Archives mensuelles : novembre 2012

ovhgctptbahndsfc.com

En 2010, fort de nouveaux partenariats, l’Orchestre de Besançon était rebaptisé.
Il devenait l’« Orchestre de Besançon Montbéliard Franche-Comté ».

Il s’enrichissait d’un site Web tout beau à l’adresse http://obmfc.fr mais aussi d’une page Facebook, là : https://www.facebook.com/OBMFC

Moderne.

En 2012, on décide d’écourter un peu cette appellation. La récente gare de « Besançon Franche-Comté TGV » lui faisait sans doute un peu d’ombre dans la série noms à rallonge.
Au passage, on rajoute une couche de vernis historico-people. L’évocation d’un musicien illustre du cru sera parfaite. Et – abracadabra :

« Orchestre Victor Hugo Franche-Comté« .

Le changement c’est maintenant.
Une nouvelle adresse web : http://ovhfc.com mais aussi une nouvelle page Facebook parce que c’est ballot mais c’est comme ça : on ne peut pas modifier le nom d’une page sur Facebook.

Et ensuite ?

Ensuite il serait logique qu’un jour prochain les Montbéliardais réalisent l’entourloupe.
Forcément, « Victor Hugo » c’est l’enfant illustre de Besançon, pas de Montbéliard…
Injustice.
Il n’y aura alors plus qu’à re-re-re-baptiser l’orchestre pour ne pas faire de jaloux. Et vlan :

Orchestre Victor Hugo Georges Cuvier Franche-Comté

Nouveau site. Nouvelle page Facebook…

Et alors ?

Alors, les personnages illustres ça a du bon mais ça ne suffit pas à assurer le rayonnement d’un orchestre. Il faut aussi le mettre au diapason de l’économie traditionnelle locale, vous voyez ? Et zou :

 Orchestre Victor Hugo Georges Cuvier Temps Peugeot Franche-Comté

Nouveau site. Nouvelle page Facebook, etc.

C’est pas bientôt fini ?

Si si. Enfin presque. La musique ça vous transporte. On allait l’oublier. Et pan :

 Orchestre Victor Hugo Georges Cuvier Temps Peugeot Tramway Bus à Haut Niveau de Service Franche-Comté

Là c’est bon. Ça rayonne du feu de Dieu ! On ne touche plus à rien ! Et en plus, l’adresse web est parfaite :

http://ovhgctptbahndsfc.com 

Besançon, vieille ville britannique qui inventa l’attrape-gum

Ce samedi soir sur Arte, ça causait chewing-gums. Au détour d’un reportage intitulé « Le mystère des bulles de gomme » le maire de Besançon a soudain surgi . Il était question des affiches « attrape-gums » bien connues des Bisontins depuis quelques années.

 Jean-Louis Fousseret explique l’origine de cette idée :

« 80.000 mâcheurs de chewing-gums chaque jour. 20 millions de chewing-gums par an sur 55.000 m². Il fallait trouver une solution […]
Alors en me promenant, j’ai vu une plaque en bois sur un mur avec un chewing-gum dessus – peut-être un hasard. Et je me suis dit, au fond, si on mettait en place un système organisé pour récupérer les chewing-gums. Si on mettait en place un “attrape-gums”. »

Une promenade, une planche, une chewing-gum et paf ! donc : l’idée géniale qui arrive sans prévenir et change le monde. Et en bonus ce « peut-être un hasard » laissant envisager que – si ça se trouve – le Destin s’en est peut-être bien mêlé ce jour-là… Allez savoir.

À bien y regarder cette belle histoire en rappelle une autre. Mais si… rappelez-vous : il y a 2.300 ans, Archimède prenant son bain et comprenant soudainement les lois de la fameuse poussée à laquelle on donna son nom. Tout cela était peut-être aussi un hasard.

Un regret tout de même : le reportage d’Arte ne nous dit pas si Jean-Louis Fousseret a hurlé « Eurêka ! » lorsque l’idée de l’attrape-gum lui fut révélée.

Je taquine mais on est tous fiers de voir notre maire à la télé ainsi célébré pour son invention.

Sauf que… 

Sauf qu’il y a aussi des Bisontins qui regardent Arte et certains, parmi eux, se rappellent d’une version un peu différente. Ainsi, comme on peut le lire dans cet article du Post paru en novembre 2007 :

Le maire de la ville, Jean-Louis Fousseret, explique sur Europe 1 qu’il a piqué cette idée à la ville anglaise jumelée avec Besançon, Huddersfield. […]

Han !

Et puis il y a ce dossier de presse que la Ville de Besançon diffusa en 2010 pour faire le bilan de cette opération. Extrait :

« Sur une idée du maire, s’inspirant lui-même d’une expérience similaire menée outre-manche à Huddersfield, ville jumelée avec Besançon […] »


Rôôôô !!!

M’enfin. On ne peut pas lui en vouloir à notre maire. Passer sur Arte quand on a l’habitude de France 3 Franche-Comté ça peut vous changer un homme. On sait qu’on va y être regardé et écouté par des Parisiens.
Et puis tout le monde a rêvé un jour d’être un inventeur. Alors quand l’occasion se présente…
Un petit mensonge, une petite omission… tout ça c’était juste pour quelques petites bulles au fond.

Au fait c’est qui l’inventeur du tramway ?

Le PS bisontin a bougé

L’élection du secrétaire de section PS de Besançon s’est déroulée ce jeudi 15 novembre 2012.

Sans surprise, le secrétaire sortant – Nicolas Bodin – a été réélu. Mais ce que l’on n’attendait pas, c’est le score de l’autre candidat : Jean-Sébastien Leuba. Celui-ci a obtenu 47% des voix des militants socialistes bisontins et son score surprend.

Jean-Sébastien Leuba est cet élu municipal qui avait osé se faire remarquer lors du conseil municipal du 20 septembre dernier en s’interrogeant publiquement sur la gestion du dossier « Pavé dans la Mare » par la Ville.

M.Leuba y avait gagné l’image du chevalier blanc osant pourfendre son propre camp dans sa quête de la vérité.
Mais son heaume y avait également laissé quelques plumes puisqu’après trois semaines d’atermoiement (et un buzz qui monte qui monte), Jean-Louis Fousseret avait finalement décidé de punir l’effronté en lui retirant sa délégation à la « précarité énergétique ».

Nous étions dès lors en présence d’un conseiller municipal PS sanctionné pour avoir osé « l’ouvrir » et vraisemblablement isolé dans son propre camp .

Pourtant, un mois après et malgré (ou grâce à) sa panoplie de paria encore neuve, Jean-Sébastien Leuba obtient  la confiance de 47% des encartés socialistes bisontins qui en auraient bien fait leur secrétaire de section.

Récemment banni par le seigneur des lieux, le chevalier blanc  revient par les urnes… et plane comme un goût de désaveu mais pas de celui que l’on aurait pu croire.

Y aurait-il une envie, voire un besoin de changement chez une partie non négligeable des militants PS de Besançon ?

Le changement c’est… (peut-être) pour 2014 ?