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La campagne pour Besançon 2014 vue du côté des réseaux sociaux

Cette fois c’est fait : la campagne pour les prochaines élections municipales est lancée. Ce samedi 30 novembre 2013 aura vu le début des véritables hostilités.
Au menu, une conférence de presse à droite, un premier tractage à gauche et… pas mal de mouvement sur les réseaux sociaux.

Samedi matin, c’est Jacques Grosperrin, qui se réjouit le premier sur Facebook des accords de Granvelle (arf arf) signés le matin même. Un chouette mariage pour tous… Enfin… pour tous ceux de l’UMP, du MODEM et de l’UDI.

facebook-grosperrin

Sur Twitter – où il n’est présent qu’en période électorale – Jacques Grosperrin nous gratifie ensuite de ce joli loupé photographique.
Certaines mauvaises langues y verront sans doute l’illustration symbolique du quart de tour vers la droite amorcé ce matin-là par ceux qui se prétendaient, il y a quelques jours encore, du fameux « ni droite ni gauche » :

MODEM-UDI-UMP

 

Une union qui serait parfaite si Jean-François Humbert (UMP lui aussi) ne s’était pas mis, il y a trois mois déjà, en mode « je vais y aller« . Même si personne ne croit vraiment qu’il ira jusqu’au bout, cet Humbert-là empêche nos nouveaux mariés de Granvelle de la jouer sur le mode « l’opposition est unie contrairement à la majorité sortante » .

Des blogs et des tweets

Tiens d’ailleurs. Que croyez-vous qu’il s’est passé du côté du PS ce samedi-là ? Eh bien on s’est empressé de lancer le site officiel de campagne et dans la foulée, le compte Twitter qui va avec. Le tout quelques heures après les fameux accords de Granvelle. Et puis plus tard dans l’après-midi, il y a eu tractage.

Ne jamais laisser l’adversaire occuper seul le terrain médiatique.

cap 2013-12-01 à 22.17.38

cap 2013-12-01 à 21.35.23

Du côté de Jacques Grosperrin, il y a aussi un site de campagne, disons plutôt un blog. Il a été rendu public quelques jours plus tôt.
Et puis il y a également un compte Twitter. Il n’est pas clairement assumé « de campagne » mais il n’a été actif que durant deux périodes : la campagne précédant les élections législatives de 2012 et là, depuis quelques mois, à l’approche des prochaines municipales.

Le compte Twitter de Jacques Grosperrin se présente comme le compte personnel du candidat :

Grosperrin

Avantage d’un compte Twitter personnel : on peut y  interpeller directement le candidat en campagne, lui poser des questions et échanger avec lui sur des points d’accord ou de désaccord. Parfait sur le papier, mais…
Inconvénient : si le candidat ne répond pas ou ne réserve ses réponses qu’à quelques comptes identifiés comme « influents » (journalistes ou blogueurs), cela a le don d’énerver les twittos qui sont aussi – ne l’oublions pas – de potentiels électeurs.
Au final, c’est ballot voire contreproductif.
Or c’est précisément ce qui se passe avec le compte @jgrosperrin. Il est essentiellement utilisé pour diffuser de mini-communiqués au passage souvent incompréhensibles du fait de leur concision et d’une syntaxe pour le moins étrange :
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Un compte Twitter qui – sans doute par souci de ne pas trop exposer le candidat – passe à côté de l’essentiel : créer le lien et le contact direct avec des abonnés Twitter également citoyens bisontins pour la plupart.
Et puis il faut bien dire que l’on se prend parfois à douter que Jacques Grosperrin gère lui-même son compte Twitter.
À moins que notre candidat soit affecté d’une alain-delonite aiguë, l’emploi de la troisième personne ne pardonne pas :

cap 2013-12-01 à 21.49.41

 

Revenons au candidat Fousseret. Son compte Twitter, contrairement à celui de son adversaire, assume dès son descriptif être celui de l’équipe de campagne de Jean-Louis Fousseret.

twitter-jlf

Et quand on pose la question, on obtient confirmation :

twitter-jlf

Une communication huilée

On dirait bien que l’on a tiré la leçon des erreurs d’en face du côté de JLF2014. Il semble même que l’on a décidé de mettre le paquet sur la com’ côté Twitter.
L’outil semble maîtrisé. La gestion du compte relève des techniques rodées du community managing :

– on accueille les abonnés ;

cap 2013-12-01 à 22.31.22

– on leur fait même des sourires ;

cap 2013-12-01 à 22.36.37

– on répond à tous,

cap 2013-12-01 à 22.35.58

– y compris aux détracteurs ;

cap 2013-12-01 à 22.35.07

– on instille habilement une petite dose d’humour et de complicité. On risque même quelques « mdr ! »

cap 2013-12-01 à 22.33.13

– on évite de se laisser « emmener » par les trolleurs ;

cap 2013-12-01 à 22.38.09

cap 2013-12-01 à 22.39.11
– on sait aussi ne pas répondre quand c’est préférable 🙂

cap 2013-12-01 à 22.41.05

Il est tellement lisse et efficacement communiquant ce compte Twitter de campagne de JLF 2014, qu’on a presque l’impression qu’il pourrait faire la com’ de manière interchangeable pour une marque d’aspirateur ou pour un opérateur de telecom.

Et qu’est-ce qu’il peut nous vendre comme sourires et petits moments de bonheur en famille !

cap 2013-12-01 à 22.46.24

cap 2013-12-01 à 22.45.54

cap 2013-12-01 à 22.45.28
Le problème avec les communications bien huilées c’est qu’il y a des spécialistes pour ça et que lorsque des militants sincères mais nullement experts en la matière décident de s’en mêler, cela peut vite gripper une si belle mécanique…

Les grains de sable

En réponse au tweet ci-dessus et à cette photo qui nous présente une famille Ingalls unie et souriante en train de tracter place du 8 septembre, je taquine un peu en m’étonnant de l’absence de certains élus sur la photo. Vous savez, ces élus qui ont appris il y a quelques jours qu’ils ne seraient pas sur la liste JLF2014 où pour certains, qu’ils y seraient en position non éligible :

cap 2013-12-01 à 22.57.38

Quelques minutes plus tard, c’est un militant PS qui me répond en substance que @manudumont (adjoint à la communication évincé de JLF2014) était bien là mais pas dans le cadre de la photo. Un tweet effacé depuis et vous allez vite comprendre pourquoi…

Puis c’est un autre militant du PS bisontin qui va dans le même sens :

cap 2013-12-01 à 23.10.11

Or voilà que quelques heures plus tard, une source très bien informée m’apprend une toute autre version que je twitte ce dimanche matin :

cap 2013-12-01 à 23.14.04

 [précision : il est question d’une manifestation contre le racisme qui se déroulait également à ce moment-là sur la place du 8 septembre]

Je déclenche alors chez mon militant un agacement enrobé d’une couche de mauvaise foi tout à fait croustillante.

cap 2013-12-01 à 23.17.16

cap 2013-12-01 à 23.17.30

 

Mon geste de consolation restera vain : nous nous quittâmes fâchés.

On aurait pu en rester là. Mais le coup de grâce est venu d’un autre militant PS. Un Montebourien, comme Emmanuel Dumont. Visiblement le fait d’avoir vu sa présence à une manifestation voisine ainsi exploitée n’a pas dû plaire à ce dernier. Et c’est un autre qui se charge de rétablir la vérité :

cap 2013-12-01 à 23.25.59

Et voilà comment le travail d’un community manager autour de la thématique « TOUS UNIS » peut se retrouver ruiné en quelques tweets par la maladresse, la précipitation et le manque de méfiance de certains militants.
Au final, c’est une toute autre réalité qui est mise en lumière. Et cela s’est fait au grand jour.

De bons conseils

Il devient courant de voir débouler de nouveaux comptes de personnalités politiques sur les réseaux sociaux en période électorale. Sur Facebook, on connait la chanson : une page officielle est créée. Le candidat y publie des statuts et des photos que les abonnées – souvent acquis à sa cause – « likeront » et commenteront complaisamment. Une situation confortable qui peut aisément être déléguée à un aide-de-camp.

Sur Twitter, c’est différent et il est rare qu’un candidat tout frais débarqué le comprenne et ne tombe pas dans le piège d’une communication descendante et sourde totalement contreproductive.

Je vous conseille vivement sur le sujet cet excellent guide de mon ami legrugru. C’est aussi drôle que pertinent.
Tout candidat à une élection devrait le lire avant de débarquer sur Twitter et d’y planter son petit drapeau.

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Tiens, on me signale à l’instant l’arrivée de l’adjoint Yves-Michel Dahoui sur Twitter. Une arrivée qui suit de quelques mois celle de Jean-Sébastien Leuba.
Comme quoi, on finit toujours par se retrouver entre soi sur les réseaux sociaux.

 

[Municipales] JLF 2014 : l’adjoint « sorti » qui balance sur la liste qui divise

Ce jeudi 21 novembre 2013, en soirée, les militants du Parti Socialiste bisontin doivent se réunir pour choisir ceux qui, parmi eux, figureront sur la liste conduite aux Municipales par Jean-Louis Fousseret.

gendrauddRaconté comme ça, c’est l’histoire d’un beau choix démocratique collectif. Mais la réalité semble bien différente. Dans un communiqué envoyé ce jour à la presse, Didier Gendraud – adjoint sortant à la Démocratie locale – explique une autre réalité. Et s’il a décidé de faire ainsi preuve de pédagogie explicative c’est précisément parce qu’il est parti pour être plus « sorti » que « sortant », Didier Gendraud. Puisqu’il ne figure pas sur la liste…

Et dans son communiqué, Didier Gendraud envoie du lourd. J’ai surligné le meilleur (à mon goût) :

Extrait :

Comment se déroule ce vote ? En répondant par oui ou par non à la proposition de liste dressée par une commission électorale. Qui trouve-ton dans cette commission ? Pêle-mêle siègent dix personnes : des représentants des différentes tendances du parti, la tête de liste mais aussi un fonctionnaire de la ville et deux élus sortants, candidats à leur reconduction. Connaissant la rigueur de ces derniers, j’imagine leur embarras devant la position de juge et partie qui a été la leur, d’autant que leur candidature a été retenue.

M.Gendraud confirme également l’information que je publiais il y a quelques jours sur les grincements de dents autour de cette liste :

Je passerai sous silence l’éviction humainement brutale des lieutenants fidèles du Maire, mes collègues de la tendance Montebourg, tendance au passage ignorée sur cette liste.

Et de conclure :

Cette liste municipale sera-t-elle portée par une majorité de socialistes jeudi soir ? Au-delà, saura-t-elle séduire des Bisontins lassés de politique politicienne et désireux d’un nouveau souffle pour la ville ? Serai-je le seul à me poser des questions, à douter, à m’inquiéter ?

Il a bien raison de s’interroger M.Gendraud. Les divisions et les rancœurs se font jour. Une certitude : cette liste ne sera pas plébiscitée.

twitter

Et qui sait – une dissidence possible du côté des Montebouriens ?

Et puis du côté des écologistes (qui feront liste commune avec le PS et le PC), on nous prépare aussi une belle surprise à base de cumul des mandats décomplexé. De quoi générer une belle abstention au premier tour. Mais cela fera l’objet d’un autre très prochain billet.

Voici le communiqué intégral de Didier Gendraud :

communiqué Didier Gendraud.pdf by BisonTeint

Liste JLF 2014 : renouvellement et grincements de dents au PS

On se souvient de cette formule maladroite de Jacques Grosperrin dans la Presse bisontine (septembre 2013) à propos de la liste d’opposition qu’il présentera aux élections municipales de mars 2014.  :

« Ce ne sera pas une équipe d’enseignants et de fonctionnaires. Je ne veux pas d’un exécutif C.A.M.I.F., M.A.I.F., Télérama »

En ligne de mire, la liste de son adversaire et maire sortant de Besançon, Jean-Louis Fousseret.

Trop de fonctionnaires et surtout trop d’enseignants du côté gauche selon Jacques Grosperrin. Lui on ne l’y prendrait pas. Il s’entourera « d’experts« . Et tant pis si à l’occasion de cette boutade, le candidat de la droite nous a offert un paradoxe très croustillant.

Oui mais voilà, c’est du Grosperrin tout craché ça. Tenace et mordant mais pas très habile tacticien.  Car l’argument des « experts économiques » face aux « enseignants gauchos », il fallait le garder pour plus tard. Ne jamais montrer son 21 – fût-il émoussé – en début de partie, c’est la règle.

En tout cas, cette fois c’est grillé.

En effet, la commission électorale interne au PS bisontin vient de rendre sa copie. Son rôle est de désigner les candidats PS qui occuperont les 27 places réservées à leur parti sur les 55 noms de  la liste « gauche unie ». Les autres places seront réparties entre Europe Ecologie les Verts, le PC et des candidats dits « de la société civile ».

À la lecture de cette liste (encore confidentielle car pas forcément définitive), force est de constater que ce sont surtout les candidats enseignants de profession qui font les frais du choix d’une plus grande mixité socio-professionnelle. Certains sont relégués aux tréfonds de la liste. D’autres n’y figurent même pas. Parmi eux certains élus sortants qui n’imaginaient pas être écartés. Un fidèle lieutenant de Jean-Louis Fousseret, vous dites ? Qu’à cela ne tienne : il sort.
Cruelle politique.

Au passage, on remarque que tous les tenants de la tendance « Montebourg » (22,5% des suffrages au premier tour de la primaire socialiste de 2011) ont totalement disparu de cette liste. Abracadabra !
Par contre, on discerne dans la liste le nom d’un conseiller municipal sortant qui s’était illustré l’an dernier dans l’épreuve du « lancer de pavé dans la marre ». Une performance qui lui avait pourtant valu à l’époque les foudres de notre maire.
Mais voilà, le veinard n’est ni enseignant, ni fonctionnaire (ni Montebourien ?)

Au final, la liste Fousseret 2014 présentera un fort taux de renouvellement par rapport à l’équipe sortante (sans doute 16 nouveaux candidats sur les 27 places attribuées au PS).
Face à la lassitude d’un électorat à qui l’on ressert pour la troisième fois le même plat de résistance, le renouvellement d’une part non négligeable de « la carte » était sans doute nécessaire. Mais pour certains candidats éconduits, la pilule semble bien difficile à avaler. Surtout que, s’il est élu, Jean-Louis Fousseret a assuré que ce serait son dernier mandat et qu’il préparerait sa « succession ». Difficile d’imaginer que son/sa futur(e) « dauphin(e) » ne sera pas l’un des 27 désignés…

Quant à la liste la plus « CAMIF, MAIF, Télérama » – comprenez la plus pourvue en fonctionnaires – et si au final elle n’était pas à gauche ?

 

Le PS bisontin a bougé

L’élection du secrétaire de section PS de Besançon s’est déroulée ce jeudi 15 novembre 2012.

Sans surprise, le secrétaire sortant – Nicolas Bodin – a été réélu. Mais ce que l’on n’attendait pas, c’est le score de l’autre candidat : Jean-Sébastien Leuba. Celui-ci a obtenu 47% des voix des militants socialistes bisontins et son score surprend.

Jean-Sébastien Leuba est cet élu municipal qui avait osé se faire remarquer lors du conseil municipal du 20 septembre dernier en s’interrogeant publiquement sur la gestion du dossier « Pavé dans la Mare » par la Ville.

M.Leuba y avait gagné l’image du chevalier blanc osant pourfendre son propre camp dans sa quête de la vérité.
Mais son heaume y avait également laissé quelques plumes puisqu’après trois semaines d’atermoiement (et un buzz qui monte qui monte), Jean-Louis Fousseret avait finalement décidé de punir l’effronté en lui retirant sa délégation à la « précarité énergétique ».

Nous étions dès lors en présence d’un conseiller municipal PS sanctionné pour avoir osé « l’ouvrir » et vraisemblablement isolé dans son propre camp .

Pourtant, un mois après et malgré (ou grâce à) sa panoplie de paria encore neuve, Jean-Sébastien Leuba obtient  la confiance de 47% des encartés socialistes bisontins qui en auraient bien fait leur secrétaire de section.

Récemment banni par le seigneur des lieux, le chevalier blanc  revient par les urnes… et plane comme un goût de désaveu mais pas de celui que l’on aurait pu croire.

Y aurait-il une envie, voire un besoin de changement chez une partie non négligeable des militants PS de Besançon ?

Le changement c’est… (peut-être) pour 2014 ?

 

Tatami contre Courtepaille

Dans le dernier numéro de la Presse Bisontine (sorti ce 21/09), Jacques Grosperrin s’exprime pour la première fois depuis sa défaite aux Législatives de juin.

On y apprend dans cette interview, concernant les prochaines élections municipales de 2014 que l’hypothèse que l’ancien député UMP prenne la tête d’une liste d’opposition à Besançon est « un scénario possible« .

Un peu plus loin, s’exprimant sur la limitation du cumul des mandats, Jacques Grosperrin estime qu’ « il faudrait imposer une limite d’âge au-delà de laquelle on ne pourrait plus se présenter à une élection. La limite devrait être 65 ans car ce sont des fonctions où il faut de l’énergie et être en prise avec la vie. »

Tiens au fait, quel âge a Jean-Louis Fousseret ?

Ah tiens, il a 65 ans…

On pressent donc cet angle d’attaque pour 2014 : le « jeune » sportif (57 ans tout de même) contre le « vieux » (pas moi qui le dis) pas sportif du tout.
Tatami contre Courtepaille en quelque sorte. Prometteur.

François Hollande à Besançon : enquête sur l’affaire des sandales scandaleuses

Avant de tenir meeting à Besançon ce mardi 10 avril en soirée, François Hollande à dédicacé son livre « Changer de destin » dans une célèbre librairie de la Grande rue : « les Sandales d’Empédocle ».
À Besançon, comme partout ailleurs, on abrège affectueusement les noms des institutions : pour la librairie Camponovo, on dit « Campo » et pour « les Sandales d’Empédocle », les initiés disent simplement « les Sandales ».

Voilà donc le candidat du Parti Socialiste, dédicaçant son ouvrage. L’occasion pour lui de s’offrir un bain populacier sous les objectifs convoqués pour immortaliser ce beau moment. François Hollande est au milieu des Bisontins, il offre un sourire, quelques mots et une signature à Julie, à Jean-Pierre ou à Amina qui n’ont pas fini de se la péter grave avec leur spéciale dédicace…

Bref, un instant de grâce, de beaux sourires, de chouettes photos mais…

PAF ! La bourde. Il est 16h21 précises lorsqu’un message pour le moins maladroit est publié sur la compte Twitter de François Hollande :

Oui vous avez bien lu : à la librairie des SCANDALES… ah non mais hé ! Pas de scandales chez nous hein François.
Y’a pas marqué « Carlton » ou « SOFITEL » sur la librairie ! Y’a marqué « les SANDALES d’Empédocle » !
Aller, chut… ça ne va pas être relevé, on fait comme si… Ah ah ! C’était compter sans la vigilance des Michel.

Bah oui ! C’est mon ami Michel23 qui repère la coquille en premier.

Bien vu Michel !
En fait, il faut toujours se méfier des Michel. Ce sont des gens, parfois un brin tordus, mais souvent futés et influents… Et s’il fallait encore le prouver : d’après vous que pouvait-on lire dans l’Est Républicain du lendemain ? Hmmm ? Eh bien un petit billet de Yves Andrikian. Pas de doute, le journaliste suit probablement en douce les tweets de mon copain Michel. À moins qu’Yves ne soit qu’un pseudo-prénom et qu’il se prénomme lui-même Michel. Auquel cas il aurait pu trouver ça tout seul, c’est vrai.

Par contre Yves-Michel c’est déjà pris à Besançon… faut le savoir. Et c’est peut-être même déposé.

En somme, une simple faute de frappe d’après l’Est Républicain. On en sourit un coup dans un petit billet. Et puis ça s’arrête là.

Mouais. Vous êtes sympas les journaleux mais vous auriez pu gratter un peu. Une coquille de ce genre n’est sans doute pas si anodine que ça. Si elle avait été prononcée de vive voix par François Hollande, n’auriez-vous pas soupçonné un lapsus révélateur, freudiens que vous êtes ?

Soit, vous n’en avez rien fait. Mais moi j’ai décidé de comprendre… dussé-je y passer mes nuits (bien dit ça).

[Mode investigation ON]

D’abord une évidence : ce n’est pas François Hollande lui-même qui twitte. Le candidat a autre chose à faire et ses doigts sont pris ailleurs : serrer des mains, dédicacer, remonter ses lunettes de temps à autre… Yves Andrikian en est d’ailleurs conscient lui aussi :

Bon, ce n’est pas Hollande qui a directement tweeté mais un proche.

Un proche ? Pas un community manager resté à Paris donc. Un proche… tiens tiens… mais un proche au sens « géographique » ? au sens « politique » ? ou dans l’acception « familiale » du terme ?
Il me fallait savoir QUI avant de comprendre POURQUOI. C’était évident.

C’est là que mon enquête est devenue passionnante… J’ai très vite eu le sentiment que Yves Andrikian en savait plus. Qu’il n’avait pas tout écrit. Qu’il se taisait pour une bonne raison… Pour ne pas soulever un lièvre et sans doute pour ne pas se mettre lui-même en danger.
Cette affaire commençait à sentir le Watergate. Elle occupait toutes mes pensées.

De toute façon, je ne pouvais plus reculer. J’étais déjà allé trop loin. Autant avancer.

Bon sang mais oui ! Celui qui a publié ce message était forcément dans les parages ! En effet, seuls les Bisontins savent que l’on dit « les Sandales ». Le présumé coupable l’aura certainement entendu puis mal restitué sur Twitter…
Donc il suffisait de chercher des photos de cette séance de dédicace. Des clichés réalisés à l’intérieur de la librairie aux alentours de l’heure fatidique. On y verrait sans doute quelqu’un en train d’utiliser le smartphone de François Hollande. Une personne en qui le candidat avait toute confiance ; en tout cas, jusqu’à 16h21…

Alors j’ai cherché partout. Sur le Net, sur les sites d’actualité, dans les journaux papier. J’ai visionné le journal télévisé de France 3. J’ai même cherché sur les murs Facebook des élus qui accompagnaient le candidat. En vain. Rien de rien. Aucune photographie montrant « mon inconnu(e) » à proximité du potentiel prochain Président de la République.

J’en étais là, bredouille, déçu et fatigué. Ça commençait méchamment à sentir le cul-de-sac cette affaire. Encore un billet de blog qui ne verrait jamais le jour. Frustrant.
Et puis j’ai repensé à Twitter. C’est de là que cette histoire était partie. Il fallait y retourner ! Éplucher les messages et les photos twittées à l’heure du crime de la coquille.

Au bout d’une heure de recherches intensives : bingo ! LA découverte. Autant vous dire que je n’en ai d’abord pas cru mes yeux. Puis j’ai compris… J’ai compris le silence d’Yves Andrikian, j’ai compris l’importance de ce que je venais de mettre au jour, j’ai compris que je tenais là une énorme affaire.
Maintenant, c’est à vous de décider si vous souhaitez en savoir plus en cliquant sur l’image ci-dessous. Vous êtes prévenus… c’est à vos risques et périls.

Cliquez ou pas…

Mais comment est-ce possible !? Notre maire Jean-Louis Fousseret ! Mon maire ! Comment a-t-il pu commettre pareille erreur ? Pas par ignorance évidemment. Il connaît parfaitement les commerces de sa ville et… « les Sandales » — bon sang ! — c’est « les Sandales » quoi !

Alors ? La faute au correcteur orthographique de l’Iphone que l’on aperçoit sur la photo ? Non. J’ai essayé sur le mien. Il connait parfaitement le mot « sandales » et l’accepte sans broncher.

Il ne reste donc qu’une explication : LE lapsus. Et révélateur de surcroit… car le mot « sandales », s’il évoque une librairie dans notre ville, désigne avant tout un type de chaussures. Mais pas n’importe quel type de chaussures. Car d’après vous, à part les Allemands en shorts de nos campings estivaux, qui affectionne particulièrement le port de la sandale ? Hmmm ?
Je sens que vous brûlez… Ça y’est, vous les voyez ces êtres hirsutes et barbus dans leurs chemises à fleurs ? Au pied, ils ont des sandales n’est-ce pas ? Même en hiver d’ailleurs… avec les chaussettes qui vont bien… Oui oui ! Vous les avez reconnus ! Ce sont… ce sont….

Ce sont les « Écolos » bien sûr !

Les Verts comme on dit aujourd’hui pour faire plus « moderne et urbain ». Certes ils ont changé, nos écolos…  la sandale comme la barbe tombent un peu en désuétude. Paraitrait même que certains auraient les cheveux courts. Y’a plus d’valeurs j’vous l’dis…. N’empêche : la sandale reste LE symbole vestimentaire écolo par excellence.

Et alors ? C’est quoi le rapport avec ce tweet malheureux ? Il est où le scandale de la sandale ?

Eh bien, si le mot sandale n’est pas passé sous les doigts de notre Maire, c’est sans doute parce qu’il n’a pas digéré quelque chose concernant les écolologistes locaux.

D’abord bien-sûr il y a cette 2e circonscription du Doubs que Jean-Louis Fousseret convoite fortement mais qui a été réservée à un candidat écologiste par l’accord PS-Europe-Écologie-les Verts…  Une affaire qui a déjà fait et fera encore beaucoup de bruit, de vagues et de fureur sur Besançon.

Mais ce n’est pas tout… il y a eu aussi la cerise sur le gâteau : cette scène immortalisée devant la Mairie de Besançon quelques minutes avant la fameuse séance de dédicace.

(source : mur Facebook de Eric Alauzet)

A droite de François Hollande, l’homme souriant avec des lunettes mais sans sandales ni barbe, c’est Eric Alauzet. C’est lui l’empêcheur de Palais-Bourboner en rond. Il est le candidat de la Gauche investi par le parti écologiste et par le PS sur la 2e circonscription. Il n’était vraisemblablement pas venu pour accueillir Eva Joly. Ou alors il a dû être déçu. Non non, plus sérieusement, il semble être délibérément venu se montrer aux côtés de François Hollande. Histoire de bien montrer qu’il n’a pas été investi seulement par son parti mais également par le PS.

De quoi vous rendre la sandale bien indigeste… et limite scandaleuse.

Sacré Freud va !

[Mode investigation OFF]


Après propos


Ceci n’était que de la politique fiction… bien que tout soit vrai à un petit détail près. Un détail qui vient totalement décrédibiliser les conclusions de ma belle enquête : la photo de Jean-Louis Fousseret tapotant sur son Iphone derrière François Hollande ne peut en rien l’incriminer dans la coquille puisqu’elle a été publiée sur Twitter en même temps que le fameux messages « des Scandales ». Notre Maire n’y est donc pour rien. Dommage pour Freud.

 

Laittre à Pauline

Au commencement, il y eut cette lettre d’amour que Pauline adressa à Baptiste quelques jours après Noël.

Baptiste attendit la nouvelle année pour réagir. Il prit alors sa plume Azertyuiop (trop jeune pour avoir un Montblanc) et adressa à Pauline une réponse toute en douceur. Il appela cela « Droit de réponse » pour faire un peu comme les grands ; mais dans le fond, personne n’est vraiment dupe : cette lettre est une déclaration. Une bafouille chargée d’émotions et délicatement emprunte d’une maladresse fort touchante.

Bon, par contre sur la forme Baptiste, il faudra fournir encore quelques efforts. La langue française mérite le respect. M.Guéant l’a d’ailleurs fait savoir aux candidats à la naturalisation (manquerait plus qu’il exige la même chose des Jeunes Pop).

Sur le fond également quelques confusions que je me suis permis d’annoter. C’est pour aider. Mon côté Cupidon…

(également ici en PDF)

Capture de la page http://baptisteserena.fr/blog/?p=222 le 4 janvier 2012 à 9h15

Pour l’appréciation finale, on va laisser faire le prof principal si vous voulez bien…

Ségolène Royal, les sondages et la série télé culte

Ségolène Royal déteste les sondages.

Plouf plouf je reprends :

En 2011, Ségolène Royal déteste les sondages.

Comme ça c’est plus précis. Parce qu’en 2006, Mme Royal n’a jamais reproché aux sondages de l’avoir désignée « candidate préférée des sympathisants socialistes ».

Il en va ainsi en politique. Lorsque les sondages vous font la courte-échelle : on dit qu’ils reflètent l’état de l’opinion et qu’ils sont des indicateurs essentiels dans une démocratie moderne.
Quand ils vous font un croche-patte : ils n’ont aucune valeur et doivent être passés sous silence.

Bref. L’éternel et insondable mauvaise foi des politiques lorsque les sondages leur sont défavorables.
On en viendrait presque à croire que les le Pen – père et fille – on refilé leur bonne vieille recette de grand-mère bretonne à Mme Royal : comment assaisonner sans finesse la ratatouille anti-sondagière d’une louche de victimisation et d’une casserole de paranoïa complotiste.

Voilà donc Ségolène Royal prenant la posture de martyre de l’establishment politico-médiatique, de celle qui se bat de l’intérieur contre un appareil verrouillé et monolithique (le PS), de l’individu libre que l’on veut faire taire et que l’on cherche à entraver…
La singularité contre l’uniformisation… la petite souris contre les éléphants.

C’est beau.

Tiens tiens. Ca me rappelle quelque chose. Mais quoi ?

C’est quelque part dans ma mémoire. Pas très loin mais ça reste insaisissable. Une réminiscence…

Si si ! C’est une histoire ! Que l’on m’a racontée ? non. Que j’ai lue ? non plus…

Ah oui j’y suis : une histoire « vue à la télé » ! Une série !

Mais laquelle ?

Plus belle la vie ? Euh non… la honte. Je n’ai jamais regardé jamais regardé jamais regardé jamais regardé… remarquez, la narration cucul et le côté petits meurtres entre anciens époux ça pourrait le faire. Mais non, c’est pas ça.

C’est plus vieux.

Derrick ? Non non le troisième âge c’est le cheptel de François Hollande.

C’est une série encore plus ancienne…

Kung Fu ? Non, pas assez Zen Mme Royal… pas gagné que Petite Scarabée attrape le caillou blanc en 2012.

Les Envahisseurs ? Mmmm… non. Remarquez : on s’en approche. Le côté parano, le complot…

Alors quoi ? le Fugitif ? Euh… faut pas abuser non plus…

Papa Schultz ? Pour l’encadrement éducatif militaire… ah ouais pas mal. Mais non. Toujours pas ça.

Attendez..

Ça y’est !

Je l’ai !

Dingue !

Incroyable !

J’y crois pas !

Cette parano !

Ce complot !

Ces méchants !

Cette gentille !

Cette rebelle !

Cette femme libre que l’on veut faire taire !

Cette veste !

Bon sang mais c’est bien sûr !

C’est @Sandiet qui signala le premier cette curieuse ressemblance en août dernier sur Twitter.

Alors ? hasard ? subconscient qui fait des siennes ? clin d’œil intentionnel ? série culte de Mme Royal ?
Un choix vestimentaire au final pas si anodin que ça.

Vous trouverez cette photo sur la page Facebook de Ségolène Royal . C’est aussi celle qu’elle utilise comme avatar de son compte Twitter.

Quant au Prisonnier... série culte des années 70. Voici une séance de rattrapage pour ceux qui y aurait échappé.

Alors quid du Numéro 1 dans notre transposition ?

Numéro 1 est ce personnage mystérieux qui tire les ficelles durant les 17 épisodes de la série télévisée. C’est lui qui décide du sort de notre courageux et rebelle Numéro 6. Lui qui le prive de sa liberté.

Numéro 1 est son pire ennemi…

Eh bien figurez-vous que dans le dernier épisode (très délirant), on découvre que Numéro 1 avait le visage de Numéro 6 himself.

On est parfois son pire ennemi…

Alors quel numéro pour Mme Royal ? On le saura dimanche 9 octobre. Si c’est le 1 ou le 2 ça passe. Si c’est au-delà… il faudra rester au Village (de Solférino) ou… le quitter pour en bâtir un nouveau. Qui sait ?

Mais surtout pas le numéro 6…

Quand Hollande pique les jeunes de Sarkozy

Faut dire qu’il est drôlement chouette ce cliché.

Cette foule à perte de vue comme un fleuve qui avance. Ces visages, jeunes pour la plupart, aux expressions calmes et joyeuses à la fois . Ces regards dirigés à l’unisson vers le même point, la même personne, le même homme ; dans l’attente d’un instant heureux qui semble imminent.

Cette photo vous pouvez l’admirer sur le tout récent site Web Les Jeunes avec François Hollande. Plus simplement abrégé « JFH ».

L’homme vers lequel cette foule se tourne c’est donc lui : François Hollande – le candidat préféré des Français dans les sondages pour la Présidentielle de 2012. En tout cas pour le moment…
Le site web de ce mouvement, visible à l’adresse http://hollandeaveclesjeunes.fr est aussi représenté sur les réseau sociaux :

  • une page Facebook proclamée « page officielle des jeunes qui soutiennent François HOLLANDE dans le cadre des primaires du PS en vue de l’élection présidentielle » ;
  • un compte Twitter présenté comme « le compte officiel des jeunes avec François Hollande pour 2012 »

Ce mouvement se dit officiellement reconnu par François Hollande. Voir l’échange de tweets ci-dessous.

(le tweet a été effacé vers 23h25 par son auteur suite au buzz provoqué par ce billet)

Et la photo ?

La photo m’a intrigué. J’ai d’abord eu l’impression qu’elle avait été prise lors d’un concert. J’ai donc voulu savoir lequel avec à l’idée cette question : « les personnes visibles sur ce cliché – et par ailleurs parfaitement reconnaissables – sont-elles au courant que leur image est exploitée à des fins politiques ? »

Bref, je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas. Mode « cherchage de petite bête » ou « je vois le mal partout ». Au choix.
Pas besoin de chercher longtemps puisqu’en utilisant un outil bien pratique, j’ai rapidement pu retisser l’histoire de cette chouette photo.

Alors à votre avis ?
Un meeting de François Hollande ? Non.
Un concert de Muse ? Non plus.

C’est tellement plus drôle.

Le photographe se nomme Gueorgui Tcherednitchenko. Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, il a réalisé une série de photos des candidats menant meetings.

Alors ?

Alors tenez-vous bien : cette photographie a été prise lors du meeting que Nicolas Sarkozy a tenu à Bercy, le 29 avril 2007. En attestent l’image et les détails présents sur le portefolio de l’auteur ou sur son compte Flickr.

Une foule attend l'apparition de Nicolas Sarkozy lors de son meeting de campagne de Bercy à Paris

Une foule attend l’apparition de Nicolas Sarkozy lors de son meeting de campagne de Bercy à Paris

Voici une situation plutôt cocasse non ?

En 2007, ces gens venaient soutenir Nicolas Sarkozy (UMP). A cette occasion leurs bobines et leurs expressions ont été immortalisées.
Quatre ans plus tard, tout cela se retrouve sur un site de soutien à François Hollande, candidat PS pressenti pour être le principal adversaire de Nicolas Sarkozy en 2012. Oups.
Ces gens se reconnaitront sans doute. Apprécieront-ils ce tour de passe-passe ? Les déçus du sarkozysme peut-être mais les autres ?

Une photo ne saurait se contenter d’être réussie techniquement et artistiquement. Elle a toujours une histoire. Vouloir lui en faire raconter une toute autre, c’est prendre le risque de la voir se retourner contre vous.

Pas sûr que François Hollande appréciera cette initiative.

Bonus

Mise à jour à 23h05 : après le gros buzz généré par ce billet sur Twitter, la photo a été mise hors ligne vers 23h00… heureusement que j’ai pensé à capturer le tout 😉

Oh ! Sourire… d’autres sites de gauche auraient emprunté cette photo…

Mise à jour à 23h30 : le compte Twitter @JeunesFHollande s’exprime et efface le tweet dans lequel il affirmait être reconnu par François Hollande (voir ci-dessus)

Une erreur ? Etonnant non ?

Ah ! Un peu d’humour. Bah voilà !

Donc si : ce site est bien reconnu par François Hollande… il va aimer tient 🙂

Ségolène, Photoshop et la quête éperdue de la stature présidentielle

Non. Promis ! Je ne fais pas de fixette sur Ségolène Royal.

Si cette article lui est encore consacré c’est parce qu’en effectuant des recherches lors de la rédaction du précédent billet, je suis tombé sur une image qui m’a pour le moins intrigué.
A la vérité, c’est bien de deux images dont il est question ici ; et tout l’intérêt réside précisément dans leur confrontation.

La première image est reprise sur la plupart des blogs et pages Internet de soutien à Ségolène Royal.
On y voit une photographie de la candidate légendée d’un ambitieux : « Ségolène Royal 2012 » .
Le tout est disposé en orientation portrait et évoque – peut-être – une affiche (pré-)électorale. Les couleurs – bleu, blanc et rouge – n’ont rien d’anodin, vous l’aurez compris. Mais là n’est pas notre sujet.

On retrouve ladite image sur des affiches annonçant des réunions publiques avec Ségolène Royal. Comme à Montpellier par exemple en juin dernier.

La plupart des sites « ségolénistes » l’utilisent également comme image promotionnelle cliquable menant vers le blog officiel de la candidate aux primaires du Parti Socialiste. Voir ici par exemple ou encore .

Ceci nous amène à la seconde image qui est justement apparue il y a quelques jours lors du lancement du site officiel de campagne de Ségolène Royal à l’adressse : www.segoleneroyal2012.fr

L’image en question constitue le bandeau supérieur de toutes les pages du site.

A priori, ces deux photographies de Mme Royal se ressemblent beaucoup (mêmes habits, attitudes similaires, sourires semblables…), mais le sujet n’est pas orienté dans la même direction…

Cependant, en recadrant les deux images ; en les recentrant sur Ségolène Royal puis en les juxtaposant, surgit une impression étrange : celle d’être en présence d’une symétrie presque parfaite à quelques détails près…

Des détails qui font toute la différence. Les voyez-vous ?

Pour vous aider, j’ai retourné verticalement la première image afin que Ségolène Royal regarde dans la même direction sur les deux clichés.

Alors ? Il commence à vous sauter aux yeux le gros « photoshopage » ?

Car à l’évidence, ces deux images ne sont à l’origine qu’un seul et même cliché qui a été passé – dans le second cas – à la moulinette de la retouche numérique.
Nous pourrions écrire sous le premier « avant » et sous le second « après »…

Le jeu des 7 (?) erreurs

Passer d’une image à l’autre en faisant glisser latéralement la barre verticale qui se trouve au milieu de l’image ci-dessous… et observez attentivement…

[beforeafterpics id=’3′ image_before=’/wp-content/plugins/beforeafter-pictures/images/SRavant.jpg’ image_after=’/wp-content/plugins/beforeafter-pictures/images/SRapres.jpg’ /]

Si l’animation n’apparaît pas (c’est apparemment le cas parfois sur le navigateur Chrome), tentez de recharger la page ou… contentez-vous de la vidéo ci-dessous.

Troublant non ? La même image et pourtant…

Il faut dire qu’ils n’y sont pas allés de main morte les « maquilleurs photoshopistes » avec Ségolène Royal.

Voici quelques-unes des interventions effectuées à coup de pinceau magique :

  • assombrissement de la chevelure et de la veste pour mieux faire ressortir, par contraste, la luminosité du visage et l’intensité du regard ;
  • effacement d’une mèche rebelle en haut à droite afin de ne pas perturber l’ovale du visage ;
  • rehaussment des commissures des lèvres, histoire de rendre le sourire plus ample et plus sincère (ça fait tout de même limite « Joker » à droite non ?) ;
  • déplacement de l’encolure du « petit haut rouge » ((il me manque le mot exact… Si vous l’avez, merci de commenter)) vers le bas et rehaussage de l’épaule droite. Cette simple retouche au niveau de l’épaule donne l’impression d’une attitude plus portée vers l’avant. La silhouette s’en trouve affinée. La stature semble plus droite et plus… euh… présidentielle ?
  • et évidemment, ce qui vous a sans doute le plus sauté aux yeux : un adoucissement des traits du visage très poussé – façon botox numérique injecté à des doses plus que raisonnables.
    Adieu fatigue, rides et traces du temps qui passe. Bonjour regard pétillant !

Alors « désir d’avenir » certes mais de préférence avec le visage d’hier. C’est tellement plus vendeur !

Et tant pis si pour cela il faut employer les bidouillages dont usent et abusent les unes des magazines people en nous présentant à longueur d’année des corps et des visages fantasmés mais impossibles car irréels.

Vue !

Ségolène Royal n’est certes pas la première personnalité politique à céder aux sirènes de Photoshop pour améliorer son apparence.

A cet égard, le portrait officiel du Président Nicolas Sarkozy est un must qui n’aura pas échappé à l’oeil averti des habitués de la retouche numérique et de l’emploi des logiciels « lifteurs de peau ».

Le photographe « élu » par le Président – Philippe Warrin était en l’occurrence un spécialiste de la photographie people  – ce qui fit d’ailleurs polémique (gentiment) en 2007.

Sur le Président, il utilisa ces techniques habituelles. Réussissant l’exploit de transformer Nicolas Sarkozy en un personnage encore moins expressif que sa statue de cire présentée au Musée Grévin…

Nous n’en sommes pas très loin avec cette photographie très retouchée de Ségolène Royale…


Pour aller plus loin sur le Net