Archives de catégorie : Échos bisontins

Besançon : La fibre optique arrive à très bas débit chez les Bisontins

Des mois qu’on l’attendait. La voici enfin éclairée.

Si l’on en croit une conférence de presse organisée par l’opérateur Orange, la fibre optique serait désormais allumée et accessible à une petite partie de la population bisontine puisqu’il viendrait de terminer le déploiement du premier lot de son nouveau réseau. Pour rappel, l’entreprise avait confirmé à la fin de l’année dernière son « engagement » de déployer un réseau FTTH conformément à sa réponse à l’AMII en 2010.

Heureux hasard pour certains, c’est un jeune client de l’opérateur – par ailleurs ancien responsable des Jeunes socialistes du Doubs – qui a été choisi pour témoigner ce mercredi devant les médias locaux des « merveilleux » avantages de la fibre pour lui et ses colocataires.

client-orange

Une façon aussi de rassurer les bisontins à quelques semaines des élections municipales. Et pour cause : En 2008, le candidat socialiste promettait d’installer la fibre optique pour le plus grand nombre.

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Extrait du programme JLF 2008

Six ans plus tard, force est de constater que tout ne se passe pas aussi bien qu’espéré puisque le déploiement piloté par l’opérateur privé sans aucun pouvoir de la collectivité sur le calendrier semble avoir pris plusieurs mois de retard.

A noter au passage, qu’être couvert par la fibre ne signifie pas être éligible et encore moins raccordable, la réglementation étant ainsi curieusement faite en France. Il peut donc se passer plus d’un an avant de voir le précieux câble arriver à son domicile et cela malgré la convention de raccordement signée avec l’opérateur d’immeuble (dans le cadre d’un habitat collectif).

reglementation ARCEP

Quant au nombre d’abonnés bisontins, le taux d’adoption dévoilé par un reportage vidéo ne laisse pas présager d’un grand succès pour le moment : 600 logements seraient raccordables et une cinquantaine de foyers seulement seraient actuellement convertis à la fibre du seul opérateur Orange.
À mettre en relation avec la déclaration faite à la presse du délégué régional d’Orange :

Le premier lot qui représente 20.000 logements est en cours d’achèvement.

600 logements ne représentent que 3% des  20.000 du lot « presque terminé ». Mais bon…

Toutefois une bonne nouvelle se profile à l’horizon puisque quelques quartiers d’ailleurs évoqués dans un récent (pseudo)sondage du candidat de droite aux municipales comme « pas actuellement suffisamment connectés » sont désormais éligibles à la fibre.

Il faudra attendre encore au moins deux ans pour que l’infrastructure soit présente dans la quasi-totalité de Besançon intramuros.

Bon à savoir : dans le cadre d’un accord de co-investissement avec Orange, trois opérateurs alternatifs (SFR, Free, Bouygues) partagent l’infrastructure déployée permettant aux consommateurs de choisir le fournisseur d’accès de leur choix.

Pour aller plus loin :

Le tramway de Besançon sera en service en septembre 2014 !

Jusque là la version officielle c’était ça :

deux-mois

Et ils en avaient fait des tonnes avec ces deux mois d’avance par rapport au calendrier initial.

On se croyait donc à un an de l’inauguration. Le tramway devait être le cadeau de Noël 2014 des Grands-Bisontins. Et puis voilà qu’aujourd’hui Philippe Gonon (UDI et récemment rallié à Jacques Grosperrin) twitte ceci :

tweet-gonon

Et comme je lui demande confirmation en privé, il me confirme que ce point est à l’ordre du jour du Conseil communautaire du Grand Besançon prévu le 19 décembre prochain. Voici une capture d’écran d’un l’extrait du résumé du point 1.1.5 concernant « Tramway – Inauguration du nouveau réseau d’agglomération » :

inauguration

Voilà donc une chouette surprise que l’on avait visiblement prévu de nous annoncer quelques jours avant Noël et… que je grille de quelques jours : le tramway de Besançon sera en service dès septembre 2014. Avec donc deux mois d’avance sur les deux mois d’avance déjà annoncés.

En voilà une bonne nouvelle pour les Bisontins pressés de voir le bestiau sur ses rails pour de vrai ! Et des Bisontins surtout pressés de ne plus voir les barrières cassis, les pelleteuses et les embouteillages…

C’est aussi une excellente nouvelle pour le maire sortant. Les électeurs adorent les bonnes surprises, n’est-ce pas ?

logo-inauguration

Mise à jour

On me signale ce billet du mois de septembre paru sur le site de France 3 Franche-Comté et qui évoquait aussi cette avance sur le calendrier et la mise en service commercial du tramway à la fin de l’été.
Par contre, sur le site officiel du tramway, aucune mention à ce jour de ce nouveau calendrier.

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Alerte enlèvement : un panneau du Leclerc Drive retrouvé au pied de la Citadelle de Besançon

Au départ c’est juste l’histoire de quelques panneaux. Des panneaux orange tout neufs parmi les panneaux verts et blancs de nos trajets routiers quotidiens.
Ces panneaux orange sont apparus il y a quelques jours à certains ronds-points de Besançon. De par leur couleur, ils sont particulièrement voyants. Et s’ils sont si voyants ce n’est pas un hasard. Ils ont été installés là pour indiquer la direction du Leclerc Drive installé à Besançon depuis janvier dernier.

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Tout Besançon Twitte : et si l’on gazouillait tous ensemble ?

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Vous connaissez Facebook et vous aimez y trouver des informations sur Besançon et votre région ? Alors vous devriez adorer Twitter et son flux d’informations en temps réel. La communauté des bisontins (et francs-comtois) y est déjà nombreuse. Elle n’attend plus que vous !

Totalement gratuite, l’inscription sur Twitter ne vous prendra que quelques minutes.

Voici quelques réponses aux questions que vous vous poserez sans doute avant de vous lancer…

twitter-logo

Twitter, c’est quoi ?

Pour schématiser, Twitter est le plus grand café du commerce du monde. Il a été créé aux Etats-Unis en mars 2006 par Jack Dorsey et Evan Williams (source Wikipedia).

Le principe est simple : une fois le profil créé, vous pourrez vous exprimer en 140 caractères maximum à travers un « tweet » (message public) auprès de vos « followers » (suiveurs) c’est à dire les abonnés à votre compte qui recevront chaque message que vous publierez. Ces derniers pourront relayer (retwitter) vos messages à leurs propres abonnés générant parfois un effet de « buzz » sur le réseau (bouche à oreille).
Plus ce que vous publiez est utile, drôle, insolite, surprenant, intéressant… plus vos tweets auront de chance d’être lus et relayés par la communauté.

A l’inverse, vous pourrez suivre (following) des comptes Twitter, puis – si le contenu diffusé vous intéresse – le proposer à vos propres abonnés. C’est le principe du relais (retweet).

Débuter sur Twitter

Nous n’allons pas ici refaire ce que d’autres ont très bien conçu auparavant, alors autant vous inviter à consulter ces articles ou tutoriels-vidéo qui expliquent comment débuter sur ce réseau social :

Détail important : Twitter est (à ce jour) 100% gratuit et ne vous demandera donc jamais votre numéro de carte bancaire. Raison de plus pour vous y mettre sans craindre une mauvaise surprise !

Des risques pour ma vie privée ?

Pas plus que sur les autres réseaux. C’est VOUS qui décidez de ce que VOUS publiez donc pour éviter les déconvenues, essayez de limiter la divulgation publique d’informations vous concernant ou concernant vos proches et susceptibles de leur porter préjudice, de les mettre en danger ou encore de nuire à leur identité numérique.

Lors de votre inscription, pensez à choisir un mot de passe que vous seul connaîtrez. Vous pourrez le changer dans votre profil une fois le mail de validation confirmé.

Par ailleurs, Twitter dispose d’outils vous permettant de restreindre l’accès à votre profil et/ou de le personnaliser de façon à ne pas communiquer votre identité. Si vous vous ennuyez au boulot… vous savez quoi faire.

Il me faut un logiciel spécial ?

Non. Pour débuter, une connexion à votre compte via le site Twitter.com peut vous permettre de comprendre les fondamentaux.

Il existe toutefois une panoplie d’outils proposés par Twitter ou par des entreprises tierces. On peut citer des logiciels spécifiques comme Metrotwit (Windows) Tweetdeck (Windows, Mac ou directement dans votre navigateur) ou encore l’application mobile officielle Twitter pour iPhone/iPad, Android, Windows Phone, Nokia et Blackberry.

Il est généralement recommandé aux débutants de ne pas d’utiliser des applications inconnues qui demandent un accès à votre compte, certaines pouvant envoyer des messages malveillants à votre place. Méfiance donc, un petit coup d’œil aux avis d’autres utilisateurs vaut mieux qu’un ennui de sécurité.

Qui dois-je « suivre » pour avoir de l’information locale de qualité (et pas seulement) ?

Pour trouver du contenu local, voici les comptes indispensables à suivre lorsque vous débarquez sur Twitter…

Cette liste n’est évidement pas exhaustive. Et beaucoup d’autres twittos méritent d’être suivis. N’hésitez pas à suggérer votre compte Twitter dans les commentaires.

Au fait, vous savez quoi ? Derrière ces pseudos, il y a de vraies personnes qui ont plaisir à se rencontrer lors d’apéros entre twittos. On appelle ça des twunchs ou twapéros

Vous pourrez trouver d’autres comptes via les suggestions proposées par Twitter accessibles via votre compte (à gauche dans la page) mais aussi au fil des tweets que vous lirez, via une recherche sur Twitter (mots clés de préférence), via des « listes » créées par les utilisateurs (voir ci-dessous) ou encore lors de votre navigation sur différents sites web… Il vous suffira alors de « suivre » le compte.

Bison Teint (BisonTeint) sur Twitter

blogbesancon

 

Les # hashtags : la revanche du mot dièse

Au fil des tweets, vous pourrez découvrir des mots sans espaces et sans accents précédés d’un signe dièse. Par exemple : #besancon #franchecomte

Ce sont des hashtags qui servent à regrouper les tweets autour d’un thème précis. Si vous voulez envoyer une info à vos followers depuis Besançon, ajoutez le hashtag #besancon dans votre tweet pour que d’autres membres de la communauté puisse le repérer et éventuellement, le faire suivre à leurs propres followers et ainsi de suite.

Veillez évidemment à ne pas hashtaguer tous les mots de votre tweet, cela ne servirait à rien. Sélectionnez uniquement 2 ou 3 mots clés, tout au plus.

Pour se perfectionner / aller plus loin…

Twitter, c’est aussi une série d’outils édités par un écosystème de sociétés qui ont développé des services bien pratiques.

Twilert vous permet de suivre des comptes, mots clés… en recevant des alertes par mail à intervalles définies.

Telly vous permet de poster des vidéos. Twitter propose quant à lui un outil intégré via son site pour publier des images.

Bref…

Vous êtes prêts ? Alors publiez votre pseudo Twitter dans les commentaires de ce billet et intégrer le hashtag #BesanconTwitte dans vos premiers tweets afin que la communauté des twittos vous repère… Les derniers tweets comportant ce hashtag apparaissent automatiquement ci-dessous.

À bientôt sur Twitter et… n’oubliez pas de suivre le @bisonteint 😉

Un grand merci à @nkgl pour son aide précieuse dans la rédaction de ce billet ! cap 2013-08-29 à 12.20.42

[NOUVEAU] Le Grand Besançon en 3D dans Google Earth

C’est tout neuf et ça vaut le coup d’œil : le logiciel Google Earth qui nous permettait déjà de visiter les moindres recoins de notre planète depuis le ciel, nous offre désormais une modélisation en 3D des bâtiments de Besançon et de la plupart des communes de l’agglomération.

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L’église de la Madeleine

Cette possibilité était jusque là réservée aux plus grandes villes. Il semble que Google l’étende à de nombreuses agglomérations.

Voici une petite vidéo rapidement réalisée (désolé pour les saccades) afin de vous donner un aperçu des possibilités de l’outil.

Aïe ! Pas de chance : ils nous ont modélisé une ville en chantier…

 

Pour activer l’affichage des bâtiments 3D, pensez juste à cocher la case correspondante dans le menu « calques » du logiciel.

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Vous pouvez directement accéder à Google Earth dans votre navigateur en cliquant ici par exemple.
Sinon, il est possible de l’installer sur votre ordinateur en le téléchargeant ici et c’est gratuit.

Bonne visite !

(Et merci à Yann Dambricourt qui m’a signalé cette nouveauté)

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les Prés de Vaux

Poelvoorde pique. Fousseret mord. Besançon trinque.

Cette semaine, Besançon a fait les gros titres à cause d’un fait au demeurant bien anodin. À l’arrivée, un bad buzz dont l’image de la ville aurait pu faire l’économie.

Au départ, il y a cette interview de Benoit Poelvoorde dans la Nouvelle République (30/06). Alors qu’il répond à une question sur sa pratique d’Internet, le comédien belge que l’on savait provocateur et plutôt drôle fait une sortie acerbe sur Besançon, son climat, l’ennui profond qu’il y a ressenti et le respect qu’il ressent pour ceux qui… y vivent :

– « Je n’ai pas Internet là-dessus et heureusement ! Moi, je m’abonne à Twitter, je suis en prison en deux jours pour insultes, diffamation ! Surtout que je dis n’importe quoi quand j’ai un verre dans le nez. J’imagine si j’avais eu ça à Besançon ! »
Qu’est-ce qui s’est donc passé à Besançon ?
– « J’y ai tourné La Guerre des miss de Patrice Leconte et si je garde un excellent souvenir des habitants, je crois que c’est là que je me suis le plus ennuyé de ma vie et donc que j’ai le plus bu !
« Tu regardes devant toi, il y a le soleil ; tu te retournes, il grêle ! Regardez bien les gens qui font la météo, ils cachent toujours Besançon ! Les gens qui survivent à Besançon ont tout mon respect ! On ne peut y tourner que des films sur la fin du monde ou les tueurs en série ! Non, je rigole, hein ! Ils sont très bien à Besançon… »

 

Voilà donc un Benoît Poelvoorde un brin trolleur mais pas forcément au top de sa répartie comme on d’ailleurs pu le constater dernièrement au 20h de TF1.

[iframe http://www.wat.tv/embedframe/238702chuPP3r10645355 560 315]

Cette citation aurait pu passer inaperçue si le Parisien n’avait publié le 4/07, un billet titré « Les gens qui survivent à Besançon ont mon respect. »

Pourquoi le Parisien a-t-il relevé cette citation ? Pour tenter un buzz Paris vs Province toujours bienvenu en pleine torpeur estivale (plutôt Bruxelles vs Province en l’occurrence) ? Peut-être aussi parce qu’Aurélie Rossignol, l’auteur du billet, a étudié à l’IUT Info-Com de Besançon et qu’elle a gardé (au choix) :

  • une dent contre la ville (gnarf gnarf, il a bien raison Poelvoorde) ;
  • un bon souvenir de Besançon (ne laissons pas dire n’importe quoi sur cette chouette ville que j’ai tant aimée)…

Bref, le billet du Parisien sort, il commence à tourner sur les réseaux sociaux (surtout Franc-Comtois). A partir de là, trois manière de réagir s’offrent à la ville de Besançon :

      1. Faire le dos rond
        Ne pas réagir et attendre que cette actualité n’en soit plus une. Aucune dépêche AFP à l’horizon, c’est l’été ; il n’y a pas le feu au Doubs…
      2. Communiquer intelligemment Et pourquoi pas retourner la situation à son avantage : une dose d’opportunisme, une once d’humour et un soupçon d’autodérision. Il y a à peine deux mois, alors que Besançon s’en était pris une bonne sur Fun Radio, le directeur adjoint à la communication de la ville avait su s’y prendre de la sorte. A l’arrivée une dizaine de minutes gratuites d’antenne à une heure de forte audience durant lesquelles la ville aura su faire parler d’elle autrement qu’en mode protestataire et en luttant contre les moulins à vents de clichés anti-provinciaux.
        Dans le cas qui nous intéresse, on imagine une caisse de Bisontine adressée à Benoit Poolvoerde et accompagnée d’un petit mot du type : « Vous ne l’aviez peut-être pas remarqué lors de votre séjour mais nous avons aussi à Besançon une excellente eau du robinet. Nous espérons qu’elle vous fera le plus grand bien et saura vous donner l’envie de revenir nous voir. Auquel cas nous répondrons présents pour vous montrer tous les autres aspects positifs de notre ville. »Un double du petit mot à la presse et zou : bonne réaction, pub gratos. S’en sortir par le haut.
      3. Répondre frontalement et connaître les joies de l’effet Streisand
        C’est souvent la plus mauvaise solution en terme de communication institutionnelle car elle crée une polémique dont la presse et les réseaux sociaux sont friands. C’est l’effet Streisand garanti : le fait de départ (la citation de Poelvoorde) qui aurait pu rester inaperçu, bénéficie d’une couverture médiatique provoquée par la polémique qui visait à en amoindrir l’effet. En définitive, cela ne peut pas profiter à l’offensé qui ne fait qu’encourager la diffusion de l’offense. Cercle vicieux.

 

Dans le cas de « Besançon contre Poelvoorde », comment la ville a-t-elle réagi ?

Etonnamment, c’est la pire des solutions qui a été retenue. Mais vraisemblablement, les services de la ville n’y sont pour rien dans ce choix. Le service communication et son utile expérience de la « gestion de crise en terrain médiatique miné » a même été totalement squizzé.
C’est le maire de la ville – Jean-Lous Fousseret lui-même – qui a réagi en accordant illico une interview à l’Est Républicain (le jour même de la sortie du billet du Parisien).

Extraits :

« J’ai le plus grand respect pour ce comédien, mais je trouve que les artistes ont une fâcheuse tendance à déraper, à ne pas suffisamment réfléchir aux conséquences de leurs paroles… »
« Je pense qu’il aurait dû venir me voir lors de son passage ici, j’aurais été son guide et je suis sûr qu’il aurait retenu autre chose de notre ville. Il serait bien qu’il se cantonne à faire rire, ce qu’il sait très bien faire. Moi, je ne saurais pas le faire, alors je ne m’y aventure pas. Que chacun reste à sa place. Enfin, si je peux me permettre, il devrait aussi calmer un peu… L’absinthe ! »

À partir de là, que pouvait-il se passer ? La polémique est lancée et elle est reprise par de nombreux sites d’actualité en ligne. Les plus people s’en délectent. Les réseaux sociaux en font des gorges chaudes.
Le problème, voyez-vous, c’est que les gens adorent les trolleurs pour les réactions de courroux qu’ils provoquent. Et dans ce genre de situation, c’est injuste mais c’est comme ça : c’est l’offensé qui passe pour un couillon.

Les lecteurs de cette polémique retiendront donc que le maire de Besançon se met en pétard quand on dit du mal de sa ville et qu’il n’a pas d’humour. Quant à savoir vers le discours duquel ira leur bienveillance : le politique ou l’humoriste ? J’ai peur que…

JLF-Poelvoorde

 

Priorité à la communication interne

Alors ? Pourquoi notre maire a-t-il choisi la plus mauvaise des solutions pour répondre à cette boutade (pourtant pas « de Dijon ») ? Jean-Louis Fousseret avait pourtant forcément en mémoire la réaction comparable du maire de Montbéliard lorsqu’une pique de Djamel Debbouze sur « les moches » de Montbéliard avait fait grand bruit en décembre dernier.

Peut-être qu’il y a un an, on aurait laissé la com’ éviter l’effet Streisand mais voilà, nous sommes en juillet 2013 et ça ne vous a sans doute pas échappé, nous sommes à huit mois d’une échéance électorale majeure : les élections municipales de 2014.
Depuis quelques mois, beaucoup ont remarqué l’inflation des réactions, communiqués et autres conférences de presse du maire de Besançon sur beaucoup de sujets chauds concernant la ville. Surtout ceux touchant à la sécurité de ses administrés (cambriolage, vandalisme). Se montrer comme un maire protecteur est crucial à l’approche des élections.  Apparaître en défenseur de l’image et de l’honneur de sa ville peut également être porteur électoralement parlant.

Mais pas facile de communiquer quand on est maire et potentiel futur candidat à sa propre succession. Difficile et dangereux à l’approche d’une élection. Dangereux car le code électoral interdit d’utiliser la position du maire et les finances municipales pour promouvoir le candidat. Il faut parfois jouer sur des œufs et se méfier des éventuels procédures post-électorales.
Jean-Louis Fousseret sait parfaitement qu’il y a « en face », un candidat d’opposition déjà déclaré – Jacques Grosperrin – qui est très mauvais perdant et a la procédure facile… Alors jusqu’en mars 2013, les inaugurations et autres festivités organisées par la ville en présence de la presse deviennent terrains minés.

Or voilà que s’offre une opportunité de se montrer  sans risque et avec une visibilité nationale garantie. De surcroit, en enfilant la cape du maire défenseur de sa ville et de l’honneur de ses habitants. Y’a pas à hésiter.
Habilement (ou pas) conseillé par un cabinet entièrement dévolu à sa (ré-)réélection, Jean-Louis Fousseret – n’hésite pas alors à dégainer des propos cinglant à l’encontre de celui qui dénigre sa ville, fusse-t-il un people renommé et populaire.
Tant pis pour l’effet Streisand que sa réaction courroucée a enclenché. Et tant pis pour les dégâts sur l’image de la ville. Tout cela c’est l’affaire des gens de la com’. L’important à huit mois des élections c’est avant tout le message envoyé en interne aux Bisontins et aux Bisontines : votre maire ne laissera pas dire n’importe quoi sur votre ville. C’est une question d’honneur. Ça mérite bien une petite réélection, non ?

Malheureusement, à cause de cette polémique partie de rien, la France entière (sans oublier la Belgique) aura lu la boutade de Benoît Poelvoorde et malgré l’opportuniste coup de gueule de notre maire, beaucoup auront pensé qu’il n’y a pas de fumée sans feu et… pas de soleil sans grêle à Besançon.

S’il te plaît, l’afficheur mystérieux : continue !

S’il te plaît, toi qui nous offres ces petites virgules de poésie et d’humour qui font tant de bien dans cet hiver trop long : continue.
Ne t’arrête pas et surtout ne nous dis rien de tes motivations. Ou du moins, ne les révèle pas tout de suite.
Je ne suis pas pressé de savoir si tu es artiste ou anarchiste, en service commandé pour la Maison de quartier des Bains-Douches, étudiant(e) aux Beaux-Arts ou tout simplement poète…
Conserve encore le mystère sur ta démarche et continue à ponctuer la ville de tes petites phrases sur fond jaune, orange, vert ou fuchsia .
Et laisse-nous croire qu’elles apparaissent comme par magie aux endroits les plus insolites de la ville.
Si si ! S’il te plaît : continue !

 

Quelques specimens collectés (merci à tous ceux qui m’ont fait parvenir des photos)

près de la mairie

près de la mairie

 

Place de la Révolution

Place de la Révolution

 

Poste de Battant

Poste de Battant

 

Place Pasteur

Place Pasteur

 

 

Le jour de la Fête des Mères

Le jour de la Fête des Mères

 

Le jour de la Fête des Mères

Le jour de la Fête des Mères

 

 

Rue des Granges

Rue des Granges

 

Rue de la Madeleine

Rue de la Madeleine

 

aveugles

Rue Moncey

Rue Moncey

 

Rue de l'école

Rue de l’école

 

Place Marulaz

Place Marulaz

 

Sur l'un des porches de la fac de lettes

Sur l’un des porches de la fac de lettes

 

 

Vers le square Granvelle

Vers le square Granvelle

Sur un arbre de Granvelle

Sur un arbre de Granvelle

 

 

Si vous en photographié d’autres, n’hésitez pas à m’envoyer vos clichés : lebisonteint@gmail.com

Quand la Ville de Besançon remet les pendules à l’heure sur Fun Radio

C’est l’histoire d’un coup de com’ qui aurait pu passer inaperçu. C’était compter sans la vigilance de certains fonctionnaires du service communication de la Ville de Besançon et leur détermination à ne pas laisser dire n’importe quoi sur l’image de leur cité.

Pour celles et ceux qui n’ont rien suivi, le 8 mai dernier, un jeune homme originaire des Vosges contacte « la libre antenne » de Fun Radio (21h-minuit). Celui-ci évoque en direct les difficultés que lui pose son accent à couper au couteau lorsqu’il s’agit de séduire les filles…

Quelques minutes plus tard, au fil de la discussion, certains des animateurs croient reconnaître l’accent franc-comtois. La suite fut une raillerie en règle de l’Originale mais totalement inconnue et ignorée Région de Franche-Comté, ainsi que de sa capitale régionale : Besançon.

Manque de chance (ou heureux hasard), le twittos @blogbesancon était en train d’écouter cette émission et n’a rien raté de cet extrait qu’il a immédiatement twitté, provoquant évidemment l’émoi de la communauté des twittos bisontins.

Ensuite tout s’est enchaîné. Bien décidé à ne plus laisser des « Parisiens » dénigrer la Ville sans réagir, Benjamin Teitgen, directeur adjoint du service communication de la Ville, s’empare de l’affaire et décide de répliquer de façon totalement décalée.
Le plus sérieusement du monde, Benjamin Teitgen et son équipe adressent alors un colis de goodies bisontins (parmi lesquels une bouteille de Bisontine !) et un courrier aux animateurs de l’émission. Ces derniers accusent réception de cet envoi… en direct dans leur émission du mercredi 22 mai.

Le résultat a de quoi faire pâlir tous les services com’ de collectivités : près de 10 minutes « gratuites » d’antenne en début de soirée, des centaines de milliers d’auditeurs dans toute la France qui ont entendu à plusieurs reprises le nom d’une ville qu’ils ignoraient pour beaucoup et de laquelle certains garderont désormais un a priori positif… Sur la page Facebook de l’émission, près de 500 likes.

La mairie de Besançon nous a envoyé une lettre... - KAREL LIBRE ANTENNE OFFICIEL

Voici l’extrait intégral incluant la lecture de la lettre envoyée par la Ville :

Voila un coup de com’ indubitablement réussi dont l’auteur et les Bisontins peuvent être satisfaits.

Non seulement la Ville a été proactive pour défendre son image mais elle s’est offert une tribune à moindre frais sur une grande radio nationale très écoutée par les jeunes adultes. Quand on sait que Besançon est une ville estudiantine mais hélas encore un peu trop endormie, chercher à corriger cette image de cité inconnue nichée au milieu de la campagne est une démarche salutaire.

À la différence du Conseil Régional et de sa très onéreuse inutile campagne « Originale Franche-Comté » dont l’impact est hélas nul (La Région est-elle plus connue après cette campagne traditionnelle et qui n’a rien d’originale d’ailleurs ? Non répondent les sondages), la Ville de Besançon a affirmé et démontré que l’on pouvait communiquer  massivement et subtilement auprès d’une cible spécifique sans débourser des millions d’euros.

Tout cela n’aurait pu avoir lieu sans l’humour des uns (Fun Radio, dont les animateurs ont joué le jeu) et l’auto-dérision des autres (le service com’ de la Ville) qui a su agir au bon moment et en optant pour le bon ton. D’autant qu’en cette période économico-météorologiquement déprimante, l’humour est un rempart pertinent.

Bref, ce coup était vraiment parfait et ce n’est peut-être pas terminé puisque la Ville a invité Fun Radio à venir réaliser une émission en direct de Besançon. Une proposition que l’équipe de la « libre antenne » a retenue.
De quoi rendre jaloux les Montbéliardais et leurs élus qui n’avaient pas su faire preuve d’autant d’humour lorsque Jamel Debbouze s’était moqué de leur ville lors d’un récent spectacle retransmis à la télévision.

À suivre donc…

Billet rédigé avec l’aide de Caribou Dagno, rédacteur invité (qui ne bosse pas à la Ville et n’a été payé par personne pour donner son opinion). Merci à lui.

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Union des Commerçants : le faux départ de Jérôme Cart

Aujourd’hui le site MaCommune.info titrait « Jérôme Cart démissionne de l’Union des commerçants de Besançon. »

Les statuts de l’association exigent en effet que la présidence en soit confiée à un commerçant en activité. Or, ce ne sera plus le cas de Jérôme Cart – l’actuel président – dont le magasin « Cart Encadrements » fermera le 1er juin prochain.

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On aurait pu en rester là. Mais voici le courrier que vient d’envoyer Jérôme Cart aux adhérents de l’Union des Commerçants.

Objet : Nouvelle Administration de lUnion des Commerçants de Besançon
Chères Adhérentes , Chers Adhérents,
bonjour
Les Administrateurs de l’Union des Commerçants de Besançon souhaitaient vous informer de la nouvelle administration de notre association.
Le Conseil dAdministration de l’UCB s’est réuni Mardi 14 Mai 2013 à 19 h 30. Lors de ce Conseil, j’ai confirmé ma démission prévue du poste de Président suite à la cession du droit au bail de ma société CART Encadrements en date du samedi 1 er Juin 2013 .
Suite à un vote à l’unanimité des Administrateurs présents et représentés, l’association sera co-présidée par Madame Christiane MARCHANDEAU et par Monsieur Jean Jacques VOINET.
Les Administrateurs m’ont proposé de rester dans l’association comme Directeur afin de continuer à manager l’équipe composée de Philippe VIEILLE pour toute la partie commerciale et de Marie-Claire DAVIOT pour la partie comptable et administrative.
Nous restons à votre disposition si vous souhaitez de plus amples renseignements .
Jérôme CART, Président

Voici qui fait mentir le titre de l’article de Macommune car au final M.Cart ne démissionne pas de l’UCB. Il ne quittera pas le navire. Il cessera juste de le commander depuis « le pont ».
Un nouveau poste sera donc créé pour lui au sein de l’association des commerçants : celui de directeur salarié (même si ce dernier mot a été oublié dans le courrier ci-dessus).

Certaines mauvaises langues ne manqueront pas d’y voir une manière habile de contourner les statuts : nous avions un président – ABRACADABRA ! – nous avons un directeur.

Message de service : Laurence – si tu nous lis – tu aurais peut-être dû tenter toi aussi d’obtenir un poste de « directrice » au MEDEF,..
Faux départ

Faux départ

 

Directeur de l’UCB. Un poste pas trop exposé médiatiquement. Un peu éloigné du pont du navire certes, mais une position parfaite pour conserver toute son influence auprès des commerçants.
Cela pourrait même tomber à point nommé à l’approche des municipales de 2014. Voilà un poste clé sur lequel Jacques Grosperrin – candidat désigné par l’UMP afin de conquérir Besançon en 2014 – saura probablement s’appuyer pour attiser une « tramophobie » électoraliste de bon aloi.

Et sinon, quid de la masse salariale de l’UCB ? Elle devrait logiquement augmenter du fait d’une équipe dirigeante qui gonfle, qui GONFLE… L’UCB compterait donc désormais trois permanents.
Rien n’est dit pour l’instant sur la rémunération du directeur et sur celles des deux co-présidents (à moins que désormais présidence rime avec bénévolat).

Voilà un sujet dont on pourrait penser qu’il ne concerne que l’Union des Commerçants et ses adhérents. Mais ce serait oublier qu’une part essentielle du budget de l’association provient des bénéfices des deux braderies annuelles. Deux jours durant lesquelles la Ville de Besançon cède son droit de voirie à l’association qui perçoit les droits de place auprès des commerçants itinérants.
Extrait de la Presse Bisontine du mois de septembre 2012 ;

Presse Bisontine (septembre 2012)

Presse Bisontine (septembre 2012)

Question : à budget égal, une masse salariale qui augmente ne risque-t-elle pas d’entraîner logiquement une réduction de la part consacrée aux animations (qui constituent un objectif majeur de l’UCB) ?

Animation : Parce que nous pensons que l’achat doit rester un achat plaisir, nous investissons au quotidien dans un cadre exceptionnel (vitrines, propreté) et dans un ensemble d’animations ponctuant les saisons et dynamisant notre centre-ville. (source : UCB)

A ce propos, lorsque la Ville de Besançon avait acceptée la création de la seconde braderie en 1999, n’avait-elle pas exigé en contrepartie que ses recettes soient exclusivement consacrées aux animations ?
L’engagement a-t-il été tenu ?

Mise à jour (jeudi 16 mai 2013) : l’Est Républicain semble lui aussi avoir cru à ce faux départ…

cap 2013-05-16 à 09.54.04

Est Républicain du 16 mai 2013