Avouons le, allez faire un petit tour dans l’espace est un rêve que beaucoup aimeraient réaliser.
Si certains décident de se faire sponsoriser par une marque de boisson énergisante pour réaliser cet exploit, d’autres utilisent des moyens un peu moins sophistiqués. C’est le cas d’un projet réalisé au lycée Belin de Vesoul baptisé SpaceBalloon.
Des élèves emmenés par leur professeur de physique, Florent Coulon, ont construit une nacelle truffée d’équipements audiovisuels (3 caméscopes HD) et accrochée à un ballon d’hélium.
Grâce à cet astucieux montage soutenu financièrement par le CNES et du point de vue logistique par Planète Sciences (en franche comté, c’est le pavillon des sciences de Montbéliard qui sert de relais), ils ont filmé l’ascension de l’ensemble à plus de 31 000 mètres d’altitude avec en parallèle la mesure de plusieurs paramètres physiques que sont la température, l’altitude et la pression atmosphérique.
Lors de l’expérience, le ballon a parcouru au total plus de 230 kilomètres depuis son décollage à Vesoul.
« La vidéo diffusée concerne deux projets réalisés en 2012 et 2010. Elle a demandé un nombre conséquent d’heures de montage » précise Florent Coulon, le professeur interrogé sur cette fabuleuse expérience.
Et le résultat est à couper le souffle. On y voit notamment une séquence issue d’une expérience réalisée par un autre lycée de la région, qui a réussi à filmer (et capter le son!) d’un avion de ligne de la compagnie Swissair.
« La nacelle est équipée d’un réflecteur radar pour être justement détectée par les avions » tempère sur ce point notre interlocuteur. Nous voila rassurés.
Une première en France, suivie d’autres expériences
Avec la baisse du coût des matériaux, la construction et l’envoi d’une nacelle accrochée à un ballon sonde est désormais relativement simple.
Précurseur, le lycée Belin avait déjà été novateur en envoyant dans l’espace en 2004 le premier appareil numérique, bricolé à cette occasion par le même professeur pour le déclenchement automatique.
Florent Coulon se souvient que « à l’époque [il y a seulement dix ans, ndlr], 128 Mo en carte SD coûtait plus de 50 Euros ! ».
Même chose pour l’envoi du premier caméscope numérique en 2009, « c‘était une première d’envoyer des caméscopes HD dans une nacelle et l’année suivante, la société Panasonic nous avait prêté 3 caméscopes pour l’occasion« témoigne le professeur, qui poursuit « aujourd’hui, avec la banalisation des caméscopes et mini-caméras HD de type GoPro, c’est devenu classique ».
Quid de la sécurité ?
Il est de plus en plus fréquent de voir sur le net des vidéos amateurs relatant une conquête éphémère de l’espace avec l’aide d’un engin bricolé.
On se souvient de cette vidéo d’un père de famille originaire de l’Ain qui avait suscité un élan d’admiration durant l’été 2013 en envoyant les jouets de ses enfants dans l’espace pour quelques heures…
Mais les lycéens de Vesoul n’ont quant à eux rien laissé au hasard, à commencer par la sécurité du vol. Le lâché du ballon a ainsi été planifié six mois à l’avance et la date retenue ne pouvait pas être modifiée, quelque soit les conditions météo.
« Il y a une différence entre nous et les personnes qui lancent des ballons sondes de leurs propres initiatives. Ici, dans le cadre de notre projet, nous avions reçu toutes les autorisations possibles et surtout l’assurance du CNES si jamais la nacelle causait un accident. Nous avions du téléphoner juste avant à la DGAC pour confirmer le décollage » conclut Mr Coulon.
On est jamais trop prudents. Surtout face à un OVNI.
Pour une fois ça se passe à Belfort. Ce n’est pas si loin Belfort. Et comme ça concerne un député… ça concerne aussi tous les Français n’est-ce pas ?
Le député en question c’est Damien Meslot qui est élu UMP dans la 1ère circonscription du Territoire de Belfort. On a jusque-là surtout pris l’habitude d’entendre Damien Meslot pousser des « coups de gueule » de manière opportune à l’occasion des manifestations contre le Mariage pour tous ou encore en poussant des cris d’orfraie après avoir découvert sa bobine sur le désormais célèbre « Mur des cons » du Syndicat national de la Magistrature.
Aujourd’hui Damien Meslot est en campagne pour conquérir la mairie de Belfort. Et comme il est également présent sur Facebook et sur Twitter, c’est par ce biais que certains Belfortains et potentiels futurs administrés l’interpellent.
C’est précisément ce qu’a voulu faire mon amie @sofyling en réponse à un tweet que Damien Meslot publiait ce 4 janvier :
Pas de réponse de M.Meslot mais très vite c’est le compte « Jeunes Actifs UMP 90 » qui s’y colle :
Mais voilà, le journée passe et toujours pas de réponse de Damien Meslot.
Et c’est là que @sofyling constate qu’elle a été tout simplement « bloquée » par le candidat. Elle peut toujours insister, reposer sa question, ce dernier ne verra plus ses tweets s’afficher. C’est LA punition ultime sur Twitter. On la réserve généralement aux spammeurs et aux personnes abusives.
Bref, voilà notre @sofyling bannie pour avoir osé poser poliment une question à un candidat qui sollicite son suffrage… et qui est par ailleurs son député.
Vient alors l’argument à deux centimes d’euros du compte précédemment cité :
On résume : notre amie, très présente aux différents événements belfortains, y voit rarement Damien Meslot et l’interroge sur le sujet.
Il n’a pas le temps de répondre car… il passe sa vie sur le terrain. Ce terrain où elle s’étonnait précisément de ne jamais le voir. Alors il la bloque.
Allez comprendre.
Une anecdote me direz-vous ? Sans doute. Même si elle peut-être représentative d’une certaine manière d’envisager la politique en se caressant le nombril avec ses quelques supporters tout en ignorant le contact direct avec les autres. Les autres : ceux qui s’interrogent, vous interrogent et ne constituent pas un bulletin de vote acquis.
N’empêche, avec cette petite anecdote, Damien Meslot nous apprend deux choses :
il ne connait pas l’effet Streisand. Ce phénomène lié à l’extraordinaire capacité du Web et des réseaux sociaux à amplifier ce que l’on a cherché à cacher ou à réaliser en douce.
En l’occurrence, @sofyling est très suivie sur la twittosphère belfortaine et pas pour y faire de la politique. Cette non-réponse de Damien Meslot et ce qu’il convient d’appeler une forme de censure de sa part, ne sont pas restées entre lui et @sofyling. Cela a été retweeté (partagé) sur Twitter et observé par des électeurs belfortains. Mais aussi par les journalistes locaux, des blogueurs, d’autres politiques…
Il aurait pourtant suffi à M.Meslot de prendre exemple sur son rival Christophe Grudler qui sait y faire avec Twitter. Il aurait pu répondre d’un sympathique et habile :
Mon agenda ne me permet pas d’être présent à tous les événements mais j’y suis chaque fois que c’est possible. Au plaisir de vous y croiser!
un autre point dont on peut être sûr : Damien Meslot n’a pas lu le fort utile Petit manuel à l’usage des politiciens sur Twitter de mon ami @legrugru.
Il y apprendrait notamment que Twitter n’est pas l’outil virtuel et désincarné que pensent ceux qui l’utilisent pour de mauvaises raisons. Il découvrirait alors que de vraies communautés locales se créent aussi autour de cet outil. Que ces dernières sont constituées de vrais gens – par ailleurs électeurs – qui se rencontrent même « en vrai » (sur le terrain comme dirait l’autre). Que ces « twittos » discutent alors de tout, y compris des élections municipales, des candidats et des contacts qu’ils ont eu (ou pas) avec eux via Twitter.
Tiens d’ailleurs, un apéro en twittos est prévu à Belfort le 11 janvier prochain.
Et au passage, un ancien maire de Belfort a déjà fait fort avec Twitter. Il serait dommage ne pas au moins l’égaler :
Conclusion : Damien Meslot devrait réfléchir à tout cela en écoutant un disque de Barbra Streisand pour se détendre un peu. Il pourrait éventuellement ensuite reprendre la main sur son compte Twitter.
Le confier à un enfant n’était pas une bonne idée.
* photo empruntée aux archives du Post (et légèrement modifiée)
Cette fois c’est fait : la campagne pour les prochaines élections municipales est lancée. Ce samedi 30 novembre 2013 aura vu le début des véritables hostilités.
Au menu, une conférence de presse à droite, un premier tractage à gauche et… pas mal de mouvement sur les réseaux sociaux.
Samedi matin, c’est Jacques Grosperrin, qui se réjouit le premier sur Facebook des accords de Granvelle (arf arf) signés le matin même. Un chouette mariage pour tous… Enfin… pour tous ceux de l’UMP, du MODEM et de l’UDI.
Sur Twitter – où il n’est présent qu’en période électorale – Jacques Grosperrin nous gratifie ensuite de ce joli loupé photographique.
Certaines mauvaises langues y verront sans doute l’illustration symbolique du quart de tour vers la droite amorcé ce matin-là par ceux qui se prétendaient, il y a quelques jours encore, du fameux « ni droite ni gauche » :
Une union qui serait parfaite si Jean-François Humbert (UMP lui aussi) ne s’était pas mis, il y a trois mois déjà, en mode « je vais y aller« . Même si personne ne croit vraiment qu’il ira jusqu’au bout, cet Humbert-là empêche nos nouveaux mariés de Granvelle de la jouer sur le mode « l’opposition est unie contrairement à la majorité sortante » .
Des blogs et des tweets
Tiens d’ailleurs. Que croyez-vous qu’il s’est passé du côté du PS ce samedi-là ? Eh bien on s’est empressé de lancer le site officiel de campagne et dans la foulée, le compte Twitter qui va avec. Le tout quelques heures après les fameux accords de Granvelle. Et puis plus tard dans l’après-midi, il y a eu tractage.
Ne jamais laisser l’adversaire occuper seul le terrain médiatique.
Du côté de Jacques Grosperrin, il y a aussi un site de campagne, disons plutôt un blog. Il a été rendu public quelques jours plus tôt.
Et puis il y a également un compte Twitter. Il n’est pas clairement assumé « de campagne » mais il n’a été actif que durant deux périodes : la campagne précédant les élections législatives de 2012 et là, depuis quelques mois, à l’approche des prochaines municipales.
Le compte Twitter de Jacques Grosperrin se présente comme le compte personnel du candidat :
Avantage d’un compte Twitter personnel : on peut y interpeller directement le candidat en campagne, lui poser des questions et échanger avec lui sur des points d’accord ou de désaccord. Parfait sur le papier, mais… Inconvénient : si le candidat ne répond pas ou ne réserve ses réponses qu’à quelques comptes identifiés comme « influents » (journalistes ou blogueurs), cela a le don d’énerver les twittos qui sont aussi – ne l’oublions pas – de potentiels électeurs.
Au final, c’est ballot voire contreproductif.
Or c’est précisément ce qui se passe avec le compte @jgrosperrin. Il est essentiellement utilisé pour diffuser de mini-communiqués au passage souvent incompréhensibles du fait de leur concision et d’une syntaxe pour le moins étrange :
Un compte Twitter qui – sans doute par souci de ne pas trop exposer le candidat – passe à côté de l’essentiel : créer le lien et le contact direct avec des abonnés Twitter également citoyens bisontins pour la plupart.
Et puis il faut bien dire que l’on se prend parfois à douter que Jacques Grosperrin gère lui-même son compte Twitter.
À moins que notre candidat soit affecté d’une alain-delonite aiguë, l’emploi de la troisième personne ne pardonne pas :
Revenons au candidat Fousseret. Son compte Twitter, contrairement à celui de son adversaire, assume dès son descriptif être celui de l’équipe de campagne de Jean-Louis Fousseret.
Et quand on pose la question, on obtient confirmation :
Une communication huilée
On dirait bien que l’on a tiré la leçon des erreurs d’en face du côté de JLF2014. Il semble même que l’on a décidé de mettre le paquet sur la com’ côté Twitter.
L’outil semble maîtrisé. La gestion du compte relève des techniques rodées du community managing :
– on accueille les abonnés ;
– on leur fait même des sourires ;
– on répond à tous,
– y compris aux détracteurs ;
– on instille habilement une petite dose d’humour et de complicité. On risque même quelques « mdr ! »
– on évite de se laisser « emmener » par les trolleurs ;
– on sait aussi ne pas répondre quand c’est préférable 🙂
Il est tellement lisse et efficacement communiquant ce compte Twitter de campagne de JLF 2014, qu’on a presque l’impression qu’il pourrait faire la com’ de manière interchangeable pour une marque d’aspirateur ou pour un opérateur de telecom.
Et qu’est-ce qu’il peut nous vendre comme sourires et petits moments de bonheur en famille !
Le problème avec les communications bien huilées c’est qu’il y a des spécialistes pour ça et que lorsque des militants sincères mais nullement experts en la matière décident de s’en mêler, cela peut vite gripper une si belle mécanique…
Les grains de sable
En réponse au tweet ci-dessus et à cette photo qui nous présente une famille Ingalls unie et souriante en train de tracter place du 8 septembre, je taquine un peu en m’étonnant de l’absence de certains élus sur la photo. Vous savez, ces élus qui ont appris il y a quelques jours qu’ils ne seraient pas sur la liste JLF2014 où pour certains, qu’ils y seraient en position non éligible :
Quelques minutes plus tard, c’est un militant PS qui me répond en substance que @manudumont (adjoint à la communication évincé de JLF2014) était bien là mais pas dans le cadre de la photo. Un tweet effacé depuis et vous allez vite comprendre pourquoi…
Puis c’est un autre militant du PS bisontin qui va dans le même sens :
Or voilà que quelques heures plus tard, une source très bien informée m’apprend une toute autre version que je twitte ce dimanche matin :
[précision : il est question d’une manifestation contre le racisme qui se déroulait également à ce moment-là sur la place du 8 septembre]
Je déclenche alors chez mon militant un agacement enrobé d’une couche de mauvaise foi tout à fait croustillante.
Mon geste de consolation restera vain : nous nous quittâmes fâchés.
On aurait pu en rester là. Mais le coup de grâce est venu d’un autre militant PS. Un Montebourien, comme Emmanuel Dumont. Visiblement le fait d’avoir vu sa présence à une manifestation voisine ainsi exploitée n’a pas dû plaire à ce dernier. Et c’est un autre qui se charge de rétablir la vérité :
Et voilà comment le travail d’un community manager autour de la thématique « TOUS UNIS » peut se retrouver ruiné en quelques tweets par la maladresse, la précipitation et le manque de méfiance de certains militants.
Au final, c’est une toute autre réalité qui est mise en lumière. Et cela s’est fait au grand jour.
De bons conseils
Il devient courant de voir débouler de nouveaux comptes de personnalités politiques sur les réseaux sociaux en période électorale. Sur Facebook, on connait la chanson : une page officielle est créée. Le candidat y publie des statuts et des photos que les abonnées – souvent acquis à sa cause – « likeront » et commenteront complaisamment. Une situation confortable qui peut aisément être déléguée à un aide-de-camp.
Sur Twitter, c’est différent et il est rare qu’un candidat tout frais débarqué le comprenne et ne tombe pas dans le piège d’une communication descendante et sourde totalement contreproductive.
Je vous conseille vivement sur le sujet cet excellent guide de mon ami legrugru. C’est aussi drôle que pertinent.
Tout candidat à une élection devrait le lire avant de débarquer sur Twitter et d’y planter son petit drapeau.
Tiens, on me signale à l’instant l’arrivée de l’adjoint Yves-Michel Dahoui sur Twitter. Une arrivée qui suit de quelques mois celle de Jean-Sébastien Leuba.
Comme quoi, on finit toujours par se retrouver entre soi sur les réseaux sociaux.
On connaissait le site Martine Cover generator qui permet aux internautes facétieux de détourner les mythiques couvertures de « Martine » en y associant des titres de leur création.
Vous connaissez Facebook et vous aimez y trouver des informations sur Besançon et votre région ? Alors vous devriez adorer Twitter et son flux d’informations en temps réel. La communauté des bisontins (et francs-comtois) y est déjà nombreuse. Elle n’attend plus que vous !
Voici quelques réponses aux questions que vous vous poserez sans doute avant de vous lancer…
Twitter, c’est quoi ?
Pour schématiser, Twitter est le plus grand café du commerce du monde. Il a été créé aux Etats-Unis en mars 2006 par Jack Dorsey et Evan Williams (source Wikipedia).
Le principe est simple : une fois le profil créé, vous pourrez vous exprimer en 140 caractères maximum à travers un « tweet » (message public) auprès de vos « followers » (suiveurs) c’est à dire les abonnés à votre compte qui recevront chaque message que vous publierez. Ces derniers pourront relayer (retwitter) vos messages à leurs propres abonnés générant parfois un effet de « buzz » sur le réseau (bouche à oreille).
Plus ce que vous publiez est utile, drôle, insolite, surprenant, intéressant… plus vos tweets auront de chance d’être lus et relayés par la communauté.
A l’inverse, vous pourrez suivre (following) des comptes Twitter, puis – si le contenu diffusé vous intéresse – le proposer à vos propres abonnés. C’est le principe du relais (retweet).
Débuter sur Twitter
Nous n’allons pas ici refaire ce que d’autres ont très bien conçu auparavant, alors autant vous inviter à consulter ces articles ou tutoriels-vidéo qui expliquent comment débuter sur ce réseau social :
Détail important : Twitter est (à ce jour) 100% gratuit et ne vous demandera donc jamais votre numéro de carte bancaire. Raison de plus pour vous y mettre sans craindre une mauvaise surprise !
Des risques pour ma vie privée ?
Pas plus que sur les autres réseaux. C’est VOUS qui décidez de ce que VOUS publiez donc pour éviter les déconvenues, essayez de limiter la divulgation publique d’informations vous concernant ou concernant vos proches et susceptibles de leur porter préjudice, de les mettre en danger ou encore de nuire à leur identité numérique.
Lors de votre inscription, pensez à choisir un mot de passe que vous seul connaîtrez. Vous pourrez le changer dans votre profil une fois le mail de validation confirmé.
Par ailleurs, Twitter dispose d’outils vous permettant de restreindre l’accès à votre profil et/ou de le personnaliser de façon à ne pas communiquer votre identité. Si vous vous ennuyez au boulot… vous savez quoi faire.
Il me faut un logiciel spécial ?
Non. Pour débuter, une connexion à votre compte via le site Twitter.com peut vous permettre de comprendre les fondamentaux.
Il existe toutefois une panoplie d’outils proposés par Twitter ou par des entreprises tierces. On peut citer des logiciels spécifiques comme Metrotwit (Windows) Tweetdeck (Windows, Mac ou directement dans votre navigateur) ou encore l’application mobile officielle Twitter pour iPhone/iPad, Android, Windows Phone, Nokia et Blackberry.
Il est généralement recommandé aux débutants de ne pas d’utiliser des applications inconnues qui demandent un accès à votre compte, certaines pouvant envoyer des messages malveillants à votre place. Méfiance donc, un petit coup d’œil aux avis d’autres utilisateurs vaut mieux qu’un ennui de sécurité.
Qui dois-je « suivre » pour avoir de l’information locale de qualité (et pas seulement) ?
Pour trouver du contenu local, voici les comptes indispensables à suivre lorsque vous débarquez sur Twitter…
Cette liste n’est évidement pas exhaustive. Et beaucoup d’autres twittos méritent d’être suivis. N’hésitez pas à suggérer votre compte Twitter dans les commentaires.
Au fait, vous savez quoi ? Derrière ces pseudos, il y a de vraies personnes qui ont plaisir à se rencontrer lors d’apéros entre twittos. On appelle ça des twunchs ou twapéros…
Vous pourrez trouver d’autres comptes via les suggestions proposées par Twitter accessibles via votre compte (à gauche dans la page) mais aussi au fil des tweets que vous lirez, via une recherche sur Twitter (mots clés de préférence), via des « listes » créées par les utilisateurs (voir ci-dessous) ou encore lors de votre navigation sur différents sites web… Il vous suffira alors de « suivre » le compte.
Les # hashtags : la revanche du mot dièse
Au fil des tweets, vous pourrez découvrir des mots sans espaces et sans accents précédés d’un signe dièse. Par exemple : #besancon #franchecomte
Ce sont des hashtags qui servent à regrouper les tweets autour d’un thème précis. Si vous voulez envoyer une info à vos followers depuis Besançon, ajoutez le hashtag #besancon dans votre tweet pour que d’autres membres de la communauté puisse le repérer et éventuellement, le faire suivre à leurs propres followers et ainsi de suite.
Veillez évidemment à ne pas hashtaguer tous les mots de votre tweet, cela ne servirait à rien. Sélectionnez uniquement 2 ou 3 mots clés, tout au plus.
Pour se perfectionner / aller plus loin…
Twitter, c’est aussi une série d’outils édités par un écosystème de sociétés qui ont développé des services bien pratiques.
Twilert vous permet de suivre des comptes, mots clés… en recevant des alertes par mail à intervalles définies.
Telly vous permet de poster des vidéos. Twitter propose quant à lui un outil intégré via son site pour publier des images.
Bref…
Vous êtes prêts ? Alors publiez votre pseudo Twitter dans les commentaires de ce billet et intégrer le hashtag #BesanconTwitte dans vos premiers tweets afin que la communauté des twittos vous repère… Les derniers tweets comportant ce hashtag apparaissent automatiquement ci-dessous.
Billet rédigé par Henka Gehell, rédacteur invité. Merci à lui pour ce point de vue coup de gueule.
Le 25 mai, les téléspectateurs de la chaîne régionale de service public – France 3 Franche-Comté – ont pu assister à une émission en direct consacrée au Haut Débit (revoir ici).
Le Haut débit, c’est LE service indispensable pour qui veut téléphoner, communiquer, bloguer, s’informer, acheter, et bien d’autres choses qui font notre quotidien. Mais tous les citoyens ne sont pas égaux devant l’accès à ce service, devenu service universel en Finlande.
En effet, l’ADSL repose sur les lignes téléphoniques “cuivre” et le refrain est bien connu : plus l’on est éloigné d’un NRA, plus le signal est faible (1 mégabits par seconde maximum en download, on parle alors de zone grise) jusqu’à ne plus être reçu, on parle alors de zone blanche.
Pour palier à cette limitation, dans les agglomérations comme celle de Besançon, on commence déjà à déployer le FTTH (la fibre optique jusqu’à l’abonné) qui ne souffre plus de limitations puisque la capacité de transmission sur une fibre optique est virtuellement illimitée, la distance entre l’abonné et le nœud de raccordement pouvant être quant à elle de plusieurs dizaines de kilomètres. Notons que malgré les belles promesses faites par certains opérateurs à nos chers élus en présence des médias, les raccordements des immeubles (et donc d’abonnés) sont à la traîne à Besançon.
Élargissons un peu notre vision en nous intéressant à ce qu’il se passe réellement en Franche-Comté…
Etat des lieux
Faute d’infrastructures performantes, d’une population clairsemée avec de nombreuses petites communes et du manque d’intérêt des opérateurs privés pour les zones peu ou pas rentables, notre belle Franche-Comté comporte de très nombreuses zones grises et blanches. Ces zones sont clairement visibles dans la SCORAN, un état des lieux des infrastructures numériques publié en 2011 par le Conseil Régional.
L’enjeu est de taille puisque selon ce très officiel document, “à partir de 2030, l’augmentation de la population de Franche-Comté dépendra fortement de l’attractivité régionale alors qu’elle aura longtemps été portée par la croissance naturelle. L’aménagement numérique du territoire joue un rôle important dans l’attractivité d’un territoire, notamment par la disponibilité d’accès Internet très haut débit.”
Le message est limpide : c’est le moment d’intervenir avant de constater les dégâts économiques et démographiques si notre Région venait à ne pas rattraper le retard qu’elle a accumulé en la matière ces dix dernières années. Une première alerte avait été lancée par le Conseil économique et social dès 2001, puis une nouvelle six ans plus tard, en 2007, dans un autre rapport.
Aujourd’hui, les problèmes auxquels sont confrontés les élus ne sont pas simplement technologiques : ils sont en premier lieu économiques puisque lorsque les opérateurs privés n’investissent pas pour créer l’infrastructure de nouvelle génération, ce sont l’Etat et les collectivités qui devront le faire. Bien entendu, l’investissement public n’est pas à fonds perdus puisque le réseau d’initiative publique (RIP) sera ensuite loué dans les mêmes conditions techniques et économiques aux différents opérateurs privés qui en feront la demande pour fournir leurs propres services.
La fibre pour tous, c’est possible ?
La question qui se pose désormais est de savoir si la fibre optique pourra réellement arriver dans les tous les foyers comtois à courte ou moyenne échéance.
Le coût global d’investissement pour couvrir 100 % des usagers franc-comtois en FTTH est de 765 millions d’euros, un chiffre insurmontable en pleine crise économique que la SCORAN pondère toutefois en proposant des scénarios techniquement et financièrement plus réalistes puisque certaines parties du territoire ne seront jamais rentables (fermes isolées et hameaux) et nécessiteront inévitablement l’usage d’une technologie d’accès alternative.
On relève à ce sujet que le sénateur Yves Krattinger, également Président du Conseil Général de Haute-Saône, a souligné lors de son intervention sur France 3 Franche-Comté que l’usage du Satellite devait rester une rustine et ne pas être proposé massivement dans les zones rurales en raison des limitations/contraintes technologiques qui s’imposent aux utilisateurs. Mais il ne s’est pas montré pour autant très rassurant pour ce qui concerne son département : « Le FTTH jusqu’au bout, c’est un voyage sur la lune qu’on peut pas se payer ».
Le Conseil Général du Doubs a quant à lui opté pour la création d’un syndicat mixte qui va être chargé de déployer le RIP qui aura pour objectif d’apporter progressivement le FTTH/FTTO (variante pour les pros) aux foyers et entreprises des communautés de communes adhérentes à la structure. Espérons que celles qui ne sont pas adhérentes ne tarderons pas à l’être.
Après un premier échec pour apporter le haut débit à tous les jurassiens, le Conseil Général du Jura continue d’être volontariste et a affiché ses intentions de déploiement avec le soutien de son syndicat d’électrification (SIDEC) à qui il reste à apprendre le métier d’opérateur d’infrastructures télécoms pour éviter que ne se reproduise un couac intervenu récemment.
Et du côté du nord Franche-Comté, même constat d’échec pour la première initiative initiée par le Syndicat Mixte de l’Aire Urbaine (SMAU) il y a quelques années, ce qui modère sans doute les ardeurs des élus locaux. Des plans sont toutefois dans les cartons.
Vous l’aurez sans doute compris en lisant les quelques lignes précédentes,en Franche-Comté, le Conseil Régional a préféré passer la patate chaude et ne distiller que quelques subventions : ce sont donc les départements (conseils généraux) ou agglomérations – qui ont chacun eu l’obligation de publier leur SDAN(Schéma d’Aménagement Numérique) – qui ont pris la compétence aménagement numérique à contrario d’autres Régions comme le Limousin qui ont raisonnablement préféré fédérer leur territoire autour d’un unique mais grand projet d’avenir. Chacun a les élus visionnairesambitieux qu’il mérite dirons-nous…
En résumé, faute d’un chef d’orchestre régional en l’état actuel, la fibre partout et pour tous les comtois à court ou moyen terme restera une utopie.
Le rôle de l’opérateur « historique »
C’est l’argent public qui a financé l’incontournable boucle locale cuivre actuellement propriété de l’opérateur privé Orange(ex-France Télécom, détenu encore à 27% par l’Etat). Ce derniertouche une rente d’environ 400 millions d’euros par an liée à la location de cette paire de fils aux opérateurs tiers et in fine, aux abonnés, ce qui ne l’empêche pas pour autant d’aller proposer aux élus crédules une solution dite de “montée vers le très haut débit”. En pratique, cela vise à ajouter un équipement sur le réseau Orange qui s’avère au passage pour l’opérateur une bonne occasion de doper maintenir sous perfusion son vieux réseau cuivre quelques années décennies pour continuer de percevoir la rente qui va avec, et probablement renforcer son monopole local au détriment de la concurrence… provoquant l’ire de certains représentants de collectivités et associations de consommateurs.
“On ne va pas à la campagne pour créer des startup”
Passons désormais à un volet trop souvent oublié : une fois que l’on a mis en place les (gros) tuyaux et que le territoire dispose d’un service d’accès (très) haut débit, il faut utiliser comme il se doit cette profusion de débit.
“On ne va pas à la campagne pour créer desstartup”lancera le journaliste de France 3 Franche-Comté durant son émission du 25 mai. Quel propos tragique ! Cela sous-entend en effet que l’on ne peut envisager vivre à la campagne que lorsque l’on rentre dans l’une des catégories définies par les clichés communs : personne à revenus modestes et/ou âgée, agriculteur ou individu désirant vivre d’amour et d’eau fraîche. Des propos d’autant plus surprenants que les reporters de France 3 Régions réalisent régulièrement des reportages sur ces zones délaissées par les services publics et dans lesquelles il n’y a presque plus de commerces/entreprises… et par extension, d’emplois et donc d’avenir. Est-ce une raison pour laisser mourir ces territoires ?
C’est bel et bien à la campagne – loin de tout (vidéoclubs, bibliothèques, galeries commerciales, musées…) – qu’il y a le plus besoin de services et donc, c’est dans ces territoires péri-urbains ou ruraux que le (très) haut débit fixe (via le FTTH ou VDSL2) comme mobile (la fameuse « 4G ») a un rôle majeur à jouer pour permettre aux gens de consommer mais aussi de travailler pour une entreprise lointaine (via le télétravail) ou même créer leur propre entreprise.
Car l’aménagement numérique est aussi un enjeu majeur de développement économique. Des entreprises « Internet » nées dans les territoires ruraux, il en existe un nombre considérable même si dans l’imaginaire de certains, il serait toujours mieux de dire que l’on est implanté en plein cœur de Paris.
On pourrait notamment citer le numéro un français des articles de pêche, “Pecheur.com“, créé et toujours établi dans l’Allier. Même topo pour le célèbre portail “jeuxvideo.com” créé par un jeune entrepreneur au milieu des années 90 dans le Cantal, sans doute l’un des départements les plus enclavés de France avec la Lozère, la Creuse et notre Haute Saône de laquelle peu de pépites du web ont été extraites à ce jour.
Il ne faut pas regarder le train passer mais faire en sorte de le prendre dès maintenant : le numérique pèsera demain un poids considérable dans notre économie. Internet a créé plus de 700 000 emplois, soit 25% des emplois créés en France depuis 1995 selon un rapport du cabinet McKinsey. A titre d’exemple, dans la région Nantaise, le numérique représente déjà 45 000 emplois selon Frenchweb.
A travers les services de développement économique (ARD FC, ADED, Destination 70, etc) qui sont un peu plus nombreux que les entreprises qu’ils arrivent à séduire chaque année, la Franche-Comté devrait rapidement s’emparer de ce vivier d’emplois totalement délaissé au profit du soutien aux industries déclinantes.
Ne devrions-nous pas tendre les bras aux startupqui ne sont qu’un numéro RCS de plus à Paris pour leur proposer de venir s’installer et se développer avec leurs équipes dans nos sublimes territoires verts, au cœur de l’Europe, bien desservis par les autoroutes, LGV à portée européenne et, peut être un jour, réseaux Très Haut Débit ? Le loyer d’un bureau ou entrepôt à Paris et sa proche banlieue comparé à Besançon, Vesoul ou encore Dole laisse songeur. Force est de constater qu’en la matière, nous avons une très grande longueur d’avance : pourquoi ne pas en profiter ?
Preuve ultime de l’inertie régionale en la matière s’il y en avait besoin, selon unrapport du SGAR de Franche-Comté (à télécharger ici), ”la filière TIC [franc-comtoise, ndlr], dont le poids en terme d’emploi est inférieur à la moyenne française, est constituée essentiellement d’entreprises de faible effectif”. Inquiétant.
Peut-être qu’un jour, au lieu de soutenir les pseudos-syndicats, notre Région – et donc nos chers élus – soutiendront enfin avec une vision réaliste et cohérente le développement de cette économie en investissant durablement dans les infrastructures, usages et services… Loin des clichés que l’on continue pourtant d’ancrer dans l’inconscient collectif avec des pensées jacobines d’un autre âge : “créer une société Internet à la campagne, malheureux, vous n’y pensez pas… ça ne marchera jamais”.
Vous serez sans doute ravi de savoir que le navigateur dans lequel vous avez peut-être chargé cette page a été créé dans une ferme danoise. Oui, et alors ? C’est aujourd’hui l’un des trois navigateurs internet les plus utilisés du monde par lequel transite indirectement des milliards de pages vues et contenus dont l’impact sur l’économie locale, nationale et mondiale est parfaitement visible et mesurable.
Nul doute qu’il y a encore tant de choses aussi importantes à inventer depuis nos fermes comtoises…
Billet rédigé par Henka Gehell, rédacteur invité. Merci à lui pour ce point de vue coup de gueule.
La page Facebook liée au blog est ici et il s’y passe beaucoup de choses. On y parle bien sûr de Besançon et de la région mais pas seulement.
N’hésitez pas à vous y abonner et à participer.
Au détour d’un commentaire laissé par un lecteur sous le précédent billet titré ‟‟L’avenir du Web franc-comtois passerait-il par le Costa Rica ?”, les graphistes Web seront heureux d’apprendre que leurs confrères développeurs sont aussi concernés par les missions de prospection de FC-I dans des pays à bas coûts.
Ainsi, dans un article du site spécialisé “Le Mag IT”, on apprend que le président de Franche-Comté Interactive – par ailleurs directeur d’une agence de création de sites Internet – s’est déplacé voila quelques mois en Inde pour “évaluer les sociétés indiennes dans une perspective de sous-traitance dans le domaine du développement Web, pour [ses] adhérents”. Dans cette optique, d’autres pays auraient également été “visités”.
Après la pénurie de graphistes, les entreprises adhérentes de FC-I ne sachant apparemment pas où trouver cette fois-ci des développeurs d’applications mobiles (pourtant nombreux en France et en Europe), notre homme est persuadé que “le recours à la sous-traitance [indienne, ndlr] pourrait les aider à accélérer leur développement”. On ne peut faire plus clair : il est bien question ici de sous-traitance et non de simple développement de business.
Le patron d’une agence de création de sites bisontine et éditeur d’un célèbre portail local [par ailleurs membre du Conseil d’Administration de FC-I, ndlr] indique pour sa part que “il souhaiterait pouvoir s’appuyer sur des partenaires indiens pour gérer avec plus souplesse et moins de risque les phases de croissance de son activité”.
En clair, selon les propos tenus dans l’article : ce gérant pourrait faire appel à des compétences indiennes plutôt qu’à des collaborateurs ou freelances franc-comtois. Les prix ne sont pas les mêmes, la marge finale non plus c’est évident.
Pourtant ce même prestataire est signataire de la charte qualité web de FC-I qui exige une totale transparence des prestataires vis-à-vis des clients. D’où la question légitime : ces derniers sont-ils informés que certaines compétences ayant pu participer au développement de leur sites sont potentiellement basés en Inde ? Voila une bien curieuse conception du soutien à la filière TIC comtoise qui patauge depuis dix ans.
En tout cas, si l’on en croit la réaction d’un vice-président du Conseil Régional cité dans un article de l’Est Républicain lié à cette affaire (voir ci-contre), le sujet est désormais brûlant et loin d’être clos (lire l’article intégral).
Si l’on regarde la taille des prestataires TIC de la Région, est-il nécessaire de les inviter à externaliser une partie de leur activité stratégique dans des pays à bas coûts ?Quelle est la perte économique induite pour la Région et les collectivités locales qui subventionnent les actions de FC-I ?Le rôle d’un syndicat n’est-il pas de défendre ses entreprises adhérentes et contribuer à faire éclore des entreprises sur son territoire ?
Autant de questions qui méritent d’être posées. Et force est de constater que ce n’est pas le piteux communiqué de presse publié ce jour par Franche-Comté Interactive qui apportera toutes ces réponses…
Pour terminer, voici le mail d’origine de cette opération de prospection en Inde : une invitation à une rencontre qui eut lieu en septembre 2011 avec le Directeur de la société Drish Infotech basée en Inde.
[Mise à jour (samedi 14 juillet 2012)] :
une nouvel article dans l’Est Républicain de ce jour
Un passage par le cache de Google nous apprend de quelle page il s’agissait. En l’occurrence de l’annonce du Forum « Costa Rica Technology Insight» à San José des 19 et 20 juin 2012.
Il parait qu’en Franche-Comté il y a tellement peu de graphistes Web (« webdesigners ») que les entreprises spécialisées ont des difficultés à en trouver.
À tel point qu’un groupe de professionnels (« Franche-Comté Interactive » en abrégé : FC-I) propose à ces dernières de faire appel aux services d’une société basée au Costa Rica.
C’est en substance le contenu d’un mail que certains professionnels du Web ont eu la surprise de lire ce matin à l’heure du petit déjeuner :
Avant d’aller plus loin, quelques mots sur « FC-I » : cette association de professionnels comtois du multimédia fondée à Montbéliard au début des années 2000 est devenue syndicat professionnel voila quelques années et peut donc à ce titre profiter de fonds indépendants.
L’association se donne « pour objet de favoriser la coordination, la coopération, . » (art.4 des statuts de l’association – PDF). En somme, FCI est supposée représenter les intérêts des professionnels du secteur et accessoirement tenter de développer la filière (créer des emplois et trouver des débouchés économiques pour faire simple).
Ce syndicat est notamment soutenu par des collectivités locales de la Région (Ville de Besançon, Grand Besançon, Agglomérations de Montbéliard et de Belfort, Région Franche-Comté…)
Pour mener à bien sa mission, FC-I organise régulièrement des nano-évènements d’un intérêt plus que discutable auxquels assistent généralement les membres de ce syndicat eux-mêmes selon les témoignages de quelques fins connaisseurs du secteur.
Dernier évènement programmé et annoncé dans le mail dont il est question ici : le 16 juillet, un apéro à Besançon destiné à présenter une société étrangère rencontrée par des membres de FC-I lors d’un salon… au Costa Rica. Objectif de cette rencontre : faciliter la recherche de talents graphiques prétendument difficiles à trouver en Franche-Comté.
On pourrait en rire si la filière TIC comtoise n’était pas en état léthargique depuis dix ans avec des structures de petite taille (donc fragiles) et qui bien souvent, n’arrivent même pas à capter les budgets régionaux. Le meilleur exemple est peut être celui de la récente campagne « l’Originale Franche-Comté » initiée par notre cher Conseil Régional (lui même soutien financier de notre cher Syndicat) dont les budgets ont tous été attribués à des agences lyonnaises et parisiennes.
Pour étayer ces propos, jetez un œil à une étude du SGAR datée de 2009. Celle-ci résume que « la filière TIC, dont le poids en terme d’emploi est inférieur à la moyenne française, est constituée essentiellement d’entreprises de faible effectif ».
Expliqué autrement : Pour faire émerger le Google de demain en Franche-Comté, il y a encore du boulot.
Justement, les spécialistes vous le diront : les actions menées par FC-I depuis dix ans n’ont pas vraiment contribué à attirer de nouvelles compétences pour répondre aux besoins des entreprises que le groupement dit pourtant représenter. Ce syndicat se trouve donc « obligé » de faire venir de très loin, la société « InterGraphicDesigns » qui selon le mail reçu ce matin « propose ses services à de nombreux pays francophones dont le Canada ».
À titre d’information, le salaire minimum est d’environ 200$ par mois au Costa Rica. On imagine aisément les économies permises par l’externalisation de certaines compétences. Mais encourager ce type de concurrence, est-ce le rôle d’un syndicat supposé assurer « la promotion des Entreprises et le développement des compétences existantes dans le domaine des TIC en Franche-Comté« (art.4 encore…) ?
Redressement productif qu’ils disaient.
En clair, plutôt que d’encourager la promotion de talents régionaux ou l’arrivée de nouvelles compétences basées en d’autres points de notre territoire métropolitain (car oui, il y a des graphistes excellents qui galèrent pour trouver des contrats), ce syndicat soutenu par les collectivités de la région préfère donc encourager la délocalisation (externalisation pour être précis) de compétences. Après tout, c’est tellement plus facile et moins cher que de chercher à faire venir des graphistes chez nous.
La situation devient quasi-comique lorsqu’on lit en détail la « charte qualité web » qui invite oblige les prestataires-membres de FCI à « posséder toutes les compétences requises pour l’exécution de la prestation ou dans le cas contraire, notifier le recours à des compétences externes ».
Combien de prestataires oseront dire à leurs clients qu’ils font appel à des graphistes ou marketeurs web basés au Costa Rica ?
En cette période de crise, il serait temps que nos collectivités s’interrogent sur le bien-fondé de ces actions et plus généralement de ces organisations subventionnées dont les missions aux contours flous ne sont pas efficacement menées à bien.
Pour nous prouver le contraire, un bilan indépendant de l’impact positif (ou non) sur l’emploi local des actions de ce syndicat serait fort utile…
En attendant, l’émotion est vive parmi les professionnels du secteur. Certains invitent d’ailleurs via Facebook à se rendre à l’apéro organisé par FCI mais pas dans l’esprit envisagé par l’association :
« Confrères et consoeurs, retrouvons nous à l’occasion de cette excellente initiative pour faire de nous même le constat que nous sommes une denrée rare dans la région ! «
Un passage par le cache de Google nous apprend de quelle page il s’agissait. En l’occurrence de l’annonce du Forum « Costa Rica Technology Insight» à San José des 19 et 20 juin 2012.
On l’espérait sans trop y croire, tant l’opposition du Maire de Besançon semblait définitive sur ce sujet, mais la décision a finalement été prise récemment en réunion de Municipalité : les séances du Conseil municipal seront désormais retransmises sur Internet. Si si, pour de vrai !
Ne boudons pas notre bonheur car c’est un sujet qui tient les blogueurs locaux en haleine depuis pas mal de temps : le blog de la Boucle en son temps, Besagora et depuis l’an dernier votre serviteur. Sur le blog, des conseillers municipaux de tous bords politiques s’étaient exprimés en février dernier. En grande majorité, tous s’étaient déclarés favorables à cette retransmission.
Vraisemblablement, la Ville a donc décidé d’honorer ses cinq arobases et c’est tant mieux pour la démocratie locale car tout moyen visant à montrer l’action que mènent les élus dans le cadre de leur mandat est bonne pour la démocratie. Même si l’on sait que l’essentiel du travail des élus municipaux se fait en amont des séances du Conseil municipal ; lors des commissions.
Bref, voilà le Conseil municipal de Besançon sur le point d’entrer de plain-pied dans le XXIe siècle !
Et vous savez quoi ? Eh bien la bonne surprise c’est que le XXIe siècle c’est maintenant !
En faisant une recherche sur Google, voilà que je tombe – grâce aux bons mots-clés – sur une page secrète…
[Mise à jour : quelques heures après la publication de ce billet, la page en question a été mis hors ligne. Il s’agissait d’une page de test que la société prestataire avait maladroitement laissée accessible.
Ceci nous a toutefois permis de nous faire une idée de ce qui sera en ligne dans – tout au plus – quelques mois. Le lien pointe donc désormais sur une page vide.]
Et que trouve-t-on sur cette page ? Hmmm ? Tout simplement les vidéos des séances des quatre derniers Conseil municipaux (celui de mai n’est pas encore en ligne).
Je ne sais pas si cette page est à usage interne où s’il s’agit de la future (et donc déjà présente) page publique. N’empêche que les vidéos y sont en intégralité et – ce qui est très pratique – chacune dispose d’un chapitrage afin d’accéder rapidement au thème qui vous intéresse. Des documents illustrant les débats s’affichent même de manière synchronisée avec la vidéo.
Espérons que tout cela restera en ligne malgré ma petite découverte « sauvage » et chanceuse.
[Bah non… dès le lendemain, l’accès a été coupé…]
Pour compléter
sur le site de Sunsey (la société prestataire qui a obtenu le marché de cette retransmission), on trouve quelques informations. Notamment, que la marché avec la Ville de Besançon est de 3 ans et qu’il porte sur la diffusion des séances en direct et en VOD (à la demande).