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La campagne pour Besançon 2014 vue du côté des réseaux sociaux

Cette fois c’est fait : la campagne pour les prochaines élections municipales est lancée. Ce samedi 30 novembre 2013 aura vu le début des véritables hostilités.
Au menu, une conférence de presse à droite, un premier tractage à gauche et… pas mal de mouvement sur les réseaux sociaux.

Samedi matin, c’est Jacques Grosperrin, qui se réjouit le premier sur Facebook des accords de Granvelle (arf arf) signés le matin même. Un chouette mariage pour tous… Enfin… pour tous ceux de l’UMP, du MODEM et de l’UDI.

facebook-grosperrin

Sur Twitter – où il n’est présent qu’en période électorale – Jacques Grosperrin nous gratifie ensuite de ce joli loupé photographique.
Certaines mauvaises langues y verront sans doute l’illustration symbolique du quart de tour vers la droite amorcé ce matin-là par ceux qui se prétendaient, il y a quelques jours encore, du fameux « ni droite ni gauche » :

MODEM-UDI-UMP

 

Une union qui serait parfaite si Jean-François Humbert (UMP lui aussi) ne s’était pas mis, il y a trois mois déjà, en mode « je vais y aller« . Même si personne ne croit vraiment qu’il ira jusqu’au bout, cet Humbert-là empêche nos nouveaux mariés de Granvelle de la jouer sur le mode « l’opposition est unie contrairement à la majorité sortante » .

Des blogs et des tweets

Tiens d’ailleurs. Que croyez-vous qu’il s’est passé du côté du PS ce samedi-là ? Eh bien on s’est empressé de lancer le site officiel de campagne et dans la foulée, le compte Twitter qui va avec. Le tout quelques heures après les fameux accords de Granvelle. Et puis plus tard dans l’après-midi, il y a eu tractage.

Ne jamais laisser l’adversaire occuper seul le terrain médiatique.

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cap 2013-12-01 à 21.35.23

Du côté de Jacques Grosperrin, il y a aussi un site de campagne, disons plutôt un blog. Il a été rendu public quelques jours plus tôt.
Et puis il y a également un compte Twitter. Il n’est pas clairement assumé « de campagne » mais il n’a été actif que durant deux périodes : la campagne précédant les élections législatives de 2012 et là, depuis quelques mois, à l’approche des prochaines municipales.

Le compte Twitter de Jacques Grosperrin se présente comme le compte personnel du candidat :

Grosperrin

Avantage d’un compte Twitter personnel : on peut y  interpeller directement le candidat en campagne, lui poser des questions et échanger avec lui sur des points d’accord ou de désaccord. Parfait sur le papier, mais…
Inconvénient : si le candidat ne répond pas ou ne réserve ses réponses qu’à quelques comptes identifiés comme « influents » (journalistes ou blogueurs), cela a le don d’énerver les twittos qui sont aussi – ne l’oublions pas – de potentiels électeurs.
Au final, c’est ballot voire contreproductif.
Or c’est précisément ce qui se passe avec le compte @jgrosperrin. Il est essentiellement utilisé pour diffuser de mini-communiqués au passage souvent incompréhensibles du fait de leur concision et d’une syntaxe pour le moins étrange :
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Un compte Twitter qui – sans doute par souci de ne pas trop exposer le candidat – passe à côté de l’essentiel : créer le lien et le contact direct avec des abonnés Twitter également citoyens bisontins pour la plupart.
Et puis il faut bien dire que l’on se prend parfois à douter que Jacques Grosperrin gère lui-même son compte Twitter.
À moins que notre candidat soit affecté d’une alain-delonite aiguë, l’emploi de la troisième personne ne pardonne pas :

cap 2013-12-01 à 21.49.41

 

Revenons au candidat Fousseret. Son compte Twitter, contrairement à celui de son adversaire, assume dès son descriptif être celui de l’équipe de campagne de Jean-Louis Fousseret.

twitter-jlf

Et quand on pose la question, on obtient confirmation :

twitter-jlf

Une communication huilée

On dirait bien que l’on a tiré la leçon des erreurs d’en face du côté de JLF2014. Il semble même que l’on a décidé de mettre le paquet sur la com’ côté Twitter.
L’outil semble maîtrisé. La gestion du compte relève des techniques rodées du community managing :

– on accueille les abonnés ;

cap 2013-12-01 à 22.31.22

– on leur fait même des sourires ;

cap 2013-12-01 à 22.36.37

– on répond à tous,

cap 2013-12-01 à 22.35.58

– y compris aux détracteurs ;

cap 2013-12-01 à 22.35.07

– on instille habilement une petite dose d’humour et de complicité. On risque même quelques « mdr ! »

cap 2013-12-01 à 22.33.13

– on évite de se laisser « emmener » par les trolleurs ;

cap 2013-12-01 à 22.38.09

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– on sait aussi ne pas répondre quand c’est préférable 🙂

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Il est tellement lisse et efficacement communiquant ce compte Twitter de campagne de JLF 2014, qu’on a presque l’impression qu’il pourrait faire la com’ de manière interchangeable pour une marque d’aspirateur ou pour un opérateur de telecom.

Et qu’est-ce qu’il peut nous vendre comme sourires et petits moments de bonheur en famille !

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Le problème avec les communications bien huilées c’est qu’il y a des spécialistes pour ça et que lorsque des militants sincères mais nullement experts en la matière décident de s’en mêler, cela peut vite gripper une si belle mécanique…

Les grains de sable

En réponse au tweet ci-dessus et à cette photo qui nous présente une famille Ingalls unie et souriante en train de tracter place du 8 septembre, je taquine un peu en m’étonnant de l’absence de certains élus sur la photo. Vous savez, ces élus qui ont appris il y a quelques jours qu’ils ne seraient pas sur la liste JLF2014 où pour certains, qu’ils y seraient en position non éligible :

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Quelques minutes plus tard, c’est un militant PS qui me répond en substance que @manudumont (adjoint à la communication évincé de JLF2014) était bien là mais pas dans le cadre de la photo. Un tweet effacé depuis et vous allez vite comprendre pourquoi…

Puis c’est un autre militant du PS bisontin qui va dans le même sens :

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Or voilà que quelques heures plus tard, une source très bien informée m’apprend une toute autre version que je twitte ce dimanche matin :

cap 2013-12-01 à 23.14.04

 [précision : il est question d’une manifestation contre le racisme qui se déroulait également à ce moment-là sur la place du 8 septembre]

Je déclenche alors chez mon militant un agacement enrobé d’une couche de mauvaise foi tout à fait croustillante.

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cap 2013-12-01 à 23.17.30

 

Mon geste de consolation restera vain : nous nous quittâmes fâchés.

On aurait pu en rester là. Mais le coup de grâce est venu d’un autre militant PS. Un Montebourien, comme Emmanuel Dumont. Visiblement le fait d’avoir vu sa présence à une manifestation voisine ainsi exploitée n’a pas dû plaire à ce dernier. Et c’est un autre qui se charge de rétablir la vérité :

cap 2013-12-01 à 23.25.59

Et voilà comment le travail d’un community manager autour de la thématique « TOUS UNIS » peut se retrouver ruiné en quelques tweets par la maladresse, la précipitation et le manque de méfiance de certains militants.
Au final, c’est une toute autre réalité qui est mise en lumière. Et cela s’est fait au grand jour.

De bons conseils

Il devient courant de voir débouler de nouveaux comptes de personnalités politiques sur les réseaux sociaux en période électorale. Sur Facebook, on connait la chanson : une page officielle est créée. Le candidat y publie des statuts et des photos que les abonnées – souvent acquis à sa cause – « likeront » et commenteront complaisamment. Une situation confortable qui peut aisément être déléguée à un aide-de-camp.

Sur Twitter, c’est différent et il est rare qu’un candidat tout frais débarqué le comprenne et ne tombe pas dans le piège d’une communication descendante et sourde totalement contreproductive.

Je vous conseille vivement sur le sujet cet excellent guide de mon ami legrugru. C’est aussi drôle que pertinent.
Tout candidat à une élection devrait le lire avant de débarquer sur Twitter et d’y planter son petit drapeau.

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Tiens, on me signale à l’instant l’arrivée de l’adjoint Yves-Michel Dahoui sur Twitter. Une arrivée qui suit de quelques mois celle de Jean-Sébastien Leuba.
Comme quoi, on finit toujours par se retrouver entre soi sur les réseaux sociaux.

 

L’abus de banque d’images nuit à la crédibilité : l’exemple des Montagnes du Jura

Elle est magnifique cette photo sur la page Facebook des « Montagnes du Jura« . Elle donne vraiment envie de faire des raquettes entre les sapins enneigés du massif jurassien. Vivement qu’il floconne !

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Mais c’est quoi au fait les « Montagnes du Jura » ?

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BVV et SOS Futures Mamans : la ville de Besançon fait son discret mea culpa

Il y a quelques jours, je publiais un billet sur le blog dans lequel il était question du BVV de décembre et d’un encart que l’on y trouve à la page 10. Cet encart fait la promotion de l’association SOS Futures Mamans (sise rue Pasteur) et appelle aux dons pour ladite association.
Le problème est que l’association en question, hormis sa vocation annoncée de venir en aide aux femmes enceintes en détresse, est aussi de la mouvance anti-IVG…
Rien n’est stipulé sur ce point dans le BVV de décembre et c’est bien là que réside l’embrouille.

Depuis aucune réaction du côté de la ville et du BVV. Pourtant dans l’Est Républicain de ce mercredi 12 décembre, c’est le billet d’humeur pontissalien qui se saisit de la question. Il faut dire qu’à Pontarlier, l’association en question est en pleine implantation.

L’occasion était fort belle de relancer la ville de Besançon sur les suites données à cet étrange dérive du BVV. L’échange a eu lieu sur Twitter.

Enfin une réponse de la Ville de Besançon mais… uniquement via Twitter.

Ce mea-culpa diffusé par le compte Twitter de la Ville de Besançon est donc tout à fait officiel et c'est une bonne nouvelle : la diffusion de cet encart par le BVV était bien une bourde due à un défaut de vigilance. La ville ne donne aucune subvention à l'association en question.
N'empêche : quid de ce message diffusé à peu de frais par SOS Futures Mamans dans le journal municipal ? Car le message et son appel à la générosité publique sont passés et la légitimité du BVV lui a été offerte sur un plateau. Alors ? On s'arrête là ? Quelques tweets et puis s'en va ?

Ok ok... c'était donc ça. La Ville de Besançon a éteint le feu qui couvait sur Twitter. C'et prudent car les journalistes locaux y sont aussi, attentifs et toujours à l'affut d'un sujet potentiel. Cette série de tweets visaient donc à calmer le jeu et à satisfaire les twittos un peu insistants, dans mon genre. Les emmerdeurs 2.0 quoi 🙂

Pas de réponse. Les Bisontins ne doivent pas savoir. Et tant pis s'ils ont lu l'encart faisant la pub de SOS Futures Mamans. Et tant pis s'ils conseillent un jour à la petite voisine d'y aller faire un tour en cas de "problèmes" plutôt que de s'adresser aux services publics compétents. C'est vrai quoi, c'est forcément sérieux puisqu'on en a parlé en bien dans le BVV...

Eh oui... forcément. Et soyons honnête : voilà le genre de bourde qu'il n'est sans doute pas simple de gérer pour une collectivité de bonne foi.

J'en connais qui doivent dire : "vivement le BVV de janvier !"

Franche-Comté : faisons mousser notre vieille province !

— Mon pauvre vieux, me disait l’autre jour mon ami Chose, on ne connait pas assez notre vieille Franche-Comté.
Charles Nodier, qui, fichtre, n’était pas un imbécile, l’appelait la préface de la Suisse. Il avait raison et c’est une préface qu’on ne lit pas, on ne la parcourt même pas — sans jeu de mots. Et cependant quel admirable pays.
Oui, je sais, ça manque de glaciers ; mais est-il quelque chose de plus beau que ses gorges sauvages, ses bois touffus, ses collines verdoyantes qu’escaladent des vignes ou des sapins, ses torrents aux ondes mugissantes ? On ne connaît pas assez tout cela et on va chercher bien loin ce que l’on a tout près.
Cependant comme il serait facile de mettre en valeur toutes ces merveilles. Regarde un peu ce qui se passe autour de nous ; pourquoi ne l’imitons-nous pas ? Pourquoi ne faisons-nous pas comme les Suisses et les Allemands qui ont tout fait depuis quelques années pour favoriser le tourisme et attirer chez eux les étrangers ?
Ah ! le tourisme, mon ami ! Favorisons le tourisme ! Pour cela, ayons de bonnes routes, de bons hôtels partout, dans les coins les plus reculés. Faisons connaître par une savante réclame les coins pittoresques de notre région. Tiens, dans un patelin perdu de la montagne, il y a une cascade. Annonçons-le partout ; disons que c’est une merveille, une perle inconnue et insoupçonnée. Les uns iront voir et reviendront déçus, c’est possible ; mais d’autres y retourneront et y mèneront leurs amis. Je ne dis pas qu’on doit faire du battage et estamper ses semblables, non, mais une réclame bien comprise peut agir énormément.
Aussi, mon cher, je n’ai pas hésité à adhérer au Syndicat D’initiative qui vient de se former chez nous. Le comité est nommé ; j’en suis. Je t’inscris comme membre fondateur : c’est trois cents balles. Tu verras, on va fairemousser notre vieille province. Dans les Champs-Elysées — sa demeure dernière — cet excellent Nodier va en être baba.
Mais, sapristi, il faut que je te quitte. Je raterais mon train.
Quo Vadis ((Où vas-tu ?)) ?
— Rejoindre ma famille qui villégiature à Trou-les-Sapins, en Suisse. Au revoir.
Monsieur Troisixe.

Cette étonnante chronique régionale (sic) est parue il y a exactement un siècle dans le quotidien Le Petit Comtois du lundi 12 août 1912 (consultable ici). Ce qui faisait l’actualité d’alors était la tout récente création du Syndicat d’initiative de Besançon et de Franche-Comté. Tiens, au fait, les Offices du Tourisme du coin ont loupé leur centenaire…
N’empêche : il y a un siècle, on se souciait visiblement du manque de notoriété de la Franche-Comté. On avait bien conscience du potentiel touristique de la région. Il restait à la faire connaître. À forger l’image touristique de la Franche-Comté.

Et 100 ans plus tard ?

Un siècle est passé et la Franche-Comté se débat toujours pour se construire une image. Ce n’est pas moi qui le dit. C’est l’agence lyonnaise Native Communications à qui notre région a confié la réalisation de sa campagne »Originale Franche-Comté » lancée fin 2011 :


« déficit de notoriété » « absence d’image »… Afin de remédier à ce constat accablant, la campagne fut menée sur tous les fronts : des affichages dans des lieux stratégiques (gares de grandes villes), des encarts dans des titres print nationaux, un spot télé (voir ci-dessous) et de manière moins reluisante : corruption rémunération de blogueurs voyage/tourisme/cuisine influents ainsi qu’une forte suspicion d’achat de fans (si si ça existe) afin d’épaissir un peu la page Facebook officielle qui compte à ce jour plus de 11.000 fans mais sur laquelle les interactions (likes, commentaires, partages) sont étrangement rares… fort peu nombreuses en tout cas pour une page supposée fédérer 11.000 vrais fans

Et sinon les Francs-Comtois, ça va ? Vos “aspérités intangibles” ne vous démangent pas trop ? Votre “absence d’image” vous pose-t-elle des problèmes au quotidien ?

Espérons que non car il se dit (il se murmure) que le bilan d’étape de la campagne Orig!nale Franche-Comté a montré que l’image de notre région avant/après est toujours aussi floue vue pour le reste du monde. Kif kif. Orig!nale ou pas. Ça fait cher le flou (deux millions d’euros sur 2 ans pour cette campagne).

Mais ne désespérons pas. Notre région est belle. Rendez-vous dans cent ans !


EN BONUS : les meilleurs billets de blogueurs adorant beaucoup beaucoup l’Orig!nale Franche-Comté

Euh… les meilleurs billets sponsorisés, devrais-je dire, car nos blogueurs se sont contentés — contre rémunération — de publier des textes pré-digérés pour eux. Ils l’ont d’ailleurs indiqué à la suite de leurs billets voire avant pour les blogueurs les plus respectueux de leurs lecteurs.

Quand on sait que ces billets « coups de coeur pour la Franche-Comté » sont totalement bidons, c’est un bonheur de les lire et d’observer avec quelle finesse les spécialistes de la communication digitale en charge de cette campagne se sont fait livrer des fleurs.

Extrait : Pour en savoir davantage sur tous ces événements, rien de plus simple : il vous suffit de vous rendre sur le site de L’originale Franche-Comté qui est, ma foi, super bien fait. Rares sont les sites où l’on peut naviguer d’infos en infos aussi facilement, et en obtenant des renseignements aussi clairs et complets. En plus, le design est assez sympa et ferait presque penser à un blog. (…)
Extrait : Alors si cette belle région vous tente je vous invite à vous rendre sur le site de L’originale Franche-Comté, où vous trouverez toutes les infos sur cette belle région en navigant simplement de sites en sites rapidement grâce à l’interface dynamique et claire (redirection de mots clés vers différents sites internet de marques, partage mail/facebook/twitter, chaîne Youtube etc.) au gré de vos envies culinaires, culturelles, historiques…. (…)
Extrait : Voilà un site très bien. La navigation y est simple et la rubrique Ambassadeurs est une vraie bonne idée. Elle donne la parole à des habitants amoureux de leur région. Ils donnent vraiment envie de visiter la Franche-Comté ! (…)
Extrait : (…) Je vous conseille alors d’aller faire un tour sur le nouveau site internet tourisme l‘originale Franche-Comté, dont accessibilité est le point fort. (…)
Extrait : Vous découvrirez d’abord le nouveau site internet « L’originale Franche-Comté ». Le site est très bien réalisé pour vous aider à visiter, s’implanter ou vivre en Franche-Comté. La navigation est simple et rapide, l’interface clair et dynamique. Vous y trouverez les liens facebook et twitter désormais indispensable pour les geeks que nous sommes :o) ! (..)

Un compte Twitter vous dites ? On l’attend toujours. Dans cent ans peut-être…

Quand la rumeur devient argument politique : petit exemple bisontin

Le Web va vite. L’info fuse. À peine un fait s’est-il déroulé qu’il est déjà relaté sur Twitter, retwitté ((un message Twitter est retwitté lorsqu’il est partagé par une personne abonné au compte de la personne qui l’a diffusé)) et encore retwitté…
Le hic, c’est que l’info de départ est généralement brute, elle n’est pas encore analysée, ni mise en perspective. Voire pire : elle n’a parfois même pas été vérifiée.

À l’échelle nationale cela peut mener par exemple à la fausse mort de Margareth Thatcher annoncée sur Twitter par un pseudo site d’actualité qui avait pris pour argent content une info diffusée sur le faux compte Twitter de Carla Bruni Sarkozy…

Au niveau local, voici une anecdote du jour…

Ce samedi 26 mai 2012, un conseiller municipal UMP de Besançon poste un statut sur son profil Facebook.

S’ensuit un échange avec d’autres conseillers municipaux… de droite et de gauche. Ils ne sont pas d’accord, on s’en doute. Le débat démocratique se passe aussi sur les réseaux sociaux.
Dans cet échange, intervient Martine Jeannin qui elle aussi est élue au Conseil municipal de Besançon. Mme Jeannin est étiquetée Gauche moderne… comprenez Centre droit — un jour il faudra d’ailleurs qu’on m’explique.
Mme Jeannin commente :

On l’aura compris, Martine Jeannin n’aime pas plus du tout le PS dont elle fut pourtant la candidate aux législatives de 2007 sur la 5e circonscription du Doubs. Aujourd’hui elle semble surtout obnubilée par les sujets de l’immigration et de la burqa.

Quant à ses propos sur Mme Taubira et cette histoire de drapeaux tricolores brûlés que la ministre aurait excusée…  il s’agit d’une rumeur totalement bidon, montée et relayée par une certaine droite qui a fait de Mme Taubira, la cible favorite de son racisme latent non assumé. Et même le chef de l’UMP s’en mêle.

Il ne s’agit pas ici de classer Mme Jeannin dans cette triste catégorie mais d’observer que quiconque relaie ce genre de rumeur, fait preuve en — conscience ou non — de complaisance voire de complicité envers des méthodes pour le moins nauséabondes.
Côté judiciaire, relayer de telles rumeurs infondées revient à calomnier et à prendre le risque d’une plainte en diffamation. Venant d’une élue de la République, c’est ballot et pas exemplaire pour deux sous.

Décryptage : pour propager efficacement une rumeur de droite, liste des ingrédients :

  • une bonne dose de rancœur envers l’élection de François Hollande et l’arrivée de la gauche au pouvoir ;
  • un soupçon d’envie d’en découdre aux législatives ;
  • une grosse louche de propension à diffuser tout ce qui semble démontrer la vilenie et l’antipatriotisme de ladite gauche ;
  • une rumeur répondant à toutes ces attentes …

Un ingrédient suffirait pourtant à s’éviter une recette immangeable : une simple cuillère à soupe d’esprit critique. Dans le cas qui nous intéresse, celle-ci semble avoir clairement manqué à Mme Jeannin qui n’a pas pris la peine de douter et à accepté sans coup férir l’antipatriotisme dénoncé de Christine Taubira.
Une simple recherche sur Internet à l’aide des mots-clés « drapeau Taubira » lui aurait pourtant permis de démonter la rumeur puisque l’on trouve plusieurs articles sur le sujet et notamment le premier d’entre eux (publié le 20 mai dernier) :

Mais que Martine Jeannin se rassure. Elle n’est pas la première. Roselyne Bachelot elle-même s’était faite l’écho des drapeaux brûlés de Taubira (avant la publication de l’article d’Europe 1) :

Et puis, ce péché de « Web-crédulité » n’est pas l’apanage de la droite. Rappelons le cas de Jean-Luc Mélenchon qui — entre les deux tours de la Présidentielle — évoquait sur France Inter une affiche pétainiste titrée « Fête du vrai travail » et dénonçait à grands cris la reprise par Nicolas Sarkozy de ce slogan vichyste …. À ceci prêt que l’affiche en question n’était qu’un fake circulant sur le Net.
Je vous laisse donc transposer à gauche la recette précédente…

Mélenchon, Jeannin dans le même panier. Qui l’eût cru ?

Pour en finir avec notre anecdote locale, la discussion s’est poursuivie sur Facebook avec Mme Jeannin :

Voià voilà… pas de regret donc de la part de notre élue. Aucun sentiment de responsabilité individuelle dans le colportage de cette rumeur. Comprenez bien : c’est tellement facile de partager, de retwitter… que certains se sentent visiblement totalement déresponsabilisés des conséquences de leurs « clics » et de leurs commentaires.
En résumé : ce n’est pas de ma faute, « Y’a quelqu’un qui m’a dit… » comme chanterait l’autre…

Je ne sais pas vous, mais venant d’élus de la République, je trouve ce genre de comportement fort inquiétant.

En résumé : le sens de la critique n’est rien quand on le prive d’esprit critique.

Post scriptum : Mme Jeannin a rapidement effacé son dernier commentaire…

Et si le tramway bisontin apprivoisait un peu le grand méchant Web ?

Dans l’Est Républicain du dimanche 19 février 2012, il y a un article d’Eric Barbier avec un titre très « rentre dedans » :

Jean-Louis Fousseret est excédé par les chiffres virtuels qui circulent sur le tram

« J’ATTAQUERAI EN DIFFAMATION… »

Le maire de Besançon, également président de la Communauté d’agglomération a décidé de ne plus laisser dire n’importe quoi sur le tramway. Visiblement, Jean-Louis Fousseret a été excédé par des commentaires anonymes laissés sur Internet et affirmant que le coût du projet de tram exploserait.

Il faut dire que ça cause comme au comptoir dans les commentaires de certains billets.

Donc ras-le-bol ! C’est dit : à l’avenir, la justice pourrait bien être mise dans le coup et s’il faut en arriver là, des plaintes en diffamation seront déposées.

Une suggestion en passant : la maison d’arrêt étant déjà bien pleine, peut-être pourrions-nous réclamer l’incarcération des coupables dans l’aquarium de la Sainte Maquette durant quelques jours. Le pire des châtiments pour ces vilains garnements !

Deux extraits de l’article paru dans l’Est Républicain ce 19/02/2012

Déjà dans le dernier BVV, on pouvait lire une charge du maire de Besançon contre « les calomnies » . Dans un éditorial baptisé « 2012, l’année de la vérité » , il visait clairement les accusations de l’opposition relatives au marché de construction des rames du tram confié à une entreprise espagnole et non au local de l’étape, Alstom.

Le coupable

Ce salopard, ce couard, ce félon pointé du doigt par M.Fousseret. Celui qu’il désigne vertement comme le grand saboteur de l’image du tramway auprès de la population bisontine. Le présumé coupable c’est lui :

« le grand méchant Web »

Ouf ! L’honneur est sauf… Ce n’était donc pas la faute de la communication calamiteuse autour de ce projet. Communication toujours prompte à nous noyer de chiffres démontrant l’impérieuse nécessité du tramway mais incapable de créer simplement « l’envie » pourtant nécessaire à l’adhésion de la population. Non non, la communication institutionnelle est blanchie, innocente. Le problème vient d’Internet.

D’ailleurs vous savez quoi ? L’article de l’Est Républicain est illustré d’une image capturée sur une page Internet. Oh ! Pas n’importe quelle page : la page Facebook « Tramway Grand Besançon » que vous trouverez ici si vous n’y êtes pas encore abonné.

En voilà de l’Internet fiable et institutionnel. C’est officiel ça Madame.
C’est LA page Facebook du tramway du Grand Besançon. Rassurante. On y retrouve le logo que les Bisontins commencent à bien connaître. Les infos qui y sont publiées sont pour l’essentiel reprises du portail officiel du tramway, comme les images d’ailleurs et même les infos générales qui sont copiées-collées depuis le site officiel.

C’est sûr qu’en venant là, on ne risque pas de tomber sur du Web de caniveau avec des méchants commentaires calomnieux voire diffamatoires envers le tram.

En pourtant…

Et pourtant cette page Facebook est tout sauf officielle. Elle n’a pas été créée par le Grand Besançon. Elle est l’initiative d’une agence locale « spécialisée dans le contenu qui conseille les marques, les entreprises et les institutions dans leur communication digitale ». Une agence que le Grand Besançon n’a pas mandatée et qui laisse habilement planer le doute sur l’officialité de ladite page… pour en faire quoi au fait ? C’est peut-être au service supposé gérer la communication autour du projet de tramway de se renseigner non ? Ils sont au courant depuis quelques temps déjà…

Un autre exemple édifiant : le 17 novembre dernier, un compte Twitter « @TramwayBesancon » a été créé. La communauté locale Twitter s’y est vite intéressée et s’est demandée si ce compte était « officiel ». J’ai personnellement adressé quelques messages à des personnes impliquées dans le projet pour en savoir plus. Aucune n’a daigné répondre.

Les premiers messages publiés par le compte en question semblant fiables, il a très vite gagné des abonnés : plus d’une centaine de personnes parmi lesquelles la plupart des journalistes locaux.
Un compte potentiellement officiel donc, jusqu’à ce message publié le 17 janvier :

 

Evidemment, après ça…

Grand méchant Web ?

Des gens qui se défoulent, disent n’importe quoi, colportent des rumeurs et diffament, il y en a toujours eu. Avec Internet, l’anonymat et les commentaires de blogs ou de sites d’information en ligne, c’est encore plus facile. Mais tous les commentaires ne sont pas à classer dans cette catégorie. Loin s’en faut. Beaucoup expriment aussi des ressentis et des positions bien légitimes. Certains s’opposent ou critiquent, d’autres s’interrogent, doutent ou expriment un certain désarroi face aux travaux et à la ville qui change. Face à un projet qu’ils ne comprennent pas toujours.

Alors au lieu d’accuser le grand méchant Web, peut-être serait-il temps de tenter de l’apprivoiser un peu, car beaucoup d’opinions sur le tramway s’y construisent sur la base d’un grand n’importe quoi qu’on lit ici ou là…
Il pourrait être intéressant notamment de créer une (vraie) page Facebook officielle pour communiquer directement avec les Grands-Bisontins (ils sont nombreux sur ce réseau social). Evidemment, que cette page recevra souvent des commentaires critiques ; mais au moins il y aura la possibilité d’y répondre, d’argumenter et donc de ne pas laisser le champ libre aux détracteurs de tout poil.

Être présent sur les réseaux sociaux pour un projet tel que celui-ci — serait aussi et surtout une manière de montrer qu’il y a des gens qui écoutent et réagissent derrière le monolithique tram. Et ça c’est incontournable pour commencer à susciter l’envie.

Ami Facebook recherche pigeon pour arnaque au bon coin

MISE EN GARDE

Cet billet est en ligne depuis décembre 2012. Il est particulièrement bien référencé par Google, et les internautes qui font une recherche avec les mots-clés « arnaque leboncoin » tombent régulièrement dessus.
Ces personnes viennent souvent d’être victimes elles-mêmes d’une arnaque et écument Internet pour trouver une solution. Ils lisent les commentaires à la recherche d’une aide.

Mais d’autres personnes malhonnêtes ont repéré le filon et passent le plus clair de leur temps à laisser des commentaires sous ce type de billet. Ils se font alors passer pour d’anciennes victimes d’arnaques qui ont pu s’en sortir. Généralement, ils vous donnent, une adresse email qu’ils prétendent être celle d’un « lieutenant d’Interpol » (ça peut faire sourire) qui serait l’homme providentiel capable de vous aider.

Autre technique : ils ont mis en place de faux sites avec une adresse comportant le mot « Interpol ». Une fois sur ce site, on vous invite à laisser un témoignage. Ensuite vous recevez un mail et on vous embobine en vous faisant croire qu’il faut faire une avance de frais pour votre procédure.
Au final, vous voilà arnaquer pour une seconde fois.
Vous savez quoi ? Les commentaires en question ont tous une adresse IP en Côte d’Ivoire…
Donc méfiez-vous en lisant les commentaires sous ce billet. Vous voilà avertis.

Ce vendredi soir, un « ami Facebook » que je ne connais pas (j’accepte tout le monde ou presque) m’envoie un « bonjour bonjour » en privé. La suite vous la lirez ci-dessous.
À l’évidence, il s’agit d’une arnaque… L’homme (ou la femme) cherche une tierce personne pour poster en son nom une annonce sur leboncoin.fr

Voyez le début de la conversation, mon « ami » me parle comme quelqu’un qui me connait alors que je n’avais jamais échangé avec lui. En l’occurrence, le profil utilisé était celui d’un restaurant de Besançon qui a pignon sur rue… ça peut rassurer.

Bref, ça sentait l’arnaque à plein nez mais j’ai voulu jouer. Bonne lecture. Vous trouverez ensuite quelques explications.

Notre arnaqueur s’est donc retrouvé le bec dans l’eau et moi j’ai bien rigolé… Petite précision : je ne travaille pas à la Gare d’Eau 🙂
Mais où est l’arnaque ? Quel est le risque si l’on rend ce petit service ?

Dans un premier temps j’ai pensé  que l’objectif était de trouver un pigeon pour poster une annonce cachant une classique arnaque à la vente. La publication de l’annonce se faisant depuis l’ordinateur du pigeon, c’est son adresse IP qui est alors collectée. On imagine les risques qu’il encourt si une plainte liée à cette vente est ensuite déposée.

Mais c’est un message posté sur un forum de discussion qui m’a révélé le véritable danger de ce type d’arnaque… et le risque est très grand.

Si mon « arnaqueur » insistait tant pour que je valide mon annonce, c’est parce qu’une fois notre annonce validée, leboncoin.fr nous en présente un récapitulatif et nous demande de choisir un mot de passe qui servira ultérieurement à modifier l’annonce.


Le naïf donne alors un mot de passe…. et comme il a l’habitude (à tort) d’utiliser toujours le même pour l’ensemble de ses comptes (Facebook, courriel…), il y a de grandes chances pour qu’il utilise son mot de passe habituel.
Une fois l’annonce validée par leboncoin quelques heures plus tard, c’est l’arnaqueur qui recevra la confirmation à l’adresse email qu’il avait indiquée à sa victime. Or cette confirmation affiche en clair le mot de passe donné par le pigeon.

Notre arnaqueur n’a plus qu’à essayer ce mot de passe sur le compte Facebook de sa victime, sur son compte mail, etc.
Si ça marche, c’est bingo ! Car on trouve beaucoup d’informations intéressantes dans nos courriels non effacés : des identifiants, des mots de passe….

Notre compte Facebook piraté servira à son tour pour appâter nos propres amis. Et ainsi de suite…

Conclusion : si l’on vous demande ce genre de service via Facebook ou MSN, fuyez ! Vos amis ne sont peut être pas vos amis…

Mise à jour (samedi 17 décembre)

J’ai fait un petit test hier soir avec une annonce bidon. Apparemment, leboncoin.fr n’envoie plus le mot de passe en clair dans ses messages de confirmation. À confirmer si vous faites le test vous aussi.

Créons l’opération « Tuyé comtois » sur le mur Facebook de Barilla France !

La Casa Barilla squatte gratos la place de la Révolution de Besançon durant quasiment une semaine afin de faire la promotion de ses produits et aussi pour les vendre.
Rendons la politesse à Barilla et faisons la promo de Besançon et de la région sur son mur Facebook.

Casa Barilla -> Tuyé Comtois

Le community-manager de la marque ne semble pas faire le ménage bien souvent alors… profitons-en !

Rendez-vous ici amis Comtois : http://www.facebook.com/barilla.france. Apportons à ce coin d’Italie un petit goût de Morbier, de Savagnin et de saucisse de Morteau !

Offrons-leur le privilège d’accueillir pendant un week-end notre tournée « Tuyé Comtois » !

Tenez, j’ai commencé :

Jouffroy d’Abbans en bonne voie pour éviter la geôle

Pré-générique : le regard d’un homme de bronze en plan serré.

Résumé succinct des deux précédents épisodes

Une statue de bronze très singulière, connue et appréciée des Bisontins.
Un tramway incompris à l’existence encore bien virtuelle.
Des travaux imminents qui feront entrer de plain-pied la réalité du tram dans notre quotidien.
Des platanes centenaires accusés d’avoir la rage rongés par de vils champignons et généreusement euthanasiés.
Un journal municipal qui avertit de l’imminence de tous ces bienfaits et signale – en bonus – le prochain déboulonnage de ladite statue.
Les réseaux sociaux qui s’en mêlent. Une page Facebook. Twitter. Maudit Web !
Le paternel sculpteur qui découvre le sort réservé à son oeuvre par ce biais et tombe des nues.
Un article dans la presse locale qui raconte tout ce que vous venez de lire…

Générique

Le lendemain…

France 3 Franche-Comté consacre un reportage à notre affaire. L’occasion de voir Pascal Coupot, le sculpteur, en personne et d’entendre sa réaction. Une discussion s’amorce en fin de reportage entre lui et le directeur du projet tram…

[iframe http://www.youtube.com/embed/nQggEueo1JY? 570 350]

France 3 Franche-Comté – JT 12/13 – 31 août 2011

La page Facebook – quant à elle – compte bientôt 200 aficionados du statuaire marquis. Ce n’est pas énorme mais ça a suffi à attirer l’attention de l’Est Républicain et de la municipalité …

Sur la méthode d’abord : un billet caustique mais plutôt bien vu…

Est Républicain du 31/08/20111

Sur le fond ensuite : un article écrit par Eric Barbier (comme celui de la veille) apporte des éléments en provenance de la Ville de Besançon et de son maire – Jean-Louis Fousseret.

Extraits :

[quote] Face à l’excitation de quelques internautes toujours prompts à chercher la petite bête, l’équipe municipale a revu sa copie. Jean-Louis Fousseret certifie dans un premier temps que le père du bronze, Pascal Coupot, « va bien être contacté.
(…) « on va appeler l’artiste pour indiquer notre démarche et le repositionnement de la statue. Et on le fera avec lui, c’est une évidence »[/quote]

Excités vous dites ? Ou peut-être juste « concernés » et sachant utiliser les outils du XXIe siècle pour se mobiliser et défendre une cause.
Une cause symbolique : de par son emplacement, cette statue est un peu le dernier arbre du quai et… le seul que l’on peut encore sauver. Elle en est assurément la plus vieille branche puisque Jouffroy aura 260 ans le 30 septembre prochain.
N’empêche. Chacun sera rassuré d’apprendre que la Ville n’a pas « oublié de consulter le sculpteur » – contrairement à ce que je titrais dans le billet précédent. La Ville a juste omis de le faire AVANT de sceller le sort de la statue dans le BVV…
En substance : « le BVV est parti tout seul »… mais il est encore temps de rattraper le coup. Et tant mieux.

[quote] Aucune certitude pour l’instant sur l’avenir à court terme du marquis. « Il a peut-être été envisagé à un moment de la mettre dans les caves mais c’est impossible. On va essayer de voir où on peut la mettre pendant les travaux », explique Jean-Louis Fousseret. « Peut-être de l’autre côté du pont, on va voir ». [/quote]

En voilà une bonne nouvelle ! Merci Monsieur le Maire d’avoir su écouter et de vous montrer attentif à l’attachement que les Bisontins portent à cette statue.

[quote]« Notre leitmotiv, c’est informer », martèle le premier édile de Besançon qui se refuse de répondre aux pages Facebook publiées par « des anonymes.[/quote]

Pan ! Pour le bison ! L’anonymat… ma pathétique facette « Superman mégalo ». Je sais, je sais c’est mal, c’est lâche, c’est couard… mais voyez-vous : qui irait voir Clark Kent au cinéma ? Mégalo je vous dis.
Mais revenons un peu aux « amoureux du marquis ». Ceux qui se sont inscrits sur la page Facebook. Ils ne sont pas anonymes – eux – et ils commencent à être nombreux. Espérons toutefois qu’ils sauront redevenir anonymes – en 2014 – dans le secret de l’isoloir.

[quote]Ce que ça montre aussi, c’est que cette œuvre est très prisée, autant que le Victor Hugo de l’esplanade de la mairie ».[/quote]

Question de goût mais oui, le marquis ne laisse personne indifférent.

En clair, les choses semblent évoluer dans le bon sens. Espérons que la Ville de Besançon et Pascal Coupot trouveront un lieu approprié à l’installation temporaire du marquis durant les travaux.

Et l’Est Républicain d’ajouter :

[quote]Les bonnes idées sont les bienvenues pour que les travaux du tram ne marchent pas sur les pieds du grand homme et que celui-ci continue à conserver son pouvoir d’attraction sur les citadins et les touristes.[/quote]
Alors ça, les internautes n’ont pas attendu qu’on leur suggère et certains (j’en fais d’ailleurs partie) s’en sont donnés à coeur joie. Donnant libre cours à leur imagination débridée pour imaginer le futur emplacement de la statue du marquis Jouffroy d’Abbans.

Petite sélection

Mise en garde : quelques images sont très légèrement retouchées et certaines contiennent même de l’humour

maître-nageur à la piscine La Fayette (par @Yvestan)

Fontainier (par @GeryH)

Bouliste (par JM.Blondeau)

Girouette

Homme-fontaine (par @GeryH)

Politiquement (in)correct (par Dreamin kate)

Aux manettes du tram ! (par @GeryH)

L'endroit idéal pour admirer le tram…(par JM.Blondeau)

Quelques « détournements » en bonus

Abbey road (par JM.Blondeau)

Il faut sauver le soldat Jouffroy

Sauvez marquis

Envie de proposer d’autres montage photo avec le marquis ? Vous pouvez télécharger le fichier contenant l’image de la statue détourée en cliquant ici (fichier PSD – format Photoshop)

Vous pourrez ensuite poster vos images en vous inscrivant sur la page Facebook ci-dessous.