Archives par étiquette : Bisonpeint

Affaire « bisonpeint » : réécoutez le Forum de la presse de France Bleu Besançon

L’affaire « bisonpeint » comme on l’appelle désormais n’en est qu’au début de ses développement. On y reviendra d’ailleurs dans un prochain billet.

En attendant, vous devriez écouter le Forum de la Presse de France Bleu Besançon de ce vendredi 10 janvier 2014.
Christelle Caillot (France Bleu), Sophie Guillin (France 3) et Bernard Payot (l’Est Républicain) reviennent sur cette affaire et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne mâchent pas leurs mots.

Quant à vous les Bisontin(e)s vos avis sur cette affligeante affaire sont les bienvenus dans les commentaires.

 

Bison Peint : suite de l’enquête et révélation

Tout d’abord ceux qui ont manqué l’épisode précédent feraient bien de se rattraper. Ils le trouveront ici : Qui se cache derrière cet étrange blog qui mène campagne contre la droite bisontine ?

À vrai dire, ce premier billet a frustré pas mal de gens car au final… il ne répondait pas à la question posée. Mais avouez qu’il vous a mis l’eau à la bouche.
Il y était question de la montée en puissance dans la campagne pour les Municipales bisontines de l’étrange et anonyme blog « bisonpeint.net », clone visuel de bisonteint.net et grand pourfendeur de la droite locale (et uniquement d’elle).

Dans ce précédent billet, on vous parlait notamment d’un achat de publicités ciblées sur Google : une recherche sur « bison teint », « municipales Besançon », « Fousseret » mais aussi « Grosperrin », et « Gonon » vous affichait une chouette pub pour bisonpeint.net. Tout cela bien sûr dans le but de récupérer un peu d’audience.

ad

Eh bien devinez quoi ! Quelques heures après ce premier billet, les publicités avaient disparu. Tiens donc… notre Bison Peint aurait déteint (dépeint ?) en voyant son stratagème ainsi mis en lumière ?

Bon, on ne va quand même pas vous laisser sur votre faim une seconde fois. Alors abordons les choses sérieuses et parlons de la petite enquête que nous avons menée à plusieurs mains (yeux, oreilles et souris) sur le site bisonpeint.net. D’où le « on » et le « nous » employés dans ce billet.

Si tout le monde pensait que ce blog était réellement anonyme, la curiosité éveillée de quelques internautes permet aujourd’hui de faire une révélation… étonnante.

Précisons avant de commencer que tous les éléments présentés ci-dessous sont publics. Chacun peut y avoir accès librement et légalement.

Petit cours d’Internet pour les nuls

Lorsque vous voulez mettre en ligne un site web, il vous faut commencer par choisir un hébergeur et un nom de domaine. Cela vous oblige à « déposer » ce domaine (exemple : bisonpeint.net) auprès d’un registrar, prestataire spécialisé qui va se charger d’enregistrer le nom auprès d’un registry pour être reconnu sur le net.

Pour retrouver le propriétaire d’un nom de domaine, c’est un « Whois » (Who is ? en anglais, « qui est ? » en français) que l’on utilise.
C’est là qu’entre en action un outil bien connu des spécialistes du domaining et de la sécurité informatique nommé « domaintools » qui permet de disposer de précieuses informations sur la vie d’un nom de domaine.

Voici ce que nous donne actuellement la page concernant notre blogueur :

capture-whois-actuel

whois2

En décodant ces informations qui peuvent paraître incompréhensibles, on remarque que la personne qui a déposé le nom de domaine bisonpeint.net l’a fait le 26/09/2013 et a donné comme identité à son hébergeur : « Françoise Bisonpeint ».
Ne cherchez pas dans les Pages Blanches car c’est évidemment une fausse identité.

On apprend également dans ce WHOIS que « bisonpeint.net » a fait le choix d’un hébergeur et registrar français (OVH). Ce prestataire a donc servi d’intermédiaire pour cet internaute qui a dû, au passage, faire usage de sa carte bancaire. Laissant de facto une trace utilisable par l’hébergeur et la justice si nécessaire.

A priori l’enquête s’arrêtait là. Rien à se mettre sous la dent au sujet de notre Bison Peint.

Le Diable se cache dans les détails

Dans la page de Domaintools, un détail attire pourtant l’œil : « 15 records have been archived since 2013-09-29 ». Autrement dit, depuis le 29 septembre 2013 (sachant que le domaine a été enregistré le 26), le robot Domaintools a effectué 15 passages et archivé à chaque fois les informations liées au domaine.

whois-history

Et si des modifications avaient été effectuées depuis le 26/09 ? Comme par exemple l’identité de celui qui a déposé le domaine… Hein ? Allez savoir ! Dans ce cas-là Domaintools pourrait nous le dire.
Pas de chance : ses services sont payants. Mais heureusement, ce site offre une période d’essai gratuite de 7 jours. Alors profitons-en !

Le coup était presque parfait

Après avoir créé un compte sur Domaintools, nous pouvons enfin remonter le temps et consulter l’historique des modifications relatives au domaine bisonpeint.net.
Rien de particulier à première vue. Toutes les versions archivées présentent les mêmes informations : Françoise Bisonpeint et encore Françoise Bisonpeint. Sauf…

Sauf le tout premier enregistrement (archivé trois jours après le dépôt du nom de domaine) qui nous donne une autre identité :

whois

Un nom et un prénom qui seront vite modifiés, et pour cause : un bref détour par les Pages Blanches nous apprend que cette personne existe bel et bien et habite à Besançon :

adresse

Notre petite enquête aurait encore une fois pu s’arrêter là et rester sans suite car peu importe que derrière notre Bison Peint se cache Pierre Dupont ou Marie Martin… Nous n’en aurions rien dit.

Mais en l’occurrence le patronyme apparu ci-dessus est évocateur pour qui s’intéresse un minimum à la vie publique bisontine.
Selon un document administratif mis à disposition par une mairie et indexé par Google, c’est en effet à la même adresse que réside un certain Christophe D...

permis

Monsieur D… occupe les fonctions de conseiller technique au cabinet du maire de Besançon depuis 2012.
Simple coïncidence ? Voilà en tout cas un sérieux doute qui s’installe sur l’auteur réel de ce blog, sur ses motivations et sur ses liens avec la campagne en cours.

Y aurait-il donc à gauche une campagne officielle digne, propre et respectueuse ? Et une autre campagne menée dans l’ombre et en sous-main, qui en serait l’exacte opposée ?
Doit-on envisager qu’un proche conseiller du maire-candidat puisse y être impliqué ? Beaucoup de questions que certains se feront sans doute le devoir de poser.

Et qui d’autre ?

Car tout porte à croire que ce blog n’est pas le joujou d’une seule personne. On y a déjà noté une multiplicité de compétences (une plume, une graphiste, l’aspect Web…)
Rappelez-vous que lors du tout premier billet consacré à bisonpeint.net, nous avions observé que des photomontages étaient déjà présents sur le serveur plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant la publication des billets qu’ils devaient illustrer. Ceci démontre que des publications étaient préparées bien à l’avance. On est loin d’une improvisation au jour le jour.

Au passage, quid des moyens humains et financiers mobilisés pour alimenter et soutenir la promotion de ce blog (notamment l’achat de publicité sur Google) ? Une petite place pour eux dans les comptes de campagne ?

Autant de questions désormais posées, au premier rang desquelles des interrogations sur le plan de l’éthique. À l’heure où la défiance des citoyens envers leurs élus a rarement été aussi grande, pense-t-on vraiment qu’avec des procédés aussi minables, on leur donne encore envie d’y croire et de voter ?

Et ceci, faut-il encore y croire ?

A l’heure où nos concitoyens sont critiques vis à vis du monde politique, il faut que la campagne des municipales soit placée sous le signe de la transparence et du refus de la démagogie.

 Communiqué de Nicolas Bodin (Directeur de campagne de Jean-Louis Fousseret) sur le récent questionnaire de Jacques Grosperrin

Et cela ?

question

reponse1

reponse2

via Twitter

François Hollande et Harlem Désir, qui prônent la fin de l’anonymat sur le net, apprécieront à coup sûr tant de génie déployé pour assurer la réélection d’un candidat PS, en balançant des peaux de bananes sous les pieds du camp adverse.

On se souvient enfin du goût prononcé pour les actions en justice de « Jack le dépité » (c’est ainsi que que « Bisonpeint » surnomme Jacques Grosperrin), aujourd’hui candidat de la droite aux municipales et qui pourrait s’estimer à minima injurié voire diffamé par ce blog.

Les conséquences de ce qui n’était au départ qu’un coup bas dans la campagne pourrait s’avérer particulièrement désastreuses.

Au cas où le blog bisonpeint.net venait à disparaitre de Web, vous trouverez ci-dessous l’ensemble des pages de ce blog archivées (16,6 Mo)

zip-icone-8838-128

Qui se cache derrière cet étrange blog qui mène campagne contre la droite bisontine ?

Et si l’on reparlait un peu de ce mystérieux blog anonyme apparu dans le paysage politique bisontin à la fin du mois d’octobre dernier ? Ce blog, je vous l’avais déjà présenté dans un précédent billet.

Rappelons d’abord l’essentiel en quelques images

  • le blog en question se trouve à l’adresse bisonpeint.net (rappelez-vous qu’ici c’est bisonteint.net) ;
  • à gauche c’est bisonpeint.net et à droite bisonteint.net (avant son récent relooking) :

deuxblogs

  • comparons aussi les logos des deux blogs :

deuxlogos

Bilan : un frère jumeau. Jumeau de par l’aspect, le nom et l’URL (adresse Web) mais pas par le contenu. Car si l’on s’efforce ici de gratouiller à gauche, à droite comme au centre lorsque l’actualité politique locale le justifie, il n’en est rien chez bisonPeint.net qui nous promettait pourtant le grand nettoyage :

Foi de Bison Peint, ce blog a décidé de ne pas lâcher le pinceau, même si on me retire l’échelle ! Tout sera repeint du sol au plafond de la classe politique locale, sans oublier un recoin !

Une volonté de tout repeindre contredite dès ses premiers billets ; ce nouveau blog ne repeignant que le côté droit de la classe politique bisontine. Ce fut le sujet du précédent billet en novembre dernier auquel notre Bison Peint répondit d’ailleurs par un billet façon « copain copain ». Histoire d’avoir la paix.

Un blog qui fait campagne

Depuis, notre Bison Peint n’a pas varié dans sa ligne éditoriale. Tapant à tour de rôle sur les diverses personnalités politiques bisontines de la droite et du centre : Mireille (ou Elisabeth, on s’y perd) Péquignot, Jean-François Humbert, Jean Rosselot, Jacques Grosperrin, Philippe Gonon, Jean-Philippe Allenbach, Sophie Montel, Odile Faivre-Petitjean, jusqu’à l’illustre (ou pas) inconnu désigné comme tête de liste FN aux municipales.
Remarquons que si elle est totalement partiale, la plume qui officie sur bisonpeint.net est généralement bien trempée et ses photomontages dénotent un certain savoir faire. Voici le dernier en date :

Coeur-des-hommes

Le constat est clair, bisonpeint.net est un blog qui mène campagne à gauche. Plus précisément, il s’agit d’un blog créé dans l’optique des élections municipales et dont la seule raison d’être est de dézinguer la droite bisontine et ses alliés.

Un blog qui se donne du mal et… des moyens

J’avoue avoir été intrigué par cette méthode consistant à créer le clone d’un blog existant. C’est se donner bien du mal car chacun peut ouvrir son blog avec une facilité déconcertante. De nombreuses plateformes proposent ce service gratuitement.
Et pour n’en citer que quelques-unes : wordpress.com ou pour faire genre « je blogue sur un vrai site d’actu » : 20minutes.fr ou nouvelobs.com.
En quelques clics votre blog est ouvert. Ça ne coûte rien donc pas de carte bleue et… pas de trace. On peut même y indiquer une identité bidon.
C’est mal mais c’est parfait pour un blog anonyme voulant se frotter à la campagne pour les Municipales, non ? formulaire

Ce n’est pourtant pas le choix qu’a fait notre Bison Peint qui n’a d’ailleurs pas mis que de l’énergie dans la balance pour créer son blog, mais aussi… des euros :

  • un nom de domaine et un hébergement : environ 30 euros pour 1 an ;
  • un thème premium (payant). Le même que celui que j’utilisais depuis 3 ans : 39 euros

Alors pourquoi se donner tant de mal pour cloner un blog existant ?

Si au début j’ai cru à un détournement temporaire doublé d’un sympathique clin d’œil, il est récemment devenu évident que l’objectif de ce clonage était de ressembler le plus possible à bisonteint.net afin de détourner une partie de ses lecteurs et donc de les tromper.
Ce n’est en tout cas pas une première à Besançon puisque lors des élections municipales de 2008, un mystérieux blog anonyme « besancon08 » hébergé par 20minutes – et plutôt bien écrit lui aussi – était venu tenter de faire de l’ombre à un autre blog initié par un citoyen bisontin (le Blog de la Boucle), lui aussi hébergé à l’époque par 20minutes.

Une bête opération de récupération du trafic en quelque sorte dont le point suivant devrait achever de vous convaincre.

Une campagne d’achat de mots clés sur Google

Le 15 décembre dernier, plusieurs personnes me signalent qu’en tapant « bison teint » sur Google, une publicité s’affiche en dessous des résultats :

adDingue ! Notre Bison Peint s’est offert des « adwords » !
Comprenez qu’il paie afin que Google affiche cette publicité en fonction de certains termes de recherche définis à l’avance.
Après quelques essais auxquels plusieurs internautes ont participé, il est apparu que cette publicité s’affiche lorsque l’on saisit les mots clés « bison teint » « bisonteint » ou encore « bisonteint.net ».

Voilà donc comment ce blog compte attirer une partie de ces visiteurs : en jouant sur la confusion entre les deux blogs. CQFD.
Mais ce n’est pas tout…

L’achat de nouveaux mots clés et pas n’importe lesquels

Depuis fin décembre, je remarque que de nouveaux mots clés provoquent l’affichage de la pub de bisonpeint.net sur Google : « municipales Besançon », « bisontin.net » (arf) mais aussi des noms de politiques locaux. D’abord « Fousseret » et « Alauzet » ainsi que – et voilà qui va faire grincer quelques dents – : « Grosperrin » et « Gonon » !

Allez donc trouver le blog de campagne de Jacques Grosperrin sur Google. Je vous souhaite bon courage ! Ce site de campagne est tellement mal référencé qu’on ne le trouve que très difficilement. Par contre, une recherche sur le mot « Grosperrin » vous renverra la pub pour bisonpeint.net qui se fera un plaisir de vous accueillir pour vous dire du mal du candidat de la droite et de ses alliés. Ouille !

Capture d'écran des résultats d'une recherche "Grosperrin" sur Google

Capture d’écran des résultats d’une recherche « Grosperrin » sur Google

Aux dernières nouvelles, notre Bison Peint a mis un peu plus d’euros dans l’escarcelle de Google. Désormais certaines pubs s’affichent au-dessus des résultats du moteur de recherche. Ça n’a l’air de rien, mais c’est diablement plus efficace.

bisonteint

Pour qui roule bisonpeint.net ?

Dans cette campagne pour les municipales, c’est évident, il roule pour la gauche. Mais avons-nous affaire à un militant qui fait sa petite popote dans son coin, de son propre chef et pour l’amour de l’art ?
Pourquoi pas, même si l’on soupçonne derrière la bestiole une conjugaison de compétences (une plume, un graphiste, quelqu’un qui bidouille un peu avec le Web)… Mais on peut s’y mettre à plusieurs n’est-ce pas ? D’ailleurs ce blog (ici) réunit aussi des rédacteurs divers.

Autre hypothèse qui poserait un sérieux problème au moins éthique : Bison Peint, qui semble avoir les moyens pour mener son action, serait un outil de campagne « OFF » piloté de « plus haut ».
Auquel cas, nous serions très loin de la campagne digne, positive et respectueuse promise à gauche.

Mais on ne va pas tout vous raconter en une seule fois.

À suivre… 

 

Précision : les mots clés cités ci-dessus n’entraînent pas l’affichage automatique de la pub pour bisonpeint.net dans le moteur de recherche Google.
Lorsque le budget investi quotidiennement par le client est atteint (lequel correspond à un certain nombre de clics sur le lien ou de pages vues) la pub ne s’affiche plus jusqu’au lendemain.
Cette publicité est par ailleurs ciblée et ne s’affichera pas pour tous les internautes.