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Le tramway de Besançon en avance ? Pas d’accord !

Depuis mardi matin, les Bisontins sont heureux. Mais alors vraiment heureux.

Mardi c’était le jour de la grande conférence de presse. Événement au cours duquel a été révélée à la presse et au peuple LA GRANDE NOUVELLE : le tramway aura six mois d’avance (!)
Le tramway devait rouler en juin 2015. C’était prévu depuis le départ. Il roulera finalement dès décembre 2014 (!)

Imaginez la liesse populaire dans les rues de Besançon. Pétards, défilés spontanés, hourras lancés de toutes les fenêtres, coups de klaxons dans les embouteillages devenus tellement anecdotiques. On a même vu bouger la statue de Victor Hugo ; c’est dire.

Mardi était un jour incroyable.

Eh bien moi, je vais faire le rabat-joie, comme souvent ; et je vais vous dire pourquoi cette nouvelle ne me réjouit pas et même pourquoi elle me fait honte.

J’ai honte parce que Besançon n’est pas n’importe quelle ville. Que Dijon ait livré son tramway avec neuf mois d’avance, c’est une chose. Que n’importe quelle ville de France en fasse autant, voire mieux, pourquoi pas. Mais à Besançon non ! Pas d’accord !
À Besançon, on se doit d’être à l’heure. On a l’obligation d’être ponctuel parce que Besançon est LA ville emblématique de l’horlogerie traditionnelle française. Et c’est pas nouveau !

Et s’il fallait quelqu’un de plus fameux que moi pour vous en convaincre, voici ce qu’écrit notre maire dans son éditorial mensuel de notre bien aimé bulletin municipal : le BVV. Il nous annonce pour 2013  :

« […] La fierté du renouveau horloger avec, pour la première fois hors de Suisse, l’accueil des résultats du concours international de chronométrie.
Cet événement se conjuguera d’ailleurs avec la rénovation de l’Observatoire et le retour au premier plan du fameux poinçon de la « Vipère », un des trois plus prestigieux labels mondiaux de qualité chronométrique des montres… »

(La vipère ? C’est ce poinçon apposé autrefois sur les mouvements des montres bisontins pour en attester la précision.La vipère revient !)

Et alors ?

Alors on passe pour quoi nous maintenant ? Voilà plus d’un siècle qu’on se la pète avec notre maîtrise du temps, notre horloge atomique précise au pouillième de seconde, notre vipère, notre musée du temps et on envisage même un renouveau horloger ! Et là, paf ! En une conférence de presse, juste pour faire un coup de com’ populaire à l’approche des municipales, paf… c’est fini. Balayé. Toute la presse relaie que Besançon sera « EN AVANCE » dans la livraison de son tramway.
Mais bon sang ! C’est notre réputation de précision, de ponctualité et de maîtrise du temps qui s’efface d’un coup ! À l’heure où la ville communique sur l’air de « l’Air(e) du Temps« , c’est ballot non ?

Faut-il vous rappeler l’adage monsieur le maire : « Avant l’heure c’est pas l’heure. Après l’heure c’est plus l’heure. L’exactitude c’est la politesse des rois ».

Je m’apprête donc officiellement à lancer une pétition pour que notre tramway soit livré à la date prévue : en juin 2015. J’espère être suivi par de nombreux Bisontins. Il en va de la réputation horlogère de notre ville !

 

tramway-montre

L’idée cadeau qui soulage : la maquette vaudou du tram’ de Besançon

Annonce publiée sur le site leboncoin.fr :

 

En voilà une bonne idée ! Le tramway est devenu le bouc émissaire idéal. La « tramophobie » est partout. Un défouloir. Voilà ce qu’il faut aux Bisontins et Grands Bisontins !
Alors piquons, perçons, transperçons, empalons ! Ça ira mieux après. C’est certain.

Mais en vérité, cinq euros c’est un peu cher. La maquette en carton est offerte gratuitement à la Maison du Tram. Quant aux épinglettes, parions que chez « Deux euros », elles doivent valoir environ.. euh… deux euros ?

Joyeux Noël à tous et défoulez-vous bien !

[VIDÉO] Voilà le nouveau pont Battant (en kit)

Ils ont commencé à travailler dès le tout petit matin ce vendredi 14 décembre 2012. La maousse grue est de retour côté Battant. Les tronçons du nouveau pont lui sont livrés via le quai de Strasbourg. Et en marche arrière, oui Môssieur, histoire de faire un peu plus « bâtisseurs de l’extrème ».

Le spectacle attire de nombreux Bisontins qui, bras tendu, immortalisent l’événement en numérique. Dans cinquante ans, ils pourront dire « J’y étais », au moment où l’on construira un nouveau pont plus adapté au projet de métro du programme « Fousseret 2062 ».

N’empêche, ça fait plaisir d’entrer enfin dans la phase visible de construction du nouveau pont.

Pour mémoire, voici quelques photos et deux vidéos… (L’occasion de décongeler Dick Rivers…)

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Sur le Net

Jean-Louis Fousseret contre Mireille Péquignot : ce qui s’est dit au tribunal

J’étais présent aujourd’hui à l’audience du tribunal correctionnel concernant le plainte en diffamation de Jean-Louis Fousseret (maire de Besançon et président de l’agglomération) contre Mireille Péquignot (élue municipale d’opposition et conseillère régionale).
J’ai « live-twitté » ce qui me semblait intéressant. Vous trouverez le fil des messages ci-dessous (merci d’être indulgent avec les coquilles ici et là…).
Quant au hashtag #FranceEspagne c’était un trait d’humour que ceux qui ont suivi l’affaire comprendront…

J’ai ajouté en préambule quelques liens intéressants afin de resituer cette affaire dans son contexte.

Les cinq ans de Polo et le people que personne n’attendait

Dimanche dernier, j’étais invité chez ma sœur pour fêter les cinq ans de son fils Polo. Si vous maîtrisez les bases de la généalogie et du darwinisme, vous aurez certainement compris que Polo – le fils de ma soeur – est aussi mon neveu à moi.

Je l’aime bien le petit Polo. Il est marrant ce gosse. Lui c’est un passionné de mécanique et de bricolage. Tout moi à l’envers en somme. Parce que moi, avec la bricole et les outils, je suis plutôt du genre à avoir deux mains gauches dans une paire de gants de boxe.

Polo lui, il aime les bidules qui roulent, les trucs qui flottent et les machins qui volent, les poulies qui grincent, les engrenages qui tournent, les moteurs, les machines et véhicules en tous genres.

C’est clair que pour Polo, le chantier du tramway de Besançon c’est mieux qu’Europa Park. On le pose entre une foreuse et un camion-benne et le Polo, il bronche plus. Il observe, il fait le plein d’émotions. Le chantier du tram fait au moins un heureux à Besançon.

Dimanche donc, c’était son anniversaire à Polo et le brave tonton que je suis arrive un peu avant midi avec dans les bras un cadeau, comme il se doit.
Un gros paquet que mon Polo déballe sans traîner avec une excitation non feinte. Le papier vole dans toute la pièce et là… je vois son visage qui s’allume. Et l’ampoule qui éclaire son visage poupin, c’est son sourire d’enfant (violons). Un sourire qui va littéralement de son oreille gauche à son oreille droite. À moins que ce soit le contraire, je ne sais plus.

Le cadeau de Polo donc ; c’était un train électrique. Si si ça existe encore ces trucs-là. Un vrai hein ! Avec la locomotive (une BB 26000 orange et grise, un pure modèle des années 80), et puis quatre wagons, une petit gare et des rails à assembler pour faire une chouette voie ferrée dans la chambre de Polo.

Allez ! Ni une ni deux, on s’y colle avec mon neveu. Et pendant qu’il admire sa locomotive et repère le système de fixation des wagons, moi je tente de m’occuper des rails. Oui je sais, je suis un boulet en bricolage mais bon, je suis un bon tonton avant tout, alors au moins j’essaie.

J’allais donc commencer le montage de la voie ferrée quand…

DING DONG !

On sonne à l’entrée (vous l’aurez compris). Trente secondes plus tard, ma soeur déboule avec un air perplexe : « C’est quelqu’un pour vous les garçons ! ».

Elle s’écarte et une homme de stature pour le moins ventripotente entre alors dans la chambre. Il n’est pas très grand et il a sur la tête une sorte de brushing de cheveux gris blancs, plus blancs que gris d’ailleurs. Il porte un costume, une cravate rouge et il a le sourire courtois. Je le connais ce type, c’est évident. Je le vois souvent mais impossible de mettre un nom sur son visage.

C’est la situation gênante par excellence ça. Et ça m’arrive régulièrement. Il suffit que je rencontre une connaissance dans un contexte autre que celui où je la fréquente habituellement et paf… impossible de me rappeler de qui il s’agit. Ça me l’a fait l’année dernière au salon de l’érotisme avec l’instit de mon gosse. C’était très gênant.

J’en reviens à l’intrus dans la chambre de Polo. Voilà qu’il me tend la main avec un grand sourire. C’est sûr on se connait, bon sang !
C’est alors que Polo se glisse entre nous, il lève les yeux vers l’homme, l’observe quelques instants et me dit : « C’est le monsieur des toilettes, tonton ! » Je lui fais les gros yeux : « Polo enfin quoi ! ».
Il insiste « C’est le monsieur qui est dans les journals des toilettes ! »

Ouais, l’orthographe n’est pas son fort à Polo. N’empêche, grâce à lui, j’ai compris brusquement qui était notre inconnu. Bon sang mais c’est bien sûr ! Nom d’un petit bonhomme ! Euréka ! Dans les toilettes des Bisontins, il y a toujours cette revue que personne ne lit à part aux toilettes justement : le BVV ! Notre journal municipal à nous les Bisontins ! Et cet homme, oui cet homme qui est là dans le chambre de mon neveu Polo. Cet homme, évidemment que je l’ai déjà vu. Cet homme c’est Jean-Louis FOUSSERET ! Non mais dingue ! Le Maire de Besançon dans la chambre de Polo !

« Mais qu’est-ce que vous faites là Jean-Louis Fousseret ?

Eh bien, je viens pour la pose du premier rail… Vous alliez bien poser le premier rail ?

– Fichtre ! C’est sérieux ? »

Alors tout s’est enchainé très vite. Deux autres hommes sont entrés dans la chambre. Eux aussi portaient des costards. Le premier des deux m’a lancé un regard complice accompagné d’une petite moue gênée et d’un haussement d’épaule discret. C’est fou comme certaines mimiques peuvent se suffire à elles-mêmes. En tout cas j’y ai lu clairement « Ne vous inquiétez pas allez, ça durera pas longtemps et ça lui fait tellement plaisir à Jean-Louis vous savez ».

Le deuxième homme lui, tenait un appareil photo. Il n’a d’ailleurs pas tardé à s’en servir puisqu’à côté de nous, Jean-Louis Fousseret s’était déjà agenouillé.

Je ne soupçonnais pas une telle souplesse municipale…

Il a alors assemblé les deux premiers rails d’un coup comme ça. Clic ! On aurait dit qu’il avait fait ça toute sa vie. C’était impressionnant. À cet instant, sur son visage, j’ai reconnu le sourire qu’arborait Polo tout à l’heure. D’une oreille à l’autre ; tout pareil.

Notre maire s’est alors relevé. Il m’a à nouveau serré la main et il a fait pareil avec Polo qui était trop fier. Et puis il a ajouté : « Surtout vous m’appelez quand c’est fini, hein ? Je viendrais l’inaugurer. Vous promettez ? »

J’ai dit :« Promis m’sieur l’maire… »

Et puis ils sont partis comme ils étaient venus. Et on s’est retrouvés tous les deux avec Polo. On s’est regardés, encore interloqués et Polo a dit :

« Dis Tonton, le monsieur il a fait ça parce qu’il en a pas de train à lui ?

– Oui Polo. En fait tu sais il aura un train à lui mais seulement dans trois ans. Un petit train tout bleu qui doit venir d’Espagne. Le monsieur est juste un peu impatient… »

Alors avec Polo, on a terminé le montage de la voie ferrée et on n’a pas rappelé Jean-Louis Fousseret. Je sais bien que j’avais promis mais faut quand même pas déconner.

Et puis le petit train de Polo c’est une affaire de famille.


Cette chronique a été écrite pour l’épisode 2 de l’émission radiophonique bisontine « Vous reprendrez bien un peu de purée ? » diffusée en direct sur Radio Bip le samedi soir à 20h30. Comment ? Vous ne connaissez pas encore ?
L’émission est à écouter grâce au player ci-dessous ou à télécharger en mp3 :

[VIDÉO] Un conducteur de rame découvre le nouveau tram de Nantes… jumeau de celui de Besançon

Les rames du tramway de Besançon seront les mêmes que celles que la ville de Nantes met actuellement en service pour renouveler et compléter son parc actuel. Construites par l’entreprise espagnole CAF sur la base de son modèle Urbos 3, les rames différeront toutefois sur quelques points :

– par leur « livrée » : blanche et verte à Nantes ; bleu turquoise à Besançon.

– par leur longueur (23 mètres pour 3 modules à Besançon contre 38 mètres pour 5 modules à Nantes) ;

– par quelques « options » absentes du tram bisontin (low cost oblige). Pas de clim’ côté voyageurs à Besançon… et pas de boîte noire non plus (!?)


Donc pour résumer : les nouvelles rames du tram de Nantes et celles du futur tram de Besançon c’est kif kif.

D’où l’intérêt de cette vidéo que j’ai dégotée sur le Net. Elle a été tournée par la section CGT des Transports Urbains de Nantes. On y voit et entend « Alain » – dont l’expertise laisse à penser qu’il est conducteur de tram de profession ; Alain donc qui nous fait faire le tour du propriétaire d’une nouvelle rame CAF tout juste livrée à Nantes pour ses premiers essais (la vidéo en été mise en ligne fin juillet 2012).

Tour à tour, Alain nous montre quelques éléments extérieurs qui lui semblent améliorables sur ce « tram espagnol » mais non sans relever également les points positifs par rapport au modèle Alsthom déjà en service à Nantes.
Une visite assez technique qui se poursuit ensuite dans la cabine du conducteur. Technique mais pas sans intérêt pour les Bisontins qui verront dans quelques années un tramway similaire sillonner leur ville.

Les spécialistes du genre (conducteurs et passionnés) sont bien évidemment invités à commenter.

Pour en savoir plus

Besançon 2084… c’est maintenant !

Le 28 septembre prochain, aura lieu « la Nuit des chercheurs ». Un événement initié à l’échelle européenne et auquel 17 villes françaises participent. Parmi elle, Besançon.

Le thème de l’édition 2012 sera dans notre ville :

 » Imaginez le futur : Besançon 2084 « 

En résumé, nous serons invités à faire de la prospective scientifique en imaginant notre quotidien « de dans 72 ans ». Rien que ça.

Voici le visuel trouvé sur le site de l’événement.

Hormis la voiture qui vole (et qu’on nous annonçait déjà pour l’an 2000 quand j’étais gosse), observons sur cette image de Besançon en 2084 :

– qu’on n’a toujours pas eu la bonne idée de planter quelques arbres sur la place de la Révolution malgré le réchauffement annoncé et le besoin d’ombre qui va avec… Pas de piscine non plus ;

– la présence d’une colline arborée à la place du quartier Battant (la dérive des continents c’est terrible) ;

– l’absence du tramway et de ses rails en arrière-plan… C’était bien la peine, tiens ;

– la présence de la « cuisine centrale » (la petite tour, derrière le musée) enfin opérationnelle depuis l’année précédente (2083). On n’y croyait plus.

Vivement 2084 !

Pour aller plus loin :

[VIDÉO] Il pète les plombs devant la maquette du tram de Besançon

C’est une vidéo complètement folle qui a été postée ce jour sur Dailymotion. On y voit la maquette du tramway de Besançon (très mal) filmée sous tous les angles depuis l’extérieur de son aquarium. Mais c’est surtout le commentaire qui vaut des points : il est en anglais et le vidéaste (un homme) exprime une admiration extrême pour ce « blue streetcar »( tramway bleu)…

Certains d’entre vous auront certainement reconnu une parodie. Celle de l’un des plus fameux vidéo-buzz de ces dernières années. Une vidéo délirante sur laquelle on entendait un homme hurler de joie alors qu’il filmait un double arc-en-ciel dans le parc de Yosemite aux États-Unis.

Alors montage ? Vrai jeu de comédien ? Moquerie ou bonheur sincère ? Mystère…
Mais voilà sans doute le plus vibrant hommage rendu à ce jour au tramway de Besançon.