Alors que les Bisontins attendent encore les vœux de Jacques Grosperrin pour la nouvelle année, voilà que le très sarkozyste UMP Alain Marleix se charge de souhaiter une excellente année 2014 au candidat de la droite bisontine. Ça se passe dans le Journal du Dimanche de ce 5 janvier.
Le JDD s’interroge sur la potentiel vague bleue aux prochaines municipales et interroge Alain Marleix qui fut le secrétaire national de l’UMP, chargé des élections de 2004 à 2008.
Celui-ci répond sans langue de bois :
Nous avons plein de grandes villes sans tête de liste crédible. À Nantes, il n’y avait personne. Ni à Besançon, ni au Mans !
Jacques Grosperrin sera ravi d’apprendre qu’il n’est au mieux pas une « tête de liste crédible » et au pire « personne ».
Quant aux Bisontins, ils seront sans doute flattés d’apprendre qu’à l’UMP, on ne croit pas à la crédibilité du candidat de droite qu’on leur a pourtant imposé.
Alors bien sûr, certains se pressent de trouver comment décrédibiliser Alain Marleix :
via Twitter
N’empêche, l’UMP sait décidément y faire quand il s’agit de se tirer une balle dans le pied.
Cette fois c’est fait : la campagne pour les prochaines élections municipales est lancée. Ce samedi 30 novembre 2013 aura vu le début des véritables hostilités.
Au menu, une conférence de presse à droite, un premier tractage à gauche et… pas mal de mouvement sur les réseaux sociaux.
Samedi matin, c’est Jacques Grosperrin, qui se réjouit le premier sur Facebook des accords de Granvelle (arf arf) signés le matin même. Un chouette mariage pour tous… Enfin… pour tous ceux de l’UMP, du MODEM et de l’UDI.
Sur Twitter – où il n’est présent qu’en période électorale – Jacques Grosperrin nous gratifie ensuite de ce joli loupé photographique.
Certaines mauvaises langues y verront sans doute l’illustration symbolique du quart de tour vers la droite amorcé ce matin-là par ceux qui se prétendaient, il y a quelques jours encore, du fameux « ni droite ni gauche » :
Une union qui serait parfaite si Jean-François Humbert (UMP lui aussi) ne s’était pas mis, il y a trois mois déjà, en mode « je vais y aller« . Même si personne ne croit vraiment qu’il ira jusqu’au bout, cet Humbert-là empêche nos nouveaux mariés de Granvelle de la jouer sur le mode « l’opposition est unie contrairement à la majorité sortante » .
Des blogs et des tweets
Tiens d’ailleurs. Que croyez-vous qu’il s’est passé du côté du PS ce samedi-là ? Eh bien on s’est empressé de lancer le site officiel de campagne et dans la foulée, le compte Twitter qui va avec. Le tout quelques heures après les fameux accords de Granvelle. Et puis plus tard dans l’après-midi, il y a eu tractage.
Ne jamais laisser l’adversaire occuper seul le terrain médiatique.
Du côté de Jacques Grosperrin, il y a aussi un site de campagne, disons plutôt un blog. Il a été rendu public quelques jours plus tôt.
Et puis il y a également un compte Twitter. Il n’est pas clairement assumé « de campagne » mais il n’a été actif que durant deux périodes : la campagne précédant les élections législatives de 2012 et là, depuis quelques mois, à l’approche des prochaines municipales.
Le compte Twitter de Jacques Grosperrin se présente comme le compte personnel du candidat :
Avantage d’un compte Twitter personnel : on peut y interpeller directement le candidat en campagne, lui poser des questions et échanger avec lui sur des points d’accord ou de désaccord. Parfait sur le papier, mais… Inconvénient : si le candidat ne répond pas ou ne réserve ses réponses qu’à quelques comptes identifiés comme « influents » (journalistes ou blogueurs), cela a le don d’énerver les twittos qui sont aussi – ne l’oublions pas – de potentiels électeurs.
Au final, c’est ballot voire contreproductif.
Or c’est précisément ce qui se passe avec le compte @jgrosperrin. Il est essentiellement utilisé pour diffuser de mini-communiqués au passage souvent incompréhensibles du fait de leur concision et d’une syntaxe pour le moins étrange :
Un compte Twitter qui – sans doute par souci de ne pas trop exposer le candidat – passe à côté de l’essentiel : créer le lien et le contact direct avec des abonnés Twitter également citoyens bisontins pour la plupart.
Et puis il faut bien dire que l’on se prend parfois à douter que Jacques Grosperrin gère lui-même son compte Twitter.
À moins que notre candidat soit affecté d’une alain-delonite aiguë, l’emploi de la troisième personne ne pardonne pas :
Revenons au candidat Fousseret. Son compte Twitter, contrairement à celui de son adversaire, assume dès son descriptif être celui de l’équipe de campagne de Jean-Louis Fousseret.
Et quand on pose la question, on obtient confirmation :
Une communication huilée
On dirait bien que l’on a tiré la leçon des erreurs d’en face du côté de JLF2014. Il semble même que l’on a décidé de mettre le paquet sur la com’ côté Twitter.
L’outil semble maîtrisé. La gestion du compte relève des techniques rodées du community managing :
– on accueille les abonnés ;
– on leur fait même des sourires ;
– on répond à tous,
– y compris aux détracteurs ;
– on instille habilement une petite dose d’humour et de complicité. On risque même quelques « mdr ! »
– on évite de se laisser « emmener » par les trolleurs ;
– on sait aussi ne pas répondre quand c’est préférable 🙂
Il est tellement lisse et efficacement communiquant ce compte Twitter de campagne de JLF 2014, qu’on a presque l’impression qu’il pourrait faire la com’ de manière interchangeable pour une marque d’aspirateur ou pour un opérateur de telecom.
Et qu’est-ce qu’il peut nous vendre comme sourires et petits moments de bonheur en famille !
Le problème avec les communications bien huilées c’est qu’il y a des spécialistes pour ça et que lorsque des militants sincères mais nullement experts en la matière décident de s’en mêler, cela peut vite gripper une si belle mécanique…
Les grains de sable
En réponse au tweet ci-dessus et à cette photo qui nous présente une famille Ingalls unie et souriante en train de tracter place du 8 septembre, je taquine un peu en m’étonnant de l’absence de certains élus sur la photo. Vous savez, ces élus qui ont appris il y a quelques jours qu’ils ne seraient pas sur la liste JLF2014 où pour certains, qu’ils y seraient en position non éligible :
Quelques minutes plus tard, c’est un militant PS qui me répond en substance que @manudumont (adjoint à la communication évincé de JLF2014) était bien là mais pas dans le cadre de la photo. Un tweet effacé depuis et vous allez vite comprendre pourquoi…
Puis c’est un autre militant du PS bisontin qui va dans le même sens :
Or voilà que quelques heures plus tard, une source très bien informée m’apprend une toute autre version que je twitte ce dimanche matin :
[précision : il est question d’une manifestation contre le racisme qui se déroulait également à ce moment-là sur la place du 8 septembre]
Je déclenche alors chez mon militant un agacement enrobé d’une couche de mauvaise foi tout à fait croustillante.
Mon geste de consolation restera vain : nous nous quittâmes fâchés.
On aurait pu en rester là. Mais le coup de grâce est venu d’un autre militant PS. Un Montebourien, comme Emmanuel Dumont. Visiblement le fait d’avoir vu sa présence à une manifestation voisine ainsi exploitée n’a pas dû plaire à ce dernier. Et c’est un autre qui se charge de rétablir la vérité :
Et voilà comment le travail d’un community manager autour de la thématique « TOUS UNIS » peut se retrouver ruiné en quelques tweets par la maladresse, la précipitation et le manque de méfiance de certains militants.
Au final, c’est une toute autre réalité qui est mise en lumière. Et cela s’est fait au grand jour.
De bons conseils
Il devient courant de voir débouler de nouveaux comptes de personnalités politiques sur les réseaux sociaux en période électorale. Sur Facebook, on connait la chanson : une page officielle est créée. Le candidat y publie des statuts et des photos que les abonnées – souvent acquis à sa cause – « likeront » et commenteront complaisamment. Une situation confortable qui peut aisément être déléguée à un aide-de-camp.
Sur Twitter, c’est différent et il est rare qu’un candidat tout frais débarqué le comprenne et ne tombe pas dans le piège d’une communication descendante et sourde totalement contreproductive.
Je vous conseille vivement sur le sujet cet excellent guide de mon ami legrugru. C’est aussi drôle que pertinent.
Tout candidat à une élection devrait le lire avant de débarquer sur Twitter et d’y planter son petit drapeau.
Tiens, on me signale à l’instant l’arrivée de l’adjoint Yves-Michel Dahoui sur Twitter. Une arrivée qui suit de quelques mois celle de Jean-Sébastien Leuba.
Comme quoi, on finit toujours par se retrouver entre soi sur les réseaux sociaux.
Une union qui se ferait – selon la volonté de Philippe Gonon – sur la base d’un programme à définir en commun et sans présager dès le départ de qui serait la tête de liste…
« Certains devront mettre leur égo dans leur poche. », confie-t-il à France 3 Franche-Comté.
Il en demande beaucoup Philippe Gonon, et Jacques Grosperrin s’est rapidement chargé de calmer ses ardeurs via un communiqué publié sur sa page Facebook ce lundi 2 septembre.
Et quand Jacques Grosperrin met un énorme soufflet à Philippe Gonon, ça donne ça :
Sortons le Petit Robert :
Préséance : Droit de précéder quelqu’un dans une hiérarchie protocolaire.
En substance, le candidat UMP rappelle – non sans une pointe d’arrogance – à Philippe Gonon que l’UDI est un parti inféodé à l’UMP et que s’il a choisi de quitter le MODEM pour s’y encarter, il ferait bien de s’en rappeler. Des égos certes. Des égaux non.
« rappelons chacun à sa position »
Portrait diffusé auprès de la presse par l’équipe de campagne de Jacques Grosperrin. Un brin modifié par mes soins.
N’empêche, que si Jacques Grosperrin écoutait vraiment les Bisontins, il pourrait envisager un tout autre ordre de préséance. Celui – par exemple – qui ferait passer en premier le conseiller municipal qui connait les dossiers bisontins. Qui les connait suffisamment pour ne pas – par exemple – se fourvoyer en prenant pour argent comptant des rumeurs tramophobesrépandues entendues au Café du Commerce :
Pour en finir avec le communiqué de Jacques Grosperrin, je ne résiste pas à cette petite gourmandise. Extrait :
Il serait facile de m’engouffrer dans la polémique et de m’interroger tout haut sur d’étonnantes rencontres estivales de la tête de la municipalité actuelle avec un candidat récemment déclaré…dans l’opposition, mais cela ne ferait qu’entrer dans le jeu politicien que les Bisontines et les Bisontins sont las de lire dans les médias locaux.
En résumé : je vous dis ce que je ne vous dirai pas… oups, finalement je l’ai dit… Même si bien sûr le nom de l’honni Jean-François Humbert n’a pas été lâché.
Une tentative de « prise de hauteur » d’autant plus amusante, que trois jours avant l’annonce de la candidature dudit Humbert, c’est le porte-parole de campagne de Jacques Grosperrin qui s’était chargé d’instillé le doute sur Twitter :
Oui, l’union de la droite et du centre pour les municipales à Besançon a un sérieux problème d’égo(s)…
Dans le dernier numéro de la Presse Bisontine (sorti ce 21/09), Jacques Grosperrin s’exprime pour la première fois depuis sa défaite aux Législatives de juin.
On y apprend dans cette interview, concernant les prochaines élections municipales de 2014 que l’hypothèse que l’ancien député UMP prenne la tête d’une liste d’opposition à Besançon est « un scénario possible« .
Un peu plus loin, s’exprimant sur la limitation du cumul des mandats, Jacques Grosperrin estime qu’ « il faudrait imposer une limite d’âge au-delà de laquelle on ne pourrait plus se présenter à une élection. La limite devrait être 65 ans car ce sont des fonctions où il faut de l’énergie et être en prise avec la vie. »
Tiens au fait, quel âge a Jean-Louis Fousseret ?
Ah tiens, il a 65 ans…
On pressent donc cet angle d’attaque pour 2014 : le « jeune » sportif (57 ans tout de même) contre le « vieux » (pas moi qui le dis) pas sportif du tout.
Tatami contre Courtepaille en quelque sorte. Prometteur.
Ce que vous venez de lire est un extrait du tract que le député UMP sortant Jacques Grosperrin a distribué aujourd’hui dans certains villages de la 2e circonscription du Doubs. Cet exemplaire et ses nombreux frères ont été gracieusement offerts aux parents de l’école de Beure. Des personnes me confirment que plusieurs autres écoles ont reçu la visite de la GrosperrinTeam 2012.
On y apprend que Jacques Grosperrin est « un député protecteur » puis on nous explique cette notion : le député est intervenu activement auprès de l’Inspection Académique pour soutenir des écoles menacées de fermeture. Des écoles de sa circonscription évidemment.
Voilà donc Jacques Grosperrin – auto-proclamé Saint Patron des écoles de la 2e circonscription du Doubs à trois jours du deuxième tour des élections législatives. Plus c’est gros hein…
Rappelons tout de même que Jacques Grosperrin, comme il le rappelle à qui veut l’entendre, est persuadé que le nombre d’enfants par classe n’est pas lié à la réussite de élèves. Ces deux facteurs ne sont pas du tout corrélés voyez-vous. Et à l’appui, il vous avance les résultats d’une étude soit disant confidentielle mais très très très sérieuse. Si si (anecdote rapportée par le Collectif des parents et enseignants en colère ayant obtenu audience auprès du député en mai 2011).
Souvenons-nous également que M.Grosperrin a voté sans sourciller le budget de l’Education Nationale qui entérinait de nombreuses suppressions de postes. Que le nombre de postes à récupérer était fixé pour chaque Académie. Et donc qu’en jouant de son influence pour sauver des classes de sa circonscription un député nuit forcément – selon le principe des vases communiquant – à d’autres écoles. Oui mais… pas grave tant que ces écoles-là sont sur une autre circonscription.
On dit même que ce fut un sacré marchandage entre députés du même bord pour que chacun puisse prétendre avoir sauver telle ou telle classe.
« Déshabiller Paul pour habiller Jacques. »
Bref, de la politique comme on aimerait en voir moins souvent.
Les législatives. En voilà un sujet passionnant, ou pas… Je vous invite à ce propos à consulter régulièrement le blog politique de France 3 Franche-Comté dont les deux tenanciers – Catherine Eme-Ziri et Jérémy Chevreuil – nous informent chaque jour des petits et grands faits politiques régionaux.
Mais voilà, pour une fois on va peut-être les devancer un peu.
Une fois n’est pas coutume, on va s’éloigner un peu de Besançon pour prendre l’air. L’aire urbaine pour être exacte. Puisque c’est du côté de la 4e circonscription du Doubs que l’on va jeter l’ancre.
Cette circonscription est au nord du département. Le député PS sortant c’est Pierre Moscovici, ministre du tout récent gouvernement de François Hollande.
Si Pierre Moscovici est élu, son suppléant siégera au Palais Bourbon. S’il ne l’est pas, il ne sera plus ministre. C’est la règle imposée par Jean-Marc Ayrault : tout ministre candidat aux législatives et non élu ne pourrait pas rester au gouvernement.
Donc Mosco joue gros. Voyez l’analyse des forces en présence dans cette circonscription sur le blog politique de France 3 Franche-Comté.
En résumé : une droite divisée entre radicaux (Didier Klein) et UMP (Charles Demouge). Et surtout un FN fort (26,6% au 1er tour pour Marine le Pen)… À tel point que Sophie Montel – sa candidate – se voit déjà au second tour.
Une situation de triangulaire PS/UMP/FN pourrait se présenter.
Charles Demouge sait parfaitement quelles en seraient les conséquences : « Quand le Front national est présent au second tour, c’est la gauche qui gagne et c’est bien ce qui est à craindre » (source : leJDD.fr)
Alors qu’une part de l’UMP est en pleine dérive droitière décomplexée, on peut se demander comment se comportera le candidat UMP de cette circonscription en cas de triangulaire. Tentera-t-il une alliance de circonstance avec le FN (que l’UMP interdit dans son discours officiel) ? Comment se comportera-t-il en cas de duel FN/PS. Donnera-t-il une consigne de vote ?
Sophie Montel aimerait elle aussi savoir « si l’UMP est prête à faire battre Pierre Moscovici ou appellera à faire battre la candidate du FN ? » (source : leJDD.fr)
Non non, Charles Demouge ne parle pas de lui à la troisième personne mais c’est bien son équipe de campagne qui est derrière ce compte et c’est lui valide les publications.
Que faut-il comprendre ?
Charles Demouge n’est pas comme ces lopettes de radicaux (Didier Klein) avec leurs valeurs centristes. Vous pensez bien ! Lui veut VRAIMENT faire gagner la droite ;
il y est prêt quel que soit le prix politique à payer. Y compris en envisageant un accordune solution avec le Front National ;
mais évidemment, il n’y perdra pas son âme. Trop de valeurs morales pour ça…
Le problème Charles, c’est que quand on vend son âme au diable… on lui cède aussi les valeurs morales qui étaient dedans.
Remarquez, le rapprochement avec Marine le Pen ne devrait pas demander d’efforts insurmontables au candidat UMP, qui confiait récemment à RMC:
« On est allé chercher une population étrangère pour travailler chez Peugeot. Par le fait qu’il y ait beaucoup plus de chômage, il y a aussi beaucoup plus de délinquance, qui enquiquine la vie de chacun. »
Alors à quoi s’attendre ?
En cas de duel Montel / Moscovici au second tour (le plus probable), on l’aura compris, Charles Demouge n’appellera pas à voter pour le second. A minima il ne donnera pas de mot d’ordre. Mieux : il trouvera une solution avec le FN. Oh ! pas un accord officiel. Ça ne doit pas se voir évidemment. Peut-être un fait d’armes à la Bayrou, genre : « À titre personnel, je voterai Montel… ».
Et dans la situation d’une triangulaire ? Un pot commun UMP/FN ? Histoire de virer le méchant Mosco ?
Hmmm, on verra dans quelques jours. Réjouissant.
BONUS
Au fait, vous vous rappelez « l’affaire Bougrab » ? C’était il y a un peu plus d’un an, en mai 2011. L’UMP organisait une réunion de formation pour ses cadres à Besançon. Jeannette Bougrab, alors Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et ancienne Présidente de la HALDE était présente.
Lors d’un échange, le maire UMP de Fesches-le-Châtel était intervenu pour parler des prières de rue qui se dérouleraient devant sa mairie. Il demanda ce que les pouvoirs public comptaient faire pour résoudre ce problème.
Le maire de Fesches-le-Châtel c’est Charles Demouge.
Un autre militant lança alors un délicat « Y’en a marre des bougnoules ! » qui provoquera le départ outré de la ministre.
Oui oui OUI !!! Il était là, chez nous, dans notre ville à nous. Jean-François Copé était à Besançon aujourd’hui !
Le chef de l’UMP quand même ! Si si, enfin au moins « officiellement » puisqu’il semble qu’un gros grain se prépare entre lui et François Fillon.
Mais ne boudons pas notre plaisir : le Jean-François, avec sa bonne tête de premier de la classe, était chez nous aujourd’hui. Il est venu mobiliser les troupes de droite à l’approche des législatives et surtout il a montré son soutien aux députés du cru. Pauvres députés… Ils vivent très mal – comme la plupart des militants UMP – la menace des chars soviétiques que l’on annonce si proche… à Larnod et peut-être même à Beure déjà.
Et c’est parti pour le Jean-François Tour in Boucle 2012 : serrer la main du petit commerçant, le plaindre des souffrances que son chiffre d’affaire endure à cause de cette saloperie de tramway de gauchiste. Taper la bise à la vieille dame. Eviter habilement le patron de kebab et les zonards de la place Pasteur… ils ne votent pas ceux-là, à quoi bon ?
La photo ? Vous voulez une photo ? Je pourrais vous proposer celle-ci. C’est le député Jacques Grosperrin qui l’a twittée cet après-midi.
Jacques Grosperrin adore poser à côté des huiles de l’UMP. A chaque fois, il en a la crête qui se dresse comme vous pouvez le remarquer.
Puis se fut la réunion entre militant au pub Madigan… tapissé de drapeau irlandais. Ah ah…
Et paf ! Jean-François a disparu. Eclipsé. C’est son truc à Copé. Il est connu pour ça. Il aime se réserver son quart d’heure en solo afin de découvrir le lieu à sa façon… mais c’était sans compter sur mon gros zoom.
Trouverez-vous Jean-François Copé dans ce paysage bisontin ? Si si cherchez bien…
Préambule : ce billet est une mise à jour d’un précédent billet publié le 11 novembre 2011. Mais comme les mauvaises habitudes de nos députés ont la vie dure… en voici une version actualisée.
…
C’est une tradition. Un rite républicain. Chaque 11 novembre et chaque 8 mai – jours anniversaires de l’Armistice de 1918 et de la Victoire de 1945 – les officiels déposent une gerbe au pied des Monuments aux Morts de France.
À Besançon, comme ailleurs, ça se passe comme ça. Un petit bonus toutefois : nos députés se font symboliquement remettre la gerbe par un jeune avant de la déposer devant le Monument.
C’est un beau symbole n’est-ce pas ? À travers ce geste simple, c’est d’une certaine manière la jeunesse d’aujourd’hui qui confie aux représentants élus du Peuple français le soin de rendre hommage à ces hommes sacrifiés hier et que l’on dit « Morts pour la France ».
Les députés des deux circonscriptions de Besançon sont Françoise Branget (1e circonscription dite Besançon-Ouest) et Jacques Grosperrin (2e circonscription dite Besançon-Est).
Tous deux pointent à l’UMP. Mais le 11 novembre et le 8 mai, évidemment, ils représentent la Nation française dans son ensemble et sans considérations partisanes.
On conçoit aisément que nos députés ne confient pas l’honneur de « porter la gerbe » à n’importe qui. Ça doit sans doute se bousculer au portillon. Les honneurs attirent. Nos deux députés ont sans doute des critères exigeants pour désigner le plus méritant, l’élu.
Il pourrait s’agir par exemple :
– d’un jeune qui aurait effectué un acte remarquable tout à fait exceptionnel, genre qui aurait sauvé la vie d’une vieille dame tombée dans le Doubs ou rattrapé dans ses bras un bébé chutant d’un septième étage. Héroïsme.
– d’un jeune exemplaire qui aurait obtenu son bac scientifique à 15 ans avec une moyenne de 22/20 et tout ça en dépit d’une enfance difficile dans un « quartier défavorisé » (nappe de violons en fond sonore) ;
– d’un jeune écolier comme les autres, tout simplement. Il serait alors le représentant d’une génération encore insouciante mais déjà consciente de la nécessité de cet hommage rendu à nos ancêtres valeureux. Beau.
Alors, d’après-vous ? Pour quels critères nos deux députés bisontins ont-ils opté dans leur choix du porteur de gerbe de ce 8 mai 2012 ?
Et qui croyez-vous que nos deux députés avaient choisi le 11 novembre dernier et le 8 mai 2011, pour leur apporter la gerbe au pied du Monument aux Morts ?
Ne cherchez pas. La réponse est introuvable : Baptiste Serena, responsable départemental des Jeunes Pop du Doubs, qui est décidément friand de ce genre d’honneur.
Vous devez savoir qu’en mai 2011, Baptiste Serena s’était illustré par une bourde énorme commise dans un communiqué de presse mitterrandophobe qu’il avait publié sur le blog des Jeunes Pop du Doubs à l’occasion des 30 ans du 10 mai 1981. Une bourde qui concernait un autre armistice. Une bourde entrant douloureusement en résonance avec les commémorations de ce jour.
Voici pour mémoire la conclusion de ce communiqué mémorable :
(…) Aujourd’hui, nous ne souhaitons pas fêter l’échec de la France mais nous préférons en ce 10 mai 2011 célébrer les 240 ans du Traité de Francfort qui met fin à la guerre franco-allemande de 1871.
Hormis l’énorme faute de calcul (hé oui c’est 140 ans en fait), notre jeune Pop en chef ignorait visiblement que la guerre de 1871 s’était conclue par une défaite et par l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine par l’Allemagne. Annexion qui constituera le terreau de Première Guerre Mondiale, rien que ça.
Autant d’éléments que le responsable des Jeunes Pop du Doubs préférait célébrer.
Une gaffe d’un bon goût tellement apprécié au sein de l’UMP locale qu’on lui aurait fait comprendre que l’effacement pur et simple de ce communiqué maladroit serait le bienvenu. Ce qui fut fait.
Si vous voulez en savoir plus sur cet épisode, tout est raconté dans ce billet très subjectif que j’ai commis en mai 2011 .
Espérons que le 11 novembre prochain, nos prochains députés (les élections sont en juin) auront la finesse d’esprit de laisser de côté les considérations partisanes lors du choix de « leur jeune », car il est question ici de moments symboliques à l’occasion desquelles les représentants de la Nation devraient savoir faire preuve d’un certain œcuménisme politique.
Nicolas Sarkozy et son successeur François Hollande ne l’ont-ils pas justement démontré en ce 8 mai 2012 ?
Avertissement (22 avril 2012) : depuis la publication de ce billet (et peut-être même un peu grâce à lui, hi hi), le nom de domaine a été réservé. On nous promet l’ouverture du site pour le 25 avril).
Tiens, voilà une affiche pour les élections législatives. Cette affiche c’est celle de Mireille Péquignot. Cette dernière l’a elle-même diffusée sur son nouveau profil Facebook spécial législatives.
Mme Péquignot est actuellement conseillère régionale (région Franche-Comté) et conseillère municipale étiquetée « Nouveau Centre » à Besançon. Dans ces deux assemblées, elle siège au sein des groupes d’opposition auprès des élus de l’UMP.
Toutefois, à l’occasion des élections législatives des 10 et 17 juin prochain, elle se présentera sur la 1e circonscription du Doubs (Planoise). Elle y sera opposée à Barbara Romagnan (PS) mais aussi à Françoise Branget, la députée UMP sortante.
Ce qui peut surprendre sur cette affiche c’est qu’aucune mention n’est faite du Nouveau Centre. En lieu et place, on trouve un gentillet « candidate indépendante »… tiens tiens… Ça fait un peu genre : « anticipons un rejet de la droite à la présidentielle et ne mettons pas en avant l’appartenance à un mouvement politique ayant soutenu Nicolas Sarkozy. »
Maintenant rions un peu (ou affligeons-nous, c’est au choix)
Vous avez sans doute repéré l’adresse du site de campagne de Mireille Péquignot en bas de l’affiche. Allez donc y jeter un oeil : www.mireille-pequignot.fr Oups !
M’enfin ! Internet serait-il en panne ? Euh, non… il semblerait que… que… c’est bizarre ça : le site n’existe tout simplement pas !
Sans doute n’a-t-il pas encore été créé. C’est vrai quoi, les législatives ça n’urge pas. Il y a la Présidentielle avant.
Mais Mme Péquignot a sans doute réservé son nom de domaine puisqu’elle le mentionne sur son affiche de campagne…
Allons faire un tour sur le site de l’AFNIC (organisme chargé de l’attribution des noms de domaine en .fr) et vérifions :
Le nom de domaine est disponible. Qu’est-ce à dire ?
Qu’en substance Mme Péquignot met en avant un nom de domaine qu’elle n’a même pas réservé. Grossière erreur qui pourrait permettre à une âme blagueuse ou tordue de s’empresser de le faire à sa place. Ce farceur pourrait alors lier ce nom de domaine à une page Web sur laquelle il pourrait raconter et publier ce que bon lui semble, y compris des contenus nuisant à la campagne de Mme Péquignot. Les affiches de campagne de Mme Péquignot lui assureront alors une publicité gratuite.
Évidemment, Mme Péquignot pour alors ester en justice, dénoncer cette situation de cybersquattage et récupérer son nom de domaine. Mais le temps que la justice passe — n’est-ce pas — les élections seront elles aussi passées depuis longtemps.
Une erreur de débutante ?
À l’évidence oui, sauf que voyez-vous, l’UMP franc-comtoise consacre une page d’information à Mireille Péquignot sur son site Internet. Ce qui en soit est surprenant étant donné la confrontation électorale à venir avec Mme Branget (UMP)… enfin bref.
Qu’apprend-on sur cette page ? Nous découvrons dans le paragraphe « Parcours » que :
[quote]Depuis 2007, (Mireille Péquignot) est consultante Commerciale en communication web à l’international et conseille les entreprises souhaitant se développer à l’international.[/quote]
C’est ballot ça. Et pas très rassurant sur les compétences réelles de nos élus et candidats…
Il reste à souhaiter à Mme Péquignot que son affiche de campagne n’est pas définitive… D’ailleurs sa candidature est-elle vraiment définitive ?
Ne faut-il pas plutôt y voir une manoeuvre du Nouveau Centre de Hervé Morin ? Un Nouveau Centre qui par exemple présenterait des candidats face à ceux de l’UMP dans divers circonscriptions puis qui les retirerait après avoir obtenu quelques avantages.
Le cas échéant, à quoi bon dépenser 5 euros pour déposer un nom de domaine n’est-ce pas ?
C’était, il y a deux semaines (presque). Un vendredi noir que les Bisontins ne sont pas prêts d’oublier. C’était le vendredi du Grand Bouchon.
Soudain, aux alentours de 17 heures, tout s’est bloqué. Rues, boulevards, avenues… constipation circulatoire généralisée. Les Bisontins – couillons – sont restés là dans leurs boîtes à quatre roues parfois contraints de patienter pendant une ou deux heures à quelques centaines de mètres de chez eux.
Patienter. En voilà un doux euphémisme, car dans ce genre de situation on trépigne plus qu’on ne patiente. On hurle contre le connard-de-70 qui vient de la droite et tente de se faufiler à la Cosaque. On grogne contre le bus qui pue là, juste à côté. Et on injurie la donzelle qui feint de ne pas voir les autres véhicules – histoire de ne pas se sentir obligée d’en laisser passer quelques-uns.
Au milieu de cette occlusion routière, on oublie vite les bonnes manières. Courtoisie et gentlemanie à quoi bon ? En trois mots : ça rend con.
Au final, les Bisontins en sont sortis sains et saufs de ce grand embouteillage. De très mauvais poil, ils ont reintégré leur petit nid douillet et ont immédiatement oublié la donzelle, le bus et le connard-de-70. Par contre, il ont pointé du doigt LE VRAI RESPONSABLE.
Un responsable tout désigné qui n’avait pas besoin de ça pour être malaimé, le pauvre. Le tramway ! Le Grand Méchant Tram ! L’enfoiré ! Salopard va !
Ce satané tramway et son chantier qui vous retourne la ville façon Beyrouth-sur-le-Doubs… Bien sûr que c’est à cause de lui. Et ça ne fait que commencer. Paraitrait même qu’il faudrait trouver autre chose que la voiture pendant deux ans. Pour plus de tranquillité qu’ils disent. Vélo, trottinette, cheval, pieds… Non mais dingue quoi !
Il y en a pourtant que cette joyeuse pagaille pourrait bien servir à terme : je parle des ambitieux de l’opposition municipale (de droite). Pour eux, les nuisances dues au chantier du tram sont du pain béni. Eux n’en ont pas voulu de ce tramway. Ils le détestent et l’affublent de tous les maux : le tram est inutile, surdimensionné, il est espagnol, c’est une lubie du maire, un puits sans fond qui va plomber les impôts des Bisontins, etc. L’engin de malheur et les nuisances qui l’accompagnent offrent matière à taper, cogner, baffer la majorité municipale (de gauche) qui — elle — soutient son tramway corps et âme.
L’impopularité du tram disparaitra sans doute le jour où il sera réellement mis en circulation. Mais cet horizon est encore bien lointain et avant de l’atteindre, que de nuisances à venir !
Des nuisances et… des élections municipales, en 2014…
Les bouchons et le mécontentement qui va avec, voilà donc un sujet que l’on prend très au sérieux du côté de la Mairie de Besançon. Dès le lundi qui a suivi le Grand Bouchon, une réunion de crise s’y est d’ailleurs tenue. Branle-bas de combat, urgence, priorité absolue : il fallait trouver les raisons et les solutions. Pas possible que le Grand Bouchon devienne hebdomadaire, voire quotidien.
l’Est Républicain – 20/03/2012
Le vendredi suivant, les services municipaux ont donc pris quelques mesures de bon sens et surtout, la police municipale a joué le rôle de fluidifiant. Des agents à chaque carrefour à risque, un coup de sifflet par-ci, un regard autoritaire par-là et hop hop, tout s’est passé comme sur des roulettes. Mieux qu’un vendredi normal d’avant les travaux. Ouf !
On se croyait donc sorti d’affaire. Plus de vendredi noir à l’horizon.
On ne pourrait pas trouver mieux pour générer un nouveau bouchon record :
Micropolis, un point noir hautement bouchonnable,
un vendredi soir à 17 heures : on ne pouvait choisir pire heure,
Nicolas Sarkozy : fourgons de CRS, sécurité partout, des cars de militants qu’on achemine de tout l’Est de la France afin de simuler l’immense popularité du Président-candidat…
Voilà voilà… Nicolas Sarkozy aurait voulu mettre le feu dans une ville gérée par la gauche, il ne s’y serait pas pris autrement.
Mais au fait, pourquoi Sarkozy à Besançon ?
Il parait que les militants UMP Francs-Comtois faisaient le forcing depuis quelques semaines pour obtenir un meeting à Besançon. Eh bien c’est fait. Mais cette fois, si un bouchon monumental se produit, la responsabilité devra être co-assumée : le tram, Sarko et l’opposition locale qui aura tout fait pour faire venir son héraut à Micropolis un vendredi soir à 17 heures. De là à dire qu’ils l’ont fait exprès… Merci d’avance.
Quant aux militants Hollandistes — s’ils veulent faire preuve d’humour et d’opportunisme politique — ils profiteront sans doute du grand embouteillage de Micropolis pour y distribuer des tracts avec un petit feuillet bonus précisant :
[quote]Cet embouteillage vous est offert par Nicolas Sarkozy et l’UMP locale. Patience. Plus que quelques semaines.[/quote]