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Besançon : un concours photo bidon avec la bénédiction de l’Office du Tourisme

Où l’on apprend que les organisateurs du concours photo ‘City Calendrier Besançon’ s’assoient copieusement sur leur propre réglement et que les photos généreusement offertes par les photographes amateurs de la région ne leur conviennent visiblement pas.

panneau

Peut-être avez-vous déjà lu ce précédent billet relatif au concours photo intitulé « CITY CALENDRIER BESANÇON« .

Petite séance de rattrapage : ce concours est organisé par une société privée – Studio 1517 – qui en appelle aux « talents photographiques amateurs du territoire » pour constituer un calendrier perpétuel (une photo par jour) consacré à Besançon.

Ce calendrier sera ensuite vendu 19 euros. Les bénéfices reviendront à la société éditrice qui fait habilement miroiter aux photographes amateurs l’immense privilège qu’elle leur offre : inscrire leur prénom et leur nom sous leur jolie photo…
L’égo des photographes amateurs est souvent démesuré mais tout de même, se laisseront-ils pigeonner si facilement ?

Afin d’apporter un peu de sérieux et d’officialité à cette opération, l’Office du Tourisme et des Congrès de Besançon est partenaire et co-organisateur du concours..
En réalité, il semble bien que son rôle se limite à :

  • publier un dossier de presse copié-collé de ceux qui ont été diffusés dans les autres villes ayant organisé un concours similaire avec Studio1517 ;
  • participer au « comité de sélection des photos lauréates« .
  • offrir aux dix premiers photographes lauréats des prix presque insultants quand on sait que le concours s’adresse à des photographes bisontins ;

extrait du réglement

  • et surtout, notre Office du Tourisme est là – et vous l’aurez compris sans peine – afin d’apporter une caution institutionnelle à une opération commerciale grimée en concours douteux et dont l’objectif inavouable pourrait être résumé en cette simple phrase : « Offrez-nous vos photos et nous, nous gagnerons de l’argent avec.« 

J’avais publié le précédent billet quelques jour avant la date limite de participation au concours qui était fixée au 5 mai dernier et nous aurions pu en rester là.

cap 2013-05-26 à 14.38.26

extrait du réglement du concours

 

9 jours après la fin du concours…

Et voilà que le 14 mai dernier – soit 9 jours après la date limite de participation – la société organisatrice poste sur sa page Facebook dédiée au concours ce message :

cap 2013-05-26 à 14.55.29

Tiens tiens… 9 jours après la date limite, il reste en fait encore 5 jours pour participer. Étonnant non ?

Est-ce à dire que nos photographes amateurs locaux n’auraient pas « offert » suffisamment de photographies ? À tel point que les organisateurs du concours ont décidé de s’asseoir sans vergogne sur leur propre réglement et de repousser – en douce – la date limite de participation ?

A moins que ce soit la qualité des photos déposées par les participants qui soit en cause. Les  « talents photographiques amateurs du territoire » ayant participé à ce concours ne seraient-ils pas assez talentueux pour permettre à Studio 1517 de constituer un calendrier suffisamment qualitatif et… commercialisable ?

Personnellement je penche pour cette seconde explication. Et la preuve nous en est apportée par la société Studio 1517 elle-même puisque…

 

18 jours plus tard après la fin du concours…

C’est au matin du 23 mai dernier que Stéphane Gavoyel’un de nos photographes amateurs locaux les plus talentueux – reçoit ce courriel :

mail-concours

 

Pas de chance : Stéphane est justement la personne qui avait attiré mon attention sur ce concours douteux il y a environ deux mois. Il fait partie de ceux qui ont vite détecté ce pigeonnage commercial déguisé en concours.

Reprenons deux éléments du courriel envoyés par Studio 1517 à Stéphane :

  1. « Ce concours vient de se terminer (…) »
  2. « Je trouve vos travaux sur votre blog particulièrement intéressants. Seriez-vous intéressé pour que vos photos soient publiées (avec signature de l’auteur bien entendu) ?

Joli paradoxe. En substance : le concours est terminé mais vous pouvez participer puisque que vous faites de chouettes photos.
Au passage, avez-vous remarqué le délicieux « lien vers le réglement » ?

En résumé, Stéphane Gavoye se voit généreusement proposer d’offrir ses plus beaux clichés à un éditeur de calendrier en échange du privilège de pouvoir les signer. Quel veinard ce Stéphane !

Et au fait… est-ce bien réglementaire de proposer ainsi à un photographe n’ayant pas participé au concours d’être publié dans le CITY CALENDRIER BESANÇON ?
Non. L’article 5 du réglement est très clair : les clichés lauréats, c’est à dire ceux qui seront publiés dans le CITY CALENDRIER, seront choisis par le comité de sélection « au terme du concours« .

cap 2013-05-26 à 15.39.52

extrait du réglement du concours

L’opération commerciale déguisée en concours, les délais, la tentative de recruter des participants hors concours : tout faux.

J’en connais un qui devrait sérieusement commencer à regretter d’avoir apporter sa caution à cette opération : c’est notre Office du Tourisme. Car c’est bien lui qui a officiellement encouragé les photographes amateurs bisontins à participer à ce concours photo bidon*.
Au passage, et maintenant que la violation du réglement de ce concours est sur la place publique, notre Office du Tourisme n’a plus qu’une possibilité : exiger son annulation et retirer ses billes.

Moi je parie qu’il fera l’autruche…

 

*Dès lors que les organisateurs d’un concours s’assoient sur le réglement qu’ils ont rédigé, ce concours mérite amplement le qualificatif de « bidon ».

 

À voir sur le Net :

Besançon : le cirque Medrano offre des places… payantes

J’ai reçu aujourd’hui ce message d’une prénommée Giliane. Cela concerne la venue du cirque Medrano à Besançon les 19 et 20 août derniers, pour six représentations.
Giliane aurait dû être ravie de sa soirée au cirque : elle avait obtenu une invitation pour deux personnes grâce à l’Office du Tourisme de Besançon qui avait fait part de cette opportunité sur sa page Facebook, le 9 août dernier.


Oui mais voilà : Giliane n’a pas trop apprécié ce que nous appellerons « la méthode Medrano ». Elle écrit :

Bonsoir Bison Teint,

Un petit signalement, qui vous intéressera ou pas.
Le 9 aout dernier, l’office de tourisme laisse un message sur Facebook, proposant de venir retirer des invitations pour le cirque Medrano, pour le 19 août à Besançon.
Sympa !
Je vais retirer des invitations, valables pour 2 personnes.
Le 19 août, on arrive au cirque Medrano quasiment 1 h avant le début du spectacle. On doit « valider » nos invitations à la caisse, où on nous annonce finalement qu’il n’y a plus de places gratuites disponibles et qu’on doit donc payer 6 euros par personne… Une dame derrière nous arrive, bien remontée, et dit « Je viens de téléphoner, on n’a pas à payer quoi que ce soit si on a des invitations, c’est une arnaque ! » Elle repart, refusant de payer, ses gamins l’air très déçus…

Moi, devant la caisse, je n’hésite pas une seconde, ça fait une semaine que ma fille de 3 ans attend impatiemment de venir au cirque et demande tous les jours si c’est « tout à l’heure le cirque ? »
L’impression de s’être bien fait avoir, je paye les 6 euros par personne. Comme la grande majorité des gens autour de nous.
Un ami qui avait la même invitation (récupérée au Mac Do), est arrivé 10 min après nous, et a payé, lui, 6 euros pour les enfants et 12 euros pour lui… (tarif à la tête du client sans doute ??)

La personne à la caisse, devant nos remarques, s’est défendue en disant qu’il était écrit en bas de l’invitation (en tout petit) « dans la limite des places disponibles ». Mais d’après cette même personne, « si on était venu le matin, il n’y avait déjà plus de places gratuites disponibles… »

Le soir-même, un reportage dans l’émission Capital abordait cette arnaque qui, légalement, n’en est pas une… (puisque « dans la limite des places disponibles »)

Ce sont des méthodes bien discutables, puisque la plupart des parents, une fois devant la caisse du cirque avec leurs enfants super excités, après leur avoir « promis » le cirque depuis parfois plusieurs jours, ne se verraient pas rentrer chez eux « bredouille »…. Et finalement, 6 euros, c’est pas si cher…. Donc, la plupart payent…….

Puisque c’est légal, on ne peut rien faire vis-à-vis du cirque lui-même. Et comme c’est dit dans le reportage de M6, puisque ce sont des petites sommes qu’il faut finalement payer, personne ne porte plainte.

En revanche, ce sont les mairies qui acceptent la venue ou non de cirques sur leurs communes. Sachant qu’il y a beaucoup plus de demandes de la part des cirques, que de places disponibles dans les communes chaque année. Il serait donc peut-être utile d’alerter notre cher maire, ou en tout cas les services compétents, sur les méthodes de ce cirque. Medrano procède ainsi dans toutes les villes où ils vont : ils distribuent beaucoup, beaucoup d’invitations chez les commerçants, dans les comités d’entreprise, etc… Mais au final, il n’y a jamais de places gratuites disponibles, et il faut payer pour rentrer sous le chapiteau. Des petites sommes. Donc, ça marche. Les gens payent. Ce n’est pas de la vente forcée, mais presque…

Je ne sais pas si ça pourra vous intéresser ou non.
Pour ma part, je vais signaler ces méthodes abusives à la mairie, des fois que…

Bonne soirée !

Gilliane

Voilà pour le message de Giliane. Visuellement ça aussi pourrait donner ça :

Plus sérieusement, voici un extrait d’un article paru sur le site de Que Choisir :

La technique est bien rodée. Quelques jours avant le passage dans une ville, les équipes de Medrano distribuent chez les commerçants et auprès des comités d’entreprise des bons donnant droit à une ou plusieurs entrées gratuites. Séduits par l’offre, les spectateurs sont, en général, nombreux à se presser devant le chapiteau avant le début du spectacle. Pourtant, rares sont ceux qui réussissent finalement à entrer dans le chapiteau sans rien payer. Parmi les raisons invoquées : le manque de places dans la tribune populaire, réservée aux places gratuites, ou bien l’impossibilité d’utiliser deux bons au sein d’une même famille. Pour ne pas décevoir leurs enfants, la plupart se résignent alors, à contrecœur, à acheter l’affiche-programme officielle du spectacle (5 € par personne) ou bien à payer une ou plusieurs places à plein tarif (23 ou 28 € pièce), indispensables pour pénétrer sous le chapiteau.

Sur Facebook j’ai lancé un appel afin d’avoir des retours d’expériences sur ces places offertes (ou pas). Il apparait que des personnes ont effectivement pu rentrer gratuitement grâce à leurs invitations.

Cependant, d’autres ont été refoulées ou plus exactement invitées à payer leurs places à prix d’ami ou à acheter un programme pour pouvoir rentrer.


(les avis sur la qualité du spectacle c’est autre chose. Je n’entrerai pas dans le sujet)

Concernant la Ville de Besançon et l’Office du Tourisme, je leur ai fait remonter cette situation et ils disent « tomber des nues« . On peut les comprendre : les cirques procèdent avec les commerces, entreprises et autres collectivités de la manière suivante : ils déposent des affiches et en échange laissent des invitations que ces « partenaires d’un jour » distribuent comme bon leur semble. Toutefois on se garde bien de préciser à ces partenaires qu’il conviendrait de lire les petites lignes avant d’affirmer « avoir des invitations gratuites à distribuer ou à faire gagner ». Vous savez, cette petite ligne qui dit :

« dans la limite des places disponibles »

Concernant le Cirque Medrano qui surfe aux frontières de la légalité avec ce genre de procédés (tout en restant du bon côté), disons que si légalement la méthode tient la route, moralement c’est tout petit. Les parents promettent aux enfants d’aller au cirque (ce que certains n’auraient pas eu les moyens de faire même à 6 euros la place) et ils se retrouvent acculés à devoir payer ou à faire pleurer les gosses.

« — Allez Maman, on y va quand mêmeuuu ! »

Sympa l’alternative, vraiment.

Commercialement le procédé est sans doute habile puisque cela permet de remplir les gradins et de rentabiliser au mieux les représentations. Cependant à terme, l’image du cirque Medrano ne peut qu’en être ternie. Effet boomerang : les déçus parlent, ils écrivent, ils commentent, se plaignent auprès de ceux qui leur ont fait gagner des « places gratuites »… certains bloguent, des articles de presse en font état… Et tout cela arrive en tête des résultats quand on recherche sur Google « Medrano invitation« – par exemple. C’est comme ça, les gens n’aiment pas être pris pour des cons.

Le quotidien dijonnais d’information en ligne Dijonscope a reçu l’an dernier des plaintes de ses lecteurs après avoir offert des places pour le Cirque de St.Petersbourg (qui n’a de russe que le nom puisque c’est en fait Medrano). Désormais, Dijonscope refuse d’être le Cheval de Troie de ce genre de procédé et n’offre plus de places de cirque « gratuites ». Chat échaudé…

Quant à moi j’ai posté ce commentaire sur la page Facebook du cirque Medrano ce mercredi après-midi aux alentours de 16h00. En une heure, il avait déjà attiré pas mal de « j’aime » et quelques commentaires, mais pas encore de réponse de la part de Medrano. Y en aura-t-il une ? Le commentaire sera-t-il effacé ? À suivre ici.

Bon allez ! On ne va pas se laisser abattre : j’invite tout le monde au restaurant !

« dans la limite des places disponibles »

Pour aller plus loin

Voici la vidéo-promo de la Citadelle diffusée sur les longs courriers d’Air France


Une vidéo faisant la promotion de la Citadelle de Besançon sera diffusée cet été sur les vols longs courriers d’Air France.

Cette information a été reprise par la presse y compris sur Internet mais… mystère : point de vidéo présentée personne ne l’a diffusée, pas même le site de l’Office du Tourisme de Besançon.
Pourquoi tant de cachoteries ?

Brisons le suspense. En cherchant un peu sur le Web, il est possible de la débusquer. La voici en exclusivité.

En version française

[iframe http://player.vimeo.com/video/24101679?title=0&byline=0&portrait=0 570 321]

Quelques informations (source : le Progrès) : cette vidéo sera diffusée à bord de quelques 16 000 vols longs courriers et pourra être visionnée par 3 837 000 passagers potentiels.

La réalisation a été confiée à la société belge Parachute Production qui travaille habituellement avec Air France.

Le prix : 17 000 euros, a été jugé intéressant par la Ville de Besançon.

Je n’en dis pas plus pour l’instant mais je serais très intéressé de recueillir vos avis dans les commentaires…

Voici également la version anglaise

[iframe http://player.vimeo.com/video/24101618?title=0&byline=0&portrait=0 570 321]

Visites nocturnes de Besançon : cherchez l’erreur…

Voilà une publicité de l’Office du Tourisme et des Congrès de Besançon qui était insérée dans l’Est Républicain du dimanche 29 mai 2011.

A moins qu’une subtilité m’ait échappé, il y a comme un détail qui cloche non ?

Une jolie coquille qui risque de se voir de loin si l’on retrouve ce visuel en grand format sur les sucettes Decaux dès le début de l’été…

Donnez votre réponse dans les commentaires mais sans crier trop fort, s’il vous plaît, afin que les autres puissent jouer aussi…

Zoomez et déplacez-vous dans l’image pour chercher la petite bête…

Voici aussi les fichiers images :

Visuel en entier

Visuel : partie supérieure

Visuel : partie inférieure