L’hypothèse de lanternes thaï lancées depuis un quartier de Besançon semble faire l’unanimité parmi les explications avancées sans que les circonstances ni le lieu de lancement précis n’aient été identifiés.
Alors, la sagesse populaire nous enseignant l’adage « jamais deux sans trois », tenons-nous prêts à collecter toutes les observations éventuelles dans le cas où le « phénomène » venait à se reproduire ce samedi 16 avril.
Un dispositif sera activé sur cette page dès 20h00 ou à cette adresse pour les personnes utilisant un smartphone.
Vous pourrez y laisser des commentaires pour rapporter vos observations.
Pensez à être le plus précis possible en indiquant : votre localisation, l’heure précise de l’observation, le nombre d’objets observés et leur apparence, leur localisation et la direction de leur déplacement.
Vous pouvez utiliser Google Maps (déjà centré sur Besançon) pour situer une observation puis coller le lien directement dans votre message.
Pour participer, plusieurs possibilités :
directement depuis cette page en utilisant le module mis en place ;
depuis Twitter en utilisant le hashtag #OVNIbesac dans vos messages ;
en vous connectant à l’aide votre compte Facebook.
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Des boules lumineuses de couleur orangée voyageant dans le ciel de Besançon. C’était vers 22h30, samedi 2 avril dernier et le phénomène a duré une bonne heure.
Ce samedi soir 9 avril, rebelote. Cette fois, un bisontin filme la scène.
L’Est Républicain en a fait un article le 9 avril dernier. On y apprend que le commissariat de Besançon a reçu plusieurs appels concernant ce phénomène. L’hypothèse d’hélicoptères de combat engagés en Afghanistan et temporairement stationnés à Valdahon a été avancée.
Extrait « Il pourrait donc s’agir d’un vol de nuit de ces appareils disposant d’un mode silencieux, à moins qu’un
effet d’optique ait pu faire paraître les phares de ces aéronefs plus proche qu’ils ne l’étaient, expliquant l’absence de fond sonore. »
Autre hypothèse proposée : un lâcher de lanternes Thaï ou lanternes célestes. Il est vrai que sur la vidéo, les boules lumineuses semblent se déplacer comme portées par le vent…
En décembre dernier, un phénomène similaire a été observé dans le ciel d’Angers. Voir ici et là.
Et s’il s’agissait « tout simplement » d’extraterrestres férus de Vauban, d’horlogerie ou de Victor Hugo et ayant jeté leur dévolu sur notre ville ?
Si c’est le cas, une seule chose à leur dire : [audio:http://bisonteint.net/wp-content/uploads/2011/04/3emetype.mp3|titles=Message aux extra-terrestres en visite à Besançon]
Quoi qu’il en soit, rendez-vous samedi soir prochain !
Tous les témoignages et propositions d’interprétation sont bien sûr les bienvenus.
Le phénomène a fait le tour des médias et le buzz continue sur le Web.
Durant la nuit du Réveillon, des milliers d’oiseaux morts sont mystérieusement tombés du ciel sur la localité de Beebe, aux États-Unis (Arkansas).
Depuis, on pense savoir que les volatiles ont été terrorisés par le feu d’artifice tiré durant la nuit du Réveillon. Leur peur panique expliquerait donc cette macabre pluie de plumes.
Mais voilà, depuis l’on signale d’autres cas de « pluie d’oiseaux morts » : en Louisiane, en Suède et au Québec.
On imagine déjà les oiseaux de mauvaises augures (sans jeu de mots) s’en donner à coeur joie… « la fin du monde et bla bla bla… »
Et chez nous ?
Rien à signaler dans l’actualité récente. Nos oiseaux vont bien, merci. Toutefois, en cherchant un peu dans les mémoires… les très vieilles mémoires, nous trouvons un cas fort intéressant que Gallica (la prodigieuse bibliothèque numérique de la BNF) porte à notre connaissance.
Ce document rédigé en mars 1676 relate un phénomène qui se serait déroulé le 26 février de la même année dans notre actuel Jura… Son titre flippant :
Relation véritable du combat prodigieux des oiseaux, donné dans la basse région de l’air, entre les villes de Dôle et de Salins, le 26 février dernier
Le document imprimé est rédigé en « français d’époque » mais reste parfaitement compréhensible…
En substance, l’auteur relate un combat dantesque de plusieurs heures entre des oiseaux de toutes espèces qui auraient ensuite été retrouvés morts par milliers entre Salins(-les-Bains) et Dole.
Évidemment, on devine que l’auteur en rajoute (description des oiseaux, quantité d’oiseaux morts…) afin de dramatiser le récit qu’il fait d’événements auxquels il n’a vraisemblablement pas directement assisté. Difficile donc de savoir ce qui s’est réellement passé en 1676…
Extraits retranscrits par mes soins dans un français plus contemporain (sous réserve d’erreurs) :
(…) Mais il y a bien du temps qu’on n’a entendu parler d’une chose aussi surprenante et prodigieuse que de ce qui arriva le 26 du mois passé, entre Dole et Salins en Franche-Comté. Sur les neuf heures du matin il parut des légions d’oiseaux si nombreuses que l’air en devint obscur, et comme s’ils s’étaient donnés là le rendez-vous pour leur champ de Bataille, après avoir tournoyé en confusion l’espace de deux heures, de même que s’il était arrivé quelque querelle ou démêlé entre eux, ils se séparèrent en deux corps avec un espèce de défi dont l’effet suivi bientôt, car après avoir donné le signal par des cris et des sifflements terribles et dont tous les lieux aux environs retentirent, ils vinrent fondre les uns contre les autres avec toutes les formes qui s’observeraient entre deux armées ennemies, conduites par des chefs également braves et expérimentés ; ils commencèrent par des escarmouches et étant venus des prés, aux prises, ils combattirent durant plusieurs heures avec tant d’ardeur et d’animosité de part et d’autre, qu’on en trouva plusieurs milliers sur la terre, tant d’étouffés qu’à demi-morts, qu’ensanglantés, que déchirés et le reste des deux partis ennemis en battant des ailes (…) se retirèrent sans qu’on ait su où ils se sont reposés.
Première remarque : le point n’était pas un signe de ponctuation répandu à l’époque… Seconde remarque : on fumait quoi naguère?
(…) Les buissons de la hauteur d’un homme s’en sont trouvés couverts et on en a trouvé la terre couverte à monceaux en beaucoup de lieux, plus de cinq cent pas en longueur où le fort du combat s’est donné, sans plusieurs centaines que l’on a trouvées dispersées çà et là, outre ceux qui sont allés mourir en plusieurs lieux, selon la vigueur qui leur restait où ils sont tombés.
(…) Les Magistrats des Villes ayant une juste appréhension que cette grande quantité d’oiseaux morts n’infectait l’air au lieu où ils sont tombés, ont envoyé là plusieurs pionniers de Dôle pour les y enterrer, dont quelques-uns étant resté malades, soit par la faiblesse de l’imagination qui se laisse facilement blesser d’impressions fâcheuses dans les événements extraordinaires, soit par quelque malignité dont on ignore la cause, cela a donné une telle appréhension à tous ceux de cette Province que beaucoup de gens auront de la peine à s’en remettre.
Et cette conclusion toute en prémonition funeste du chroniqueur :
Il serait trop long si j’entreprenais de déduire ici toutes les interprétations que chacun donne à un événement si étrange selon que la passion anime ou abaisse les coeurs.
Mais se trouvant des morts de toutes les espèces, la plupart conviennent que c’est un étrange présage infaillible de grandes Guerres funestes également à toutes les nations.
Dieu nous en préserve.
Pour satisfaire la curiosité de ceux qui voudront se confirmer dans cette persuasion de cette vérité ; qu’ils voient les Prophéties de Nostradamus, ils y trouveront la suivante qui est à la fin de la première Centurie, Article cent, la prédiction du combat de ces oiseaux entre Dole et Toscane qui est un petit bourge à quatre lieux de Dole.
Longtemps au ciel sera veu gris oiseau,
Aupres de Dole & de Touscane terre:
Tenant au bec un verdoyant rameau,
Mourra tost grand & finera la guerre.
Et voilà comment Nostradamus en personne aurait prévu notre pluie d’oiseaux jurassiens un siècle plus tôt.
En passant, je ne sais pas de quelle localité proche de Dole il peut bien être question…
Quant au présage funeste… rappelons que deux ans plus tard, la Franche-Comté était définitivement rattachée à la France par le Traité de Nimègue. De là à en déduire que ce texte est l’œuvre d’un régionaliste comtois…
Voici l’intégralité du document tel que vous pouvez le consulter sur Gallica. Pour le télécharger en PDF c’est ici.
Tout apport historique sera le bienvenu (mail privé ou commentaire).