Archives par étiquette : sécurité

Un nouveau panneau bien mérité devant la mairie de Besançon

Dans le billet précédent, je vous parlais des nouveaux panneaux qui fleurissent sur nos feux tricolores à certains carrefours et qui ont vocation à autoriser les cyclistes à tourner à droite lorsque le feu est rouge.

Panneau autorisant les cyclistes à tourner à droite à certains carrefour lorsque le feu est rouge

Panneau autorisant les cyclistes à tourner à droite à certains carrefour lorsque le feu est rouge

Continuer la lecture

Si j’étais maire sortant de Besançon

Si j’étais le maire sortant de Besançon, je ferais installer des caméras de vidéo-surveillance dans l’année précédant les élections municipales afin de couper “l’herbe sécuritaire” sous le pied de mes adversaires de droite.

Je suis malin.

Évidemment, cela m’obligerait à faire le grand écart avec des principes que j’avais longtemps défendus ; mais je ne le dirais pas comme cela.
Je saurais habilement opposer mon “sens pragmatique” de maire de terrain aux “grandes positions idéologiques” de ceux qui seraient tentés de protester — y compris dans mon propre camp.
Et puis je prendrais bien soin de ne pas parler de « vidéosurveillance » mais de « vidéoprotection« . Nuance.

J’ai tout prévu.

Pour un maire sortant, se montrer protecteur à l’approche des élections, c’est bon ça.
Les « vieux » adorent. Ça les rassure. Et les « vieux »… ils votent – eux.

videosurveillance-580x419

 

Précision : ce billet est une « mise à jour » de cet autre billet publié il y a environ un an, dans un contexte un peu différent.

[VIDÉO] Visite guidée des voies cyclables du quartier Battant

D’abord cette vidéo « vélo embed » faite se samedi 7 avril 2012 dans le quartier Battant.
Après on causera un peu…

Depuis avril 2011, la Ville de Besançon a généralisé les doubles sens cyclables dans une grande partie du centre-ville.
Hein ? quoi ? Les doubles quoi ?
Pas d’affolement, voici quelques explications données dans cette plaquette éditée par la Ville de Besançon :

Qu’est ce qu’une rue à double sens cyclable ?
C’est une rue à sens unique pour les véhicules motorisés mais dans laquelle les vélos sont autorisés à circuler dans les deux sens.

L’instauration des doubles sens de circulation favorise l’utilisation du vélo, en rendant la ville plus accessible.

À Besançon, les doubles sens cyclables sont généralisés dans les zones 30 et les zones de rencontre (sauf dans certaines rues pour des raisons de sécurité).

Des avantages pour tous
Simples et efficaces, les rues à double sens cyclable offrent de
nombreux avantages pour tous les usagers de la route.
• Des trajets plus courts et plus directs pour les cyclistes.
• Une réduction des risques d’accident avec un meilleur contact visuel entre les cyclistes et les automobilistes ce qui permet de mieux anticiper et de ralentir.
• Des trottoirs rendus à l’usage des piétons.
• Un accès cyclable au quartier facilité pour les riverains, les commerçants et leurs clients pour une vie locale et économique
dynamisée.

Belle intention donc. Mais le cycliste bisontin, si téméraire soit-il, a vite compris que ce qui est valable sur le papier, ne l’est pas automatiquement sur la bicyclette.

Prenez l’argument du « meilleur contact visuel entre les cyclistes et les automobilistes »… En théorie, c’est imparable : cyclistes et automobilistes se font face, leurs trajectoires vont en sens inverses. Donc ils se voient et anticipent. Sauf que… sauf que le tracé des rues n’est pas toujours rectiligne et parfois ça monte méchamment.
Dans certaines rues, les automobilistes n’aperçoivent les cyclistes qu’au tout dernier moment, à la sortie d’un virage et là… l’avantage de circuler en sens inversés devient un inconvénient, voir un réel danger pouvant mener à la collision. Voir l’exemple de la rue du Petit Charmont que je conseille vivement à nos élus cyclistes (ou pas d’ailleurs) de tester sur un vélo (électrique si les mollets ne suivent pas).

Autre problème couramment rencontré : les rues trop étroites pour permettre que vélos et autres véhicules se croisent en toute sécurité (exemple de la rue Champrond). Et lorsque le trottoir longeant la chaussée est trop haut, les cyclistes n’ont même pas la possibilité de s’y réfugier lorsqu’ils croisent un véhicule large. C’est ballot.

Quant aux « Jean Navet » (1), il est évident que — dans certaines rues — la police municipale passe et ne voit rien ne veut rien voir ou a pour consigne de regarder ailleurs. Le bas de la rue Richebourg est un spot du genre. Chaque jour, des véhicules stationnent pendant plusieurs heures sur la voie cyclable, alors que l’endroit est particulièrement dangereux pour les cyclistes qui arrivent de la rue du Petit Charmont en contrebas : forte côte, virage à droite…

En somme, cette vidéo n’est qu’un premier pas. Un petit test sur le quartier Battant. L’idée serait d’établir une carte collaborative des « points noirs » relevés sur les voies cyclables bisontines mais aussi sur les axes qui en sont encore totalement dépourvus. Le but étant de lister précisément les problèmes afin de les faire remonter, comme on dit. Pour faire améliorer les choses…

C’est le moment n’est-ce pas ? Le vélo — qu’on le veuille ou pas — risque de devenir le meilleur ami de beaucoup de Bisontins dans les deux ans à venir. Le chantier du tramway va sans doute changer beaucoup d’habitudes dans nos modes de déplacement. Pas le choix.
Donc à suivre.

Pour me contacter : besacontin@gmail.com

(1) Les « Jean Navet » c’est quoi ? Une appellation « clin d’oeil » pour tous ceux qui n’ont que faire des voies cyclables et y garent leur véhicules sans état d’âme ». Pris sur le fait, ils disent en général : « Jean Navet pour 5 minutes… »

Si j’étais maire de Besançon

Si j’étais maire de Besançon, j’annoncerais l’installation de caméras de vidéosurveillance quelques mois avant les élections législatives. Cette annonce me permettrait de couper « l’herbe sécuritaire » sous le pied de mes adversaires de droite. Elle constituerait également une efficace peau de banane jetée sur le chemin du candidat écologiste investi avec la bénédiction de mon propre parti. C’est bien connu, les écolos hurlent quand on leur parle vidéosurveillance. D’ailleurs moi je ne parlerais que « vidéo-protection ». Les éléments de langage ne doivent jamais être négligés.

Certes, cela m’obligerait à faire fi des principes que j’avais jusque là défendus, mais je ne le dirais pas comme cela. J’opposerais habilement mon « sens pragmatique » aux « grandes positions idéologiques » de ceux qui seraient tentés de protester — y compris dans mon propre camp. Habile non ?

Puis, quelques semaines plus tard, je dirais quelque chose comme : « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour réduire le sentiment d’insécurité dans la ville mais vous savez, être seulement maire ne suffit plus de nos jours. Il faut désormais avoir les moyens de défendre les intérêts de sa ville au plus haut niveau — celui de l’État — afin d’obtenir par exemple plus de policiers… »

Alors je présenterais ma candidature aux législatives — envers et contre tous. Je le ferais avec abnégation, pour le bien de Besançon qui a vraiment besoin de retrouver un député-maire pour « rayonner ».

Et si on me parle de « cumul de mandats », j’opposerais encore une fois mon « sens pragmatique » aux « grandes positions idéologiques« … Le peuple contre les élites en quelque sorte. Ça plaît toujours ça.

Si j’étais maire de Besançon…

Ami Facebook recherche pigeon pour arnaque au bon coin

MISE EN GARDE

Cet billet est en ligne depuis décembre 2012. Il est particulièrement bien référencé par Google, et les internautes qui font une recherche avec les mots-clés « arnaque leboncoin » tombent régulièrement dessus.
Ces personnes viennent souvent d’être victimes elles-mêmes d’une arnaque et écument Internet pour trouver une solution. Ils lisent les commentaires à la recherche d’une aide.

Mais d’autres personnes malhonnêtes ont repéré le filon et passent le plus clair de leur temps à laisser des commentaires sous ce type de billet. Ils se font alors passer pour d’anciennes victimes d’arnaques qui ont pu s’en sortir. Généralement, ils vous donnent, une adresse email qu’ils prétendent être celle d’un « lieutenant d’Interpol » (ça peut faire sourire) qui serait l’homme providentiel capable de vous aider.

Autre technique : ils ont mis en place de faux sites avec une adresse comportant le mot « Interpol ». Une fois sur ce site, on vous invite à laisser un témoignage. Ensuite vous recevez un mail et on vous embobine en vous faisant croire qu’il faut faire une avance de frais pour votre procédure.
Au final, vous voilà arnaquer pour une seconde fois.
Vous savez quoi ? Les commentaires en question ont tous une adresse IP en Côte d’Ivoire…
Donc méfiez-vous en lisant les commentaires sous ce billet. Vous voilà avertis.

Ce vendredi soir, un « ami Facebook » que je ne connais pas (j’accepte tout le monde ou presque) m’envoie un « bonjour bonjour » en privé. La suite vous la lirez ci-dessous.
À l’évidence, il s’agit d’une arnaque… L’homme (ou la femme) cherche une tierce personne pour poster en son nom une annonce sur leboncoin.fr

Voyez le début de la conversation, mon « ami » me parle comme quelqu’un qui me connait alors que je n’avais jamais échangé avec lui. En l’occurrence, le profil utilisé était celui d’un restaurant de Besançon qui a pignon sur rue… ça peut rassurer.

Bref, ça sentait l’arnaque à plein nez mais j’ai voulu jouer. Bonne lecture. Vous trouverez ensuite quelques explications.

Notre arnaqueur s’est donc retrouvé le bec dans l’eau et moi j’ai bien rigolé… Petite précision : je ne travaille pas à la Gare d’Eau 🙂
Mais où est l’arnaque ? Quel est le risque si l’on rend ce petit service ?

Dans un premier temps j’ai pensé  que l’objectif était de trouver un pigeon pour poster une annonce cachant une classique arnaque à la vente. La publication de l’annonce se faisant depuis l’ordinateur du pigeon, c’est son adresse IP qui est alors collectée. On imagine les risques qu’il encourt si une plainte liée à cette vente est ensuite déposée.

Mais c’est un message posté sur un forum de discussion qui m’a révélé le véritable danger de ce type d’arnaque… et le risque est très grand.

Si mon « arnaqueur » insistait tant pour que je valide mon annonce, c’est parce qu’une fois notre annonce validée, leboncoin.fr nous en présente un récapitulatif et nous demande de choisir un mot de passe qui servira ultérieurement à modifier l’annonce.


Le naïf donne alors un mot de passe…. et comme il a l’habitude (à tort) d’utiliser toujours le même pour l’ensemble de ses comptes (Facebook, courriel…), il y a de grandes chances pour qu’il utilise son mot de passe habituel.
Une fois l’annonce validée par leboncoin quelques heures plus tard, c’est l’arnaqueur qui recevra la confirmation à l’adresse email qu’il avait indiquée à sa victime. Or cette confirmation affiche en clair le mot de passe donné par le pigeon.

Notre arnaqueur n’a plus qu’à essayer ce mot de passe sur le compte Facebook de sa victime, sur son compte mail, etc.
Si ça marche, c’est bingo ! Car on trouve beaucoup d’informations intéressantes dans nos courriels non effacés : des identifiants, des mots de passe….

Notre compte Facebook piraté servira à son tour pour appâter nos propres amis. Et ainsi de suite…

Conclusion : si l’on vous demande ce genre de service via Facebook ou MSN, fuyez ! Vos amis ne sont peut être pas vos amis…

Mise à jour (samedi 17 décembre)

J’ai fait un petit test hier soir avec une annonce bidon. Apparemment, leboncoin.fr n’envoie plus le mot de passe en clair dans ses messages de confirmation. À confirmer si vous faites le test vous aussi.