C’est comme ça et c’est dans l’air du temps. Quand on cherche à enjoliver une réalité ou à rassurer vis à vis d’une technologie qui inquiète, on lui invente un nouveau nom.
On crée alors un chouette néologisme et le tour est joué. Rien n’a changé sur le fond mais l’essentiel est là : on imposera désormais un vocabulaire PO-SI-TIF.
On travestit la forme pour édulcorer le fond.
On nous a déjà fait le coup avec les caméras de vidéo surveillance. D’un coup de baguette lexicale, elle furent transformées en caméras de vidéo « protection ».
Soudain, mêmes certains maires qui ne voulaient pas en entendre parler, les trouvèrent formidables. Surtout en période électorale.
La « surveillance » c’est le boulot du pion, du vigile ou du flic. La « protection » elle, est rassurante et presque aussi dorlotante que les bras des parents. Certaines municipalités font même dans la « vidéo tranquillité ». À quand la « vidéo bonheur » ?
Quant à la neige artificielle de la station de Métabief, sachez que vous ne devez plus l’appeler comme cela. Il s’agit en vérité de neige « de culture » et ça n’a rien à voir.
Ce sont nos fiers cultivateurs du Haut-Doubs qui ont semé, au début de l’été, les petits flocons soigneusement mis à l’écart durant l’hiver. Leur accordant ensuite, et durant de longs mois, une surveillance protection bienveillante de tous les instants…
Voilà une vidéo qui va mettre le sourire aux lèvres de Bisontins. Elle vient d’être publiée sur Youtube par le mystérieux LogaMono qui se met en scène dans différents paysages bucoliques bisontins. Il y interprète « Dream in a Dream », une musique électronique de sa composition, à l’aide de différents synthés vintage installés sur une barque ou encore sur une brouette.
À la manière des Daft Punk, il prend garde de ne pas dévoiler son visage. Mais notre Daft Punk bisontin lui, ne porte pas de casque bling bling, mais plutôt… des bottes en caoutchouc.
Bref, un clip plein d’humour qui ne va pas manquer de faire le buzz à Besançon… On notera la magnifique performance du vent en guest star à 2 minutes 10 !
J’ai contacté LogaMono qui, s’il souhaite rester anonyme, a bien voulu se raconter un peu. Il pratique le piano en amateur depuis l’enfance et s’est mis à la composition assistée par ordinateur depuis quelques années,
Cela m’a ouvert un champ de possibilité très large pour mes compositions.
Par hasard, lors du vide grenier des Chaprais, je suis tombé sous le charme de vieux instruments vintage. Je me suis dit que je pouvais leur donner une deuxième vie dans un clip vidéo un peu décalé (ce n’est évidemment pas le son de ces instruments que l’on entend dans le morceau).
Je n’avais pas d’idée précise du morceau que j’allais mettre en image. C’est début décembre que j’ai commencé à travailler sur le morceau actuel.
Et puis, le 24 décembre, j’étais dans mon jardin en train de tailler de la glycine avec ma brouette et ma paire de bottes qui me suit depuis plus de 20 ans maintenant. Le vent soufflait très fort et je me suis dit que c’était peut être le moment pour tourner mon clip. J’avais une idée très vague des plans à faire. Tout a été fait un peu à « l’arrache » avec mon fils ado et deux de ses copains qui tenaient le pied du camescope pour ne pas qu’il s’envole.
Je souhaitais avant tout rester dans la logique d’un clip de quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux. D’où mes bottes, la barque, ma brouette, la cagette …. Et surtout mon visage caché. J’ai beaucoup d’humour et j’adore jouer sur les contrastes.
Donc, vous l’avez compris, ma démarche n’est pas animée par une recherche de la célébrité. L’idée du « daft punk paysan » me faire rire.
Et Logamono de terminer sur cette note d’humour :
Et si ce clip était en fait une offensive, pilotée par Arnaud Montebourg pour relancer la filière des bottes en caoutchouc ?
L’affaire « bisonpeint » comme on l’appelle désormais n’en est qu’au début de ses développement. On y reviendra d’ailleurs dans un prochain billet.
En attendant, vous devriez écouter le Forum de la Presse de France Bleu Besançon de ce vendredi 10 janvier 2014.
Christelle Caillot (France Bleu), Sophie Guillin (France 3) et Bernard Payot (l’Est Républicain) reviennent sur cette affaire et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne mâchent pas leurs mots.
Quant à vous les Bisontin(e)s vos avis sur cette affligeante affaire sont les bienvenus dans les commentaires.
À vrai dire, ce premier billet a frustré pas mal de gens car au final… il ne répondait pas à la question posée. Mais avouez qu’il vous a mis l’eau à la bouche.
Il y était question de la montée en puissance dans la campagne pour les Municipales bisontines de l’étrange et anonyme blog « bisonpeint.net », clone visuel de bisonteint.net et grand pourfendeur de la droite locale (et uniquement d’elle).
Dans ce précédent billet, on vous parlait notamment d’un achat de publicités ciblées sur Google : une recherche sur « bison teint », « municipales Besançon », « Fousseret » mais aussi « Grosperrin », et « Gonon » vous affichait une chouette pub pour bisonpeint.net. Tout cela bien sûr dans le but de récupérer un peu d’audience.
Eh bien devinez quoi ! Quelques heures après ce premier billet, les publicités avaient disparu. Tiens donc… notre Bison Peint aurait déteint (dépeint ?) en voyant son stratagème ainsi mis en lumière ?
Bon, on ne va quand même pas vous laisser sur votre faim une seconde fois. Alors abordons les choses sérieuses et parlons de la petite enquête que nous avons menée à plusieurs mains (yeux, oreilles et souris) sur le site bisonpeint.net. D’où le « on » et le « nous » employés dans ce billet.
Si tout le monde pensait que ce blog était réellement anonyme, la curiosité éveillée de quelques internautes permet aujourd’hui de faire une révélation… étonnante.
Précisons avant de commencer que tous les éléments présentés ci-dessous sont publics. Chacun peut y avoir accès librement et légalement.
Petit cours d’Internet pour les nuls
Lorsque vous voulez mettre en ligne un site web, il vous faut commencer par choisir un hébergeur et un nom de domaine. Cela vous oblige à « déposer » ce domaine (exemple : bisonpeint.net) auprès d’un registrar, prestataire spécialisé qui va se charger d’enregistrer le nom auprès d’un registry pour être reconnu sur le net.
Pour retrouver le propriétaire d’un nom de domaine, c’est un « Whois » (Who is ? en anglais, « qui est ? » en français) que l’on utilise.
C’est là qu’entre en action un outil bien connu des spécialistes du domaining et de la sécurité informatique nommé « domaintools » qui permet de disposer de précieuses informations sur la vie d’un nom de domaine.
En décodant ces informations qui peuvent paraître incompréhensibles, on remarque que la personne qui a déposé le nom de domaine bisonpeint.net l’a fait le 26/09/2013 et a donné comme identité à son hébergeur : « Françoise Bisonpeint ».
Ne cherchez pas dans les Pages Blanches car c’est évidemment une fausse identité.
On apprend également dans ce WHOIS que « bisonpeint.net » a fait le choix d’un hébergeur et registrar français (OVH). Ce prestataire a donc servi d’intermédiaire pour cet internaute qui a dû, au passage, faire usage de sa carte bancaire. Laissant de facto une trace utilisable par l’hébergeur et la justice si nécessaire.
A priori l’enquête s’arrêtait là. Rien à se mettre sous la dent au sujet de notre Bison Peint.
Le Diable se cache dans les détails
Dans la page de Domaintools, un détail attire pourtant l’œil : « 15 records have been archived since 2013-09-29 ». Autrement dit, depuis le 29 septembre 2013 (sachant que le domaine a été enregistré le 26), le robot Domaintools a effectué 15 passages et archivé à chaque fois les informations liées au domaine.
Et si des modifications avaient été effectuées depuis le 26/09 ? Comme par exemple l’identité de celui qui a déposé le domaine… Hein ? Allez savoir ! Dans ce cas-là Domaintools pourrait nous le dire.
Pas de chance : ses services sont payants. Mais heureusement, ce site offre une période d’essai gratuite de 7 jours. Alors profitons-en !
Le coup était presque parfait
Après avoir créé un compte sur Domaintools, nous pouvons enfin remonter le temps et consulter l’historique des modifications relatives au domaine bisonpeint.net.
Rien de particulier à première vue. Toutes les versions archivées présentent les mêmes informations : Françoise Bisonpeint et encore Françoise Bisonpeint. Sauf…
Sauf le tout premier enregistrement (archivé trois jours après le dépôt du nom de domaine) qui nous donne une autre identité :
Un nom et un prénom qui seront vite modifiés, et pour cause : un bref détour par les Pages Blanches nous apprend que cette personne existe bel et bien et habite à Besançon :
Notre petite enquête aurait encore une fois pu s’arrêter là et rester sans suite car peu importe que derrière notre Bison Peint se cache Pierre Dupont ou Marie Martin… Nous n’en aurions rien dit.
Mais en l’occurrence le patronyme apparu ci-dessus est évocateur pour qui s’intéresse un minimum à la vie publique bisontine.
Selon un document administratif mis à disposition par une mairie et indexé par Google, c’est en effet à la même adresse que réside un certain Christophe D...
Monsieur D… occupe les fonctions de conseiller technique au cabinet du maire de Besançon depuis 2012.
Simple coïncidence ? Voilà en tout cas un sérieux doute qui s’installe sur l’auteur réel de ce blog, sur ses motivations et sur ses liens avec la campagne en cours.
Y aurait-il donc à gauche une campagne officielle digne, propre et respectueuse ? Et une autre campagne menée dans l’ombre et en sous-main, qui en serait l’exacte opposée ?
Doit-on envisager qu’un proche conseiller du maire-candidat puisse y être impliqué ? Beaucoup de questions que certains se feront sans doute le devoir de poser.
Et qui d’autre ?
Car tout porte à croire que ce blog n’est pas le joujou d’une seule personne. On y a déjà noté une multiplicité de compétences (une plume, une graphiste, l’aspect Web…)
Rappelez-vous que lors du tout premier billet consacré à bisonpeint.net, nous avions observé que des photomontages étaient déjà présents sur le serveur plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant la publication des billets qu’ils devaient illustrer. Ceci démontre que des publications étaient préparées bien à l’avance. On est loin d’une improvisation au jour le jour.
Au passage, quid des moyens humains et financiers mobilisés pour alimenter et soutenir la promotion de ce blog (notamment l’achat de publicité sur Google) ? Une petite place pour eux dans les comptes de campagne ?
Autant de questions désormais posées, au premier rang desquelles des interrogations sur le plan de l’éthique. À l’heure où la défiance des citoyens envers leurs élus a rarement été aussi grande, pense-t-on vraiment qu’avec des procédés aussi minables, on leur donne encore envie d’y croire et de voter ?
Et ceci, faut-il encore y croire ?
A l’heure où nos concitoyens sont critiques vis à vis du monde politique, il faut que la campagne des municipales soit placée sous le signe de la transparence et du refus de la démagogie.
François Hollande et Harlem Désir, qui prônent la fin de l’anonymat sur le net, apprécieront à coup sûr tant de génie déployé pour assurer la réélection d’un candidat PS, en balançant des peaux de bananes sous les pieds du camp adverse.
On se souvient enfin du goût prononcé pour les actions en justice de « Jack le dépité » (c’est ainsi que que « Bisonpeint » surnomme Jacques Grosperrin), aujourd’hui candidat de la droite aux municipales et qui pourrait s’estimer à minima injurié voire diffamé par ce blog.
Les conséquences de ce qui n’était au départ qu’un coup bas dans la campagne pourrait s’avérer particulièrement désastreuses.
Au cas où le blog bisonpeint.net venait à disparaitre de Web, vous trouverez ci-dessous l’ensemble des pages de ce blog archivées (16,6 Mo)
Et si l’on reparlait un peu de ce mystérieux blog anonyme apparu dans le paysage politique bisontin à la fin du mois d’octobre dernier ? Ce blog, je vous l’avais déjà présenté dans un précédent billet.
Rappelons d’abord l’essentiel en quelques images
le blog en question se trouve à l’adresse bisonpeint.net (rappelez-vous qu’ici c’est bisonteint.net) ;
à gauche c’est bisonpeint.net et à droite bisonteint.net (avant son récent relooking) :
comparons aussi les logos des deux blogs :
Bilan : un frère jumeau. Jumeau de par l’aspect, le nom et l’URL (adresse Web) mais pas par le contenu. Car si l’on s’efforce ici de gratouiller à gauche, à droite comme au centre lorsque l’actualité politique locale le justifie, il n’en est rien chez bisonPeint.net qui nous promettait pourtant le grand nettoyage :
Foi de Bison Peint, ce blog a décidé de ne pas lâcher le pinceau, même si on me retire l’échelle ! Tout sera repeint du sol au plafond de la classe politique locale, sans oublier un recoin !
Une volonté de tout repeindre contredite dès ses premiers billets ; ce nouveau blog ne repeignant que le côté droit de la classe politique bisontine. Ce fut le sujet du précédent billet en novembre dernier auquel notre Bison Peint répondit d’ailleurs par un billet façon « copain copain ». Histoire d’avoir la paix.
Un blog qui fait campagne
Depuis, notre Bison Peint n’a pas varié dans sa ligne éditoriale. Tapant à tour de rôle sur les diverses personnalités politiques bisontines de la droite et du centre : Mireille (ou Elisabeth, on s’y perd) Péquignot, Jean-François Humbert, Jean Rosselot, Jacques Grosperrin, Philippe Gonon, Jean-Philippe Allenbach, Sophie Montel, Odile Faivre-Petitjean, jusqu’à l’illustre (ou pas) inconnu désigné comme tête de liste FN aux municipales.
Remarquons que si elle est totalement partiale, la plume qui officie sur bisonpeint.net est généralement bien trempée et ses photomontages dénotent un certain savoir faire. Voici le dernier en date :
Le constat est clair, bisonpeint.net est un blog qui mène campagne à gauche. Plus précisément, il s’agit d’un blog créé dans l’optique des élections municipales et dont la seule raison d’être est de dézinguer la droite bisontine et ses alliés.
Un blog qui se donne du mal et… des moyens
J’avoue avoir été intrigué par cette méthode consistant à créer le clone d’un blog existant. C’est se donner bien du mal car chacun peut ouvrir son blog avec une facilité déconcertante. De nombreuses plateformes proposent ce service gratuitement.
Et pour n’en citer que quelques-unes : wordpress.com ou pour faire genre « je blogue sur un vrai site d’actu » : 20minutes.fr ou nouvelobs.com.
En quelques clics votre blog est ouvert. Ça ne coûte rien donc pas de carte bleue et… pas de trace. On peut même y indiquer une identité bidon.
C’est mal mais c’est parfait pour un blog anonyme voulant se frotter à la campagne pour les Municipales, non ?
Ce n’est pourtant pas le choix qu’a fait notre Bison Peint qui n’a d’ailleurs pas mis que de l’énergie dans la balance pour créer son blog, mais aussi… des euros :
un nom de domaine et un hébergement : environ 30 euros pour 1 an ;
un thème premium (payant). Le même que celui que j’utilisais depuis 3 ans :39 euros
Alors pourquoi se donner tant de mal pour cloner un blog existant ?
Si au début j’ai cru à un détournement temporaire doublé d’un sympathique clin d’œil, il est récemment devenu évident que l’objectif de ce clonage était de ressembler le plus possible à bisonteint.net afin de détourner une partie de ses lecteurs et donc de les tromper. Ce n’est en tout cas pas une première à Besançon puisque lors des élections municipales de 2008, un mystérieux blog anonyme « besancon08 » hébergé par 20minutes – et plutôt bien écrit lui aussi – était venu tenter de faire de l’ombre à un autre blog initié par un citoyen bisontin (le Blog de la Boucle), lui aussi hébergé à l’époque par 20minutes.
Une bête opération de récupération du trafic en quelque sorte dont le point suivant devrait achever de vous convaincre.
Une campagne d’achat de mots clés sur Google
Le 15 décembre dernier, plusieurs personnes me signalent qu’en tapant « bison teint » sur Google, une publicité s’affiche en dessous des résultats :
Dingue ! Notre Bison Peint s’est offert des « adwords » !
Comprenez qu’il paie afin que Google affiche cette publicité en fonction de certains termes de recherche définis à l’avance.
Après quelques essais auxquels plusieurs internautes ont participé, il est apparu que cette publicité s’affiche lorsque l’on saisit les mots clés « bison teint » « bisonteint » ou encore « bisonteint.net ».
Voilà donc comment ce blog compte attirer une partie de ces visiteurs : en jouant sur la confusion entre les deux blogs. CQFD.
Mais ce n’est pas tout…
L’achat de nouveaux mots clés et pas n’importe lesquels
Depuis fin décembre, je remarque que de nouveaux mots clés provoquent l’affichage de la pub de bisonpeint.net sur Google : « municipales Besançon », « bisontin.net » (arf) mais aussi des noms de politiques locaux. D’abord « Fousseret » et « Alauzet » ainsi que – et voilà qui va faire grincer quelques dents – : « Grosperrin » et « Gonon » !
Allez donc trouver le blog de campagne de Jacques Grosperrin sur Google. Je vous souhaite bon courage ! Ce site de campagne est tellement mal référencé qu’on ne le trouve que très difficilement. Par contre, une recherche sur le mot « Grosperrin » vous renverra la pub pour bisonpeint.net qui se fera un plaisir de vous accueillir pour vous dire du mal du candidat de la droite et de ses alliés. Ouille !
Capture d’écran des résultats d’une recherche « Grosperrin » sur Google
Aux dernières nouvelles, notre Bison Peint a mis un peu plus d’euros dans l’escarcelle de Google. Désormais certaines pubs s’affichent au-dessus des résultats du moteur de recherche. Ça n’a l’air de rien, mais c’est diablement plus efficace.
Pour qui roule bisonpeint.net ?
Dans cette campagne pour les municipales, c’est évident, il roule pour la gauche. Mais avons-nous affaire à un militant qui fait sa petite popote dans son coin, de son propre chef et pour l’amour de l’art ?
Pourquoi pas, même si l’on soupçonne derrière la bestiole une conjugaison de compétences (une plume, un graphiste, quelqu’un qui bidouille un peu avec le Web)… Mais on peut s’y mettre à plusieurs n’est-ce pas ? D’ailleurs ce blog (ici) réunit aussi des rédacteurs divers.
Autre hypothèse qui poserait un sérieux problème au moins éthique : Bison Peint, qui semble avoir les moyens pour mener son action, serait un outil de campagne « OFF » piloté de « plus haut ».
Auquel cas, nous serions très loin de la campagne digne, positive et respectueuse promise à gauche.
Mais on ne va pas tout vous raconter en une seule fois.
À suivre…
Précision : les mots clés cités ci-dessus n’entraînent pas l’affichage automatique de la pub pour bisonpeint.net dans le moteur de recherche Google. Lorsque le budget investi quotidiennement par le client est atteint (lequel correspond à un certain nombre de clics sur le lien ou de pages vues) la pub ne s’affiche plus jusqu’au lendemain.
Cette publicité est par ailleurs ciblée et ne s’affichera pas pour tous les internautes.
Pour une fois ça se passe à Belfort. Ce n’est pas si loin Belfort. Et comme ça concerne un député… ça concerne aussi tous les Français n’est-ce pas ?
Le député en question c’est Damien Meslot qui est élu UMP dans la 1ère circonscription du Territoire de Belfort. On a jusque-là surtout pris l’habitude d’entendre Damien Meslot pousser des « coups de gueule » de manière opportune à l’occasion des manifestations contre le Mariage pour tous ou encore en poussant des cris d’orfraie après avoir découvert sa bobine sur le désormais célèbre « Mur des cons » du Syndicat national de la Magistrature.
Aujourd’hui Damien Meslot est en campagne pour conquérir la mairie de Belfort. Et comme il est également présent sur Facebook et sur Twitter, c’est par ce biais que certains Belfortains et potentiels futurs administrés l’interpellent.
C’est précisément ce qu’a voulu faire mon amie @sofyling en réponse à un tweet que Damien Meslot publiait ce 4 janvier :
Pas de réponse de M.Meslot mais très vite c’est le compte « Jeunes Actifs UMP 90 » qui s’y colle :
Mais voilà, le journée passe et toujours pas de réponse de Damien Meslot.
Et c’est là que @sofyling constate qu’elle a été tout simplement « bloquée » par le candidat. Elle peut toujours insister, reposer sa question, ce dernier ne verra plus ses tweets s’afficher. C’est LA punition ultime sur Twitter. On la réserve généralement aux spammeurs et aux personnes abusives.
Bref, voilà notre @sofyling bannie pour avoir osé poser poliment une question à un candidat qui sollicite son suffrage… et qui est par ailleurs son député.
Vient alors l’argument à deux centimes d’euros du compte précédemment cité :
On résume : notre amie, très présente aux différents événements belfortains, y voit rarement Damien Meslot et l’interroge sur le sujet.
Il n’a pas le temps de répondre car… il passe sa vie sur le terrain. Ce terrain où elle s’étonnait précisément de ne jamais le voir. Alors il la bloque.
Allez comprendre.
Une anecdote me direz-vous ? Sans doute. Même si elle peut-être représentative d’une certaine manière d’envisager la politique en se caressant le nombril avec ses quelques supporters tout en ignorant le contact direct avec les autres. Les autres : ceux qui s’interrogent, vous interrogent et ne constituent pas un bulletin de vote acquis.
N’empêche, avec cette petite anecdote, Damien Meslot nous apprend deux choses :
il ne connait pas l’effet Streisand. Ce phénomène lié à l’extraordinaire capacité du Web et des réseaux sociaux à amplifier ce que l’on a cherché à cacher ou à réaliser en douce.
En l’occurrence, @sofyling est très suivie sur la twittosphère belfortaine et pas pour y faire de la politique. Cette non-réponse de Damien Meslot et ce qu’il convient d’appeler une forme de censure de sa part, ne sont pas restées entre lui et @sofyling. Cela a été retweeté (partagé) sur Twitter et observé par des électeurs belfortains. Mais aussi par les journalistes locaux, des blogueurs, d’autres politiques…
Il aurait pourtant suffi à M.Meslot de prendre exemple sur son rival Christophe Grudler qui sait y faire avec Twitter. Il aurait pu répondre d’un sympathique et habile :
Mon agenda ne me permet pas d’être présent à tous les événements mais j’y suis chaque fois que c’est possible. Au plaisir de vous y croiser!
un autre point dont on peut être sûr : Damien Meslot n’a pas lu le fort utile Petit manuel à l’usage des politiciens sur Twitter de mon ami @legrugru.
Il y apprendrait notamment que Twitter n’est pas l’outil virtuel et désincarné que pensent ceux qui l’utilisent pour de mauvaises raisons. Il découvrirait alors que de vraies communautés locales se créent aussi autour de cet outil. Que ces dernières sont constituées de vrais gens – par ailleurs électeurs – qui se rencontrent même « en vrai » (sur le terrain comme dirait l’autre). Que ces « twittos » discutent alors de tout, y compris des élections municipales, des candidats et des contacts qu’ils ont eu (ou pas) avec eux via Twitter.
Tiens d’ailleurs, un apéro en twittos est prévu à Belfort le 11 janvier prochain.
Et au passage, un ancien maire de Belfort a déjà fait fort avec Twitter. Il serait dommage ne pas au moins l’égaler :
Conclusion : Damien Meslot devrait réfléchir à tout cela en écoutant un disque de Barbra Streisand pour se détendre un peu. Il pourrait éventuellement ensuite reprendre la main sur son compte Twitter.
Le confier à un enfant n’était pas une bonne idée.
* photo empruntée aux archives du Post (et légèrement modifiée)
Alors que les Bisontins attendent encore les vœux de Jacques Grosperrin pour la nouvelle année, voilà que le très sarkozyste UMP Alain Marleix se charge de souhaiter une excellente année 2014 au candidat de la droite bisontine. Ça se passe dans le Journal du Dimanche de ce 5 janvier.
Le JDD s’interroge sur la potentiel vague bleue aux prochaines municipales et interroge Alain Marleix qui fut le secrétaire national de l’UMP, chargé des élections de 2004 à 2008.
Celui-ci répond sans langue de bois :
Nous avons plein de grandes villes sans tête de liste crédible. À Nantes, il n’y avait personne. Ni à Besançon, ni au Mans !
Jacques Grosperrin sera ravi d’apprendre qu’il n’est au mieux pas une « tête de liste crédible » et au pire « personne ».
Quant aux Bisontins, ils seront sans doute flattés d’apprendre qu’à l’UMP, on ne croit pas à la crédibilité du candidat de droite qu’on leur a pourtant imposé.
Alors bien sûr, certains se pressent de trouver comment décrédibiliser Alain Marleix :
via Twitter
N’empêche, l’UMP sait décidément y faire quand il s’agit de se tirer une balle dans le pied.
Voici un panorama très haute résolution du centre-ville de Besançon. Il a été réalisé à partir d’un assemblage de 47 photographies de 10 mégapixels prises depuis le belvédère de Chaudanne.
L’assemblage a pris plusieurs heures et n’est pas parfait. Vous trouverez à certains endroits des raccords surprenants…
Zoomez à l’intérieur de l’image, laissez votre oeil se balader dans Besançon et cherchez les détails surprenants.
Des mois qu’on l’attendait. La voici enfin éclairée.
Si l’on en croit une conférence de presse organisée par l’opérateur Orange, la fibre optique serait désormais allumée et accessible à une petite partie de la population bisontine puisqu’il viendrait de terminer le déploiement du premier lot de son nouveau réseau. Pour rappel, l’entreprise avait confirmé à la fin de l’année dernière son « engagement » de déployer un réseau FTTH conformément à sa réponse à l’AMII en 2010.
Heureux hasard pour certains, c’est un jeune client de l’opérateur – par ailleurs ancien responsable des Jeunes socialistes du Doubs – qui a été choisi pour témoigner ce mercredi devant les médias locaux des « merveilleux » avantages de la fibre pour lui et ses colocataires.
Une façon aussi de rassurer les bisontins à quelques semaines des élections municipales. Et pour cause : En 2008, le candidat socialiste promettait d’installer la fibre optique pour le plus grand nombre.
Extrait du programme JLF 2008
Six ans plus tard, force est de constater que tout ne se passe pas aussi bien qu’espéré puisque le déploiement piloté par l’opérateur privé sans aucun pouvoir de la collectivité sur le calendrier semble avoir pris plusieurs mois de retard.
A noter au passage, qu’être couvert par la fibre ne signifie pas être éligible et encore moins raccordable, la réglementation étant ainsi curieusement faite en France. Il peut donc se passer plus d’un an avant de voir le précieux câble arriver à son domicile et cela malgré la convention de raccordement signée avec l’opérateur d’immeuble (dans le cadre d’un habitat collectif).
Quant au nombre d’abonnés bisontins, le taux d’adoption dévoilé par un reportage vidéo ne laisse pas présager d’un grand succès pour le moment : 600 logements seraient raccordables et une cinquantaine de foyers seulement seraient actuellement convertis à la fibre du seul opérateur Orange.
À mettre en relation avec la déclaration faite à la presse du délégué régional d’Orange :
Le premier lot qui représente 20.000 logements est en cours d’achèvement.
600 logements ne représentent que 3% des 20.000 du lot « presque terminé ». Mais bon…
Toutefois une bonne nouvelle se profile à l’horizon puisque quelques quartiers d’ailleurs évoqués dans un récent (pseudo)sondage du candidat de droite aux municipales comme « pas actuellement suffisamment connectés » sont désormais éligibles à la fibre.
Il faudra attendre encore au moins deux ans pour que l’infrastructure soit présente dans la quasi-totalité de Besançon intramuros.
Bon à savoir : dans le cadre d’un accord de co-investissement avec Orange, trois opérateurs alternatifs (SFR, Free, Bouygues) partagent l’infrastructure déployée permettant aux consommateurs de choisir le fournisseur d’accès de leur choix.