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[VIDÉO] Ces égouts qui se déversent dans le lac Saint-Point

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Le 16 septembre dernier, une vidéo était publiée sur Youtube. Son auteur – anonyme – utilise le pseudo de « Homme Blanc« . Le titre de la vidéo : « Doux égouts !« .
Il y est question du lac de Saint-Point, l’un des espaces naturels et spots touristiques les plus réputés du Haut-Doubs. Et si la vidéo commence à la sauce « office du tourisme« , elle se poursuit avec des images d’effluents sauvages se déversant directement dans le lac, à proximité – d’après l’auteur de la vidéo – « d’une station de pompage située à peine plus loin« . Station assurant d’après lui « l’alimentation en eau potable d’une vingtaine de villages alentour. » Continuer la lecture

Le BVV, la tribune libre et les portes ouvertes

Dans l’espace « Expressions politiques » du BVV de novembre dernier, Martine Jeannin – conseillère municipale (Gauche moderne, groupe Centre droit) nous parlait des dangers de l’eau polluée par les médicaments.

Dans le tout nouveau BVV de janvier 2012, Mme Jeannin reprend la plume pour nous alerter cette fois-ci contre les dangers de la vidéo surveillance et de « la navigation en ligne ».


Des sujets fort intéressants au demeurant mais très généraux et que Mme Jeannin ne prend pas la peine de rattacher aux « réalités locales ».

Pourtant sur la vidéo surveillance notamment, il y avait moyen de « causer concret ». En mettant en regard ces jolies déclarations de principes avec quelques propositions de conseillers municipaux UMP ou bien encore avec certaines déclarations du Maire de Besançon.

Mais non rien de cela. On reste dans le général voire même le consensuel : gare aux libertés individuelles (bah oui bien-sûr), pas bien les médicaments dans l’eau (et les chiffres de cette pollution dans notre eau du robinet bisontine où sont-ils ?), pas bien les méchants escrocs sur Internet (ah bon ?)…

Autre exemple extrait du billet de janvier :

[quote]Si la technologie peut avoir une réelle utilité, pour diffuser l’information, pour exemple : tout en restant chez soi, suivre les débats du conseil municipal (…)[/quote]

Quelle belle occasion manquée de sortir du général pour parler du cas de Besançon !
Le conseil municipal de Besançon dispose depuis peu d’une nouvelle salle équipée pour filmer les séances du Conseil municipal qui sont d’ailleurs retransmises en direct… dans la salle des pas perdus qui est juste à côté, pour le public présent sur place.

Or la municipalité a fait le choix de ne pas retransmettre les séances sur Internet. Pas de podcast du conseil municipal pour les Bisontins. Ils n’ont qu’à se déplacer ces paresseux et y assister sur place !
Un choix très contestable qu’Emmanuel Dumontadjoint à la Communication avait justifié en ces termes via Facebook :
[quote]Les séances sont publiques, chacun peut y assister et nous évitons les shows démagogiques avec cette non retransmission.[/quote]
Comme si les conseils municipaux ou communautaires actuels – sans vidéo – étaient épargnés par les shows démagos… ah la la…

Bref, sur ce point localement très sensible, Mme Jeannin aurait pu utiliser sa tribune dans le BVV afin d’exiger haut et fort la retransmission sur Internet du Conseil Municipal, en expliquant en quoi cela aurait apporté un progrès démocratique… Elle aurait sans doute rencontré une belle adhésion auprès des Internautes bisontins… Mais non. Rien. Juste des considérations d’ordre général.

Il faut dire que dire un peu trop de mal de la Majorité municipale de gauche – quand est estampillée Gauche moderne – c’est prendre le risque de ne pas pouvoir y retourner un jour, dans cette majorité, dans le cas où…
Et s’opposer un peu trop fermement à l’opposition de droite – lorsqu’on est rattaché au Centre droit – pourrait empêcher d’y faire à nouveau allégeance dans l’hypothèse où…

Mieux vaut donc faire plaisir à tout le monde en enfonçant des portes ouvertes… mais pas des portes trop bisontines hein…

Tiens au fait, que dit le réglement intérieur du Conseil municipal sur le contenu des pages d’expressions politiques ?
Il dit ça :

Extrait :
[quote]Le contenu des tribunes libres est consacré à des questions d’intérêt local, communal et intercommunal, voire régional.[/quote]
Donc « pas beau les médicaments dans l’eau », « ouille ! dangereux la vidéo-surveillance » et « attention au méchant Internet » c’est bien, mais sans rattachement concret à l’intérêt « local » c’est limite out non ?
Sinon, chaque groupe pourrait utiliser cette tribune pour parler au final de tout et de n’importe quoi. Le BVV est un bulletin municipal non ?

Au passage, ce sont les élus MODEM qui doivent apprécier. Eux qui ont perdu une grande part de leur espace d’expression après que les deux élus de la « Gauche Moderne » se soient émancipés du groupe UMP et assimilés.
Je m’en étais « ému » auprès de Martine Jeannin en novembre dernier, en lui adressant un message sur Twitter (son compte est @centristesbesac)
Voici notre échange surréaliste :

Alors j’ai taquiné un peu :

Et de quoi nous parle Mme Jeannin dans le BVV de janvier ? Ah oui :

[quote]Alors oui à la technologie mais l’homme devra veiller à rester  le  maître de l’éthique des TICS.[/quote]

Hé oui logique… qu’Internet serve à interpeler un élu municipal c’est pas très éthique tout ça…
Ça nous emme….  ok ?

Sondage

Faites part à Martine Jeannin des prochains sujets auxquels vous souhaiteriez qu’elle consacre sa prochaine tribune libre dans le BVV. Vous pouvez voter pour plusieurs sujets et même en proposer. C’est beau les TICS hein les Bisontins ?


Un autre vélo et... un tuyau ? un poteau ? aucune idée...

Sous le pont Battant, il y a…

C’était dimanche matin. En bon Français, je revenais de la boulangerie avec ma baguette sous le bras quand soudain, j’aperçois une famille tout juste sortie de la messe (ils étaient habillés comme des ouailles) appuyée contre la rambarde du pont Battant. La mère, le père et les trois enfants regardaient l’eau en dessous et pointaient du doigt par-ci, par-là ; ce qui ne tarda pas à attirer mon attention. Je me suis donc approché.

Il faisait beau et il n’y avait aucun courant sur le Doubs. L’eau était particulièrement claire. Les rayons du soleil éclairaient le fond de la rivière. Et au fond, comment dire… il n’y avait pas que des poissons. Un véritable inventaire à la Prévert.

Toutes les photos qui suivent ont été prises depuis le pont, vers l’aval. Ou juste à côté, depuis le quai Veil Picard.

Un vélo, deux vélo, un cône de chantier et quelques barrières métalliques

La même sous un autre angle

Un peu plus loin, un autre vélo et d'autres barrières

Beaucoup de barrières !

Un autre vélo et... un tuyau ? un poteau ? aucune idée...

Un Vélo'cité et des objets métalliques divers

Une petite dernière pour vous faire une idée de la clarté de l'eau ce jour-là.

Moralité(s)

  1. Le Doubs sous le pont Battant est une véritable décharge sauvage.
  2. Il y a peut-être plus de vélos sous le pont que dessus.
  3. S’il y en a un qui ne s’est pas fait draguer depuis longtemps, c’est bien le Doubs.
  4. Les barrières métalliques ne flottent pas.
  5. Les vélos non plus.
  6. Y’a des cons…
  7. Oui, y’en a.
  8. C’est la faute à la Ville
  9. Non c’est la faute à V.N.F. (Voies Navigables de France)
  10. Si c’est la faute à la Ville !
  11. Non c’est à V.N.F. de draguer les voies fluviales !
  12. Mais ça passe dans la ville !
  13. etc

Vous trouverez ci-dessous un article paru dans l’Est Républicain le 7 juillet dernier. On y parlait à l’époque des déchets de surface – ceux qui flottent et se voient. Ils n’étaient pas rares cet été, le bas niveau du Doubs aidant.
Ce fut l’occasion d’assister à un classieux renvoi de responsabilités entre les services de la Ville et Voies Navigables de France.

On imagine que des déchets même énormes (vélos, barrières…) qui se trouvent au fond du Doubs et ne sont visibles que quelques jours par an, risquent d’y rester longtemps et d’être rejoints par plein de petits copains…


Est Républicain (7 juillet 2011)

Dans la poubelle du Doubs

Des déchets variés flottent sur la rivière au centre-ville. Bonne nouvelle, le rejet nauséabond, au pied de la Tour de la Pelote, pourrait bientôt cesser.


Canettes, bouteilles et autres sacs en plastique s’emmêlent dans les algues vertes. Au pied des escaliers des quais et là où les remous apportent les déchets, le spectacle n’est pas très gai.
Il y a quelques semaines déjà, un promeneur avait tiré le signal d’alarme : « J’appelle la Ville et on me répond que c’est du ressort de Voies navigables de France. Tout le monde s’en fiche et l’autre jour, j’ai vu des enfants pêcher là ! » Depuis, rien n’a changé et Jean-Pierre Hérold, biologiste et membre du collectif SOS Loue et rivières comtoises, dresse à son tour un sombre constat : « Une accumulation nauséabonde au pied de la Tour de la Pelote, c’est mauvais pour la santé de la rivière, surtout en période d’étiage, mais tout le monde s’en fout. Qu’en pensent les touristes et les Bisontins qui cheminent sur les parcours fléchés pour découvrir la beauté des quais ? J’ai fait un courrier au maire, il y a un mois. »
Dans sa lettre restée sans réponse, Jean-Pierre Hérold demande au maire de « prendre en charge la rivière et sa santé, avec la mise en place d’une équipe mobile d’entretien et de nettoyage qui, une fois par semaine, fera le parcours de la Boucle dans une embarcation pour évacuer les déchets ».
Dans son courrier, Jean-Pierre Hérold imagine déjà la réponse : « Vous me répondrez que c’est du ressort de Voies navigables de France et que vous allez leur transmettre le courrier. Vous savez fort bien que la réponse sera une fin de non-recevoir. »
Jean-Pierre Hérold reconnaît que la ville fait des efforts en matière d’environnement : « Seul le milieu aquatique est laissé à l’abandon. » Entre bouteilles vides et sacs en plastique.

Qui fait quoi ?

« L’effluent qui provient de la Tour de la Pelote va bientôt cesser. Il nous manque juste deux ou trois fournitures pour y remédier », indique le directeur technique du service Eau et assainissement de la Ville.

La Ville et Voies navigables de France (VNF) ont tendance à se rejeter la responsabilité pour le ramassage de déchets. La Ville dit que c’est du ressort de l’État et le subdivisionnaire de VNF indique : « Nos moyens sont mobilisés sur le fonctionnement des écluses, ce n’est pas dans nos missions de ramasser ces déchets mais on va tout de même aller voir ce qui se passe. » Pour les services techniques de la Ville, le moment ne serait pas opportun pour intervenir : « Techniquement, c’est difficile et on provoquerait de la pollution, car le niveau de l’eau est bas. Ces déchets, c’est d’abord un problème d’incivilités. On fera des campagnes de nettoyage des berges en septembre. »