Visiblement aucun média n’a souhaité rapporter cette anecdote qui s’est déroulée à la fin du débat de ce mercredi après-midi entre les trois candidats présents au second tour des élections municipales bisontines. Elle mérite pourtant que l’on en parle. Je me lance.
La journée avait été agitée à gauche. De grosses tensions depuis que la veille (mardi), Franck Monneur (dissident de l’équipe Fousseret actuelle ayant obtenu + de 6% des voix au 1er tour) avait « dézingué » Jean-Louis Fousseret (c’est le mot qu’avait choisi l’Est Républicain sur ses affichettes de mercredi).
Il faut dire qu’il n’y était pas allé de main morte Franck Monneur. N’ayant pas reçu la main tendue espérée de la part du maire, il déclarait mardi à la presse à propos de Jean-Louis Fousseret « (il) s’est comporté comme un monarque hautain, méprisant, ce que je dénonce fortement ». Ajoutant : « il ne mérite plus d’être le maire de cette ville ».
Bref, le lendemain, Franck Monneur se fait lyncher comme il se doit par des militants PS soutenant JLF. A tel point qu’on les croirait en service commandé. Sans doute une impression. Sur Facebook notamment, certains se lâchent publiquement. Parmi eux des adjoints sortants semblent régler de vieux comptes.
Voilà qui est sans doute de bonne guerre. Quand on envoie un missile, on s’en prend en retour. Mais était-il opportun de laver son linge sale en famille ?
Bref, on aurait pu en rester là. Le candidat Fousseret aurait pu chercher à se montrer au-dessus de tout ça, laisser passer la crise et passer à autre chose, à l’essentiel : une campagne sur le fond pour se faire réélire face à son seul véritable adversaire, Jacques Grosperrin.
Mais voilà que le débat de mercredi touche à sa fin. Les caméras arrêtent de tourner. Les candidats se lèvent. C’est le moment que Jean-Louis Fousseret choisit pour ouvrir un dossier et en sortir des copies d’une lettre qu’il distribue aux journalistes présents.
Il s’agit de la « lettre d’engagement » que Franck Monneur lui avait adressée avant la constitution de la liste JLF2014. On imagine que ce dernier y dressait un bon bilan du mandat qui se termine et surtout qu’il y manifestait le désir de rempiler. La suite on la connait : pas de place pour lui sur la liste, le choix d’y aller en dissident, 6% au premier tour. Un score honorable.
Ce soir-là, l’artillerie lourde a donc été sortie : la lettre de motivation de celui qui aujourd’hui fait dans la dissidence. Histoire d’exposer ses contradictions au grand jour. En OFF on a dit. Pas pour être publié. Plutôt pour vous montrer quel vilain dissident il est.
Sans doute l’a-t-il bien mérité penseront certains.
Mais était-ce bien raisonnable et convenable de la part de Jean-Louis Fousseret – qui nous promettait de mener une campagne digne – de se livrer ainsi devant la presse à un coup bas aussi mesquin ? Et cela à quelques jours du second tour. Ne convenait-il pas plutôt pour JLF de relever le niveau, de se montrer au-dessus de toutes les petites mesquineries de cette campagne et de tout faire pour rassembler les forces qui – à gauche – seront nécessaires à sa réélection ? Au lieu de ça, il aura donc préféré sortir les archives et s’essuyer les pieds sur celui qui avait osé sortir la tête du rang. Fusse-t-il un traitre à sa famille politique. Le timing n’est pas le bon.
Voilà pour l’anecdote.
Heureusement, en politique on ne prend pas de carton rouge pour ce genre d’échange d’indélicatesses.
Il se murmure toutefois que les bulletins blancs prolifèrent quand une campagne devient nauséabonde.
Et si l’on reparlait un peu de ce mystérieux blog anonyme apparu dans le paysage politique bisontin à la fin du mois d’octobre dernier ? Ce blog, je vous l’avais déjà présenté dans un précédent billet.
Rappelons d’abord l’essentiel en quelques images
le blog en question se trouve à l’adresse bisonpeint.net (rappelez-vous qu’ici c’est bisonteint.net) ;
à gauche c’est bisonpeint.net et à droite bisonteint.net (avant son récent relooking) :
comparons aussi les logos des deux blogs :
Bilan : un frère jumeau. Jumeau de par l’aspect, le nom et l’URL (adresse Web) mais pas par le contenu. Car si l’on s’efforce ici de gratouiller à gauche, à droite comme au centre lorsque l’actualité politique locale le justifie, il n’en est rien chez bisonPeint.net qui nous promettait pourtant le grand nettoyage :
Foi de Bison Peint, ce blog a décidé de ne pas lâcher le pinceau, même si on me retire l’échelle ! Tout sera repeint du sol au plafond de la classe politique locale, sans oublier un recoin !
Une volonté de tout repeindre contredite dès ses premiers billets ; ce nouveau blog ne repeignant que le côté droit de la classe politique bisontine. Ce fut le sujet du précédent billet en novembre dernier auquel notre Bison Peint répondit d’ailleurs par un billet façon « copain copain ». Histoire d’avoir la paix.
Un blog qui fait campagne
Depuis, notre Bison Peint n’a pas varié dans sa ligne éditoriale. Tapant à tour de rôle sur les diverses personnalités politiques bisontines de la droite et du centre : Mireille (ou Elisabeth, on s’y perd) Péquignot, Jean-François Humbert, Jean Rosselot, Jacques Grosperrin, Philippe Gonon, Jean-Philippe Allenbach, Sophie Montel, Odile Faivre-Petitjean, jusqu’à l’illustre (ou pas) inconnu désigné comme tête de liste FN aux municipales.
Remarquons que si elle est totalement partiale, la plume qui officie sur bisonpeint.net est généralement bien trempée et ses photomontages dénotent un certain savoir faire. Voici le dernier en date :
Le constat est clair, bisonpeint.net est un blog qui mène campagne à gauche. Plus précisément, il s’agit d’un blog créé dans l’optique des élections municipales et dont la seule raison d’être est de dézinguer la droite bisontine et ses alliés.
Un blog qui se donne du mal et… des moyens
J’avoue avoir été intrigué par cette méthode consistant à créer le clone d’un blog existant. C’est se donner bien du mal car chacun peut ouvrir son blog avec une facilité déconcertante. De nombreuses plateformes proposent ce service gratuitement.
Et pour n’en citer que quelques-unes : wordpress.com ou pour faire genre « je blogue sur un vrai site d’actu » : 20minutes.fr ou nouvelobs.com.
En quelques clics votre blog est ouvert. Ça ne coûte rien donc pas de carte bleue et… pas de trace. On peut même y indiquer une identité bidon.
C’est mal mais c’est parfait pour un blog anonyme voulant se frotter à la campagne pour les Municipales, non ?
Ce n’est pourtant pas le choix qu’a fait notre Bison Peint qui n’a d’ailleurs pas mis que de l’énergie dans la balance pour créer son blog, mais aussi… des euros :
un nom de domaine et un hébergement : environ 30 euros pour 1 an ;
un thème premium (payant). Le même que celui que j’utilisais depuis 3 ans :39 euros
Alors pourquoi se donner tant de mal pour cloner un blog existant ?
Si au début j’ai cru à un détournement temporaire doublé d’un sympathique clin d’œil, il est récemment devenu évident que l’objectif de ce clonage était de ressembler le plus possible à bisonteint.net afin de détourner une partie de ses lecteurs et donc de les tromper. Ce n’est en tout cas pas une première à Besançon puisque lors des élections municipales de 2008, un mystérieux blog anonyme « besancon08 » hébergé par 20minutes – et plutôt bien écrit lui aussi – était venu tenter de faire de l’ombre à un autre blog initié par un citoyen bisontin (le Blog de la Boucle), lui aussi hébergé à l’époque par 20minutes.
Une bête opération de récupération du trafic en quelque sorte dont le point suivant devrait achever de vous convaincre.
Une campagne d’achat de mots clés sur Google
Le 15 décembre dernier, plusieurs personnes me signalent qu’en tapant « bison teint » sur Google, une publicité s’affiche en dessous des résultats :
Dingue ! Notre Bison Peint s’est offert des « adwords » !
Comprenez qu’il paie afin que Google affiche cette publicité en fonction de certains termes de recherche définis à l’avance.
Après quelques essais auxquels plusieurs internautes ont participé, il est apparu que cette publicité s’affiche lorsque l’on saisit les mots clés « bison teint » « bisonteint » ou encore « bisonteint.net ».
Voilà donc comment ce blog compte attirer une partie de ces visiteurs : en jouant sur la confusion entre les deux blogs. CQFD.
Mais ce n’est pas tout…
L’achat de nouveaux mots clés et pas n’importe lesquels
Depuis fin décembre, je remarque que de nouveaux mots clés provoquent l’affichage de la pub de bisonpeint.net sur Google : « municipales Besançon », « bisontin.net » (arf) mais aussi des noms de politiques locaux. D’abord « Fousseret » et « Alauzet » ainsi que – et voilà qui va faire grincer quelques dents – : « Grosperrin » et « Gonon » !
Allez donc trouver le blog de campagne de Jacques Grosperrin sur Google. Je vous souhaite bon courage ! Ce site de campagne est tellement mal référencé qu’on ne le trouve que très difficilement. Par contre, une recherche sur le mot « Grosperrin » vous renverra la pub pour bisonpeint.net qui se fera un plaisir de vous accueillir pour vous dire du mal du candidat de la droite et de ses alliés. Ouille !
Capture d’écran des résultats d’une recherche « Grosperrin » sur Google
Aux dernières nouvelles, notre Bison Peint a mis un peu plus d’euros dans l’escarcelle de Google. Désormais certaines pubs s’affichent au-dessus des résultats du moteur de recherche. Ça n’a l’air de rien, mais c’est diablement plus efficace.
Pour qui roule bisonpeint.net ?
Dans cette campagne pour les municipales, c’est évident, il roule pour la gauche. Mais avons-nous affaire à un militant qui fait sa petite popote dans son coin, de son propre chef et pour l’amour de l’art ?
Pourquoi pas, même si l’on soupçonne derrière la bestiole une conjugaison de compétences (une plume, un graphiste, quelqu’un qui bidouille un peu avec le Web)… Mais on peut s’y mettre à plusieurs n’est-ce pas ? D’ailleurs ce blog (ici) réunit aussi des rédacteurs divers.
Autre hypothèse qui poserait un sérieux problème au moins éthique : Bison Peint, qui semble avoir les moyens pour mener son action, serait un outil de campagne « OFF » piloté de « plus haut ».
Auquel cas, nous serions très loin de la campagne digne, positive et respectueuse promise à gauche.
Mais on ne va pas tout vous raconter en une seule fois.
À suivre…
Précision : les mots clés cités ci-dessus n’entraînent pas l’affichage automatique de la pub pour bisonpeint.net dans le moteur de recherche Google. Lorsque le budget investi quotidiennement par le client est atteint (lequel correspond à un certain nombre de clics sur le lien ou de pages vues) la pub ne s’affiche plus jusqu’au lendemain.
Cette publicité est par ailleurs ciblée et ne s’affichera pas pour tous les internautes.
Cette fois c’est fait : la campagne pour les prochaines élections municipales est lancée. Ce samedi 30 novembre 2013 aura vu le début des véritables hostilités.
Au menu, une conférence de presse à droite, un premier tractage à gauche et… pas mal de mouvement sur les réseaux sociaux.
Samedi matin, c’est Jacques Grosperrin, qui se réjouit le premier sur Facebook des accords de Granvelle (arf arf) signés le matin même. Un chouette mariage pour tous… Enfin… pour tous ceux de l’UMP, du MODEM et de l’UDI.
Sur Twitter – où il n’est présent qu’en période électorale – Jacques Grosperrin nous gratifie ensuite de ce joli loupé photographique.
Certaines mauvaises langues y verront sans doute l’illustration symbolique du quart de tour vers la droite amorcé ce matin-là par ceux qui se prétendaient, il y a quelques jours encore, du fameux « ni droite ni gauche » :
Une union qui serait parfaite si Jean-François Humbert (UMP lui aussi) ne s’était pas mis, il y a trois mois déjà, en mode « je vais y aller« . Même si personne ne croit vraiment qu’il ira jusqu’au bout, cet Humbert-là empêche nos nouveaux mariés de Granvelle de la jouer sur le mode « l’opposition est unie contrairement à la majorité sortante » .
Des blogs et des tweets
Tiens d’ailleurs. Que croyez-vous qu’il s’est passé du côté du PS ce samedi-là ? Eh bien on s’est empressé de lancer le site officiel de campagne et dans la foulée, le compte Twitter qui va avec. Le tout quelques heures après les fameux accords de Granvelle. Et puis plus tard dans l’après-midi, il y a eu tractage.
Ne jamais laisser l’adversaire occuper seul le terrain médiatique.
Du côté de Jacques Grosperrin, il y a aussi un site de campagne, disons plutôt un blog. Il a été rendu public quelques jours plus tôt.
Et puis il y a également un compte Twitter. Il n’est pas clairement assumé « de campagne » mais il n’a été actif que durant deux périodes : la campagne précédant les élections législatives de 2012 et là, depuis quelques mois, à l’approche des prochaines municipales.
Le compte Twitter de Jacques Grosperrin se présente comme le compte personnel du candidat :
Avantage d’un compte Twitter personnel : on peut y interpeller directement le candidat en campagne, lui poser des questions et échanger avec lui sur des points d’accord ou de désaccord. Parfait sur le papier, mais… Inconvénient : si le candidat ne répond pas ou ne réserve ses réponses qu’à quelques comptes identifiés comme « influents » (journalistes ou blogueurs), cela a le don d’énerver les twittos qui sont aussi – ne l’oublions pas – de potentiels électeurs.
Au final, c’est ballot voire contreproductif.
Or c’est précisément ce qui se passe avec le compte @jgrosperrin. Il est essentiellement utilisé pour diffuser de mini-communiqués au passage souvent incompréhensibles du fait de leur concision et d’une syntaxe pour le moins étrange :
Un compte Twitter qui – sans doute par souci de ne pas trop exposer le candidat – passe à côté de l’essentiel : créer le lien et le contact direct avec des abonnés Twitter également citoyens bisontins pour la plupart.
Et puis il faut bien dire que l’on se prend parfois à douter que Jacques Grosperrin gère lui-même son compte Twitter.
À moins que notre candidat soit affecté d’une alain-delonite aiguë, l’emploi de la troisième personne ne pardonne pas :
Revenons au candidat Fousseret. Son compte Twitter, contrairement à celui de son adversaire, assume dès son descriptif être celui de l’équipe de campagne de Jean-Louis Fousseret.
Et quand on pose la question, on obtient confirmation :
Une communication huilée
On dirait bien que l’on a tiré la leçon des erreurs d’en face du côté de JLF2014. Il semble même que l’on a décidé de mettre le paquet sur la com’ côté Twitter.
L’outil semble maîtrisé. La gestion du compte relève des techniques rodées du community managing :
– on accueille les abonnés ;
– on leur fait même des sourires ;
– on répond à tous,
– y compris aux détracteurs ;
– on instille habilement une petite dose d’humour et de complicité. On risque même quelques « mdr ! »
– on évite de se laisser « emmener » par les trolleurs ;
– on sait aussi ne pas répondre quand c’est préférable 🙂
Il est tellement lisse et efficacement communiquant ce compte Twitter de campagne de JLF 2014, qu’on a presque l’impression qu’il pourrait faire la com’ de manière interchangeable pour une marque d’aspirateur ou pour un opérateur de telecom.
Et qu’est-ce qu’il peut nous vendre comme sourires et petits moments de bonheur en famille !
Le problème avec les communications bien huilées c’est qu’il y a des spécialistes pour ça et que lorsque des militants sincères mais nullement experts en la matière décident de s’en mêler, cela peut vite gripper une si belle mécanique…
Les grains de sable
En réponse au tweet ci-dessus et à cette photo qui nous présente une famille Ingalls unie et souriante en train de tracter place du 8 septembre, je taquine un peu en m’étonnant de l’absence de certains élus sur la photo. Vous savez, ces élus qui ont appris il y a quelques jours qu’ils ne seraient pas sur la liste JLF2014 où pour certains, qu’ils y seraient en position non éligible :
Quelques minutes plus tard, c’est un militant PS qui me répond en substance que @manudumont (adjoint à la communication évincé de JLF2014) était bien là mais pas dans le cadre de la photo. Un tweet effacé depuis et vous allez vite comprendre pourquoi…
Puis c’est un autre militant du PS bisontin qui va dans le même sens :
Or voilà que quelques heures plus tard, une source très bien informée m’apprend une toute autre version que je twitte ce dimanche matin :
[précision : il est question d’une manifestation contre le racisme qui se déroulait également à ce moment-là sur la place du 8 septembre]
Je déclenche alors chez mon militant un agacement enrobé d’une couche de mauvaise foi tout à fait croustillante.
Mon geste de consolation restera vain : nous nous quittâmes fâchés.
On aurait pu en rester là. Mais le coup de grâce est venu d’un autre militant PS. Un Montebourien, comme Emmanuel Dumont. Visiblement le fait d’avoir vu sa présence à une manifestation voisine ainsi exploitée n’a pas dû plaire à ce dernier. Et c’est un autre qui se charge de rétablir la vérité :
Et voilà comment le travail d’un community manager autour de la thématique « TOUS UNIS » peut se retrouver ruiné en quelques tweets par la maladresse, la précipitation et le manque de méfiance de certains militants.
Au final, c’est une toute autre réalité qui est mise en lumière. Et cela s’est fait au grand jour.
De bons conseils
Il devient courant de voir débouler de nouveaux comptes de personnalités politiques sur les réseaux sociaux en période électorale. Sur Facebook, on connait la chanson : une page officielle est créée. Le candidat y publie des statuts et des photos que les abonnées – souvent acquis à sa cause – « likeront » et commenteront complaisamment. Une situation confortable qui peut aisément être déléguée à un aide-de-camp.
Sur Twitter, c’est différent et il est rare qu’un candidat tout frais débarqué le comprenne et ne tombe pas dans le piège d’une communication descendante et sourde totalement contreproductive.
Je vous conseille vivement sur le sujet cet excellent guide de mon ami legrugru. C’est aussi drôle que pertinent.
Tout candidat à une élection devrait le lire avant de débarquer sur Twitter et d’y planter son petit drapeau.
Tiens, on me signale à l’instant l’arrivée de l’adjoint Yves-Michel Dahoui sur Twitter. Une arrivée qui suit de quelques mois celle de Jean-Sébastien Leuba.
Comme quoi, on finit toujours par se retrouver entre soi sur les réseaux sociaux.
On se souvient de cette formule maladroite de Jacques Grosperrin dans la Presse bisontine (septembre 2013) à propos de la liste d’opposition qu’il présentera aux élections municipales de mars 2014. :
« Ce ne sera pas une équipe d’enseignants et de fonctionnaires. Je ne veux pas d’un exécutif C.A.M.I.F., M.A.I.F., Télérama »
En ligne de mire, la liste de son adversaire et maire sortant de Besançon, Jean-Louis Fousseret.
Trop de fonctionnaires et surtout trop d’enseignants du côté gauche selon Jacques Grosperrin. Lui on ne l’y prendrait pas. Il s’entourera « d’experts« . Et tant pis si à l’occasion de cette boutade, le candidat de la droite nous a offert un paradoxe très croustillant.
Oui mais voilà, c’est du Grosperrin tout craché ça. Tenace et mordant mais pas très habile tacticien. Car l’argument des « experts économiques » face aux « enseignants gauchos », il fallait le garder pour plus tard. Ne jamais montrer son 21 – fût-il émoussé – en début de partie, c’est la règle.
En tout cas, cette fois c’est grillé.
En effet, la commission électorale interne au PS bisontin vient de rendre sa copie. Son rôle est de désigner les candidats PS qui occuperont les 27 places réservées à leur parti sur les 55 noms de la liste « gauche unie ». Les autres places seront réparties entre Europe Ecologie les Verts, le PC et des candidats dits « de la société civile ».
À la lecture de cette liste (encore confidentielle car pas forcément définitive), force est de constater que ce sont surtout les candidats enseignants de profession qui font les frais du choix d’une plus grande mixité socio-professionnelle. Certains sont relégués aux tréfonds de la liste. D’autres n’y figurent même pas. Parmi eux certains élus sortants qui n’imaginaient pas être écartés. Un fidèle lieutenant de Jean-Louis Fousseret, vous dites ? Qu’à cela ne tienne : il sort.
Cruelle politique.
Au passage, on remarque que tous les tenants de la tendance « Montebourg » (22,5% des suffrages au premier tour de la primaire socialiste de 2011) ont totalement disparu de cette liste. Abracadabra !
Par contre, on discerne dans la liste le nom d’un conseiller municipal sortant qui s’était illustré l’an dernier dans l’épreuve du « lancer de pavé dans la marre ». Une performance qui lui avait pourtant valu à l’époque les foudres de notre maire.
Mais voilà, le veinard n’est ni enseignant, ni fonctionnaire (ni Montebourien ?)
Au final, la liste Fousseret 2014 présentera un fort taux de renouvellement par rapport à l’équipe sortante (sans doute 16 nouveaux candidats sur les 27 places attribuées au PS).
Face à la lassitude d’un électorat à qui l’on ressert pour la troisième fois le même plat de résistance, le renouvellement d’une part non négligeable de « la carte » était sans doute nécessaire. Mais pour certains candidats éconduits, la pilule semble bien difficile à avaler. Surtout que, s’il est élu, Jean-Louis Fousseret a assuré que ce serait son dernier mandat et qu’il préparerait sa « succession ». Difficile d’imaginer que son/sa futur(e) « dauphin(e) » ne sera pas l’un des 27 désignés…
Quant à la liste la plus « CAMIF, MAIF, Télérama » – comprenez la plus pourvue en fonctionnaires – et si au final elle n’était pas à gauche ?
Dans un billet du 11 septembre dernier, je faisais état du palmarès des « cumulards de la République » mis en ligne par l’Express. Classement dans lequel, Jean-Louis Fousseret – maire de Besançon (et beaucoup d’autres casquettes) – trustait la 30e place grâce à cause justement, de ses casquettes (comprenez « fonctions ») multiples.
Je terminais sur un grincement de dents : François Resbsamen – maire de Dijon – faisait mieux, avec une très jolie (ou pas) 11e place. Encore une fois, Dijon nous mettait la pâtée. Déception. On espérait un peu une remontée grâce à quelques fonctions oubliées que j’évoquais en fin de billet. Mais bon, un accès à la 28ème place quelques jours plus tard, n’avait pas permis de « gratter » le rival dijonnais. Continuer la lecture →
On découvrait hier ce palmarès mis en ligne par l’Express – celui des « cumulards » de la République (tous mandats et fonctions).
À la 30e place nationale (avec quand même pas mal d’ex æquo devant) : Jean-Louis Fousseret. Oui ! Notre maire de Besançon !
Maire, mais pas seulement :
Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon
Président du Conseil de surveillance du CHU de Besançon
Président de la SEM MicropolisPrésident d’AKTYA, l’immobilier d’entreprises du Grand Besançon
Président du Syndicat mixte Lumière
Président du SMPSI, Syndicat mixte du Parc scientifique et industriel de Besançon
Président de la SAIEMB, Société anonyme immobilière d’économie mixte de la ville de Besançon (Logement)
Président du SMABLV, Syndicat mixte de l’Aérodrome Besançon – La Vèze
9 mandats et fonctions qui valent donc à Jean-Louis Fousseret de figurer sur la 2ème page du classement de l’Express (sur 63), à la 30ème place nationale et à la toute 1ère place régionale !
Immense fierté des Bisontins et Francs-Comtois toutefois tempérée par le très très mauvais classement d’une poignée d’autres élus de la région ; ces derniers se contentant – assez petitement – d’un seul mandat : Marcel Bonnot (député du Doubs), Marie-Guite Dufay (Présidente de la région), Jean-Pierre Michel (sénateur de Haute-Saône), Jean-Claude Wambst (maire de Dôle) et Barbara Romagnan (députée du Doubs).
On sait au passage l’entêtement que met la députée Romagnan à ne vouloir assumer qu’un seul mandat. Et pourquoi pas les 35 heures et les congés payés pendant qu’elle y est !?
Palmarès des « cumulards » de la République (l’Express) – classement des élus Francs-Comtois
Laissons là ces refuseurs de cumuler en rond et retournons à notre joie légitime : « On a la 30e ! On a la 30e ! On a On a On a la 30e ! »
Et c’est là que… pan ! On a eu la mauvaise idée de remonter le classement et de découvrir à la 11ème place :
Purée mais c’est pas possible ! Le maire de Dijon a (encore) fait mieux ! Cette fois, c’est vraiment la goutte d’eau qui fait déborder le verre de moutarde la carafe de Bisontine !
Non content de pomper insidieusement la substantifique moelle économico-universito-administrative de Besançon ! Non satisfait de construire un tramway AVANT nous ! de nous PIQUER l’Ikéa ! et de fréquenter les huiles du PS national ! …voilà que François Rebsamen grille notre maire à la compét. des cumulards !
Notre chouette 30ème place en perd toute sa saveur, vous en conviendrez. Dijonnais ! Rabat-Joie !
Peut-être que l’Express pourrait rajouter quelques fonctions oubliées comme Président de la Métropole Rhin Rhône (ah non, elle est dissoute), Président du Syndicat Mixte Orchestre Victor Hugo-Franche Comté et Président du Réseau des sites majeurs de Vauban… On repasserait devant, dites ???
Remplacez Lino par Jean-Louis ainsi que le « Antoine » dont il est question par « François ».
Cette semaine, Besançon a fait les gros titres à cause d’un fait au demeurant bien anodin. À l’arrivée, un bad buzz dont l’image de la ville aurait pu faire l’économie.
Au départ, il y a cette interview de Benoit Poelvoorde dans la Nouvelle République (30/06). Alors qu’il répond à une question sur sa pratique d’Internet, le comédien belge que l’on savait provocateur et plutôt drôle fait une sortie acerbe sur Besançon, son climat, l’ennui profond qu’il y a ressenti et le respect qu’il ressent pour ceux qui… y vivent :
– « Je n’ai pas Internet là-dessus et heureusement ! Moi, je m’abonne à Twitter, je suis en prison en deux jours pour insultes, diffamation ! Surtout que je dis n’importe quoi quand j’ai un verre dans le nez. J’imagine si j’avais eu ça à Besançon ! »
Qu’est-ce qui s’est donc passé à Besançon ?
– « J’y ai tourné La Guerre des miss de Patrice Leconte et si je garde un excellent souvenir des habitants, je crois que c’est là que je me suis le plus ennuyé de ma vie et donc que j’ai le plus bu !
« Tu regardes devant toi, il y a le soleil ; tu te retournes, il grêle ! Regardez bien les gens qui font la météo, ils cachent toujours Besançon ! Les gens qui survivent à Besançon ont tout mon respect ! On ne peut y tourner que des films sur la fin du monde ou les tueurs en série ! Non, je rigole, hein ! Ils sont très bien à Besançon… »
Voilà donc un Benoît Poelvoorde un brin trolleur mais pas forcément au top de sa répartie comme on d’ailleurs pu le constater dernièrement au 20h de TF1.
Pourquoi le Parisien a-t-il relevé cette citation ? Pour tenter un buzz Paris vs Province toujours bienvenu en pleine torpeur estivale (plutôt Bruxelles vs Province en l’occurrence) ? Peut-être aussi parce qu’Aurélie Rossignol, l’auteur du billet, a étudié à l’IUT Info-Com de Besançon et qu’elle a gardé (au choix) :
une dent contre la ville (gnarf gnarf, il a bien raison Poelvoorde) ;
un bon souvenir de Besançon (ne laissons pas dire n’importe quoi sur cette chouette ville que j’ai tant aimée)…
Bref, le billet du Parisien sort, il commence à tourner sur les réseaux sociaux (surtout Franc-Comtois). A partir de là, trois manière de réagir s’offrent à la ville de Besançon :
Faire le dos rond
Ne pas réagir et attendre que cette actualité n’en soit plus une. Aucune dépêche AFP à l’horizon, c’est l’été ; il n’y a pas le feu au Doubs…
Communiquer intelligemment Et pourquoi pas retourner la situation à son avantage : une dose d’opportunisme, une once d’humour et un soupçon d’autodérision. Il y a à peine deux mois, alors que Besançon s’en était pris une bonne sur Fun Radio, le directeur adjoint à la communication de la ville avait su s’y prendre de la sorte. A l’arrivée une dizaine de minutes gratuites d’antenne à une heure de forte audience durant lesquelles la ville aura su faire parler d’elle autrement qu’en mode protestataire et en luttant contre les moulins à vents de clichés anti-provinciaux.
Dans le cas qui nous intéresse, on imagine une caisse de Bisontine adressée à Benoit Poolvoerde et accompagnée d’un petit mot du type : « Vous ne l’aviez peut-être pas remarqué lors de votre séjour mais nous avons aussi à Besançon une excellente eau du robinet. Nous espérons qu’elle vous fera le plus grand bien et saura vous donner l’envie de revenir nous voir. Auquel cas nous répondrons présents pour vous montrer tous les autres aspects positifs de notre ville. »Un double du petit mot à la presse et zou : bonne réaction, pub gratos. S’en sortir par le haut.
Répondre frontalement et connaître les joies de l’effet Streisand
C’est souvent la plus mauvaise solution en terme de communication institutionnelle car elle crée une polémique dont la presse et les réseaux sociaux sont friands. C’est l’effet Streisand garanti : le fait de départ (la citation de Poelvoorde) qui aurait pu rester inaperçu, bénéficie d’une couverture médiatique provoquée par la polémique qui visait à en amoindrir l’effet. En définitive, cela ne peut pas profiter à l’offensé qui ne fait qu’encourager la diffusion de l’offense. Cercle vicieux.
Dans le cas de « Besançon contre Poelvoorde », comment la ville a-t-elle réagi ?
Etonnamment, c’est la pire des solutions qui a été retenue. Mais vraisemblablement, les services de la ville n’y sont pour rien dans ce choix. Le service communication et son utile expérience de la « gestion de crise en terrain médiatique miné » a même été totalement squizzé.
C’est le maire de la ville – Jean-Lous Fousseret lui-même – qui a réagi en accordant illico une interview à l’Est Républicain (le jour même de la sortie du billet du Parisien).
Extraits :
« J’ai le plus grand respect pour ce comédien, mais je trouve que les artistes ont une fâcheuse tendance à déraper, à ne pas suffisamment réfléchir aux conséquences de leurs paroles… »
« Je pense qu’il aurait dû venir me voir lors de son passage ici, j’aurais été son guide et je suis sûr qu’il aurait retenu autre chose de notre ville. Il serait bien qu’il se cantonne à faire rire, ce qu’il sait très bien faire. Moi, je ne saurais pas le faire, alors je ne m’y aventure pas. Que chacun reste à sa place. Enfin, si je peux me permettre, il devrait aussi calmer un peu… L’absinthe ! »
À partir de là, que pouvait-il se passer ? La polémique est lancée et elle est reprise par de nombreux sites d’actualité en ligne. Les plus people s’en délectent. Les réseaux sociaux en font des gorges chaudes.
Le problème, voyez-vous, c’est que les gens adorent les trolleurs pour les réactions de courroux qu’ils provoquent. Et dans ce genre de situation, c’est injuste mais c’est comme ça : c’est l’offensé qui passe pour un couillon.
Les lecteurs de cette polémique retiendront donc que le maire de Besançon se met en pétard quand on dit du mal de sa ville et qu’il n’a pas d’humour. Quant à savoir vers le discours duquel ira leur bienveillance : le politique ou l’humoriste ? J’ai peur que…
Priorité à la communication interne
Alors ? Pourquoi notre maire a-t-il choisi la plus mauvaise des solutions pour répondre à cette boutade (pourtant pas « de Dijon ») ? Jean-Louis Fousseret avait pourtant forcément en mémoire la réaction comparable du maire de Montbéliard lorsqu’une pique de Djamel Debbouze sur « les moches » de Montbéliard avait fait grand bruit en décembre dernier.
Peut-être qu’il y a un an, on aurait laissé la com’ éviter l’effet Streisand mais voilà, nous sommes en juillet 2013 et ça ne vous a sans doute pas échappé, nous sommes à huit mois d’une échéance électorale majeure : les élections municipales de 2014.
Depuis quelques mois, beaucoup ont remarqué l’inflation des réactions, communiqués et autres conférences de presse du maire de Besançon sur beaucoup de sujets chauds concernant la ville. Surtout ceux touchant à la sécurité de ses administrés (cambriolage, vandalisme). Se montrer comme un maire protecteur est crucial à l’approche des élections. Apparaître en défenseur de l’image et de l’honneur de sa ville peut également être porteur électoralement parlant.
Mais pas facile de communiquer quand on est maire et potentiel futur candidat à sa propre succession. Difficile et dangereux à l’approche d’une élection. Dangereux car le code électoral interdit d’utiliser la position du maire et les finances municipales pour promouvoir le candidat. Il faut parfois jouer sur des œufs et se méfier des éventuels procédures post-électorales.
Jean-Louis Fousseret sait parfaitement qu’il y a « en face », un candidat d’opposition déjà déclaré – Jacques Grosperrin – qui est très mauvais perdant et a la procédure facile… Alors jusqu’en mars 2013, les inaugurations et autres festivités organisées par la ville en présence de la presse deviennent terrains minés.
Or voilà que s’offre une opportunité de se montrer sans risque et avec une visibilité nationale garantie. De surcroit, en enfilant la cape du maire défenseur de sa ville et de l’honneur de ses habitants. Y’a pas à hésiter.
Habilement (ou pas) conseillé par un cabinet entièrement dévolu à sa (ré-)réélection, Jean-Louis Fousseret – n’hésite pas alors à dégainer des propos cinglant à l’encontre de celui qui dénigre sa ville, fusse-t-il un people renommé et populaire.
Tant pis pour l’effet Streisand que sa réaction courroucée a enclenché. Et tant pis pour les dégâts sur l’image de la ville. Tout cela c’est l’affaire des gens de la com’. L’important à huit mois des élections c’est avant tout le message envoyé en interne aux Bisontins et aux Bisontines : votre maire ne laissera pas dire n’importe quoi sur votre ville. C’est une question d’honneur. Ça mérite bien une petite réélection, non ?
Malheureusement, à cause de cette polémique partie de rien, la France entière (sans oublier la Belgique) aura lu la boutade de Benoît Poelvoorde et malgré l’opportuniste coup de gueule de notre maire, beaucoup auront pensé qu’il n’y a pas de fumée sans feu et… pas de soleil sans grêle à Besançon.
Ce samedi soir sur Arte, ça causait chewing-gums. Au détour d’un reportage intitulé « Le mystère des bulles de gomme » le maire de Besançon a soudain surgi . Il était question des affiches « attrape-gums » bien connues des Bisontins depuis quelques années.
Jean-Louis Fousseret explique l’origine de cette idée :
« 80.000 mâcheurs de chewing-gums chaque jour. 20 millions de chewing-gums par an sur 55.000 m². Il fallait trouver une solution […]
Alors en me promenant, j’ai vu une plaque en bois sur un mur avec un chewing-gum dessus – peut-être un hasard. Et je me suis dit, au fond, si on mettait en place un système organisé pour récupérer les chewing-gums. Si on mettait en place un “attrape-gums”. »
Une promenade, une planche, une chewing-gum et paf ! donc : l’idée géniale qui arrive sans prévenir et change le monde. Et en bonus ce « peut-être un hasard » laissant envisager que – si ça se trouve – le Destin s’en est peut-être bien mêlé ce jour-là… Allez savoir.
À bien y regarder cette belle histoire en rappelle une autre. Mais si… rappelez-vous : il y a 2.300 ans, Archimède prenant son bain et comprenant soudainement les lois de la fameuse poussée à laquelle on donna son nom. Tout cela était peut-être aussi un hasard.
Un regret tout de même : le reportage d’Arte ne nous dit pas si Jean-Louis Fousseret a hurlé « Eurêka ! » lorsque l’idée de l’attrape-gum lui fut révélée.
Je taquine mais on est tous fiers de voir notre maire à la télé ainsi célébré pour son invention.
Sauf que…
Sauf qu’il y a aussi des Bisontins qui regardent Arte et certains, parmi eux, se rappellent d’une version un peu différente. Ainsi, comme on peut le lire dans cet article du Post paru en novembre 2007 :
Le maire de la ville, Jean-Louis Fousseret, explique sur Europe 1 qu’il a piqué cette idée à la ville anglaise jumelée avec Besançon, Huddersfield. […]
Han !
Et puis il y a ce dossier de presse que la Ville de Besançon diffusa en 2010 pour faire le bilan de cette opération. Extrait :
« Sur une idée du maire, s’inspirant lui-même d’une expérience similaire menée outre-manche à Huddersfield, ville jumelée avec Besançon […] »
Rôôôô !!!
M’enfin. On ne peut pas lui en vouloir à notre maire. Passer sur Arte quand on a l’habitude de France 3 Franche-Comté ça peut vous changer un homme. On sait qu’on va y être regardé et écouté par des Parisiens.
Et puis tout le monde a rêvé un jour d’être un inventeur. Alors quand l’occasion se présente…
Un petit mensonge, une petite omission… tout ça c’était juste pour quelques petites bulles au fond.
L’élection du secrétaire de section PS de Besançon s’est déroulée ce jeudi 15 novembre 2012.
Sans surprise, le secrétaire sortant – Nicolas Bodin – a été réélu. Mais ce que l’on n’attendait pas, c’est le score de l’autre candidat : Jean-Sébastien Leuba. Celui-ci a obtenu 47% des voix des militants socialistes bisontins et son score surprend.
Jean-Sébastien Leuba est cet élu municipal qui avait osé se faire remarquer lors du conseil municipal du 20 septembre dernier en s’interrogeant publiquement sur la gestion du dossier « Pavé dans la Mare » par la Ville.
M.Leuba y avait gagné l’image du chevalier blanc osant pourfendre son propre camp dans sa quête de la vérité.
Mais son heaume y avait également laissé quelques plumes puisqu’après trois semaines d’atermoiement (et un buzz qui monte qui monte), Jean-Louis Fousseretavait finalement décidé de punir l’effronté en lui retirant sa délégation à la « précarité énergétique ».
Nous étions dès lors en présence d’un conseiller municipal PS sanctionné pour avoir osé « l’ouvrir » et vraisemblablement isolé dans son propre camp .
Pourtant, un mois après et malgré (ou grâce à) sa panoplie de paria encore neuve, Jean-Sébastien Leuba obtient la confiance de 47% des encartés socialistes bisontins qui en auraient bien fait leur secrétaire de section.
Récemment banni par le seigneur des lieux, le chevalier blanc revient par les urnes… et plane comme un goût de désaveu mais pas de celui que l’on aurait pu croire.
Y aurait-il une envie, voire un besoin de changement chez une partie non négligeable des militants PS de Besançon ?
J’étais présent aujourd’hui à l’audience du tribunal correctionnel concernant le plainte en diffamation de Jean-Louis Fousseret (maire de Besançon et président de l’agglomération) contre Mireille Péquignot (élue municipale d’opposition et conseillère régionale).
J’ai « live-twitté » ce qui me semblait intéressant. Vous trouverez le fil des messages ci-dessous (merci d’être indulgent avec les coquilles ici et là…).
Quant au hashtag #FranceEspagne c’était un trait d’humour que ceux qui ont suivi l’affaire comprendront…
J’ai ajouté en préambule quelques liens intéressants afin de resituer cette affaire dans son contexte.