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L’heure des soutiens

Voici venir le temps où notre candidat aux Municipales pense sortir un gros atout de sa manche : la liste des personnalités lui apportant leur soutien.

Qu’un candidat mette en avant ses soutiens politiques est tout à fait normal et logique car ils y a entre eux des valeurs communes, ils partagent le même « métier » politique et appartiennent bien souvent au même parti. Ainsi, on trouve du côté de Jacques Grosperrin, les soutiens de Alain Chrétien, Jacques Pélissard, Jean Lassalle, Rama Yade…
Jean-Louis Fousseret avance quant à lui les noms de Marie-Guite Dufay, Barbara Romagnan, Claude Jeannerot, Paulette Guinchard…

Mais franchement, qu’avons-nous à faire de savoir qu’un ancien sportif médaillé aux JO, un ancien joueur de foot ou un chanteur célèbre soutient tel ou tel candidat ? Je veux dire par là : en quoi ces soutiens affichés sont supposés peser sur le choix du bulletin que nous glisserons dans l’urne dans quelques semaines ?

Tiens par exemple, le chanteur Guillaume Aldebert affiche son soutien à Jean-Louis Fousseret. Soit. Et après ? Les parents des gamins qui écoutent en boucle « Enfantillages 1 et 2 » sont supposés être influencés et voter JLF, c’est bien ça ?
Imaginons maintenant qu’ils N’EN PEUVENT PLUS ces parents des chansons que leurs gosses font tourner en boucle. Ne risquent-ils pas de voter pour l’adversaire – par pure vengeance mesquine ?

Du côté de Jacques Grosperrin, on trouve le soutien d’un entraîneur de foot historique du BRC qui a même été capitaine de l’Équipe de France ! Bien. Et on en fait quoi ? Si j’aime le foot alors je vote Grosperrin, ça j’ai compris. Mais si le foot me sort par les trous de nez ? Dois-je alors voter pour Fousseret parce qu’il a le soutien d’un médaillé olympique de lutte ? Pffff…. du coup j’hésite.

Bref, j’ai toujours un peu l’impression que l’on prend l’électeur pour un simplet avec cette affichage de soutiens de personnalités. Genre :

Dites Madame Dupont, vous avez vu ? Un CHANTEUR CÉLÈBRE soutient Jean-Louis Fousseret ! Je suis sûr que vous l’avez vu chez MICHEL DRUCKER il y a quelques années ! Si ça c’est pas la preuve qu’on a un bon maire, hein Mme Dupont 🙂 ? Alors vous n’allez quand même pas faire la fine bouche.
Comment ? Ah non Madame Dupont ! Il n’y a pas de François Hollande dans les soutiens de notre maire. On ne voit pas de qui vous voulez parler. Du tout.

Oh ! Monsieur Raymond ! Vous aimez le foot n’est-ce pas ?  Eh bien sachez qu’il y a un ancien CAPITAINE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE parmi les soutiens de Jacques Grosperrin ! Le foot c’est la vie hein M’sieur Raymond ?
Quoi ? Le monsieur Copé dont on parle en mal à la télé… un soutien de Jacques Grosperrin vous dites ? Euh, non non, il est juste venu pour une visite de courtoisie vous savez.
Mais sinon, regardez : on a un DIRECTEUR DE THÉÂTRE ! Je suis certain que vous regardiez « Au Théâtre Ce Soir » quand vous étiez jeune, n’est-ce pas M’sieur Raymond ?

Ah bon ? JLF a aussi un directeur de théâtre dans ses soutiens ? Non mais attention M’sieur Raymond : il y a THÉÂTRE et théâtre !

Un nouveau panneau bien mérité devant la mairie de Besançon

Dans le billet précédent, je vous parlais des nouveaux panneaux qui fleurissent sur nos feux tricolores à certains carrefours et qui ont vocation à autoriser les cyclistes à tourner à droite lorsque le feu est rouge.

Panneau autorisant les cyclistes à tourner à droite à certains carrefour lorsque le feu est rouge

Panneau autorisant les cyclistes à tourner à droite à certains carrefour lorsque le feu est rouge

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Tatami contre Courtepaille

Dans le dernier numéro de la Presse Bisontine (sorti ce 21/09), Jacques Grosperrin s’exprime pour la première fois depuis sa défaite aux Législatives de juin.

On y apprend dans cette interview, concernant les prochaines élections municipales de 2014 que l’hypothèse que l’ancien député UMP prenne la tête d’une liste d’opposition à Besançon est « un scénario possible« .

Un peu plus loin, s’exprimant sur la limitation du cumul des mandats, Jacques Grosperrin estime qu’ « il faudrait imposer une limite d’âge au-delà de laquelle on ne pourrait plus se présenter à une élection. La limite devrait être 65 ans car ce sont des fonctions où il faut de l’énergie et être en prise avec la vie. »

Tiens au fait, quel âge a Jean-Louis Fousseret ?

Ah tiens, il a 65 ans…

On pressent donc cet angle d’attaque pour 2014 : le « jeune » sportif (57 ans tout de même) contre le « vieux » (pas moi qui le dis) pas sportif du tout.
Tatami contre Courtepaille en quelque sorte. Prometteur.

4e circonscription du Doubs : Charles Demouge envisage « une solution avec le FN »

Les législatives. En voilà un sujet passionnant, ou pas… Je vous invite à ce propos à consulter régulièrement le blog politique de France 3 Franche-Comté dont les deux tenanciersCatherine Eme-Ziri et Jérémy Chevreuil – nous informent chaque jour des petits et grands faits politiques régionaux.
Mais voilà, pour une fois on va peut-être les devancer un peu.

Une fois n’est pas coutume, on va s’éloigner un peu de Besançon pour prendre l’air. L’aire urbaine pour être exacte. Puisque c’est du côté de la 4e circonscription du Doubs que l’on va jeter l’ancre.

Cette circonscription est au nord du département. Le député PS sortant c’est Pierre Moscovici, ministre du tout récent gouvernement de François Hollande.
Si Pierre Moscovici est élu, son suppléant siégera au Palais Bourbon. S’il ne l’est pas, il ne sera plus ministre. C’est la règle imposée par Jean-Marc Ayrault : tout ministre candidat aux législatives et non élu ne pourrait pas rester au gouvernement.

Donc Mosco joue gros. Voyez l’analyse des forces en présence dans cette circonscription sur le blog politique de France 3 Franche-Comté.
En résumé : une droite divisée entre radicaux (Didier Klein) et UMP (Charles Demouge). Et surtout un FN fort (26,6% au 1er tour pour Marine le Pen)… À tel point que Sophie Montel – sa candidate – se voit déjà au second tour.
Une situation de triangulaire PS/UMP/FN pourrait se présenter.
Charles Demouge sait parfaitement quelles en seraient les conséquences : « Quand le Front national est présent au second tour, c’est la gauche qui gagne et c’est bien ce qui est à craindre » (source : leJDD.fr)

Alors qu’une part de l’UMP est en pleine dérive droitière décomplexée, on peut se demander comment se comportera le candidat UMP de cette circonscription en cas de triangulaire. Tentera-t-il une alliance de circonstance avec le FN (que l’UMP interdit dans son discours officiel) ? Comment se comportera-t-il en cas de duel FN/PS. Donnera-t-il une consigne de vote ?

Sophie Montel aimerait elle aussi savoir « si l’UMP est prête à faire battre Pierre Moscovici ou appellera à faire battre la candidate du FN ? » (source : leJDD.fr)

Eh bien si Sophie Montel est « amie » de son adversaire UMP sur Facebook, elle a sans doute été rassurée. Voilà ce que Charles Demouge y a posté ce jeudi 7 mai.

Non non, Charles Demouge ne parle pas de lui à la troisième personne mais c’est bien son équipe de campagne qui est derrière ce compte et c’est lui valide les publications.

Que faut-il comprendre ?

  1. Charles Demouge n’est pas comme ces lopettes de radicaux (Didier Klein) avec leurs valeurs centristes. Vous pensez bien ! Lui veut VRAIMENT faire gagner la droite ;
  2. il y est prêt quel que soit le prix politique à payer. Y compris en envisageant un accord une solution avec le Front National ;
  3. mais évidemment, il n’y perdra pas son âme. Trop de valeurs morales pour ça…

Le problème Charles, c’est que quand on vend son âme au diable… on lui cède aussi les valeurs morales qui étaient dedans.

Remarquez, le rapprochement avec Marine le Pen ne devrait pas demander d’efforts insurmontables au candidat UMP, qui confiait récemment à RMC :

« On est allé chercher une population étrangère pour travailler chez Peugeot. Par le fait qu’il y ait beaucoup plus de chômage, il y a aussi beaucoup plus de délinquance, qui enquiquine la vie de chacun. »

Alors à quoi s’attendre ?
En cas de duel Montel / Moscovici au second tour (le plus probable), on l’aura compris, Charles Demouge n’appellera pas à voter pour le second. A minima il ne donnera pas de mot d’ordre.  Mieux : il trouvera une solution avec le FN. Oh ! pas un accord officiel. Ça ne doit pas se voir évidemment. Peut-être un fait d’armes à la Bayrou, genre : « À titre personnel, je voterai Montel… ».

Et dans la situation d’une triangulaire ? Un pot commun UMP/FN ? Histoire de virer le méchant Mosco ?

Hmmm, on verra dans quelques jours. Réjouissant.

BONUS

Au fait, vous vous rappelez « l’affaire Bougrab » ? C’était  il y a un peu plus d’un an, en mai 2011. L’UMP organisait une réunion de formation pour ses cadres à Besançon.
Jeannette Bougrab, alors Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et ancienne Présidente de la HALDE était présente.
Lors d’un échange, le maire UMP de Fesches-le-Châtel était intervenu pour parler des prières de rue qui se dérouleraient devant sa mairie. Il demanda ce que les pouvoirs public comptaient faire pour résoudre ce problème.
Le maire de Fesches-le-Châtel c’est Charles Demouge.

Un autre militant lança alors un délicat « Y’en a marre des bougnoules ! » qui provoquera le départ outré de la ministre.

Petit billet bourgeois

Au début des années 90, il s’est passé quelque chose d’incroyable à Besançon.

Le centre-ville était jusque-là sombre et noir à cause de des façades encrassées de ses bâtiments anciens. C’est alors qu’une grande opération incitative de ravalement des façades a été lancée par la municipalité. En quelques années, les entreprises spécialisées ont fait fortune et le centre-ville s’est progressivement débarrassé de son manteau de suie et de crasse.

Pour les Bisontins, ce fut comme si l’on avait actionné l’interrupteur dans une pièce restée trop longtemps dans la pénombre. Besançon s’éclairait. La plupart ont alors redécouvert la couleur d’origine des bâtiments anciens.
Pour être exact, il faudrait écrire « les » couleurs car ce qui est alors réapparu, c’est la très particulière pierre bicolore dite « de Chailluz », beige-ocre et bleue-grise. Elle était partout, sur la plupart des façades. On la redécouvrait.

Je sais, je sais. Les plus jeunes qui me lisent n’ont pas connu ce passage de le Boucle du sombre vers le clair. Ils se demandent où je veux en venir avec mes souvenirs dinosauriens. Ils devient gâteux le bison…
Mais ne te moque pas trop vite – jeune, car toi aussi d’ici quelques jours, tu vas t’émerveiller en redécouvrant la grâce des tuyaux de zinc descendant des toits de ta ville.  À ton tour du verseras une larme émue devant la beauté de nos panneaux routiers immaculés, de nos bancs et de nos distributeurs de billets et de préservatifs rendus à leur état d’origine.

Oui, toi aussi tu vas bientôt redécouvrir ta ville et ta lèvre tremblera. Attends juste la semaine prochaine que les autocollants du Front de Gauche se décollent avec le temps et grâce à l’expertise karchérisante des agents municipaux.

Alors toi aussi tu pourras dire : j’y étais.

François Hollande à Besançon : enquête sur l’affaire des sandales scandaleuses

Avant de tenir meeting à Besançon ce mardi 10 avril en soirée, François Hollande à dédicacé son livre « Changer de destin » dans une célèbre librairie de la Grande rue : « les Sandales d’Empédocle ».
À Besançon, comme partout ailleurs, on abrège affectueusement les noms des institutions : pour la librairie Camponovo, on dit « Campo » et pour « les Sandales d’Empédocle », les initiés disent simplement « les Sandales ».

Voilà donc le candidat du Parti Socialiste, dédicaçant son ouvrage. L’occasion pour lui de s’offrir un bain populacier sous les objectifs convoqués pour immortaliser ce beau moment. François Hollande est au milieu des Bisontins, il offre un sourire, quelques mots et une signature à Julie, à Jean-Pierre ou à Amina qui n’ont pas fini de se la péter grave avec leur spéciale dédicace…

Bref, un instant de grâce, de beaux sourires, de chouettes photos mais…

PAF ! La bourde. Il est 16h21 précises lorsqu’un message pour le moins maladroit est publié sur la compte Twitter de François Hollande :

Oui vous avez bien lu : à la librairie des SCANDALES… ah non mais hé ! Pas de scandales chez nous hein François.
Y’a pas marqué « Carlton » ou « SOFITEL » sur la librairie ! Y’a marqué « les SANDALES d’Empédocle » !
Aller, chut… ça ne va pas être relevé, on fait comme si… Ah ah ! C’était compter sans la vigilance des Michel.

Bah oui ! C’est mon ami Michel23 qui repère la coquille en premier.

Bien vu Michel !
En fait, il faut toujours se méfier des Michel. Ce sont des gens, parfois un brin tordus, mais souvent futés et influents… Et s’il fallait encore le prouver : d’après vous que pouvait-on lire dans l’Est Républicain du lendemain ? Hmmm ? Eh bien un petit billet de Yves Andrikian. Pas de doute, le journaliste suit probablement en douce les tweets de mon copain Michel. À moins qu’Yves ne soit qu’un pseudo-prénom et qu’il se prénomme lui-même Michel. Auquel cas il aurait pu trouver ça tout seul, c’est vrai.

Par contre Yves-Michel c’est déjà pris à Besançon… faut le savoir. Et c’est peut-être même déposé.

En somme, une simple faute de frappe d’après l’Est Républicain. On en sourit un coup dans un petit billet. Et puis ça s’arrête là.

Mouais. Vous êtes sympas les journaleux mais vous auriez pu gratter un peu. Une coquille de ce genre n’est sans doute pas si anodine que ça. Si elle avait été prononcée de vive voix par François Hollande, n’auriez-vous pas soupçonné un lapsus révélateur, freudiens que vous êtes ?

Soit, vous n’en avez rien fait. Mais moi j’ai décidé de comprendre… dussé-je y passer mes nuits (bien dit ça).

[Mode investigation ON]

D’abord une évidence : ce n’est pas François Hollande lui-même qui twitte. Le candidat a autre chose à faire et ses doigts sont pris ailleurs : serrer des mains, dédicacer, remonter ses lunettes de temps à autre… Yves Andrikian en est d’ailleurs conscient lui aussi :

Bon, ce n’est pas Hollande qui a directement tweeté mais un proche.

Un proche ? Pas un community manager resté à Paris donc. Un proche… tiens tiens… mais un proche au sens « géographique » ? au sens « politique » ? ou dans l’acception « familiale » du terme ?
Il me fallait savoir QUI avant de comprendre POURQUOI. C’était évident.

C’est là que mon enquête est devenue passionnante… J’ai très vite eu le sentiment que Yves Andrikian en savait plus. Qu’il n’avait pas tout écrit. Qu’il se taisait pour une bonne raison… Pour ne pas soulever un lièvre et sans doute pour ne pas se mettre lui-même en danger.
Cette affaire commençait à sentir le Watergate. Elle occupait toutes mes pensées.

De toute façon, je ne pouvais plus reculer. J’étais déjà allé trop loin. Autant avancer.

Bon sang mais oui ! Celui qui a publié ce message était forcément dans les parages ! En effet, seuls les Bisontins savent que l’on dit « les Sandales ». Le présumé coupable l’aura certainement entendu puis mal restitué sur Twitter…
Donc il suffisait de chercher des photos de cette séance de dédicace. Des clichés réalisés à l’intérieur de la librairie aux alentours de l’heure fatidique. On y verrait sans doute quelqu’un en train d’utiliser le smartphone de François Hollande. Une personne en qui le candidat avait toute confiance ; en tout cas, jusqu’à 16h21…

Alors j’ai cherché partout. Sur le Net, sur les sites d’actualité, dans les journaux papier. J’ai visionné le journal télévisé de France 3. J’ai même cherché sur les murs Facebook des élus qui accompagnaient le candidat. En vain. Rien de rien. Aucune photographie montrant « mon inconnu(e) » à proximité du potentiel prochain Président de la République.

J’en étais là, bredouille, déçu et fatigué. Ça commençait méchamment à sentir le cul-de-sac cette affaire. Encore un billet de blog qui ne verrait jamais le jour. Frustrant.
Et puis j’ai repensé à Twitter. C’est de là que cette histoire était partie. Il fallait y retourner ! Éplucher les messages et les photos twittées à l’heure du crime de la coquille.

Au bout d’une heure de recherches intensives : bingo ! LA découverte. Autant vous dire que je n’en ai d’abord pas cru mes yeux. Puis j’ai compris… J’ai compris le silence d’Yves Andrikian, j’ai compris l’importance de ce que je venais de mettre au jour, j’ai compris que je tenais là une énorme affaire.
Maintenant, c’est à vous de décider si vous souhaitez en savoir plus en cliquant sur l’image ci-dessous. Vous êtes prévenus… c’est à vos risques et périls.

Cliquez ou pas…

Mais comment est-ce possible !? Notre maire Jean-Louis Fousseret ! Mon maire ! Comment a-t-il pu commettre pareille erreur ? Pas par ignorance évidemment. Il connaît parfaitement les commerces de sa ville et… « les Sandales » — bon sang ! — c’est « les Sandales » quoi !

Alors ? La faute au correcteur orthographique de l’Iphone que l’on aperçoit sur la photo ? Non. J’ai essayé sur le mien. Il connait parfaitement le mot « sandales » et l’accepte sans broncher.

Il ne reste donc qu’une explication : LE lapsus. Et révélateur de surcroit… car le mot « sandales », s’il évoque une librairie dans notre ville, désigne avant tout un type de chaussures. Mais pas n’importe quel type de chaussures. Car d’après vous, à part les Allemands en shorts de nos campings estivaux, qui affectionne particulièrement le port de la sandale ? Hmmm ?
Je sens que vous brûlez… Ça y’est, vous les voyez ces êtres hirsutes et barbus dans leurs chemises à fleurs ? Au pied, ils ont des sandales n’est-ce pas ? Même en hiver d’ailleurs… avec les chaussettes qui vont bien… Oui oui ! Vous les avez reconnus ! Ce sont… ce sont….

Ce sont les « Écolos » bien sûr !

Les Verts comme on dit aujourd’hui pour faire plus « moderne et urbain ». Certes ils ont changé, nos écolos…  la sandale comme la barbe tombent un peu en désuétude. Paraitrait même que certains auraient les cheveux courts. Y’a plus d’valeurs j’vous l’dis…. N’empêche : la sandale reste LE symbole vestimentaire écolo par excellence.

Et alors ? C’est quoi le rapport avec ce tweet malheureux ? Il est où le scandale de la sandale ?

Eh bien, si le mot sandale n’est pas passé sous les doigts de notre Maire, c’est sans doute parce qu’il n’a pas digéré quelque chose concernant les écolologistes locaux.

D’abord bien-sûr il y a cette 2e circonscription du Doubs que Jean-Louis Fousseret convoite fortement mais qui a été réservée à un candidat écologiste par l’accord PS-Europe-Écologie-les Verts…  Une affaire qui a déjà fait et fera encore beaucoup de bruit, de vagues et de fureur sur Besançon.

Mais ce n’est pas tout… il y a eu aussi la cerise sur le gâteau : cette scène immortalisée devant la Mairie de Besançon quelques minutes avant la fameuse séance de dédicace.

(source : mur Facebook de Eric Alauzet)

A droite de François Hollande, l’homme souriant avec des lunettes mais sans sandales ni barbe, c’est Eric Alauzet. C’est lui l’empêcheur de Palais-Bourboner en rond. Il est le candidat de la Gauche investi par le parti écologiste et par le PS sur la 2e circonscription. Il n’était vraisemblablement pas venu pour accueillir Eva Joly. Ou alors il a dû être déçu. Non non, plus sérieusement, il semble être délibérément venu se montrer aux côtés de François Hollande. Histoire de bien montrer qu’il n’a pas été investi seulement par son parti mais également par le PS.

De quoi vous rendre la sandale bien indigeste… et limite scandaleuse.

Sacré Freud va !

[Mode investigation OFF]


Après propos


Ceci n’était que de la politique fiction… bien que tout soit vrai à un petit détail près. Un détail qui vient totalement décrédibiliser les conclusions de ma belle enquête : la photo de Jean-Louis Fousseret tapotant sur son Iphone derrière François Hollande ne peut en rien l’incriminer dans la coquille puisqu’elle a été publiée sur Twitter en même temps que le fameux messages « des Scandales ». Notre Maire n’y est donc pour rien. Dommage pour Freud.

 

VIDÉO : Super Rebelle alias Christophe Alévêque en campagne au Marulaz

Voilà, c’est comme ça que j’ai appris la venue de Christophe Alévêque ce vendredi soir au bar « le Marulaz » à Besançon.

Je n’étais pas bien au fait de son personnage de « candidat libre » à l’élection présidentielle. J’y suis donc allé sans trop savoir à quoi m’attendre. Concept étonnant : bar politique décalé, mi-spectacle, mi-débat plus ou moins sérieux avec le public. Au final, une chouette soirée gratuite (le prix des consommations) avec un sacré comédien au talent d’improvisation épatant. Voici une bonne partie du spectacle/meeting (comment appeler cet objet étrange ?) en vidéos.

A lire, cet article de l’Est Républicain. On y apprend notamment au sujet d’un sondage évoqué durant la soirée :

Une agence de communication a été employée, et un sondage effectué. Les conclusions sont sidérantes, et apportent de l’eau au moulin du trublion. « Ce que j’appellerais le clan des non-adhérents, autrement dit tous ceux qui ne sont en rien intéressés par les discours, représente 40 % de la population. (…)
Toujours selon ce sondage, 18 % de la population se déclareraient prête à s’engager derrière un candidat pas éloigné du profil de Super rebelle son (anti) héros sur scène.

A savoir : durant toute sa « campagne », Christophe Alévêque est filmé. Un reportage sera diffusé sur France 5 le 8 mai prochain.

Christophe Alévêque présentera son spectacle « Super Rebelle » le mercredi 7 mars au Petit Kursaal.

Les vidéos

L’intro :

Le meeting (Besançon à l’honneur) :

Pourquoi cette candidature ? :

Une ou deux autres vidéos seront publiées ce week-end. Notamment l’échange avec le public. Revenez donc ! A suivre…

Pour aller plus loin :

Si j’étais maire de Besançon

Si j’étais maire de Besançon, j’annoncerais l’installation de caméras de vidéosurveillance quelques mois avant les élections législatives. Cette annonce me permettrait de couper « l’herbe sécuritaire » sous le pied de mes adversaires de droite. Elle constituerait également une efficace peau de banane jetée sur le chemin du candidat écologiste investi avec la bénédiction de mon propre parti. C’est bien connu, les écolos hurlent quand on leur parle vidéosurveillance. D’ailleurs moi je ne parlerais que « vidéo-protection ». Les éléments de langage ne doivent jamais être négligés.

Certes, cela m’obligerait à faire fi des principes que j’avais jusque là défendus, mais je ne le dirais pas comme cela. J’opposerais habilement mon « sens pragmatique » aux « grandes positions idéologiques » de ceux qui seraient tentés de protester — y compris dans mon propre camp. Habile non ?

Puis, quelques semaines plus tard, je dirais quelque chose comme : « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour réduire le sentiment d’insécurité dans la ville mais vous savez, être seulement maire ne suffit plus de nos jours. Il faut désormais avoir les moyens de défendre les intérêts de sa ville au plus haut niveau — celui de l’État — afin d’obtenir par exemple plus de policiers… »

Alors je présenterais ma candidature aux législatives — envers et contre tous. Je le ferais avec abnégation, pour le bien de Besançon qui a vraiment besoin de retrouver un député-maire pour « rayonner ».

Et si on me parle de « cumul de mandats », j’opposerais encore une fois mon « sens pragmatique » aux « grandes positions idéologiques« … Le peuple contre les élites en quelque sorte. Ça plaît toujours ça.

Si j’étais maire de Besançon…

Avec mes compliments. Damien Meslot. Député.

Ce matin, une amie belfortaine reçoit ceci dans sa boîte aux lettres : un magnifique agenda bien rouge avec une petite carte signée de la main de son député – Damien Meslot (UMP).

Pourquoi la complimente-t-il ? Elle n’en sait rien. Elle n’a jamais rencontré ce parlementaire et n’est inscrite à aucun parti.
Alors peut-être manque-t-il la fin du message. Une fin sous-entendue  et qui ferait sans doute l’objet d’un clin d’œil complice si ce cadeau avait été offert de la main à la main.
Le message deviendrait alors :

[quote]Avec mes compliments… par avance, à vous qui voterez sans doute pour moi après ce beau cadeau.[/quote]

Au fait ça rentre dans les frais de campagne ce genre de cadeau aux potentiels électeurs. Oui hein ? En tout cas ça sent la bonne vieille politique à papa grand-papa. L’art de prendre l’électeur pour une truffe.

SONDAGE : d’autres Belfortains ont-ils reçu le même ?