Je ne sais pas de quoi ce livre parle. Je découvert son existence par hasard sur le site Amazon.fr. Son auteur se nomme Jon Lewis et c’est un ouvrage très récent (31 mai 2012).
Voilà donc un titre bien mystérieux que l’on pourrait traduire ainsi dans en français :
Comment nous n’avons pas acheté une maison à Besançon
Et ce titre ne me dit rien qui vaille pour l’image de notre ville. En effet, on raconte en général dans un ouvrage autobiographique ce que l’on a fait pas tellement ce que l’on n’a pas réalisé. A moins que les raisons de cette non réalisation soient suffisamment intéressantes, passionnantes, croustillantes pour justifier qu’on en fasse un livre.
Alors pourquoi tu n’as pas acheté cette maison à Besançon, Jon ?
« A cause du chantier du tramway, évidemment ! » aimeraient lire les commerçants et les anti-tram franco-suisses.
« Parce qu’il n’y a plus de festival musical pour les jeunes et puis les bars sympas ferment les uns après les autres ! » imaginent les étudiants, les artistes…
« Car il y a trop de crottes de chiens ! » pensent les grognons soucieux de leurs semelles proprettes.
« Sans doute parce que le climat y est désespérant ? » avancent lâcheurs de Bisontins émigrés à Montpellier.
« Parce qu’il a finalement acheté une maison à Dijon ! » proposent – hautains – les Bourguignons de souche.
« Parce qu’il a des goûts de chiotte et a préféré retourner outre Manche… » crient les franchouillards…
…
Bon moi j’ai bien envie de l’acheter ce livre. On ne sait jamais. Ah zut ! 239 pages en anglais quand même…
Si vous en savez plus : commentez !
Mise à jour
Le site de l’éditeur est désormais à jour et un résumé du livre est disponible… en anglais.
Brièvement il semble que le livre relate l’expérience d’un couple ayant vécu dans plusieurs pays et ayant eu comme projet d’acheter un appartement à Rome et une maison à Besançon. Ils relatent les difficultés rencontrées dans leurs démarches, les méthodes des professionnels de l’immobilier qui semblent les avoir surpris. Etc…
After a working life spent moving from country to country in Europe, Jon and Josée Lewis could have settled down pretty well anywhere when it was over. They came up with the original – perhaps unique – combination of a flat in Rome and a house in Besançon.
On the surface this unusual book tells the tale of two house-hunting campaigns, one immediately successful, the other ultimately not, both packed with interest and wry humour. The mysteries of Italian and French property markets are revealed, with the ways and wiles of the local Estate Agents exposed and their terminology decoded.
But beneath the main storyline How We Didn’t Buy a House in Besançon brims over with information, thoughts and ideas drawing on the author’s experience of living and working in Italy and France for over thirty years.
What subtle distinctions for example separate the French concern with ‘not being had’ from the Italian ‘not to be taken for a ride’? How did a multiple-choice platitude contribute to the downgrading of Linate Airport? Which Pope born near Besançon settled the hash of the Holy Roman Emperor with the Concordat of Worms? What dire consequences can follow from refusing to accept an Italian tax amnesty?
The book abounds in fascinating footnotes and is densely populated. The footnotes try but never quite take over the action, and all the participating actors together with a strong supporting cast of references and commentators from Virgil to John Lennon are methodically listed at the end.
Merci à Christian Tissier qui nous propose cette traduction :
Je ne suis pas un spécialiste, un bilingue ou un littéraire, mais voici une ébauche de traduction :
Après une vie de travail passé à se déplacer d’un pays à l’Europe, Jon et Josée Lewis aurait pu s’installer dans n’importe quel endroit où ils ont travaillé. Ils en sont arrivés à une solution originale – peut être unique – la combinaison d’un appartement à Rome et une maison à Besançon.
En somme ce livre raconte l’histoire insolite de deux maison de campagne, l’une un succès immédiat, l’autre en fin de compte pas, le tout emballé d’accroches diverses et d’humour désabusé. Les mystères des marchés immobiliers français et italiens sont révélés, les ruses des agents immobiliers locaux exposés et leur terminologie décodée.
Mais sous la trame principale « Comment nous n’avons pas acheté une maison à Besançon »apporte plus des informations, des réflexions et des idées en s’appuyant sur l’expérience de l’auteur de la vie et de travail en Italie et en France depuis plus de trente ans.
Quelles sont les distinctions subtiles, par exemple séparer la préoccupation française « pas eux » de la préoccupation de l’italien « de ne pas être pris pour un touriste »? Comment de multiples choix contribuent à la dégradation de l’aéroport de Linate? Quel pape né près de Besançon a réglé le découpage de l’empereur du Saint Empire romain avec le Concordat de Worms? Quelles sont les conséquences désastreuses qui peuvent découler du refus d’une amnistie fiscale italienne?
Le livre abonde en notes fascinantes et est densément peuplée. Les notes essayent, mais ne prennent jamais en charge l’action, et tous les acteurs participent ainsi à l’histoire, avec un solide casting de références qui vont de de Virgile à John Lennon qui sont d’ailleurs méthodiquement listées à la fin.
Encore une proposition de traduction. A mon avis, ça doit ressembler à un autre roman dont le titre est « une année en provence » (a year in Provence) qui a fait un tabac en Grande-Bretagne.
Après une vie professionnelle passée à déménager d’un pays à un autre, Jon et Josée Lewis auraient pu s’installer n’importe où. Ils imaginerent une combinaison originale et peut être bien unique : un appartement à Rome et une maison à Besançon.
En apparence, l’objet de ce livre est de raconter la recherche de ces deux lieux, avec un succès immédiat pour l’un et un abandon pour l’autre. L’histoire de ces deux campagnes de recherche est pleine d’humour et d’intéret. Les mystères des marchés de la propriété en France et en Italie sont révélés. Les us et coutumes des agents immobiliers des deux pays sont expliquées ainsi que leurs habitudes de langage.
Mais sous le récit principal, ce livre regorge d’informations, de pensées et d’idées tirées de l’exérience de vie et de travail des auteurs en France et en Italie pendant plus de 30 ans. Par exemple, quelle est la subtile distinction qui existe entre l’obsession des Français de « ne pas se faire avoir » et celle des Italiens de ne pas se « faire mener en bateau » ? Comment une banalité a choix multiple contribue-t-elle au déclassement de l’aeroport de Linate ? Quel pape né près de Besançon résout la querelle opposant la papauté aux empereurs germaniques par le concordat de Worms ? Quelles sont des conséquences du refus d’une amnestie sur les impôts en Italie ?
Ce livre abonde en références et notes de bas de pages sans que celles ci ne soient trop envahissantes. Tous les acteurs sont méthodiquement listés en fin d’ouvrage accompagnés de références qui vont de Virgil à John Lennon.
Merci pour votre traduction, de haute qualité, même si la 1° était courageuse mais, à la fin, bien rigolote.
Ainsi vous nous avez évité l’horible découpage de ce saint empereur romain germanique.
Cela n’a rien à voir mais c’est amusant aussi : il existe une méthode de français pour les collégiens Australiens qui est située à Besançon. Cela s’appelle Touché! et vous pouvez vous en faire une idée ici : http://www.hi.com.au/touche/touche1and2.htm
Personnellement, j’ai quand même eu du mal à reconnaître Besançon…
Hello, cela vous dirait de lire un livre qui pourrait s’intituler « A story which does’nt take place in Besançon – Without explanatory notes » ?
En fait ce book existe… en langue de Molière.
Son titre véridique est « PHYLHOMME »… disponible sur papier mais aussi en format pdf si cela vous intéresse.
Mone MENO himself
Félicitions à Christian Tissier pour sa traduction!
En effet nous regrettons toujours que nous n’avons pas trouvé une maison à Besançon, une ville belle et animée. Mais à la fin la maison de nos reves ne s’est pas présentée. Quand-meme nous rentrons toujours avec plaisir, malgré le tramway..
Jon Lewis, Auteur
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