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Besançon : un arrêté anti-crottes de chiens purement décoratif

Une fois n’est pas coutume : parlons caca.
Non… rassurez-vous, pas du vôtre mais de celui de vos chers toutous.
C’est un article de l’Est Républicain de ce jeudi 21 février 2013 qui m’a donné envie de « creuser un peu » le sujet.

Qu’apprend-on dans cet article ?

Que les quelques 14.000 chiens bisontins produisent environ 3 tonnes et demi de crottes par jour (!)
Or, comme vous le savez sans doute, ces déjections – contrairement aux vôtres – ne terminent pas ici :

bisontine

Mais plutôt là :

crotte-1

Besançon, rue de la Madeleine

Alors certes, il y a ces fameux distributeurs de petits sacs-à-crottes (au nombre de 143 d’après l’Est Républicain) et il est vrai que l’on voit de plus en plus rarement des « maîtres à chien-chien » faisant mine de n’avoir rien vu et abandonnant derrière eux un étron canin offert à la semelle du malheureux passant. Beaucoup ramassent désormais et c’est tant mieux.

Mais voilà : il reste ceux-qui-n’en-n’ont-rien-à-foutre. Les égoïstes qui vous rétorquent méchamment quand vous leur faites remarquer qu’ils ont oublié quelque chose là, sur le trottoir. Au choix, ils vous suggéreront de vous « mêler de ce qui vous regarde » et vous feront remarquer que « vous n’avez qu’à marcher à côté ». Parfois, ils vous préciseront, au cas où vous ne l’auriez pas compris que « c’est pas moi, c’est mon chien ». Les plus culottés vous donneront même du « c’est naturel et biodégradable, vous savez… » .
Ils ne sont sans doute pas très nombreux ces « indécrottables », mais leurs chiens suffisent à vous pourrir un trottoir.

Heureusement, les piétons Bisontins ont depuis bien longtemps trouvé la parade en adoptant la fameuse démarche « tête basse » avec « regard qui balaie – façon radar – les 2 mètres de trottoir à venir« .
La faculté d’adaptation des Bisontins à leur environnement est absolument remarquable.

Rassurons-nous, le problème des déjections canines n’est pas typiquement bisontin et la ville de Belfort vient justement de taper du poing sur le trottoir sur la table. Une campagne façon fronçage de sourcils à destination des maîtres indélicats baptisée « Nom d’un chien, ramassez« .

En substance, Belfort a mis en place des distributeurs de sacs-à-crottes comme à Besançon mais les contrevenants rechignant à ramasser se verront désormais verbalisés d’une amende de 35 euros pour chaque abandon d’étron de toutou sur la chaussée. L’arrêté municipal belfortain fixant ces règles est récent ; il date du 13 septembre 2012.

Et qu’en est-il à Besançon ?

Dans son article, l’Est Républicain rapporte les propos de David Mourot – directeur des espaces publics de la Ville de Besançon. Et là nous découvrons qu' »à Besançon c’est quand même vachement plus cool ! » :

« On a toujours privilégié le dialogue, avec un certain succès. »

Et de nous resservir les médiateurs qui rappellent aux distraits de la crotte qu’ils doivent ramasser… Et de nous citer quelques spots particulièrement sillonnés par ces médiateurs : le parc Micaud et les berges de la Gare d’eau.
Bah oui, sauf que voilà : les espaces verts c’est sympathique mais des crottes on en voit aussi beaucoup « en ville » sur les crottoirs trottoirs. Pour emprunter souvent le quai de Strasbourg, je peux vous dire que chaque fois, c’est « slalom géant » entre les petits cadeaux de toutou.
[Je vous laisse d’ailleurs le plaisir de nous rapporter vos meilleurs « spots à crottes » dans les commentaires.]

Un arrêté municipal qui n’est pas appliqué

Et puis nous trouvons dans cet article cette autre phrase :

« Nous n’avons jamais verbalisé le propriétaire d’un chien, et aucun élu n’a donné de consigne en ce sens. »

Quel dommage que l’Est Républicain ait laissé passer cette phrase du directeur des espaces publics sans gratter un peu sous la surface. Car il y a là quelque chose de totalement aberrant.
Effectivement, aucun élu n’a à donner la consigne de verbaliser puisqu’il existe pour cela un arrêté municipal qui se suffit à lui-même. Et contrairement à celui que vient de prendre la ville de Belfort – l’arrêté municipal bisontin n’est pas récent. Il a déjà 8 ans.
Il date du 19 janvier 2005 et il stipule notamment (source : Ville de Besançon) :

Article 4
Il est interdit de promener son chien, même tenu en laisse sur les aires de jeux pour enfants, les terrains voués à la pratique sportive ainsi que sur les trois sites suivants : Clos Barbizier, Espaces verts de l’Esplanade des Droits de l’homme, Square Castan
Article 5
Il est fait obligation aux personnes accompagnées d’un chien de procéder immédiatement, par tout moyen approprié, au ramassage des déjections de leur animal sur l’ensemble des espaces publics (voirie, espaces verts, jardins…)
Article 6
Les infractions aux dispositions du présent arrêté sont passibles des amendes allant de 38 à 450 €

Donc l’arrêté municipal existe depuis pas mal d’années et il y a toujours des crottes sur les trottoirs. Et pourtant, nous découvrons ébahis que jamais un propriétaire de chien n’a été verbalisé depuis toutes ces années à Besançon. L’abandon de crotte reste un « crime » impuni.

Qu’en déduire ? Que non seulement aucun élu n’a jamais donné l’ordre de verbaliser mais qu’a fortiori, la consigne inverse a sans doute été donnée à la Police municipale dont la mission est précisément de faire respecter les arrêtés municipaux : n’appliquez pas cet arrêté et ne verbalisez pas les maîtres indélicats.

Et pourtant, que lisions-nous dans le BVV en mai 2004 ? (il était question du précédent arrêté municipal comparable à celui de 2005).

Ayant pour priorité de responsabiliser les propriétaires au même titre que la récente campagne de sensibilisation pour le ramassage des déjections canines, cet arrêté s’est traduit à ce jour de la part des policiers municipaux par de simples rappels à la loi en direction des propriétaires négligents. Une mansuétude qui, à terme, ne manquera pas de laisser place à une attitude plus répressive si les comportements ne changent pas.

En résumé : le service des espaces publics – et plus largement la ville de Besançon – a beau jeu de vouloir opposer le « sens du dialogue bisontin » à la « rigueur belfortaine ».
La médiation et la pédagogie sont certes indispensables et elles produisent des résultats. Mais refuser d’appliquer l’arrêté municipal existant – amendes à l’appui – au dernier îlot d’indécrottables égoïstes, c’est au-delà de la mansuétude et ça commence à ressembler à du laxisme…

crotte

En passant, l’article de l’Est Républicain s’achève sur cette remarque du directeur des espaces publics :

Un problème qui est tout de même bien mois impor­tant que celui des dépôts sauvages d’ordures ou d’encombrants dans la ville.

Il y aurait donc un problème de dépôts d’ordures sauvages à Besançon depuis quelques temps ? Un rapport avec la récente mise en place de la redevance incitative peut-être ? À suivre…

 

 

Ginko, les pneus neige et les bus cabriolets

Il neige ! Les bus Ginko rentrent au dépôt.
– Et nous on fait comment ?
– Eh bien comme d’hab : râlez et marchez !

À Besançon, ville de l’Est de la France où il neige tout de même quelques jours par an, c’est comme ça. Les raisons de cette incapacité de nos bus à affronter une couche de neige même modeste ? L’Est Républicain nous apporte quelques éléments de réponse dans un article du 6 février dernier.

Extrait :

Mais pourquoi diantre les bus sont-­ils à ce point frileux ?
« Par mesure de sécurité : les contraintes sont énormes, les bus peuvent glisser et renver­ser un piéton par essence plus nombreux en ville qu’en périphérie  Ils peuvent aussi occasionner des embouteillages supplémentaires, s’ils se met­tent en travers », note le servi­ce communication de Ginko. »

Voici l’argument n°1 : l’ouverture de parapluie.

Cette habitude se généralise un peu partout dans notre société frileuse. En résumé : si le maintien d’un service public est susceptible d’entraîner un risque – même minime – pouvant engager la responsabilité d’un donneur d’ordres, ce dernier suspend le service. Il ouvre le parapluie et tant pis pour la continuité du service public. Ceci passe au second plan.
L’exemple des transports scolaires de plus en plus souvent interrompus dès l’annonce d’une averse neigeuse en est une parfaite illustration.

Autre extrait de l’article de l’Est Républicain :

Reste qu’en dehors de la ville, les bus savent qu’il peut nei­ger en hiver en Franche-­Com­té, et chaussent des pneus adaptés. « En ville, ils n’en ont pas. C’est inutile pour 5 ou 6 épisodes neigeux dans l’an­née, c’est un problème de coût », confirme en marchant sur des œufs la com’de Ginko.

Voilà l’argument n°2 : les pneus hiver c’est trop cher ma p’tite dame…

Alors certes, il y a sans doute du vrai là-dedans. Équiper tous les bus de pneus hiver aurait un coût non négligeable qui serait forcément répercuté sur les tarifs.
Mais Besançon se trouve tout de même dans l’Est de la France, dans une région où la neige n’est pas un phénomène climatique exceptionnel. Dire que l’équipement serait « inutile » c’est un peu léger. Je pense que la/le responsable de de la communication de Ginko ne doit pas prendre souvent le bus en hiver.

Équiper certaines lignes particulièrement fréquentées semblerait pourtant logique. Et quand un bus est équipé d’un train de pneus hiver, use-t-il les pneus qu’il chausse durant le reste de l’année ?
Quant aux bénéfices que Transdev tire de l’exploitation de notre réseau de transport urbain, a-t-on aussi le droit d’y voir « un problème de coût » ou un élément « inutile » dont on pourrait tout à fait se passer ?  Hein ? On peut ?
Ah non en fait… On me souffle dans l’oreillette que ça ne marche pas comme ça… Mon raisonnement serait un tantinet naïf voire un brin anticapitaliste. Les bus c’est vachement plus compliqué.

ginko

Suggestion

Franchement Ginko. C’est pas un peu ballot de couvrir tes bus juste pour quelques jours de pluie par an ?
C’est pourtant évident : tu pourrais faire de sacrées économies en investissant dans des modèles cabriolets.

D’autant que si l’on y réfléchit bien, les avantages pour l’usager seraient loin d’être négligeables : fin des problèmes de buée sur les vitres, terminées les mauvaises odeurs du voisinage, une climatisation naturelle et écologique (un nouveau label pour Besançon ?) et enfin : une vue imprenable sur notre cher site UNESCO.

Vive le progrès !

 ginko

 

À Besançon, une ex-député UMP usurpe l’écharpe tricolore pour manifester contre le mariage gay

Ce samedi 2 février 2013, les opposants au projet de « mariage pour tous », manifestaient à Besançon.
Parmi eux, une délégation d’élus et cadres UMP locaux. Et puis aussi l’ancienne député UMP de la 2e circonscription du Doubs – Françoise Branget – battue en juin dernier par Barbara Romagnan (PS).

Aujourd’hui Mme Branget ne conserve qu’un seul mandat électif : elle est conseillère régionale de la région Franche-Comté.

Françoise Branget à la "manif pour tous" du 2 février 2013 à Besançon

Françoise Branget à la « manif pour tous » du 2 février 2013 à Besançon (photo : Loïc Ponce)

Voici une photographie prise sur le parcours de la manifestation. On y aperçoit des élus de droite Bisontins (Michel Omouri notamment) et de la région.
France 3 Franche-Comté donne une liste non exhaustive des élus présents. Parmi eux se trouve Françoise Branget (béret rouge).

Des élus et anciens élus de droite à la manif pour tous (2 février 2013)

Des élus et anciens élus de droite à la manif pour tous (2 février 2013)

Zoomons un peu sur Mme Branget car il y a comme un détail qui cloche. Tiens tiens…

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Comment ? Vous ne remarquez rien ? Alors voyons cette autre photographie :

Françoise Branget à la "manif pour tous" du 2 février 2013 à Besançon

Des élus de droite à la « manif pour tous » du 2 février 2013 à Besançon

Nous sommes ici place du 8 septembre (place Saint-Pierre si vous préférez). Derrière cette banderole, nous retrouvons Françoise Branget auprès d’autres élus. Sans doute des maires car la plupart portent l’écharpe tricolore.

Et voilà donc Mme Branget. Elle arbore un sourire radieux et… l’écharpe tricolore, elle aussi.
Serait-elle maire ? Non. Adjointe au maire ? Non plus.
Elle n’est plus conseillère municipale de Besançon depuis qu’elle a été élue conseillère régionale de Franche-Comté en mars 2010.

Est-ce au titre d’élue régionale qu’elle porte l’écharpe tricolore ? Certainement pas puisque le port de l’écharpe tricolore par les conseillers généraux et régionaux n’est tout simplement pas autorisé.
Voyez à ce sujet, la réponse que le ministre de l’Intérieur apporta à une question que le député Lionnel Luca (alors UMP) lui adressa en 2010 à l’Assemblée.

Extrait :

Aucun texte législatif ou réglementaire n’autorise le port d’écharpes tricolores (bleu, blanc, rouge) par les conseillers régionaux et les conseillers généraux à l’occasion des cérémonies officielles. Le port de telles écharpes par des élus n’en ayant pas le droit constitue une usurpation de signes, et est passible des sanctions prévues par l’article L.433-14 du code pénal […]

Mystère mystère… observons une photographie plus lisible prise à quelques minutes de la précédente :

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Et approchons-nous un peu :

branget2detail

 

Françoise Branget porte l’écharpe tricolore avec la bande rouge près du col. Seuls les parlementaires (députés et sénateurs) portent l’écharpe comme cela. Les maires la portent avec la bande bleue en haut.
Problème de taille : Madame Branget n’est plus député depuis le mois de juin dernier.

Alors ? Un privilège d’ancien parlementaire peut-être ? À la manière de cette coutume un peu ridicule consistant à donner ad vitam æternam du « Monsieur le Président » ou « Monsieur le Premier ministre » aux anciennes gloires de notre République ?
Que nenni : l’écharpe tricolore est l’un des insignes officiels de la fonction de député (ou de sénateur). L’écharpe lui est remise avec « son kit d’accueil » lors de son arrivée à l’Assemblée Nationale. Lorsqu’un député perd son mandat, il rend son écharpe tricolore. Il n’a alors plus le droit de porter cet insigne. Ni plus ni moins que le quidam lambda. Aucune coutume républicaine ne l’y autorise.

Que risque Françoise Branget ?

Premièrement, notre ancienne député risque le rouge de la honte. Celui qui vient aux joues du gamin qui se fait prendre la main dans le pot de confiture. En l’occurrence, la situation est nettement plus pathétique que celle de notre garnement :  voilà une ancienne député continuant à s’y croire et allant jusqu’à usurper un insigne républicain rattaché à une fonction pour laquelle elle n’est plus mandatée.
Un cas de « déni d’élection perdue » qui devrait passionner plus d’un psychologue.

Deuxième risque et pas des moindres puisque c’est l’article 433-14 du Code pénal qui régit ce type de situation. Et il n’y va pas avec le dos de la cuillère :

Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende le fait, par toute personne, publiquement et sans droit :
  1.  De porter un costume, un uniforme ou une décoration réglementés par l’autorité publique ;
  2. D’user d’un document justificatif d’une qualité professionnelle ou d’un insigne réglementés par l’autorité publique ;
  3. D’utiliser un véhicule dont les signes extérieurs sont identiques à ceux utilisés par les fonctionnaires de la police nationale ou les militaires.

Évidente ironie d’une situation dans laquelle on se proclame « gardiens du Code civil » tout en foulant au pied le Code pénal.

branget2bis

On attend maintenant les réactions courroucées des Jeunes UMP du Doubs toujours prompts à réagir lorsqu’un symbole républicain est ainsi bafoué…

Pour aller plus loin :

  • Voici un courrier que le Préfet du Gard adressait en 2011 aux maires de son département afin de leur rappeler les conditions strictes de port de l’écharpe tricolore ;
  • Qui peut porter l’écharpe tricolore et dans quelles circonstances ? sur Wikipedia.

écharpe d'ancien député

 

Le tramway de Besançon en avance ? Pas d’accord !

Depuis mardi matin, les Bisontins sont heureux. Mais alors vraiment heureux.

Mardi c’était le jour de la grande conférence de presse. Événement au cours duquel a été révélée à la presse et au peuple LA GRANDE NOUVELLE : le tramway aura six mois d’avance (!)
Le tramway devait rouler en juin 2015. C’était prévu depuis le départ. Il roulera finalement dès décembre 2014 (!)

Imaginez la liesse populaire dans les rues de Besançon. Pétards, défilés spontanés, hourras lancés de toutes les fenêtres, coups de klaxons dans les embouteillages devenus tellement anecdotiques. On a même vu bouger la statue de Victor Hugo ; c’est dire.

Mardi était un jour incroyable.

Eh bien moi, je vais faire le rabat-joie, comme souvent ; et je vais vous dire pourquoi cette nouvelle ne me réjouit pas et même pourquoi elle me fait honte.

J’ai honte parce que Besançon n’est pas n’importe quelle ville. Que Dijon ait livré son tramway avec neuf mois d’avance, c’est une chose. Que n’importe quelle ville de France en fasse autant, voire mieux, pourquoi pas. Mais à Besançon non ! Pas d’accord !
À Besançon, on se doit d’être à l’heure. On a l’obligation d’être ponctuel parce que Besançon est LA ville emblématique de l’horlogerie traditionnelle française. Et c’est pas nouveau !

Et s’il fallait quelqu’un de plus fameux que moi pour vous en convaincre, voici ce qu’écrit notre maire dans son éditorial mensuel de notre bien aimé bulletin municipal : le BVV. Il nous annonce pour 2013  :

« […] La fierté du renouveau horloger avec, pour la première fois hors de Suisse, l’accueil des résultats du concours international de chronométrie.
Cet événement se conjuguera d’ailleurs avec la rénovation de l’Observatoire et le retour au premier plan du fameux poinçon de la « Vipère », un des trois plus prestigieux labels mondiaux de qualité chronométrique des montres… »

(La vipère ? C’est ce poinçon apposé autrefois sur les mouvements des montres bisontins pour en attester la précision.La vipère revient !)

Et alors ?

Alors on passe pour quoi nous maintenant ? Voilà plus d’un siècle qu’on se la pète avec notre maîtrise du temps, notre horloge atomique précise au pouillième de seconde, notre vipère, notre musée du temps et on envisage même un renouveau horloger ! Et là, paf ! En une conférence de presse, juste pour faire un coup de com’ populaire à l’approche des municipales, paf… c’est fini. Balayé. Toute la presse relaie que Besançon sera « EN AVANCE » dans la livraison de son tramway.
Mais bon sang ! C’est notre réputation de précision, de ponctualité et de maîtrise du temps qui s’efface d’un coup ! À l’heure où la ville communique sur l’air de « l’Air(e) du Temps« , c’est ballot non ?

Faut-il vous rappeler l’adage monsieur le maire : « Avant l’heure c’est pas l’heure. Après l’heure c’est plus l’heure. L’exactitude c’est la politesse des rois ».

Je m’apprête donc officiellement à lancer une pétition pour que notre tramway soit livré à la date prévue : en juin 2015. J’espère être suivi par de nombreux Bisontins. Il en va de la réputation horlogère de notre ville !

 

tramway-montre

[OFFICIEL] Besançon n’est plus irrésistible

Dans l’Est Républicain du 9 janvier 2012, on peut lire :

« Pour moi, Besançon n’est pas une ville irrésistible. On assiste à des enchères de slo­gans, chaque ville veut être plus, Montpellier est la sur­douée… La question que je me suis posée est quelles sont les vraies valeurs de cet­te ville », explique Jack Du­mont, directeur de la com­munication, et depuis quelques mois penseur en chef de la nouvelle image de Besançon.

Bah voilà… Besançon n’est (finalement) pas (ou plus) une ville irrésistible. Dixit le directeur de la communication de la ville.


C’est pourtant bien la ville de Besançon et l’Office du Tourisme qui avait choisi de communiquer sur cette marque depuis bientôt 3 ans. Le dossier de presse est d’ailleurs toujours sur le serveur de l’Office du Tourisme (combien de temps y restera-t-il ?) ainsi qu’une persistance à conserver des traces d’irrésistibilité ici ou  par exemple.

Voilà donc la triste mais réaliste reconnaissance que l’ « on nous a menti » : notre belle ville n’est pas irrésistible. Et l’on comprend soudainement pourquoi Victor Hugo n’y est pas resté. Snif…

Pour ma part, mise à part sur la forme de ce revirement de communication qui me laisse dubitatif, je suis bien d’accord sur le fait que la course aux marques dithyrambiques pour les territoires est inutile, voire contre-productive. Les gens (touristes, entreprises, potentiels futurs Bisontins…) ne sont pas dupes. C’est un peu comme l’appellation « Cuvée de prestige » sur une bouteille de blanc. On comprend tout de suite « vin de cuisine »…
D’ailleurs, il y a un peu plus d’un an, je pondais cette petite bafouille à ce propos.
Concernant la marque « Besançon l’irrésistible« , je l’ai toujours trouvée plus risible qu’autre chose. J’avais d’ailleurs eu un plaisir certain à en faire deux détournements…

Au revoir donc « Besançon l’irrésistible« . Bonjour « Besançon l’air(e) du temps« …
Le « temps » qui, cuisiné à toutes les sauces, pourrait bien devenir indigeste lui aussi, mais ça… c’est l’avenir (le temps) qui nous le dira…

 

 

 

Besançon : le Monoprix est désormais ouvert le dimanche matin.

En page 3 de l’Est Républicain de ce vendredi 4 janvier, la société Monoprix s’est offert cet encart publicitaire.

Vous l’aurez compris, le Monoprix « en kit » installé sur le parking Marché Beaux-Arts de Besançon sera désormais ouvert le dimanche matin. Le portail Web de Monoprix n’en fait d’ailleurs pas encore mention.

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[Hollande virtuel à Besançon] Le cadeau de Noël de notre maire (ne) sera (pas) livré jeudi

ATTENTION : à peine écrit, ce billet a dû être mis à jour. Lisez bien jusqu’au bout…

Nous sommes à quelques heures de Noël et cette fois l’information est quasi officielle : le cadeau de Noël de notre maire ne sera livré que le jeudi 27 décembre… Mais quel cadeau !

Et je ne suis pas peu fier de l’avoir annoncé en premier dès vendredi sur Twitter (l’autosatisfaction c’est mal).

Jusque là je passe pour un super blogueur vachement bien informé. Sauf qu’entre temps, la visite pourtant bien programmée, a été annulée et repoussée à début 2013. Mais zut hé oh ! Alors que j’ai écrit tout un billet ! Et tout ça j’en suis sûr juste pour m’embêter ! Pfff… bon bah tant pis… Je le publie quand même mais j’ajoute « virtuel » dans le titre et une habile négation.
La suite est donc à lire avec un sourire moqueur à mon encontre :

Vous l’avez donc compris frères et sœurs Bisontin(e)s : notre Président de la République à nous sera à Besançon ce jeudi pour parler des/aux personnes âgées ; et probablement aussi pour y faire des annonces sur le sujet.
Il visitera à cette occasion des lieux et établissements « de vieillesse » (Maison des Seniors, maisons de retraite, permanence du PS…)

Vous êtes donc priés, ce jour-là, de garder vos jeunes à la maison. Merci.

Par contre, les habituelles et innombrables cohortes de touristes d’un certain âge visitant notre ville pour y admirer son patrimoine Vauban et essuyer une larme devant la maison natale de Victor Hugo ; ceux-là donc seront les bienvenus. Ils pourront même, si la chance leur sourit, décrocher un rôle de figurant derrière François Hollande et passer à la télé. Sacrés veinards !

Dans l’attente de cette journée mémorable qui verra la consécration dans les médias de l’injuste adage « Besançon, ville de vieux » (BVV pour les intimes), ayons une pensée émue pour tous les acteurs soco-économico-politico-culturel locaux qui œuvrent depuis tant d’années à rajeunir et à dynamiser un peu l’image de Besançon. Eux qui ont tant fait pour attirer ces jeunes actifs pas forcément excités par l’image imméritée de « cité vieillotte et endormie arc-boutée sur son passé glorieux » que notre ville s’est trop longtemps traînée.

Bon d’accord, François Hollande à Besançon ça nous coûtera beaucoup moins cher que le Tour de France.
On va rayonner ! Ouais ! 🙂 Mais avec des rayons rouillés… Zut… 🙁

Mais bon sang ! Il aurait pu choisir une ville dont l’image est plus en phase avec la vieillesse, le Président, non ? Une ville qui ne se débat pas pour tenter d’attirer des jeunes et pour les conserver au-delà de leurs études … Tiens, Nice par exemple ! Les « vieux » c’est leur fond de commerce là-bas. Une visite présidentielle sur le sujet aurait cadré parfaitement.

Ah non zut… Nice c’est une ville de droite et François Hollande est était de gauche… On l’avait presque oublié.

Allez. Vivement qu’on se remonte le moral avec le prochain numéro du Festival Herbe en Zik International de Musique de Besançon !

Billet mis à jour quelques minutes après sa publication : le gros cadeau de notre maire arrivera sans doute début 2013…

Le ton de ce billet est volontairement provocateur. Pas la peine de me traiter d’anti « vieux ». J’aime les vieux. J’adore les vieux. J’espère l’être un jour. 🙂

L’idée cadeau qui soulage : la maquette vaudou du tram’ de Besançon

Annonce publiée sur le site leboncoin.fr :

 

En voilà une bonne idée ! Le tramway est devenu le bouc émissaire idéal. La « tramophobie » est partout. Un défouloir. Voilà ce qu’il faut aux Bisontins et Grands Bisontins !
Alors piquons, perçons, transperçons, empalons ! Ça ira mieux après. C’est certain.

Mais en vérité, cinq euros c’est un peu cher. La maquette en carton est offerte gratuitement à la Maison du Tram. Quant aux épinglettes, parions que chez « Deux euros », elles doivent valoir environ.. euh… deux euros ?

Joyeux Noël à tous et défoulez-vous bien !