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Besançon 2014 : Jean-François Humbert referait le coup de la dissidence en carton ?

Ludovic Fagaut, porte-parole de campagne de Jacques Grosperrin pour Besançon 2014, semble très inquiet :

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via Twitter le 23/08/2013

Eh oui, Jean-François Humbert, sénateur du Doubs (et également UMP) a prévenu : il fera une annonce à la presse ce lundi matin.
La teneur de cette annonce ne laisse guère de doute : JF.Humbert annoncera sa candidature aux municipales de 2014 à Besançon. Une candidature en dissidence puisque M.Humbert n’avait pas été retenu par les instances de l’UMP en mars dernier pour briguer la mairie de Besançon. Chacun, à l’UMP, devait désormais se ranger derrière Jacques Grosperrin.

Mais voilà, c’était visiblement sans compter avec Jean-François Humbert et son besoin régulier d’exister « seul contre tous ». Or, le problème avec les candidatures dissidentes de Jean-François Humbert, c’est qu’elles sont régulièrement réchauffées et que leur crédibilité s’effrite chaque fois un peu plus.

source : senat.fr

source : senat.fr

Résumons :

  • 2001 – élections municipales : Jean Rosselot et le candidat officiel de la droite. Jean-François Humbert promet d’y aller quand même – en dissident – et se retire finalement. Il n’ira pas.
  • 2008 – élections municipales : re-Jean Rosselot. Re-bravade de JF.Humbert : il ira jusqu’au bout et pis c’est tout ! Mais non, il n’ira pas.
  • 2010 – élections régionales : tous derrière Alain Joyandet (un ministre ça le fait)… sauf JF.Humbert qui va y aller seul contre tous, non mais ! Et puis in extremis, il ne déposera pas sa liste, abandonné – dira-t-il – par ses colistiers.

Alors vous comprenez, Monsieur Humbert, on veut bien vous croire quand vous nous promettez D’Y ALLER… Mais comment dire, on sait déjà que vous vous débinerez au dernier moment. Comme d’hab.
Par contre, c’est vrai qu’un peu d’animation dans cette pré-campagne de 2014 ne fera pas de mal. Soyez remercié pour cela. D’ailleurs, si à gauche on pouvait faire aussi un petit effort de dissidence…

Tiens au passage; qu’insinue le porte-parole de Jacques Grosperrin dans son tweet ? Que vous auriez rencontré cet été Jean-Louis Fousseret – maire de Besançon sortant et probablement candidat à sa propre succession ? Et cela pour « faire perdre la droite à Besak« . Jean-François Humbert, dissident télécommandé depuis le cabinet du maire. Hmmm…

N’empêche, avant son annonce prévue lundi devant la presse, Jean-François Humbert va passer un très long week-end. Les pressions ne vont pas manquer :

«Allo ? Jean-François (H) ? C’est Jean-François (C). Dis mon vieux, c’est pas sympa ce que tu fais au petit Jacques (G)…»

Franchement, si j’étais Jean-François Humbert, je mettrais mon mobile en mode avion – en vrai dissident qui IRA JUSQU’AU BOUT. Rebelle quoi qu’il en coûte.

En fait non, si j’étais Jean-François Humbert, je ferais comme d’habitude : je répondrais au téléphone jusqu’à ce que l’on me garantisse la tête de liste aux prochaines sénatoriales. Je rentrerai alors dans le rang – non sans bougonner un peu, histoire de conserver un peu de crédibilité pour mes futures dissidences. Rebelle en carton.

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Si j’étais maire sortant de Besançon

Si j’étais le maire sortant de Besançon, je ferais installer des caméras de vidéo-surveillance dans l’année précédant les élections municipales afin de couper “l’herbe sécuritaire” sous le pied de mes adversaires de droite.

Je suis malin.

Évidemment, cela m’obligerait à faire le grand écart avec des principes que j’avais longtemps défendus ; mais je ne le dirais pas comme cela.
Je saurais habilement opposer mon “sens pragmatique” de maire de terrain aux “grandes positions idéologiques” de ceux qui seraient tentés de protester — y compris dans mon propre camp.
Et puis je prendrais bien soin de ne pas parler de « vidéosurveillance » mais de « vidéoprotection« . Nuance.

J’ai tout prévu.

Pour un maire sortant, se montrer protecteur à l’approche des élections, c’est bon ça.
Les « vieux » adorent. Ça les rassure. Et les « vieux »… ils votent – eux.

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Précision : ce billet est une « mise à jour » de cet autre billet publié il y a environ un an, dans un contexte un peu différent.

Tatami contre Courtepaille

Dans le dernier numéro de la Presse Bisontine (sorti ce 21/09), Jacques Grosperrin s’exprime pour la première fois depuis sa défaite aux Législatives de juin.

On y apprend dans cette interview, concernant les prochaines élections municipales de 2014 que l’hypothèse que l’ancien député UMP prenne la tête d’une liste d’opposition à Besançon est « un scénario possible« .

Un peu plus loin, s’exprimant sur la limitation du cumul des mandats, Jacques Grosperrin estime qu’ « il faudrait imposer une limite d’âge au-delà de laquelle on ne pourrait plus se présenter à une élection. La limite devrait être 65 ans car ce sont des fonctions où il faut de l’énergie et être en prise avec la vie. »

Tiens au fait, quel âge a Jean-Louis Fousseret ?

Ah tiens, il a 65 ans…

On pressent donc cet angle d’attaque pour 2014 : le « jeune » sportif (57 ans tout de même) contre le « vieux » (pas moi qui le dis) pas sportif du tout.
Tatami contre Courtepaille en quelque sorte. Prometteur.