans à alimenter le blog de manière plus ou moins régulière.
Ce dernier est donc pour le moment en stand-by mais il évoluera – je l’espère – vers quelque chose de différent dans un avenir plus ou moins proche.

La couleur « Petit Canard Enchaîné local » que certains lui attribuaient est évidemment flatteuse pour moi et pour tous ceux qui y ont contribué (mille mercis à eux). Elle est malgré tout surévaluée. Car si l’intention de départ avait effectivement à voir avec cela, je n’ai ni les moyens, ni le temps d’en faire assez pour faire bien.
Je rappelle juste que je ne vis pas de ce blog, que les instants que je lui consacre sont pris sur mon temps libre qui n’est pas extensible et que je souhaite par ailleurs consacrer à d’autres activités importantes pour moi.
En d’autres termes, je ne souhaite plus jouer au petit jeu du blog local d’actualités / polémiques ou pas… Cette envie-là m’a passé.

Laissons donc tout cela à la presse en espérant très fort qu’émergeront un jour des « Médiapart locaux » véritablement instigateurs et décomplexés vis à vis de tous les pouvoirs locaux. Des médias capables d’investiguer en réponse à un « Les yeux dans les yeux, je n’étais pas informé… » plutôt que de se contenter de le publier et puis… plus rien.

Ayons des utopies.

Quant à la page Facebook – puisque c’est surtout là que l’absence a été remarquée – elle était devenue quelque chose d’assez étrange pour moi. Être suivi par plus de 10.000 abonnés est certes gratifiant mais cela vous confère une pseudo-importance assez déstabilisante. Avec le risque de finir par se prendre soi-même un peu trop au sérieux.

Les gens attendent beaucoup de vous. Ils vous considèrent comme un machin hybride à mi-chemin entre le média d’information et le service public. Ils ne remarquent pas toujours l’aspect décalé de certaines publications, prennent les fake au pied de la lettre et s’énervent même parfois après coup.

Concrètement, ce sont des dizaines de messages par jour, très sympathiques pour la plupart. Des informations et des photos que l’on vous envoie, des demandes de publications sur la page (chats perdus, événements à annoncer, demandes d’aides en tous genres). Bien vite il devient impossible de répondre favorablement à tous, voire même de répondre tout court.
Tout cela est chronophage et énergivore quand on a le désir de le faire correctement : la lecture des commentaires publiés sur la page (presque tous), la modération (parfois nécessaire), les publications, les gens à remercier, les précisions à demander, les contents, les mécontents, les commentaires second degré que certains prennent au premier. Les points Godwin…

Entendons-nous bien, je ne me plains pas de cette situation. Je l’ai bien cherchée et je considère comme une chance que cette page soit devenue un « lieu » où autant de Bisontins (et pas seulement) se retrouvent pour partager, discuter, sourire, s’entraider, s’interroger, plaisanter mais aussi évidemment grincer, éructer, s’énerver…

Malheureusement, on n’échappe pas non plus aux commentaires faciles et simplificateurs. Aux réflexions populistes à deux balles, au « tous pourris » généralisateur dès qu’il est question de politique. Au racisme rampant voire franchement assumé dans les commentaires de certaines actualités.
Cela me navre et il faut l’avouer, l’idée de participer malgré moi à l’exposition de ces idées bas du Front me pose problème et je m’interroge sur ma propre responsabilité.

C’est précisément en lisant l’un de ces commentaires, que le besoin de « tout couper » est devenu évident et nécessaire il y a un mois tout juste. Un commentaire somme toute bien anodin mais peut-être celui de trop. Le déclencheur.
Pour moi c’était le moment et ça s’imposait. La prise de recul était devenue nécessaire.
J’aurais bien sûr pu me mettre simplement en retrait et laisser la page active pour ceux qui souhaitaient s’y exprimer.
Mais voyez-vous, les réseaux sociaux ont l’incroyable capacité de se rappeler constamment à votre bon souvenir. Les commentaires et les messages privés vous sont notifiés. Et puis il y a cette tentation d’y retourner pour jeter un oeil « juste pour voir ». Difficile dans ces conditions de prendre du recul.

Donc couic ! Et ça fait du bien. Jusqu’à quand ? Pour toujours ? On verra.

Désolé pour tous ceux qui se sont inquiétés et à qui la page manque. Je comprends que ce départ soudain ait pu étonner, voire décevoir. Je n’ai pas répondu à la plupart des mails, c’est vrai. J’ai préféré attendre un peu et écrire une bafouille quand le moment se présenterait. C’est ce que je fais aujourd’hui suite à l’article de Bernard Payot paru hier (29/06) dans l’Est Républicain.

Et puis il y a cette question que l’on m’a posée à plusieurs reprises : as-tu reçu des pressions ?
Soyons clair : non. Je n’ai pas été menacé, bâillonné. Pas torturé non plus… À cet égard et afin de rassurer ceux qui douteraient de ma capacité à pouvoir (encore) ruer du sabot, je peux promettre ceci : si pressions il y avait, et d’où qu’elles proviennent, ce blog en ferait immédiatement état, dans le détail. C’est promis.

J’ai d’ailleurs découvert hier, à la lecture du billet de l’Est Républicain, que le maire de notre bonne ville avait prononcé « en privé » cette classieuse sentence à mon sujet :

« S’il continue à nous faire ch…, on appellera le rectorat et on verra. »

(NDLR : je suis enseignant de profession)

Une phrase sortie de son contexte et qui a été prononcée dans des circonstances que le journaliste ne précise pas. Le bon sens nous permet toutefois de la dater avec plus de précision que le Carbone 14. Disons entre la fin glorieuse et médiatique du blog « Bison Peint » et la panique d’un second tour qui – en (con)sacrant Jean-Louis III – mit fin de justesse à la Jacquerie qui menaçait Jean-Louis II.

Sinon j’ai à nouveau arrêté de fumer le jour où j’ai « tout coupé ». Cette fois je compte tenir plus de huit ans. Pour le reste, on verra bien.

Dans l’immédiat je tente un retour à mes premières amours.

Pour le Rectorat, composez le 03 81 65 47 00

 

Quelques cartes postales du (presque) Besançon d’autrefois

Remerciements à Plonk & Replonk – forcément inspirateurs – ainsi qu’aux délicieuses archives du site culture.besancon.fr

En relisant ta lettre…

Visiblement aucun média n’a souhaité rapporter cette anecdote qui s’est déroulée à la fin du débat de ce mercredi après-midi entre les trois candidats présents au second tour des élections municipales bisontines. Elle mérite pourtant que l’on en parle. Je me lance.

La journée avait été agitée à gauche. De grosses tensions depuis que la veille (mardi), Franck Monneur (dissident de l’équipe Fousseret actuelle ayant obtenu + de 6% des voix au 1er tour) avait « dézingué » Jean-Louis Fousseret (c’est le mot qu’avait choisi l’Est Républicain sur ses affichettes de mercredi).

Il faut dire qu’il n’y était pas allé de main morte Franck Monneur. N’ayant pas reçu la main tendue espérée de la part du maire, il déclarait mardi à la presse à propos de Jean-Louis Fousseret « (il) s’est comporté comme un monarque hautain, méprisant, ce que je dénonce fortement ». Ajoutant : « il ne mérite plus d’être le maire de cette ville ».

Bref, le lendemain, Franck Monneur se fait lyncher comme il se doit par des militants PS soutenant JLF. A tel point qu’on les croirait en service commandé. Sans doute une impression. Sur Facebook notamment, certains se lâchent publiquement. Parmi eux des adjoints sortants semblent régler de vieux comptes.

fbk

Voilà qui est sans doute de bonne guerre. Quand on envoie un missile, on s’en prend en retour. Mais était-il opportun de laver son linge sale en famille ?

Bref, on aurait pu en rester là. Le candidat Fousseret aurait pu chercher à se montrer au-dessus de tout ça, laisser passer la crise et passer à autre chose, à l’essentiel : une campagne sur le fond pour se faire réélire face à son seul véritable adversaire, Jacques Grosperrin.

Mais voilà que le débat de mercredi touche à sa fin. Les caméras arrêtent de tourner. Les candidats se lèvent. C’est le moment que Jean-Louis Fousseret choisit pour ouvrir un dossier et en sortir des copies d’une lettre qu’il distribue aux journalistes présents.
Il s’agit de la « lettre d’engagement » que Franck Monneur lui avait adressée avant la constitution de la liste JLF2014. On imagine que ce dernier y dressait un bon bilan du mandat qui se termine et surtout qu’il y manifestait le désir de rempiler. La suite on la connait : pas de place pour lui sur la liste, le choix d’y aller en dissident, 6% au premier tour. Un score honorable.

Ce soir-là, l’artillerie lourde a donc été sortie : la lettre de motivation de celui qui aujourd’hui fait dans la dissidence. Histoire d’exposer ses contradictions au grand jour. En OFF on a dit. Pas pour être publié. Plutôt pour vous montrer quel vilain dissident il est.
Sans doute l’a-t-il bien mérité penseront certains.

Mais était-ce bien raisonnable et convenable de la part de Jean-Louis Fousseret – qui nous promettait de mener une campagne digne – de se livrer ainsi devant la presse à un coup bas aussi mesquin ? Et cela à quelques jours du second tour. Ne convenait-il pas plutôt pour JLF de relever le niveau, de se montrer au-dessus de toutes les petites mesquineries de cette campagne et de tout faire pour rassembler les forces qui – à gauche – seront nécessaires à sa réélection ? Au lieu de ça, il aura donc préféré sortir les archives et s’essuyer les pieds sur celui qui avait osé sortir la tête du rang. Fusse-t-il un traitre à sa famille politique. Le timing n’est pas le bon.

Voilà pour l’anecdote.
Heureusement, en politique on ne prend pas de carton rouge pour ce genre d’échange d’indélicatesses.
Il se murmure toutefois que les bulletins blancs prolifèrent quand une campagne devient nauséabonde.

http://www.youtube.com/watch?v=KM0FgudWMpU

L’heure des soutiens

Voici venir le temps où notre candidat aux Municipales pense sortir un gros atout de sa manche : la liste des personnalités lui apportant leur soutien.

Qu’un candidat mette en avant ses soutiens politiques est tout à fait normal et logique car ils y a entre eux des valeurs communes, ils partagent le même « métier » politique et appartiennent bien souvent au même parti. Ainsi, on trouve du côté de Jacques Grosperrin, les soutiens de Alain Chrétien, Jacques Pélissard, Jean Lassalle, Rama Yade…
Jean-Louis Fousseret avance quant à lui les noms de Marie-Guite Dufay, Barbara Romagnan, Claude Jeannerot, Paulette Guinchard…

Mais franchement, qu’avons-nous à faire de savoir qu’un ancien sportif médaillé aux JO, un ancien joueur de foot ou un chanteur célèbre soutient tel ou tel candidat ? Je veux dire par là : en quoi ces soutiens affichés sont supposés peser sur le choix du bulletin que nous glisserons dans l’urne dans quelques semaines ?

Tiens par exemple, le chanteur Guillaume Aldebert affiche son soutien à Jean-Louis Fousseret. Soit. Et après ? Les parents des gamins qui écoutent en boucle « Enfantillages 1 et 2 » sont supposés être influencés et voter JLF, c’est bien ça ?
Imaginons maintenant qu’ils N’EN PEUVENT PLUS ces parents des chansons que leurs gosses font tourner en boucle. Ne risquent-ils pas de voter pour l’adversaire – par pure vengeance mesquine ?

Du côté de Jacques Grosperrin, on trouve le soutien d’un entraîneur de foot historique du BRC qui a même été capitaine de l’Équipe de France ! Bien. Et on en fait quoi ? Si j’aime le foot alors je vote Grosperrin, ça j’ai compris. Mais si le foot me sort par les trous de nez ? Dois-je alors voter pour Fousseret parce qu’il a le soutien d’un médaillé olympique de lutte ? Pffff…. du coup j’hésite.

Bref, j’ai toujours un peu l’impression que l’on prend l’électeur pour un simplet avec cette affichage de soutiens de personnalités. Genre :

Dites Madame Dupont, vous avez vu ? Un CHANTEUR CÉLÈBRE soutient Jean-Louis Fousseret ! Je suis sûr que vous l’avez vu chez MICHEL DRUCKER il y a quelques années ! Si ça c’est pas la preuve qu’on a un bon maire, hein Mme Dupont 🙂 ? Alors vous n’allez quand même pas faire la fine bouche.
Comment ? Ah non Madame Dupont ! Il n’y a pas de François Hollande dans les soutiens de notre maire. On ne voit pas de qui vous voulez parler. Du tout.

Oh ! Monsieur Raymond ! Vous aimez le foot n’est-ce pas ?  Eh bien sachez qu’il y a un ancien CAPITAINE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE parmi les soutiens de Jacques Grosperrin ! Le foot c’est la vie hein M’sieur Raymond ?
Quoi ? Le monsieur Copé dont on parle en mal à la télé… un soutien de Jacques Grosperrin vous dites ? Euh, non non, il est juste venu pour une visite de courtoisie vous savez.
Mais sinon, regardez : on a un DIRECTEUR DE THÉÂTRE ! Je suis certain que vous regardiez « Au Théâtre Ce Soir » quand vous étiez jeune, n’est-ce pas M’sieur Raymond ?

Ah bon ? JLF a aussi un directeur de théâtre dans ses soutiens ? Non mais attention M’sieur Raymond : il y a THÉÂTRE et théâtre !

Besançon : paie ta soirée en boîte, c’est pour les élections !

A Besançon, nous sommes vachement gâtés pour les élections municipales.

Il y a déjà cette incroyable scoumoune qui entache la campagne du candidat Fousseret et qui fait le bonheur de la presse locale.

Heureusement, nous avons aussi notre petit rayon de soleil : un autre candidat qui a décidé de mener une campagne atypique. Alors que les candidats dits sérieux se livrent au jeu habituel des réunions de campagne et de leur désespérant ratio de 8 militants pour 2 curieux (j’exagère à peine), celui-ci a opté pour la fête. Oui : la fête.

Ce nouveau venu c’est Ismaël Boudjekada. Dix-huit ans à peine et déjà le bagout, les chevilles, les postures gestuelles et langagières des politiciens du lointain XXe siècle. Vidéo :

Bref, Ismaël Boudjekada – si jeune soit-il – a décidé de se présenter aux élections municipales bisontines.
Soyons clair : il est toujours réjouissant de voir des jeunes qui s’engagent et prétendent aspirer au « renouvellement ». Même si en l’occurrence on en est loin, tant sur la forme que sur le fond. Tout cela ressemblant surtout à un grand brassage de vent pour faire parler de soi.

Mais quid de cette campagne atypique et de la fête évoquée plus haut ?

Dans la dernier numéro de la Presse Bisontine, Ismaël Boudjekada explique mener une campagne à pas cher. « Son budget de campagne n’excédera pas 3.500 euros » car il « a fait l’impasse sur une permanence de campagne » et n’a « pas d’agent de communication » … Soit.

« Par contre, Ismaël Boudjekada annonce un événement de campagne baptisé Une autre idée de Besançon. Il se déroulera le samedi 1er mars, place Pasteur puis place de la Révolution avec des concerts gratuits sur une scène. S’ensuivra une soirée à la discothèque la 8ème avenue (désormais BOXX Club) « en présence d’artistes ». Sauf que pour cette soirée, l’entrée sera cette fois payante : 10 euros précise le candidat dans la Presse Bisontine.

La voilà donc la fête : un concert de soutien à la candidature d’Ismaël Boudjekada.
Mouais, sur les places du centre-ville, pourquoi pas. Il y a du passage. Des gens s’arrêteront sans doute, tendront l’oreille et voudront bien prendre un petit tract pour la route. Mais qui paiera 10 euros pour accéder à une soirée électorale dans une boîte de nuit un samedi soir ?

C’est un coup à se retrouver avec le même ratio que les autres ça : 2 curieux pour 8 militants. Et une boîte vide un samedi soir, c’est vraiment ballot.

L’astuce

Mais Ismaël Boudjekada est malin. Il a trouvé l’astuce. Ou en tout cas, il semble le croire.

Voici donc sa recette pour attirer les potentiels électeurs à son événement électoral festif payant (ne manquez surtout pas le point 8) :

1. Créer une page Facebook dédiée à cette événement et la baptiser innocemment : « ÉVÉNEMENT SUR BESANÇON »

bandeau

 2. Annoncer un truc de ouf avec des people, tout en évitant soigneusement de dévoiler des éléments concrets

Extrait du descriptif de la page :

L’objectif est simple : mettre sur pied la plus importante des soirées bisontines ! Nos invités de marque seront dévoilés un à un, tout comme nos artistes originaires de Besançon qui assureront le show à leurs côtés !

Ils viendront de Besançon, Toulouse, Paris, Lyon, … vous les avez connus, sur TF1, sur vos chaînes sportives, sur D8, sur Youtube,… Ils seront là pour vous, l’histoire d’une soirée unique ! Photographes (depuis un drone également), cameraman, seront là pour immortaliser cet événement.

 

3. Mener un teasing acharné

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Observer la manière de glisser une information sur l’éventuelle présence d’un artiste connu sans confirmer ni l’infirmer son identité dans les commentaires :
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4. Organiser des petits jeux pour faire GAGNER DES PLACES !

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5. Publier un teaser vidéo aguicheur
[Quelques jours après ce billet, cette vidéo a été effacée. J’en avais fait une sauvegarde que voici.]

Et la capture d’écran de la page Youtube avec la liste des artistes annoncés.

SUne-Autre-Idée-de-Besançon---Teaser-(part.1)---YouTube-2014-02-19-14-05-51

6. Pour achever de vous convaincre : la bonne action

A SAVOIR : LES BÉNÉFICES SERONT RÉSERVÉS À DIFFÉRENTES ASSOCIATIONS DONT LA PRINCIPALE BÉNÉFICIAIRE SERA ÉLA (Parrainée par Zinedine Zidane).

 

7. Expliquer enfin qu’il ne faut pas trainer

Parce que les places ça part vite vous comprenez. Et donner le lien vers le site qui attend votre carte bleue

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Tiens au passage, c’est plus cher que ce qui a été annoncé à la Presse Bisontine :

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Et voilà le point 8. C’est mon préféré. C’est là que réside toute l’originalité de la démarche :

8. Ne surtout pas informer les participants qu’il s’agit d’un événement… ÉLECTORAL lié à la candidature d’Ismaël Boudjekada aux municipales bisontines

Eh oui ! les gens… accrochez-vous bien : cette information n’est pas indiquée sur la page Facebook de l’événement. Elle ne l’est pas plus dans son descriptif que dans les statuts postés par les organisateurs. Et rien non plus sur la page de vente des billets.

Et pourtant, c’est bien d’un événement de campagne dont il est question. Le principal intéressé la expliqué à la Presse Bisontine et c’est ainsi qu’il l’a commenté sur son profil Facebook personnel en postant le teaser de la soirée :

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J’ai donc moi aussi posé une question sur cette page événement pour avoir des explications.

Embrouille ?

Vis à vis des potentiels clients, c’est clair. Vendre une soirée en boîte en omettant délibérément de préciser qu’il s’agit d’un événement de campagne, c’est juste éthiquement problématique non ?
Cette manière de faire de la politique autrement est prometteuse…

Imaginez un instant la joie des participants ayant déboursé le prix d’une place pour une soirée en boîte avec des people-comme-à-la-télé et se retrouvant – sans en avoir été informés – dans un happening politique déguisé. Et ce même s’il ne s’agit pas de transformer la soirée en meeting mais juste au candidat de se faire un peu mousser en présence d’artistes-vus-sur-Youtube.
Pour sûr, ces veinards ressortiront avec une haute idée du renouvellement en politique.

Si l’on en croit les différents statuts publiés par les organisateurs, 1000 places sont disponibles et il n’en resterait plus que 100.
Feignons un instant de croire en l’authenticité de ces chiffres : déjà 900 personnes auraient acheté une place pour cette soirée sans avoir été informées de sa nature politique.

Et au fait, comment seront payés les artistes promis ?

Dans la Presse Bisontine, Ismaël Boudjekada précise :

Les artistes viennent gracieusement. Je vais dépenser moins de 1 000 euros pour leur déplacement.

Trop sympas ces artistes ! Alors comme ça, ils viennent gratuitement soutenir notre candidat aux élections municipales ?
À moins qu’eux aussi – tout comme les potentiels clients de la soirée (ou potentiels citoyens électeurs, on ne sait plus) – aient « oublié d’être prévenus » de la réalité de ce coup de campagne. Ce serait quand même ballot. On n’ose pas l’imaginer.

Quid des risques juridiques en période de campagne ?

La loi électorale ne précise rien sur ce genre de situation. Organiser un événement électoral « qui ne se dit pas » et que l’on déguise en soirée festive payante semble avoir échappé jusque là au législateur. C’est là que notre candidat innove.

En revanche, là où notre candidat pourrait se placer en situation délicate vis à vis de la loi, c’est au regard du financement de cette soirée et donc… de sa campagne.
Voici ce qu’affirmait Ismaël Boudjekada dans la Presse Bisontine à propos du financement de cette soirée :

Nous avons fonctionné uniquement dans le cadre de partenariats. Par exemple, mes T-shirts à l’effigie de notre liste nous sont offerts par un commerçant.

Les T-shirts c’est juste un exemple donc. On imagine alors qu’il y a eu d’autres cadeaux du même type en provenance de commerces ou d’entreprises. La mise à disposition de la 8ème avenue peut-être ? Notre candidat appelle cela des « partenariats ».

Sauf que voilà, il y a dans le Code électoral ce fichu article L 52-8 qui dit :

Les personnes morales, à l’exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de la campagne électorale d’un candidat, ni en lui consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués.

Traduction : il est interdit pour une personne morale publique ou privée (c’est le cas d’un commerce) de faire un don d’argent, de service ou de matériel (des T-shirts par exemple) au profit de la campagne d’un candidat.

Il semblerait que la campagne pas chère d’Ismaël Boudjekada pourrait finalement lui coûter plus cher que prévu.

Des explications pas convaincantes

J’ai interrogé Ismaël Boudjekada sur Twitter pour avoir quelques explications :

twitter1

 

Réponse :

Twitter2

Vérifions sur le site d’achat en ligne.
En un clic, on arrive au formulaire nous invitant à saisir les données de notre carte bleue. Aucune mention d’Ismaël Boudjekada et de « qui il est ». On achète les billets sans être informés.

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Autre tentative d’explication :

twitter3

 

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Pourtant, le 27 janvier, un petit curieux demande des informations sur les organisateurs de l’événement. On lui donne deux noms.

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En évitant soigneusement de préciser les liens avec la campagne électorale en cours et de lui donner les positions des deux protagonistes dans la liste présentée aux municipales. Les voici :

liste

 

Soyons clairs, l’initiative d’organiser une soirée festive sur Besançon est une bonne chose. Toutefois, le faire en temps de campagne alors qu’on est soi-même candidat et raconter dans la presse qu’il s’agit d’un événement lié à cette candidature est au mieux maladroit, au pire très risqué. Car en matière de contentieux lié au financement des campagnes électorales, la jurisprudence n’est pas tendre.

Alors bien sûr, après ça, Ismaël Boudjekada essaiera de nous convaincre que l’après-midi c’est gratuit (campagne) et que le soir c’est payant (pas campagne). En contradiction totale avec ce qu’il avait raconté dans la presse.
Il tentera aussi de nous expliquer que ces fameux T-shirts n’ont finalement jamais existé. Que c’est la presse qui a publié trop vite. Evidemment.

Ah tiens ! C’est fait :

facebook

Allez ! Vivement un vrai renouvellement sincère et honnête des pratiques politiques. On comptera sur d’autres pour cela.

Pour aller plus loin

Je vous invite à lire les échanges sous ce post que j’ai publié sur la page de l’événement. Mais aussi l’échange sur Twitter avec Ismaël Boudjekada.

 

 

 

Comtois liquéfie-toi ! Nenni ma foi !

Le Miroir est un site dijonnais d’actualités qui vient tout juste d’éditer le premier numéro de sa déclinaison magazine papier. Vous le trouverez chez tout bon marchand de journaux… dijonnais.
À cette occasion, l’équipe du Miroir Mag m’a gentiment proposé d’écrire une petite tribune sur le sujet chaud du moment : la fusion entre la Bourgogne et la Franche-Comté.
J’ai donc joué le rôle du Franc-Comtois un brin têtu qui ne veut pas en entendre parler. Non mais !
Voici donc cette tribune.

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Alors comme ça, nous les Francs-Comtois devrions accepter sans sourciller de fusionner avec les Bourguignons ?
Voyons un peu ce que dit le Larousse : « En physique, la fusion est le passage d’un corps solide à l’état liquide. »
C’est mal parti les amis car les solides Comtois ne sont pas exactement du genre à se liquéfier sans réagir – même devant la menace Bourguignonne. Comtois liquéfie-toi ! Nenni ma foi !
Et puis personne n’est vraiment dupe de l’issue de ce mariage forcé. Fusionner d’égal à égal ? Mon œil ! Dans cette affaire, nous serions purement et simplement absorbés dans une entité dont nous ne constituerions qu’une frange périphérique lointaine. La Frange-Comté en quelque sorte.
J’entends déjà les historiens convoqués pour l’occasion nous rappeler que jadis, les Comtois furent eux aussi Burgondes. C’est exact. Mais nous avons considérablement évolué depuis (nous).
Ah ! l’inventivité comtoise ! Laissons là Peugeot, l’horlogerie et les microtechniques et abordons l’essentiel : le fromage. Le Mont d’Or par exemple, ce succulent fromage amoureusement blotti dans sa boîte en bois de nos sapins. Chaud, sa saveur délicate s’associe parfaitement avec notre délicieux vin blanc du Jura. Le marier à un Alligoté ? Une faute de goût impardonnable !
Même le nom « Mont d’Or » est déjà en soi un véritable poème. On est bien loin de l’improbable « Époisses » et de sa boîte en carton. Nos valeurs divergent, voilà tout.
Prenons maintenant le cas des Bisontins (pour les Dijonnais : ce sont les habitants d’une ville nommée Besançon située là-bas en direction de la Suisse). Que vont gagner les Bisontins dans cette affaire ? C’est simple, ils pourront enfin clamer : « On a un Ikéa chez nous ». N’empêche qu’ils devront toujours se coltiner autant de kilomètres et de frais de péage pour effleurer ce saint Graal de la consommation mobilière en kit injustement annexé par la Bourgogne.
Définitivement pour moi, c’est Mont d’Or OU Toison d’Or. La Comté ne rejoindra pas le Mordor !

 

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Sergio Leone, Besançon, les Municipales

Cette scène mythique du cultissime film de Sergio Leone « Le Bon, la Brute et le Truand » constitue une parfaite allégorie de l’état de la campagne pour les Municipales à Besançon.
Une différence néanmoins : à Besançon, la scène se rejoue à quatre.

Bien sûr, on sait qu’il n’y aura pas seulement quatre listes aux Municipales mais ce quatuor-là nous offre un magnifique remake de la scène finale du film de Leone. Quatre protagonistes qui patientent nerveusement, la main sur le Smith & Wesson programme, en évitant soigneusement d’être le premier à dégainer. De peur de subir dans la seconde le tir croisé des trois autres.

Alors en attendant, chacun observe ses adversaires. Celui – historique – d’hier mais aussi celui qui aurait dû être dans son propre camp et représente désormais une adversité peu confortable (« je te tiens, tu me tiens… »).

Côté John-Lee F., on fait dans l’auto-caressage du poil (petite pression du pouce sur la cartouchière pour se rassurer).
Chez Jack G, on profite de toutes les opportunités pour provoquer son principal rival (frôlement de l’index sur la gâchette).
Rue des Granges, JFH tente un coup d’esbrouffe façon « c’est moi qui ai la plus grosse [permanence] » (pression de la paume sur le long canon de la Winchester mais impossible jusque-là de savoir s’il y a une cartouche à l’intérieur).
Et puis il y a Franck M. – petit candidat en lice mais remonté comme un mustang qui se serait échappé de son enclos (pression nerveuse sur la crosse du revolver offert jadis par John-Lee F.)

Ils s’observent, se toisent, se provoquent mais rien ne vient. Rien qui ne dépasse leurs rivalités en cours. Pas l’ombre d’un programme.

Chez Sergio Leone, plus c’est long, plus c’est bon. Mais là, j’en connais qui ont déjà zappé.

Sans parler de ce candidat FN en embuscade sur le toit du saloon qui attend patiemment sans bouger…

dufond

Le tram passe le pont Battant !

C’était ce mercredi 15 janvier vers 10h30. Et les curieux étaient au rendez-vous !

La rame Victor Hugo a ensuite poursuivi son périple jusqu’à la gare Viotte avant d’effectuer plusieurs aller-retours.

Une autre vidéo filmée depuis un drone par Cyrille Alabouvette :

http://www.youtube.com/watch?v=etRgFU3ATvM

Josette Sahle votera Jean-François Humbert

Josette Sahle, ça faisait un bail qu’on n’avait pas eu de ses nouvelles. On commençait presque à s’inquiéter. C’est donc avec plaisir que je partage avec vous ce « message électronique » reçu ce jour.
J’y ai juste incorporé quelques liens afin d’illustrer les propos de cette sacrée Josette.

Cher Monsieur Teint,

voilà bien longtemps que je ne vous ai écrit. Il faut dire que les pitoyables saillies auxquelles vous vous êtes livré à de fréquentes reprises contre Monsieur Grosperrin avaient achevé de me convaincre de votre engagement partial dans cette campagne, voire de votre ralliement au candidat socialo-communisto-écologiste sortant.

Cependant, cette lamentable affaire « bisonpeint » que vous avez révélée la semaine dernière m’oblige à admettre que vous pouvez aussi fourbir contre la gauche. Voilà qui me rassure au moins temporairement sur l’impartialité du traitement que vous faites des élections municipales sur votre site internet.

Ceci étant dit, j’arrive au sujet du présent message électronique. Je suis, voyez-vous, une citoyenne heureuse. Je le suis depuis qu’en arpentant la rue des Granges, je me suis retrouvée devant la toute nouvelle permanence de Jean-François Humbert.

J’étais jusque-là bien décidée à apporter mon bulletin à M.Grosperrin ; non tant par adhésion au personnage mais parce que cette ville est (mal) gérée depuis bien trop longtemps par une gauche maquillée de ROUGE À POIS VERTS du plus mauvaise effet !

J’en reviens donc à M.Humbert. Comme vous et à l’instar de nombreux Bisontins, je doutais fortement que ce monsieur aille au terme de sa candidature tant il nous avait accoutumés, lors de précédents scrutins, à l’exécution de reculades penaudes absolument pathétiques.

Pour dire la vérité, ce n’est pas tant la vision de la permanence de M.Humbert qui m’a mise en joie mais les événements récents dans lesquels ce monsieur s’est trouvé impliqué.

Monsieur Humbert est sénateur, tous les Bisontins le savent. Mais il est aussi membre du bureau du Sénat ce que j’ignorais encore la semaine dernière. C’était sans compter sur la presse et les médias (tout entiers acquis à la gauche) qui ont su nous le rappeler.

Le bureau du Sénat a donc été appelé il y a quelques jours à se prononcer sur l’éventuelle levée de l’immunité du sénateur Serge Dassault.

Monsieur Dassault est un parlementaire discret mais il a deux défauts qui déplaisent énormément à la gauche morale : il a fait fortune (ce qui est normal quand on travaille bien plus de 35 heures par semaine !) et il est l’heureux propriétaire du seul quotidien de France à ne point être inféodé à la gauche : le Figaro.

Toute la presse nationale avec au premier rang le torchon médiapart (ne me demandez pas d’y mettre une majuscule) ont accusé M.Dassault des pires méfaits : trafic d’influence, achat de votes, association de malfaiteurs et autre blanchiment… Comme si la justice de notre pays n’avait pas d’autres chats à fouetter avec les VRAIS malfaiteurs et criminels en liberté !

Les magistrats de gauche (forcément) n’ont évidemment pas tardé à emboité le pas aux médias organisateur de cette cabale, promettant à M.Dassault une garde à vue imminente. Un détail toutefois : l’immunité du sénateur Dassault devait être préalablement levée par le Sénat et, à lire notre presse bien-pensante, cette procédure ne devait être qu’une simple formalité.
Or c’était sans compter sur le vote HISTORIQUE de 13 membres du bureau du Sénat (et un abstentionniste) sur 26 qui ont su s’opposer COURAGEUSEMENT à la levée de l’immunité de M.Dassault !

Parmi eux, on trouve bien sûr les sénateurs de droite ; et je m’en félicite. Monsieur Humbert en fait partie même s’il a refusé de le confirmer à la presse, se contentant d’affirmer avoir voté « en son âme et conscience ». Une démonstration d’humilité qui l’honore et m’émeut.

Comprenez bien que cet acte seul était déjà de nature à me convaincre de voter pour M.Humbert. Mais à la réflexion, c’est l’extraordinaire capacité de ce monsieur à s’opposer à ce que l’on nous présentait comme « impossible » qui a achevé de me persuader.

Il faut bien dire qu’autour de moi et même parmi des personnes de sensibilité politique proches de la mienne, certains doutaient de l’avenir de M.Dassault et s’étaient même laissés convaincre de la nécessité de sa comparution devant la justice.

Moi, je n’ai pas mangé de ce pain-là. Je suis bien informée car le Figaro a su traiter cette soit-disant affaire avec la réelle objectivité qui a manqué au reste de la presse. M.Humbert non plus ne s’est pas laissé duper.

Que penser alors d’un homme capable de sauver celui que tous nous présentaient comme « insauvable » ?

Pour moi c’est clair : d’un tel homme on peut dire qu’il est capable de tout réussir ! et d’accomplir même l’impossible ! y compris pour sa ville s’il en devient le maire !

On nous prédit que dans l’avenir Dijon supplantera Besançon dans tous les domaines ? M.Humbert saura retourner cette situation et Dijon fera bientôt preuve de modestie devant sa grande sœur Besançon !
Le retour du glorieux passé horloger bisontin ? Avec M.Humbert j’y crois !
La fin des beuveries étudiantes au centre-ville et le retour de la sécurité ? Il le fera !
L’enterrement définitif de ce projet de tramway hors de prix et inutile ? Il le pourra !
L’installation de la FNAC (tant espérée par mes petits enfants) ? Oui bien sûr, ça et tant d’autres choses auxquelles les autres candidats ne croient plus !

Je vous le dis Monsieur Teint, je suis désormais une citoyenne heureuse car j’en suis convaincue : à Jean-François Humbert rien d’impossible !