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Toi aussi, dis du bien du tram et de la Sainte-Maquette !

Dans ma boîte aux lettres, j’ai reçu la « Lettre du Tram n°3 ». Si vous êtes Grands-Bisontins, elle a dû vous parvenir également. Cherchez bien dans votre tas de prospectus Noëlicides.
Tenez ! là ! Sous la pub Carrefour, délicatement glissée entre le dépliant Super U et le spécial Réveillon de Géant Casino.

Bon sang que ça fait du bien de la retrouver ! Non, je n’exagère pas.

La « Lettre du Tram n°3 » n’est pas une lettre comme les autres. Ce n’est pas un vulgaire prospectus. En vérité, c’est une bulle de bonheur bleu-turquoise qui éclate et nous submerge de ses ondes incroyablement positives et généreuses. Elle nous offre à voir au-delà de la crise en présageant d’un avenir merveilleux.
Elle est la lueur qui paraît à l’horizon, la promesse d’un jour nouveau. Cette aube que nous attendons tous sera bleu-turquoise !

Purée ! Qu’est-ce que c’est beau !

Si vous doutez, regardez un peu les sourires de ces gens. Ils sont entrés dans la Sainte-Maquette du Tramway et les voilà heureux, sereins, réconciliés avec l’avenir qu’ils savent désormais réjouissant. Ils l’auront leur tram et ça changera tout. Ils en sont désormais assurés.

Le bonheur de ces gens fait vraiment plaisir à voir.

Le plus beau ce sont ces paroles si touchantes que nous rapporte la « Lettre du Tram n°3 ». Des mots prononcés par des gens simples et sincères. Les mots que choisissent les Grands-Bisontins pour évoquer leur tram lorsqu’ils découvrent – ébahis – la beauté de la Sainte-Maquette.
Ce sont des paroles spontanées et c’est précisément cet aspect qui leur confère cette force immense :

On imagine la difficulté immense qu’ont rencontré les responsables de la communication du tramway lorsqu’il a fallu faire un choix. Lorsqu’ils ont dû sélectionner huit commentaires parmi les innombrables réactions positives que suscite le tramway dans la population. Sinon évidemment, la « Lettre du Tram n°3 » n’y aurait pas suffi.
Notez au passage que les rédacteurs de la « Lettre du Tram n°3 » ont été beaux joueurs et ont publié le seul commentaire partiellement négatif entendu cu côté de la Maison du Tram.

REPLAY

Mais voilà, huit commentaires ne suffisent pas à rendre compte de l’immense joie ressentie dans la population grand-bisontine depuis le dévoilement de la Sainte-Maquette. Une joie doublée de gratitude non feinte à l’égard de la société CAF à qui l’on doit ce magnifique cadeau.

Le père Noël existe et il est espagnol.

Aussi je vous propose d’utiliser les commentaires de ce billet afin d’exprimer à votre tour votre admiration, votre bonheur, votre excitation, votre reconnaissance, bref : votre désir de tram.

A lire absolument

Alléluia ! Elle est là !

L’Est Républicain l’annonce dans son édition de ce jour : c’est aujourd’hui – enfin – que la maquette doit revenir parmi nous. LA bonne nouvelle !

Dehors, il pleut et pas qu’un peu. Tant pis : je veux être LE premier pèlerin.

Alors je m’encapuche et je sors. J’affronte ces gouttes glaciales et ce sol flaqueux. Hue ! fier destrier ! Mène moi à la Sainte-Maquette !

Je précise ici que le temps des pèlerinages à genoux dans les pierres coupantes est révolu : je pélerine en vélo électrique. Il faut vivre avec son temps.

Dans les rues, je zigzague autour des piétons aveuglés de pluie.

Tiens ! encore de nouveaux chantiers ouverts un peu partout.

Je dépasse le centre St-Pierre et là où hier encore il n’y avait qu’un emplacement vide aménagé pour l’accueillir : je LA vois.
Disons plutôt que je reconnais cette silhouette, cette grâce.
Elle est recouverte d’un drap blanc qui ne laisse rien paraître de ce bleu turquoise que les Bisontins ont appelé de leurs voeux. La Sainte-Maquette est là, blanche de pureté. Comme elle est belle !

Autour d’elle des hommes besogneux s’affairent à lui bâtir un abri de verre et de bois. L’espace d’un instant, je pense à arracher un petit bout du drap – une relique – mais je n’ose pas m’approcher. Trop intimidé. Je me contente donc d’un ou deux clichés dérobés entre les gouttes.

A bien y réfléchir, notre tramway vénéré c’est un peu Benjamin Button : il vit sa vie à l’envers. Le voici aujourd’hui immobile gisant sous son suaire. Demain il prendra place pour quelques années sous un sarcophage de verre.
Sous les regards patients des Bisontins, il attendra alors que tout soit prêt pour lui.

Alors il verra le jour. Alors il prendra vie.