Besançon 2014 : difficile union des égos de droite

La semaine dernière – et après s’être un peu fait prier Philippe Gonon (UDI) confirmait sa candidature ainsi que sa volonté d’une liste unie de la droite et du centre pour les prochaines municipales à Besançon. Une union qui signifie bien sûr un rapprochement avec Jacques Grosperrin (UMP). Mais aussi avec le MODEM et pourquoi pas avec Jean-François Humbertl’empêcheur d’être élu en rond.

Une union qui se ferait – selon la volonté de Philippe Gonon – sur la base d’un programme à définir en commun et sans présager dès le départ de qui serait la tête de liste…

« Certains devront mettre leur égo dans leur poche. », confie-t-il à France 3 Franche-Comté.

Il en demande beaucoup Philippe Gonon, et Jacques Grosperrin s’est rapidement chargé de calmer ses ardeurs via un communiqué publié sur sa page Facebook ce lundi 2 septembre.
Et quand Jacques Grosperrin met un énorme soufflet à Philippe Gonon, ça donne ça :

grosperrin-gonon

 

Sortons le Petit Robert :

Préséance : Droit de précéder quelqu’un dans une hiérarchie protocolaire.

En substance, le candidat UMP rappelle – non sans une pointe d’arrogance – à Philippe Gonon que l’UDI est un parti inféodé à l’UMP et que s’il a choisi de quitter le MODEM pour s’y encarter, il ferait bien de s’en rappeler. Des égos certes. Des égaux non.

« rappelons chacun à sa position »
gonon-grosperrin-2014

Portrait diffusé auprès de la presse par l’équipe de campagne de Jacques Grosperrin. Un brin modifié par mes soins.

N’empêche, que si Jacques Grosperrin écoutait vraiment les Bisontins, il pourrait envisager un tout autre ordre de préséance. Celui – par exemple – qui ferait passer en premier le conseiller municipal qui connait les dossiers bisontins. Qui les connait suffisamment pour ne pas – par exemple – se fourvoyer en prenant pour argent comptant des rumeurs tramophobes répandues entendues au Café du Commerce :

twitter

via Twitter, le 3/09/2013

(intégralité de l’échange ici)

Pour en finir avec le communiqué de Jacques Grosperrin, je ne résiste pas à cette petite gourmandise. Extrait :

Il serait facile de m’engouffrer dans la polémique et de m’interroger tout haut sur d’étonnantes rencontres estivales de la tête de la municipalité actuelle avec un candidat récemment déclaré…dans l’opposition, mais cela ne ferait qu’entrer dans le jeu politicien que les Bisontines et les Bisontins sont las de lire dans les médias locaux.

En résumé : je vous dis ce que je ne vous dirai pas… oups, finalement je l’ai dit…  Même si bien sûr le nom de l’honni Jean-François Humbert n’a pas été lâché.

Une tentative de « prise de hauteur » d’autant plus amusante, que trois jours avant l’annonce de la candidature dudit Humbert, c’est le porte-parole de campagne de Jacques Grosperrin qui s’était chargé d’instillé le doute sur Twitter :

fagaut-humbert

Oui, l’union de la droite et du centre pour les municipales à Besançon a un sérieux problème d’égo(s)…

 

2 réflexions sur « Besançon 2014 : difficile union des égos de droite »

  1. Yannick

    Pas mécontent de pas avoir à vivre ça en étant parti de Besançon.

    Heureusement que les bisontins pourront voter pour le Bison teint

  2. FAIVRE Gérard

    Un MoDem nouveau serait arrivé à Besançon : il tente de rejoindre ses frères ennemis, les transfuges Gonon, Gesell et la transparente Catherine Comte-Deleuze passés à l’UDI. Il en appelle également à Jacques Grosperrin UMP et ses ex concurrents Rosselot ex RPR et Bonnet ex RI. Il en fait une sauce plus ou moins amalgamée faite de Girerd, Ropers… tour à tour UMP, UDI… selon les vents et les marées, et certains, sous le manteau, Humbertistes. C’est encore Jean-François Humbert et Jacques Grosperrin les seuls capés et les plus crédibles. Mieux vaut des originaux que des succédanés, ou des génériques. Au bal des prétendants, c’est la valse des étiquettes. Ont ils eu un jour des convictions ces supplétifs qui courrent derrière l’UMP ?
    Voilà un beau panier de tourteaux !! Depuis un ou deux mandats, tous ces petits crabes et araignées de mer critiquent, interpellent, gesticulent pour faire croire qu’ils existent. Pas une vraie proposition, rien de positif. Que veulent donc aller faire les survivants du MoDem dans ce marigot ? Ont-ils renoncé à leur indépendance pour tenter de grapiller un pauvre strapontin de 9ème conseiller municipal de l’opposition ? Jean-Louis Fousseret peu dormir sur ses deux oreilles pour 2014. Au vu de ces parades nuptiales stériles, les démocrates de Franche-Comté ne s’associeront aucunement à ces mouvements erratiques dignes de la Cour des miracles. Où est Besançon, où sont les bisontins là dedans ? Un nouvelle municipalité Fousseret sensiblement plus ouverte à la société civile répondrait sans aucun doute mieux aux attentes de nos concitoyens.
    Gérard Faivre Président de l’UDF puis du Modem pendant 12 ans.

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