C’est comme ça et c’est dans l’air du temps. Quand on cherche à enjoliver une réalité ou à rassurer vis à vis d’une technologie qui inquiète, on lui invente un nouveau nom.
On crée alors un chouette néologisme et le tour est joué. Rien n’a changé sur le fond mais l’essentiel est là : on imposera désormais un vocabulaire PO-SI-TIF.
On travestit la forme pour édulcorer le fond.
On nous a déjà fait le coup avec les caméras de vidéo surveillance. D’un coup de baguette lexicale, elle furent transformées en caméras de vidéo « protection ».
Soudain, mêmes certains maires qui ne voulaient pas en entendre parler, les trouvèrent formidables. Surtout en période électorale.
La « surveillance » c’est le boulot du pion, du vigile ou du flic. La « protection » elle, est rassurante et presque aussi dorlotante que les bras des parents.
Certaines municipalités font même dans la « vidéo tranquillité ». À quand la « vidéo bonheur » ?
Quant à la neige artificielle de la station de Métabief, sachez que vous ne devez plus l’appeler comme cela. Il s’agit en vérité de neige « de culture » et ça n’a rien à voir.
Ce sont nos fiers cultivateurs du Haut-Doubs qui ont semé, au début de l’été, les petits flocons soigneusement mis à l’écart durant l’hiver. Leur accordant ensuite, et durant de longs mois, une surveillance protection bienveillante de tous les instants…