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Archives par étiquette : éléphant
La Foire Comtoise, l’éléphant, Josette et Monsieur Guéant
Monsieur Teint,
je vous fais parvenir une copie du courrier que j’adresse ce jour à Monsieur Guéant.
J’y dénonce une situation qui mériterait d’être portée aux yeux et aux oreilles de tous les Bisontins.
Une arnaque monumentale et un véritable scandale dont beaucoup ont été les témoins dociles sans même s’en rendre compte.
Un scandale de plus, ai-je envie de dire, dans une ville trop longtemps « gérée » par la gauche !
Il me surprendrait beaucoup, M.Teint, que vous publiiez ce message.
Mais au moins ceci me permettra d’en avoir le coeur net sur cette sensibilité de gauche dont je vous soupçonne avec une quasi-certitude.
Bien à vous
Josette Sahle
Chère Josette,
c’est avec plaisir que je diffuse ce scandale édifiant dont vous vous faites l’écho !
Et surtout, merci pour l’exclusivité.
Avez-vous également pensé à contacter Macommune ?
A Besançon, le mercredi 8 juin 2011 Josette Sahle
13 rue **********
25 000 Besançon Monsieur le Ministre de l’Intérieur Place Beauvau 75008Paris Objet : Signalement d’un cas de travail clandestin dissimulé Monsieur le Ministre de l’Intérieur, je suis une habitante de Besançon, ville dans laquelle se tient chaque année, une foire exposition dénommée « Foire Comtoise ». Cet événement est très populaire dans la région. Il attire de très nombreux visiteurs souhaitant découvrir les produits et savoir-faire d’innombrables commerçants et artisans venus parfois de très loin pour prendre part à l’événement. Afin d’offrir un peu de dépaysement aux visiteurs, les organisateurs leur permettent de découvrir chaque année un pays étranger qui est l’invité d’honneur de la foire. Nous avons ainsi pu voyager au cours des années antérieures dans la région de l’Altaï en Russie ou encore au Pérou. Cette année, c’est l’Inde qui s’offrait aux visiteurs. Non point l’Inde pauvre sur laquelle l’on essaie sans cesse de nous faire larmoyer. Ni la prétendue Inde moderne. Non : la vraie Inde. L’Inde de l’époque faste où Pondichéry et Chandernagor étaient encore françaises. L’Inde véritable avec ses Indous en turbans, ses femmes aux saris soyeux, ses vélos taxis colorés, ses luxueux palais de Maharajas et ses éléphants. J’en viens au sujet qui motive ce courrier, Monsieur le Ministre ; puisque c’est précisément d’éléphant dont il est question. Afin d’apporter à cette thématique indienne une couleur locale de bon aloi, une fanfare indienne paradait quotidiennement dans la foire, accompagnée d’un éléphant. Or voici, l’éléphant tel qu’il fut présenté sur l’affiche officielle de l’événement. Je vous laisse le comparer avec l’animal que les visiteurs ont pu effectivement découvrir sur place. Vous l’aurez sans doute remarqué, Monsieur le Ministre, l’animal visible sur la photographie est bien différent de celui promis sur l’affiche.
Le costume indien est bien là mais à l’évidence, il y a tromperie sur l’origine. Les oreilles ! Elles ne trompent pas. Cet éléphant là n’est pas indien, il n’est même pas asiatique. Il s’agit d’un pachyderme africain, le seul à posséder de si grandes oreilles ! Tout est détaillé sur ce document que j’ai trouvé sur le site Internet du Muséum de Toulouse : Au-delà de l’entourloupe commerciale consistant à faire passer un vulgaire Loxodonta africana pour un noble Elephas maximus et à en faire une publicité mensongère… au-delà de cela donc, je pense que nous sommes en présence d’un cas avéré de travail clandestin dissimulé ! L’emploi d’un éléphant à la Foire Comtoise de Besançon se faisait dans le cadre d’une immigration choisie.
Chacun s’attendait donc à y voir un éléphant d’Asie… de cette espèce noble et travailleuse qui s’use trompe et défenses à longueur de journée, pour déplacer d’énormes troncs dans les forêts denses et humides d’Inde ou de Birmanie. Que les éléphants africains restent dans leur savane à se prélasser au soleil ! Je pense, en outre, que cet emploi clandestin a bénéficié de certaines complicités locales.
Je ne veux citer personne en particulier mais il est vrai que Besançon est gérée depuis trop longtemps par la gauche. Que la gauche est, comme chacun sait, ridiculement complaisante à l’égard des travailleurs sans papiers et autres clandestins. L’image ci-dessous en dit assez long je crois. J’ai pensé, Monsieur le Ministre, qu’il était de mon devoir de porter à votre connaissance cette situation inacceptable. Je reste à votre entière disposition pour vous apporter toute information complémentaire. Veuillez croire, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en mes respectueuses salutations. Votre dévouée Josette Sahle