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Le tram passe le pont Battant !

C’était ce mercredi 15 janvier vers 10h30. Et les curieux étaient au rendez-vous !

La rame Victor Hugo a ensuite poursuivi son périple jusqu’à la gare Viotte avant d’effectuer plusieurs aller-retours.

Une autre vidéo filmée depuis un drone par Cyrille Alabouvette :

http://www.youtube.com/watch?v=etRgFU3ATvM

Les cadenas du pont Battant

On dirait que la mode prend. Elle a d’abord fait fureur à Paris – sur le pont des Arts – avant de se diffuser dans d’autres villes d’Europe mais aussi du monde entier.
Le nouveau pont Battant est ouvert depuis à peine plus d’une semaine et déjà, on compte plus d’une cinquantaine de cadenas de toutes sortes sur le grillage des rambardes.
Ce grillage plutôt léger supportera-t-il la charge ? À suivre…

A lire aussi sur le blog de Battant : Le pont Battant et les cadenas d’amour, oui mais…

 

[VIDÉO] Voilà le nouveau pont Battant (en kit)

Ils ont commencé à travailler dès le tout petit matin ce vendredi 14 décembre 2012. La maousse grue est de retour côté Battant. Les tronçons du nouveau pont lui sont livrés via le quai de Strasbourg. Et en marche arrière, oui Môssieur, histoire de faire un peu plus « bâtisseurs de l’extrème ».

Le spectacle attire de nombreux Bisontins qui, bras tendu, immortalisent l’événement en numérique. Dans cinquante ans, ils pourront dire « J’y étais », au moment où l’on construira un nouveau pont plus adapté au projet de métro du programme « Fousseret 2062 ».

N’empêche, ça fait plaisir d’entrer enfin dans la phase visible de construction du nouveau pont.

Pour mémoire, voici quelques photos et deux vidéos… (L’occasion de décongeler Dick Rivers…)

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Sur le Net

Discussion au-dessus du Doubs

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[Vacarme. Bruit mécanique. Un chantier.]

Passerelle : Mon pauvre. Ça va dis ? T’as pas un p’tit creux sous le tablier ? 🙂

Pont Battant : Fais ta maligne gamine. Taquine-moi tant que tu peux. Au moins j’ai l’impression d’exister et d’être encore un peu utile.

Passerelle : Non vraiment, j’ai mal pour toi mon vieux. T’es devenu un vrai gruyère, une passoire.

Pont Battant : Ouais. Y’a plus que la pluie pour me traverser. Quelle fin minable, j’te jure…

Passerelle : C’est long non ?

Pont Battant : Tu m’étonnes. Des mois que ça dure. Mais là, j’aimerais qu’on en finisse.

Passerelle : C’est pour bientôt va. Les gens en parlent quand ils m’empruntent. Ils disent qu’ils vont te découper en tranches – schlac ! schlac ! – et évacuer tes restes dans des barges. 🙁

Pont Battant : Tu veux dire que je vais prendre le bateau ? Mais c’est mon rêve ça ! Depuis toujours !

Passerelle : Un solide gaillard comme toi avec des rêves de gosse !?

Pont Battant : Faut me comprendre. Ça fait presque soixante ans qu’ils me passent sous le tablier les bateaux. A chaque fois j’ai les piles qui me démangent mais je reste là comme un vieux danseur pathétique à faire le grand écart entre Battant et la boucle. Je les regarde s’éloigner, disparaître. Je m’accroche un moment aux dernières vaguelettes de leur onde.
Et après, je m’emmerde. Si tu savais comme je m’emmerde.

Passerelle : Allez ! T’es un Battant non !? Et puis t’es pas si vieux. Celui qui était là avant toi – le pont Romain – ils l’avaient gardé plus de mille ans !

Pont Battant : Je sais gamine. C’est ça le progrès. On appelle ça l’obsolescence programmée. Moi j’étais pas fait pour durer. C’est comme ça.

Passerelle : En tout cas, moi j’y prends goût à cette ville et à ces gens. J’aime bien vibrer sous leurs pas, résonner de leurs mots et de leurs rires. Ils ont un drôle d’accent non ?

Pont Battant : Profite, gamine. Parce qu’après moi, il y en aura un autre, tout neuf, et…

Passerelle : … je deviendrai inutile, je sais. Ils me démonteront, m’empileront, me rangeront et je retournerai – docile – dans mon camion. Je m’en irai vers un autre fleuve, une autre rivière… 🙁

Pont Battant : … et un autre condamné.

Passerelle : Je suis juste une remplaçante. A poor lonesome passerelle. Une fille de passage et rien de plus.

Pont Battant : Mais tu remplaces bien et j’aime que tu sois là, gamine.

Passerelle : LOL!! Charmeur 🙂 <3

Pont Battant : Charmante…

[Vacarme. Bruit mécanique. Un chantier.]

Photo empruntée au site http://lfdinfrance.blogspot.fr

Défi du Pont Battant : 37 photos du tir à la corde

A qui appartient le pont Battant ?

Ce dimanche 26 juin 2011 et pour la quatrième fois, l’affaire s’est réglée au tir à la corde.

Le défi annuel est organisé par l’association Tambour Battant. Il oppose les Bousbot (habitants de Battant) aux habitants de la Boucle.

L’enjeu est symbolique : la propriété du pont Battant pour une année entière !

Les petits chauffent la corde, puis  c’est le tour des moins de 10 ans et ainsi de suite jusqu’à l’épreuve « adulte » qui décide de la victoire.

Premier tirage : victoire de Battant.
Second tirage : on échange les places afin d’éviter toute contestation sur une quelconque « pente favorable »…mais c’est encore les Bousbots qui l’emportent.

Pour la troisième année consécutive, c’est donc le quartier Battant qui emporte le pont !

Cette année est particulière puisque c’est le dernière fois que le défi se joue sur ce pont. L’année prochaine, il n’existera plus pour cause de tramway…

Le futur pont Battant sera-t-il déjà construit ? Rendez-vous dans un an pour en avoir le cœur net.

Léon

Léon, c’est le dernier. A moins que ce soit le premier.
Lui préfère d’ailleurs voir les choses comme ça : être en tête de cortège plutôt qu’en queue de peloton. Par amour-propre sans doute…
D’autant que Léon n’a pas toujours tenu la pôle position

En prenant des cernes, Léon est devenu un peu snob : il aime à se considérer comme le seul arbre de la place plutôt que comme le quatre-vingt-septième du quai.

C’est lui que l’on croise en premier quand on longe le Doubs depuis Battant. Il est aussi le premier à nous offrir son ombre généreuse quand le soleil plombe en été.

Sa situation lui offre une vue bien dégagée sur la place Jouffroy et sur le pont. Alors depuis toujours, Léon observe et il regarde la ville changer.

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Et puis il y eut ces moments décoiffants qui rythmèrent son existence de souvenirs inoubliables…

1910. Le Doubs est monté si haut que le Pont Battant en fut presque submergé. Léon était encore si jeune. Il en conserva une crainte de l’eau et des caprices de cette rivière…
Dès lors, ses branches poussèrent plus volontiers dans la direction opposée.

Juin 1940, le Pont Battant : Boum !

Ce jour-là, il se souvient, ce fut comme un automne précoce. De nombreuses feuilles arrachées par le souffle. Les rescapées furent recouvertes d’une poussière jaune ; celle des pierres du vieux Pont presque deux fois millénaire.
Rien n’est éternel. Léon le comprit alors pour la première fois.

Et ce fut le début d’un hiver très long.


Quand le printemps revint, les Bisontins bâtirent un nouveau pont. Quelques arbres trop proches furent abattus. Pas éternels eux non-plus.
Et c’est ainsi que Léon devint le premier.

Quelques années plus tard, ce furent l’espoir et la colère de ce flot d’hommes et de femmes : les LIP.
Il les vit venir vers lui depuis la rue Battant, puis ils le dépassèrent.
A cet instant, Léon aurait voulu les suivre. Mais les racines ça vous retient.


Plus récemment est arrivé ce nouveau voisin avec ses drôles de racines.
Plus jeune, Léon l’aurait certainement considéré comme un rival sur ses terres. Mais aujourd’hui, il prend plaisir à observer la valse des passantes qui lui lancent des œillades complices, les enfants qui le touchent et lui parlent, les fêtards qui lui griment la face et le coiffent d’objets de toutes sortes.

Léon, ça lui fait des vacances…


Léon a été abattu le lundi 23 janvier 2012.
Les témoins présents sur place m’ont rapporté qu’il fut le premier du quai à tomber.

Léon en quelques clichés