Cette scène mythique du cultissime film de Sergio Leone « Le Bon, la Brute et le Truand » constitue une parfaite allégorie de l’état de la campagne pour les Municipales à Besançon.
Une différence néanmoins : à Besançon, la scène se rejoue à quatre.
Bien sûr, on sait qu’il n’y aura pas seulement quatre listes aux Municipales mais ce quatuor-là nous offre un magnifique remake de la scène finale du film de Leone. Quatre protagonistes qui patientent nerveusement, la main sur le Smith & Wesson programme, en évitant soigneusement d’être le premier à dégainer. De peur de subir dans la seconde le tir croisé des trois autres.
Alors en attendant, chacun observe ses adversaires. Celui – historique – d’hier mais aussi celui qui aurait dû être dans son propre camp et représente désormais une adversité peu confortable (« je te tiens, tu me tiens… »).
Côté John-Lee F., on fait dans l’auto-caressage du poil (petite pression du pouce sur la cartouchière pour se rassurer).
Chez Jack G, on profite de toutes les opportunités pour provoquer son principal rival (frôlement de l’index sur la gâchette).
Rue des Granges, JFH tente un coup d’esbrouffe façon « c’est moi qui ai la plus grosse [permanence] » (pression de la paume sur le long canon de la Winchester mais impossible jusque-là de savoir s’il y a une cartouche à l’intérieur).
Et puis il y a Franck M. – petit candidat en lice mais remonté comme un mustang qui se serait échappé de son enclos (pression nerveuse sur la crosse du revolver offert jadis par John-Lee F.)
Ils s’observent, se toisent, se provoquent mais rien ne vient. Rien qui ne dépasse leurs rivalités en cours. Pas l’ombre d’un programme.
Chez Sergio Leone, plus c’est long, plus c’est bon. Mais là, j’en connais qui ont déjà zappé.
Sans parler de ce candidat FN en embuscade sur le toit du saloon qui attend patiemment sans bouger…
Reste à trouver ce que peut représenter le cimetière ou se passe la scène. On pourrait penser à plusieurs idées de métaphores.
Dommage il n’y a pas Claudia Cardinal
…pas si sûr Thimonier… ils vont bien nous sortir un coup de sous la cartouchière… sinon on va vraiment vite s’ennuyer…
La suite du film ! la suite! J’ai horreur des coupures, surtout qu’avec le numérique, on y est plus habitué.