Dans le cadre de la présidence française du G20, notre pays devait accueillir un « sommet mondial des universités » ou en anglais « Global University Summit« . Les universités de Bourgogne et de Franche-Comté devaient s’y coller en deux temps. Tout d’abord le sommet des étudiants devant se tenir à Besançon du 28 au 30 avril. Puis le sommet des recteurs et des présidents d’universités supposé se dérouler à Dijon du 5 au 7 mai.
Oui mais…
Problème : ce « sommet mondial des universités » anciennement dénommé « G8 des universités » n’est pas du goût de tout le monde et fait l’objet de nombreuses critiques notamment au sein de la communauté universitaire. Beaucoup y voit un outil visant à légitimer une marchandisation de l’enseignement et de la recherche ; un symbole de la domination croissante de l’économie sur le savoir.
Un certain nombre d’organisations (syndicats, groupes politiques, associations…) ont donc appelé à la tenue d’un contre sommet du G8 de l’Education et de la Recherche à Dijon et à Besançon en parallèle du sommet mondial des universités.
Face à l’annonce d’une contre-manifestion dans sa ville et par crainte de débordements de violence, le Maire de Dijon – François Rebsamen – a fait annuler la tenue du sommet prévu à Dijon. La possible présence de groupe extrémistes violents (les « black blocs » ) attirés par ce sommet international a certainement motivé sa décision.
Le sommet des étudiants a pour sa part été maintenu à Besançon et ce jeudi 28 avril, un rassemblement d’opposants était prévu sur le pont Battant à 19 heures.
1 CRS, 2 CRS, 3 CRS, …
Le moins que l’on puisse dire c’est que la Préfecture n’avait pas fait les choses à moitié. Dès la fin de l’après-midi, de nombreux cars de CRS se sont déployés dans la ville. Notamment place de la Révolution et vers le Casino.
Bilan : plus de représentants des forces de l’ordre que de manifestants ; lesquels n’étaient guère qu’une cinquantaine à s’être réunis sur le pont dans une ambiance bon enfant contrastant avec l’omniprésence policière. Aux alentours de 19h30, les accès à la place de la Révolution étaient bloqués.
Étonnante confrontation entre quelques manifestants agitant 4 banderolles et un fumigène rouge et deux rangées d’hommes cuirassés, casqués et protégés derrière leurs boucliers. Au final, pas le moindre black-blocs à l’horizon ni d’incident et tant mieux.
Depuis l’épisode de l’occupation de l’Inspection académique du Doubs et celui du gazage des parents et enseignants en colère devant le Rectorat, il semble bien que Besançon devienne un spot pour les compagnies de CRS en mal de déplacement.
Quoi qu’il en soit, ce jeudi 28 avril, le record du nombre de cars de CRS présent dans notre bonne ville semble avoir été battu. Rappelons que, pour la période récente, ce record avait été établi la 30 avril 2010 à l’occasion de… l’apéro Facebook bisontin qui avait été un exemple édifiant d’omniprésence policière « pour rien ».
Quelques clichés de cette soirée
En vidéos
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