Archives par étiquette : Europe écologie Franche-Comté

Besançon : les verts tractent devant la gare, la SNCF appelle les bleus

C’était ce matin… Huit militants d’Europe-écologie-les-Verts tractaient sur le parvis de la gare Viotte à Besançon. Partout en France, le parti écologiste faisait de même devant les gares dans le cadre de son opération « Vague verte ».
Et des vagues, on peut dire que cette opération en fait à Besançon.

Voilà d’abord deux agents de la police ferroviaire (oui ça existe) qui signalent aux militants que le parvis appartient à la SNCF et leur demandent de s’en aller. Ces derniers refusent. Devant le refus d’obtempérer de ces vilains écologistes, la Police nationale est alors appelée à la rescousse. Les écolos restent sur place et les policiers menacent d’appeler un fourgon pour les embarquer au poste, rien que ça !
Finalement, la police ferroviaire dressent trois procès-verbaux pour « entrave à la circulation » avec amendes de 45 euros à la clé et la Police nationale en reste là.

La police ferroviaire verbalisant un très vilain écologiste

L’anecdote commence à circuler notamment sur le Net et dans les médias et, souhaitant probablement s’éviter un bad-buzz, la SNCF fait marche arrière dans la journée. Le directeur de la SNCF Bourgogne Franche-Comté himself promet que les PV seront annulés et les amendes remboursées. Mais à part ça, non non ces agents n’ont pas fait preuve de zèle…

Conclusions :

  1. quand on s’appelle SNCF, on a le pouvoir de coller des PV et de les annuler comme ça d’un claquement de doigt. Ca c’est la classe.
  2. la SNCF ferait mieux de s’intéresser de près « aux véritables cas d’entrave à la circulation de ses clients« . Nous pourrions à cet égard porter à sa connaissance quelques situations locales (ou pas) qui mériteraient d’attirer son attention :
    • la construction d' »une gare patate » perdue au milieu des bois obligeant beaucoup de voyageur à emprunter une navette aux tarifs peu transparents… : « entrave à la circulation »
    • le racket organisé par une société satellite de la SNCF qui gère les parking de notre gare patate et y pratique des prix tout simplement hallucinants… Un parking évidemment incontournable pour les voyageurs venus en voiture puisque le kilomètre de route menant à la gare de Besançon-Franche-Comté-TGV a été arnaquement habilement interdit au stationnement…

Bref, chère SNCF,

commence donc par respecter tes clients (lis un peu ce témoignage) et arrête un peu de les prendre pour des vaches à lait. Alors tu verras que les véritables entraves à la circulation de tes clients, c’est toi qui les instaures. La paille, la poutre, tu connais ?

A lire sur le Net

Un homme politique. Deux images qui s’entrechoquent

Souvenez-vous. C’était au tout début de l’année 2010 : Alain Fousseret surgissait sur Dailymotion.

Il venait nous souhaiter la bonne année. Attention : pas n’importe quelle année. 2010 était l’année des élections régionales et Alain Fousseret était tête de liste de Europe Écologie Franche-Comté. Les Verts quoi. Les écolos.

En bon écologiste, Alain Fousseret nous présentait ses éco-vœux (dixit le descriptif de la vidéo) et il le faisait derrière une table en carton. Sa chaise aussi était en carton.

L’ambiance de la vidéo est un poil austère. Le nouveau local était « encore en installation ». Les murs sont blancs et nus. Seuls deux drapeaux décorent la pièce. La voix résonne, ce qui laisse deviner une pièce encore bien vide.

Le discours est un brin maladroit dans la forme. On sent que les rouages de la com’ ne sont pas tout à fait maitrisés Mais au final tout cela est parfaitement raccord avec le décor, avec l’ambiance et peut-être avec l’image que le candidat souhaitait alors donner : simplicité, sobriété, sens de l’économie appliqué à soi-même.

N’empêche… le coup des meubles en carton, un brin démago non ?

Puis ce fut la campagne électorale, le joli mois de mars, les deux tours de scrutin, une jolie claque pour Monsieur Joyandet et la majorité conservée par la gauche. Alain Fousseret est resté vice-président du Conseil Régional et on ne l’a plus beaucoup vu dans la presse.

Et voilà qu’il reparait en ce début de mois de novembre au détour d’une interview qu’il a accordé à la Gazette de Besançon (p.6 et 7).
Une photo illustre l’article. C’est elle qui retient l’attention tant elle s’oppose à l’image officielle « de campagne » ci-dessus.

Il faut dire que tout est à l’exact opposé : l’homme est cette fois confortablement affalé installé sur un canapé plutôt classe. On est loin du carton des voeux pré-électoraux de 2010. Autour, c’est un intérieur bourgeois avec moulures et grand tableau sur le mur. C’est plutôt « chic ».


Visiblement l’objectif n’est plus de donner une image de sobriété dans un environnement écolo-compatible. Les élections sont passées. C’est peut-être pour ça.
En attendant, les deux images s’entrechoquent et donnent l’impression d’opposer un avant à un après, une image officielle à une image off, une vérité à une autre.


Précision : la seconde photographie aurait été prise au Conseil Régional de Franche-Comté, dans l’ancien bureau d’Edgar Faure.