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“On ne va pas à la campagne pour créer des startup”

Billet rédigé par Henka Gehell, rédacteur invité. Merci à lui pour ce point de vue coup de gueule.

Le 25 mai, les téléspectateurs de la chaîne régionale de service public – France 3 Franche-Comté – ont pu assister à une émission en direct consacrée au Haut Débit (revoir ici).

Le Haut débit, c’est LE service indispensable pour qui veut téléphoner, communiquer, bloguer, s’informer, acheter, et bien d’autres choses qui font notre quotidien. Mais tous les citoyens ne sont pas égaux devant l’accès à ce service, devenu service universel en Finlande.

En effet, l’ADSL repose sur les lignes téléphoniques “cuivre” et le refrain est bien connu : plus l’on est éloigné d’un NRA, plus le signal est faible (1 mégabits par seconde maximum en download, on parle alors de zone grise) jusqu’à ne plus être reçu, on parle alors de zone blanche.

Pour palier à cette limitation, dans les agglomérations comme celle de Besançon, on commence déjà à déployer le FTTH (la fibre optique jusqu’à l’abonné) qui ne souffre plus de limitations puisque la capacité de transmission sur une fibre optique est virtuellement illimitée, la distance entre l’abonné et le nœud de raccordement pouvant être quant à elle de plusieurs dizaines de kilomètres. Notons que malgré les belles promesses faites par certains opérateurs à nos chers élus en présence des médias, les raccordements des immeubles (et donc d’abonnés) sont à la traîne à Besançon.

Élargissons un peu notre vision en nous intéressant à ce qu’il se passe réellement en Franche-Comté…

Etat des lieux

Faute d’infrastructures performantes, d’une population clairsemée avec de nombreuses petites communes et du manque d’intérêt des opérateurs privés pour les zones peu ou pas rentables, notre belle Franche-Comté comporte de très nombreuses zones grises et blanches. Ces zones sont clairement visibles dans la SCORAN, un état des lieux des infrastructures numériques publié en 2011 par le Conseil Régional.

L’enjeu est de taille puisque selon ce très officiel document, “à partir de 2030, l’augmentation de la population de Franche-Comté dépendra fortement de l’attractivité régionale alors qu’elle aura longtemps été portée par la croissance naturelle. L’aménagement numérique du territoire joue un rôle important dans l’attractivité d’un territoire, notamment par la disponibilité d’accès Internet très haut débit.”

Le message est limpide : c’est le moment d’intervenir avant de constater les dégâts économiques et démographiques si notre Région venait à ne pas rattraper le retard qu’elle a accumulé en la matière ces dix dernières années. Une première alerte avait été lancée par le Conseil économique et social dès 2001, puis une nouvelle six ans plus tard, en 2007, dans un autre rapport.

Aujourd’hui, les problèmes auxquels sont confrontés les élus ne sont pas simplement technologiques : ils sont en premier lieu économiques puisque lorsque les opérateurs privés n’investissent pas pour créer l’infrastructure de nouvelle génération, ce sont l’Etat et les collectivités qui devront le faire. Bien entendu, l’investissement public n’est pas à fonds perdus puisque le réseau d’initiative publique (RIP) sera ensuite loué dans les mêmes conditions techniques et économiques aux différents opérateurs privés qui en feront la demande pour fournir leurs propres services.

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La fibre pour tous, c’est possible ?

La question qui se pose désormais est de savoir si la fibre optique pourra réellement arriver dans les tous les foyers comtois à courte ou moyenne échéance.

Le coût global d’investissement pour couvrir 100 % des usagers franc-comtois en FTTH est de 765 millions d’euros, un chiffre insurmontable en pleine crise économique que la SCORAN pondère toutefois en proposant des scénarios techniquement et financièrement plus réalistes puisque certaines parties du territoire ne seront jamais rentables (fermes isolées et hameaux) et nécessiteront inévitablement l’usage d’une technologie d’accès alternative.

On relève à ce sujet que le sénateur Yves Krattinger, également Président du Conseil Général de Haute-Saône, a souligné lors de son intervention sur France 3 Franche-Comté que l’usage du Satellite devait rester une rustine et ne pas être proposé massivement dans les zones rurales en raison des limitations/contraintes technologiques qui s’imposent aux utilisateurs. Mais il ne s’est pas montré pour autant très rassurant pour ce qui concerne son département : « Le FTTH jusqu’au bout, c’est un voyage sur la lune qu’on peut pas se payer ».

Le Conseil Général du Doubs a quant à lui opté pour la création d’un syndicat mixte qui va être chargé de déployer le RIP qui aura pour objectif d’apporter progressivement le FTTH/FTTO (variante pour les pros) aux foyers et entreprises des communautés de communes adhérentes à la structure. Espérons que celles qui ne sont pas adhérentes ne tarderons pas à l’être.

Après un premier échec pour apporter le haut débit à tous les jurassiens, le Conseil Général du Jura continue d’être volontariste et a affiché ses intentions de déploiement avec le soutien de son syndicat d’électrification (SIDEC) à qui il reste à apprendre le métier d’opérateur d’infrastructures télécoms pour éviter que ne se reproduise un couac intervenu récemment.

Et du côté du nord Franche-Comté, même constat d’échec pour la première initiative initiée par le Syndicat Mixte de l’Aire Urbaine (SMAU) il y a quelques années, ce qui modère sans doute les ardeurs des élus locaux. Des plans sont toutefois dans les cartons.

Vous l’aurez sans doute compris en lisant les quelques lignes précédentes, en Franche-Comté, le Conseil Régional a préféré passer la patate chaude et ne distiller que quelques subventions : ce sont donc les départements (conseils généraux) ou agglomérations – qui ont chacun eu l’obligation de publier leur SDAN (Schéma d’Aménagement Numérique) – qui ont pris la compétence aménagement numérique à contrario d’autres Régions comme le Limousin qui ont raisonnablement préféré fédérer leur territoire autour d’un unique mais grand projet d’avenir. Chacun a les élus visionnaires ambitieux qu’il mérite dirons-nous…

En résumé, faute d’un chef d’orchestre régional en l’état actuel, la fibre partout et pour tous les comtois à court ou moyen terme restera une utopie.

Le rôle de l’opérateur « historique »

C’est l’argent public qui a financé l’incontournable boucle locale cuivre actuellement propriété de l’opérateur privé Orange (ex-France Télécom, détenu encore à 27% par l’Etat). Ce dernier touche une rente d’environ 400 millions d’euros par an liée à la location de cette paire de fils aux opérateurs tiers et in fine, aux abonnés, ce qui ne l’empêche pas pour autant d’aller proposer aux élus crédules une solution dite de “montée vers le très haut débit”. En pratique, cela vise à ajouter un équipement sur le réseau Orange qui s’avère au passage pour l’opérateur une bonne occasion de doper maintenir sous perfusion son vieux réseau cuivre quelques années décennies pour continuer de percevoir la rente qui va avec, et probablement renforcer son monopole local au détriment de la concurrence provoquant l’ire de certains représentants de collectivités et associations de consommateurs.

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“On ne va pas à la campagne pour créer des startup”

Passons désormais à un volet trop souvent oublié : une fois que l’on a mis en place les (gros) tuyaux et que le territoire dispose d’un service d’accès (très) haut débit, il faut utiliser comme il se doit cette profusion de débit.

“On ne va pas à la campagne pour créer des startup lancera le journaliste de France 3 Franche-Comté durant son émission du 25 mai. Quel propos tragique ! Cela sous-entend en effet que l’on ne peut envisager vivre à la campagne que lorsque l’on rentre dans l’une des catégories définies par les clichés communs : personne à revenus modestes et/ou âgée, agriculteur ou individu désirant vivre d’amour et d’eau fraîche. Des propos d’autant plus surprenants que les reporters de France 3 Régions réalisent régulièrement des reportages sur ces zones délaissées par les services publics et dans lesquelles il n’y a presque plus de commerces/entreprises… et par extension, d’emplois et donc d’avenir. Est-ce une raison pour laisser mourir ces territoires ?

C’est bel et bien à la campagne – loin de tout (vidéoclubs, bibliothèques, galeries commerciales, musées…) – qu’il y a le plus besoin de services et donc, c’est dans ces territoires péri-urbains ou ruraux que le (très) haut débit fixe (via le FTTH ou VDSL2) comme mobile (la fameuse « 4G ») a un rôle majeur à jouer pour permettre aux gens de consommer mais aussi de travailler pour une entreprise lointaine (via le télétravail) ou même créer leur propre entreprise.

Car l’aménagement numérique est aussi un enjeu majeur de développement économique. Des entreprises « Internet » nées dans les territoires ruraux, il en existe un nombre considérable même si dans l’imaginaire de certains, il serait toujours mieux de dire que l’on est implanté en plein cœur de Paris.

On pourrait notamment citer le numéro un français des articles de pêche, “Pecheur.com“, créé et toujours établi dans l’Allier. Même topo pour le célèbre portail “jeuxvideo.com” créé par un jeune entrepreneur au milieu des années 90 dans le Cantal, sans doute l’un des départements les plus enclavés de France avec la Lozère, la Creuse et notre Haute Saône de laquelle peu de pépites du web ont été extraites à ce jour.

Il ne faut pas regarder le train passer mais faire en sorte de le prendre dès maintenant : le numérique pèsera demain un poids considérable dans notre économie. Internet a créé plus de 700 000 emplois, soit 25% des emplois créés en France depuis 1995 selon un rapport du cabinet McKinsey. A titre d’exemple, dans la région Nantaise, le numérique représente déjà 45 000 emplois selon Frenchweb.

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A travers les services de développement économique (ARD FC, ADED, Destination 70, etc) qui sont un peu plus nombreux que les entreprises qu’ils arrivent à séduire chaque année, la Franche-Comté devrait rapidement s’emparer de ce vivier d’emplois totalement délaissé au profit du soutien aux industries déclinantes.

Ne devrions-nous pas tendre les bras aux startup qui ne sont qu’un numéro RCS de plus à Paris pour leur proposer de venir s’installer et se développer avec leurs équipes dans nos sublimes territoires verts, au cœur de l’Europe, bien desservis par les autoroutes, LGV à portée européenne et, peut être un jour, réseaux Très Haut Débit ? Le loyer d’un bureau ou entrepôt à Paris et sa proche banlieue comparé à Besançon, Vesoul ou encore Dole laisse songeur. Force est de constater qu’en la matière, nous avons une très grande longueur d’avance : pourquoi ne pas en profiter ?

Preuve ultime de l’inertie régionale en la matière s’il y en avait besoin, selon un rapport du SGAR de Franche-Comté (à télécharger ici), ”la filière TIC [franc-comtoise, ndlr], dont le poids en terme d’emploi est inférieur à la moyenne française, est constituée essentiellement d’entreprises de faible effectif”. Inquiétant.

Peut-être qu’un jour, au lieu de soutenir les pseudos-syndicats, notre Région – et donc nos chers élus – soutiendront enfin avec une vision réaliste et cohérente le développement de cette économie en investissant durablement dans les infrastructures, usages et services… Loin des clichés que l’on continue pourtant d’ancrer dans l’inconscient collectif avec des pensées jacobines d’un autre âge : “créer une société Internet à la campagne, malheureux, vous n’y pensez pas… ça ne marchera jamais”.

Vous serez sans doute ravi de savoir que le navigateur dans lequel vous avez peut-être chargé cette page a été créé dans une ferme danoise. Oui, et alors ? C’est aujourd’hui l’un des trois navigateurs internet les plus utilisés du monde par lequel transite indirectement des milliards de pages vues et contenus dont l’impact sur l’économie locale, nationale et mondiale est parfaitement visible et mesurable.

Nul doute qu’il y a encore tant de choses aussi importantes à inventer depuis nos fermes comtoises…

Billet rédigé par Henka Gehell, rédacteur invité. Merci à lui pour ce point de vue coup de gueule. 

À Besançon, Internet pendouille entre la Boucle et Battant

C’est beau non ?

Non non ce n’est pas la dernière installation du Pavé dans la Mare.
Ce sont juste quelques câbles. Des câbles de cuivre qui véhiculent Internet jusque chez vous si vous habitez Battant et sans doute d’autres quartiers situés au nord de la Boucle.

Et ces petits câbles tellement importants trempaient aujourd’hui dans le Doubs le long de la passerelle Battant. Des débris flottants s’y étaient agglomérés et l’on imagine aisément que si un tronc flottant transporté par la crue était passé par là… il aurait pu tout arracher.
Pas grave. Indifférence générale sur le chantier où l’essentiel ce sont ces fichus délais qu’il faut tenir.

Juste des câbles qui pendouillent parmi d’autres. Tout va bien.

Visiblement, les leçons ne portent pas. Tout le monde semblent avoir oublié la coupure accidentelle d’un câble similaire, fin septembre. La panne priva d’Internet et de téléphone le quartier Canot-Grette-Butte. Une semaine fut nécessaire à la réparation. Alors bien sûr, quand on vous parle de coupure Internet vous pensez à Facebook qui va vous manquer un peu, beaucoup, pas du tout… Mais il y a aussi des entreprises et des administrations qui se retrouvent bien démunies dans ce genre de situation. Ce n’est pas anodin.

C’est donc via Twitter que l’alerte concernant nos « câbles nageant » a été relayée et heureusement, le compte Twitter de la Ville de Besançon est à l’écoute et a réagi en début d’après-midi :

 

Effectivement, ce soir vers 19h00, les câbles ne trempaient plus mais ils pendouillaient toujours aussi lamentablement… Le manque de précaution est manifeste et si ça coupe, on saura pourquoi.

Fibre optique (FTTH) à Besançon : comment ça marche ?

Autant vous le dire, ce qui va suivre est un peu technique mais c’est promis, on va faire simple.

Vous ne l’avez pas remarqué mais la fibre jusqu’à l’abonné (le « FTTH » pour Fiber to the Home) se déploie peu à peu dans la capitale comtoise.

Pour preuve, des armoires blanches avec une drôle d’étiquette jaune fleurissent un peu partout à Besançon. Il s’agit là de « PM » (Point de mutualisation) servant d’un côté à raccorder les immeubles et maisons en fibre optique et de l’autre, à raccorder tout ce petit monde au NRO (noeud de raccordement optique).

Le FTTH est le summum de la technologie d’accès internet, le Grââl absolu pour qui veut un très haut débit d’au minimum 100 mégabits par seconde pour regarder des films en HD (et bientôt 4K), télétravailler, télécharger (légalement), connecter de multiples terminaux, jouer en ligne. Bref, avec la fibre, vous pouvez définitivement oublier le vieillissant ADSL et son débit d’escargot puisque ce support ne souffre pas de la contrainte d’affaiblissement du débit en fonction de la longueur de votre ligne ni des perturbations électromagnétiques (Orages, etc).

Oui c’est bien beau tout ça mais alors, comment se raccorder ?

Vérifiez votre éligibilité/couverture à travers des sites comme degrouptest ou en passant par le site d’un opérateur (Orange, SFR, Free…). Orange est justement l’opérateur qui a pris la charge de déployer la fibre dans tout Besançon d’ici 2017 et ceci pour un coût de 50 millions d’euros selon un récent article de l’Est Républicain.

La bonne nouvelle, c’est que la première tranche de son réseau est presque terminée et donc prête pour accueillir les premiers clients bisontins comme le montre la carte ci-dessous fournie par Orange à l’Est Républicain.

(En bleu, les « PM » – armoires de rue – servant à raccorder les abonnés de la première tranche)

Si votre logement est situé dans le périmètre, alors vous allez pouvoir profiter de la fibre optique d’ici le début de l’année prochaine. Pour les autres, il faudra patienter quelques mois (ou années) supplémentaires.

Toutefois, n’oubliez pas une étape indispensable :

  • si vous êtes locataire, envoyez un gentil courrier à votre propriétaire pour lui demander de bien vouloir demander en AG des copropriétaires la signature d’une convention de déploiement de la fibre avec l’opérateur d’infrastructure.
  • si vous êtes propriétaire d’un appartement (copropriété), demandez en AG des copropriétaires la signature d’une convention de déploiement de la fibre avec l’opérateur d’infrastructure.
  • si vous êtes propriétaire d’un bien individuel (maison), contactez directement l’opérateur d’infrastructure pour raccorder le logement.

Outre un résumé du processus de raccordement détaillé sur le site d’Orange, le régulateur des télécoms (ARCEP) a édité une petite brochure qu’il vous est indispensable de lire pour bien comprendre le dit processus (et surtout pour préparer les copropriétaires à voter en faveur du déploiement lors de l’AG).

Et ça va coûter combien cette fibre ?

Une fois la convention de raccordement signée, les travaux de déploiement interviendront sous quelques semaines (ou mois). Les frais peuvent varier en fonction de l’opérateur choisi…

  • Vous habitez un immeuble de 12 logements minimum : Les travaux de raccordement sont gratuits. L’opérateur prend en charge les travaux dans tous les cas.
  • Vous habitez un immeuble de moins de 12 logements ou un pavillon (habitat individuel) : le raccordement coûtera 99 euros* à l’abonné. Cette charge pouvant toutefois être prise en charge par le propriétaire si vous êtes locataire (* tarif actuellement annoncé par Orange et restant à déterminer pour les autres opérateurs).

Ensuite, il vous faudra naturellement payer un abonnement mensuel qui peut aller de 30 à 45 euros TTC en moyenne selon l’opérateur choisi. Un abonnement fibre est comparable à votre abonnement ADSL actuel en terme de « pack » de services (Internet, TV, téléphonie fixe). Sachez enfin que l’infrastructure FTTH déployée par un opérateur est obligatoirement ouverte à TOUS les autres opérateurs… donc si votre fournisseur ADSL actuel utilise l’infrastructure FTTH déployée à Besançon, vous pourrez rester fidèle à votre prestataire.

Les opérateurs FTTH (grand public) disponibles à Besançon :

  • Pour Free, contactez le 1044 (ou attendez l’ouverture prochaine d’une boutique à Besançon)
  • Pour SFR, contactez le 1023 (ou allez dans une boutique SFR)
  • Pour Orange, contactez le 3900 (ou allez dans une boutique Orange)

Le cas de la fibre pour les entreprises :

Des offres Très Haut Débit sont commercialisées à Besançon par différents opérateurs spécialisés comme Neotelecoms/Neoclyde, OBS, SFR BT, Adista, Azylog ou encore Celeste. Bien entendu, le coût et le niveau de service ne sont pas les mêmes qu’un modeste accès grand public.

Et si je suis dans l’agglomération ?

Si vous êtes dans l’agglomération bisontine, Orange a prévu de déployer le FTTH dans les 59 communes de la CAGB d’ici… 2020. Les conditions de raccordement seront les mêmes que celles évoquées ci-dessus.

D’autres questions ? Il suffit de poster un commentaire 🙂

Billet rédigé avec l’aide de Henka Gehell, rédacteur invité. Merci à lui.

Disclosure: Nous avons évoqué ici le FTTH qui consiste à déployer la fibre optique jusqu’à l’abonné final. Il est utile de préciser qu’il existe une technologie alternative, le FTTLA (fibre jusqu’à un équipement situé dans la rue puis ligne en cuivre sur les derniers mètres), utilisée en France par l’opérateur Numéricable qui permet à ce dernier de proposer un accès Très Haut Débit (entre 30 mbits et 100 mbits selon l’état du réseau). Cette offre est également disponible à Besançon.

Avant le Costa Rica, Franche-Comté Interactive avait fait un petit détour en Inde

Au détour d’un commentaire laissé par un lecteur sous le précédent billet titré ‟‟L’avenir du Web franc-comtois passerait-il par le Costa Rica ?”, les graphistes Web seront heureux  d’apprendre que leurs confrères développeurs sont aussi concernés par les missions de prospection de FC-I dans des pays à bas coûts.

Ainsi, dans un article du site spécialisé “Le Mag IT”, on apprend que le président de Franche-Comté Interactive – par ailleurs directeur d’une agence de création de sites Internet – s’est déplacé voila quelques mois en Inde pour “évaluer les sociétés indiennes dans une perspective de sous-traitance dans le domaine du développement Web, pour [ses] adhérents”. Dans cette optique, d’autres pays auraient également été “visités”.

Après la pénurie de graphistes, les entreprises adhérentes de FC-I ne sachant apparemment pas où trouver cette fois-ci des développeurs d’applications mobiles (pourtant nombreux en France et en Europe), notre homme est persuadé que “le recours à la sous-traitance [indienne, ndlr] pourrait les aider à accélérer leur développement”. On ne peut faire plus clair : il est bien question ici de sous-traitance et non de simple développement de business.

Le patron d’une agence de création de sites bisontine et éditeur d’un célèbre portail local [par ailleurs membre du Conseil d’Administration de FC-I, ndlr] indique pour sa part que “il souhaiterait pouvoir s’appuyer sur des partenaires indiens pour gérer avec plus souplesse et moins de risque les phases de croissance de son activité”.

En clair, selon les propos tenus dans l’article : ce gérant pourrait faire appel à des compétences indiennes plutôt qu’à des collaborateurs ou freelances franc-comtois. Les prix ne sont pas les mêmes, la marge finale non plus c’est évident.

Pourtant ce même prestataire est signataire de la charte qualité web de FC-I qui exige une totale transparence des prestataires vis-à-vis des clients. D’où la question légitime : ces derniers sont-ils informés que certaines compétences ayant pu participer au développement de leur sites sont potentiellement basés en Inde ? Voila une bien curieuse conception du soutien à la filière TIC comtoise qui patauge depuis dix ans.

En tout cas, si l’on en croit la réaction d’un vice-président du Conseil Régional cité dans un article de l’Est Républicain lié à cette affaire (voir ci-contre), le sujet est désormais brûlant et loin d’être clos (lire l’article intégral).

Si l’on regarde la taille des prestataires TIC de la Région, est-il nécessaire de les inviter à externaliser une partie de leur activité stratégique dans des pays à bas coûts ? Quelle est la perte économique induite pour la Région et les collectivités locales qui subventionnent les actions de FC-I ? Le rôle d’un syndicat n’est-il pas de défendre ses entreprises adhérentes et contribuer à faire éclore des entreprises sur son territoire ?

Autant de questions qui méritent d’être posées. Et force est de constater que ce n’est pas le piteux communiqué de presse publié ce jour par Franche-Comté Interactive qui apportera toutes ces réponses…

Pour terminer, voici le mail d’origine de cette opération de prospection en Inde : une invitation à une rencontre qui eut lieu en septembre 2011 avec le Directeur de la société Drish Infotech basée en Inde.

[Mise à jour (samedi 14 juillet 2012)] :

  • une nouvel article dans l’Est Républicain de ce jour

Un passage par le cache de Google nous apprend de quelle page il s’agissait. En l’occurrence de l’annonce du Forum « Costa Rica Technology Insight» à San José des 19 et 20 juin 2012.

En voici une capture :

L’avenir du Web franc-comtois passerait-il par le Costa Rica ?

Attention : ce billet comporte désormais une suite : Avant le Costa Rica, Franche-Comté Interactive avait fait un petit détour en Inde


Le saviez-vous ?

Il parait qu’en Franche-Comté il y a tellement peu de graphistes Web (« webdesigners ») que les entreprises spécialisées ont des difficultés à en trouver.
À tel point qu’un groupe de professionnels (« Franche-Comté Interactive » en abrégé : FC-I) propose à ces dernières de faire appel aux services d’une société basée au Costa Rica.

C’est en substance le contenu d’un mail que certains professionnels du Web ont eu la surprise de lire ce matin à l’heure du petit déjeuner :

Avant d’aller plus loin, quelques mots sur « FC-I » : cette association de professionnels comtois du multimédia fondée à Montbéliard au début des années 2000 est devenue syndicat professionnel voila quelques années et peut donc à ce titre profiter de fonds indépendants.
L’association se donne « pour objet de favoriser la coordination, la coopération,  . » (art.4 des statuts de l’association – PDF). En somme, FCI est supposée représenter les intérêts des professionnels du secteur et accessoirement tenter de développer la filière (créer des emplois et trouver des débouchés économiques pour faire simple).

Ce syndicat est notamment soutenu par des collectivités locales de la Région (Ville de Besançon, Grand Besançon, Agglomérations de Montbéliard et de Belfort, Région Franche-Comté…)

Pour mener à bien sa mission, FC-I organise régulièrement des nano-évènements d’un intérêt plus que discutable auxquels assistent généralement les membres de ce syndicat eux-mêmes selon les témoignages de quelques fins connaisseurs du secteur.

Dernier évènement programmé et annoncé dans le mail dont il est question ici : le 16 juillet, un apéro à Besançon destiné à présenter une société étrangère rencontrée par des membres de FC-I lors d’un salon… au Costa Rica. Objectif de cette rencontre : faciliter la recherche de talents graphiques prétendument difficiles à trouver en Franche-Comté.

On pourrait en rire si la filière TIC comtoise n’était pas en état léthargique depuis dix ans avec des structures de petite taille (donc fragiles) et qui bien souvent, n’arrivent même pas à capter les budgets régionaux. Le meilleur exemple est peut être celui de la récente campagne « l’Originale Franche-Comté » initiée par notre cher Conseil Régional (lui même soutien financier de notre cher Syndicat) dont les budgets ont tous été attribués à des agences lyonnaises et parisiennes.

Pour étayer ces propos, jetez un œil à une étude du SGAR datée de 2009. Celle-ci résume que « la filière TIC, dont le poids en terme d’emploi est inférieur à la moyenne française, est constituée essentiellement d’entreprises de faible effectif ».

Expliqué autrement : Pour faire émerger le Google de demain en Franche-Comté, il y a encore du boulot.

Justement, les spécialistes vous le diront : les actions menées par FC-I depuis dix ans n’ont pas vraiment contribué à attirer de nouvelles compétences pour répondre aux besoins des entreprises que le groupement dit pourtant représenter. Ce syndicat se trouve donc « obligé » de faire venir de très loin, la société « InterGraphicDesigns » qui selon le mail reçu ce matin « propose ses services à de nombreux pays francophones dont le Canada ».
À titre d’information, le salaire minimum est d’environ 200$ par mois au Costa Rica. On imagine aisément les économies permises par l’externalisation de certaines compétences. Mais encourager ce type de concurrence, est-ce le rôle d’un syndicat supposé assurer « la promotion des Entreprises et le développement des compétences existantes dans le domaine des TIC en Franche-Comté« (art.4 encore…) ?

Redressement productif qu’ils disaient.

En clair, plutôt que d’encourager la promotion de talents régionaux ou l’arrivée de nouvelles compétences basées en d’autres points de notre territoire métropolitain (car oui, il y a des graphistes excellents qui galèrent pour trouver des contrats), ce syndicat soutenu par les collectivités de la région préfère donc encourager la délocalisation (externalisation pour être précis) de compétences. Après tout, c’est tellement plus facile et moins cher que de chercher à faire venir des graphistes chez nous.

La situation devient quasi-comique lorsqu’on lit en détail la « charte qualité web » qui invite oblige les prestataires-membres de FCI à « posséder toutes les compétences requises pour l’exécution de la prestation ou dans le cas contraire, notifier le recours à des compétences externes ».

Combien de prestataires oseront dire à leurs clients qu’ils font appel à des graphistes ou marketeurs web basés au Costa Rica ?

En cette période de crise, il serait temps que nos collectivités s’interrogent sur le bien-fondé de ces actions et plus généralement de ces organisations subventionnées dont les missions aux contours flous ne sont pas efficacement menées à bien.

Pour nous prouver le contraire, un bilan indépendant de l’impact positif (ou non) sur l’emploi local des actions de ce syndicat serait fort utile…

En attendant, l’émotion est vive parmi les professionnels du secteur. Certains invitent d’ailleurs via Facebook à se rendre à l’apéro organisé par FCI mais pas dans l’esprit envisagé par l’association :

« Confrères et consoeurs, retrouvons nous à l’occasion de cette excellente initiative pour faire de nous même le constat que nous sommes une denrée rare dans la région ! « 

Et puis tiens, au passage : sachez que L’Université de Franche-Comté propose, à l’IUT de Belfort-Montbéliard, une Licence professionnelle activités et techniques de communication spécialité webdesign


[Mise à jour (vendredi 13 juillet)] : L’Est Républicain publie dans sont édition du jour un article écrit par JP.Tenoux.

[Mise à jour (samedi 14 juillet)] :

  • Un second article de JP.Tenoux dans l’Est Républicain de ce jour.

Un passage par le cache de Google nous apprend de quelle page il s’agissait. En l’occurrence de l’annonce du Forum « Costa Rica Technology Insight» à San José des 19 et 20 juin 2012.

En voici une capture :

Besançon : le Conseil municipal est retransmis sur Internet ! (enfin presque)

On l’espérait sans trop y croire, tant l’opposition du Maire de Besançon semblait définitive sur ce sujet, mais la décision a finalement été prise récemment en réunion de Municipalité : les séances du Conseil municipal seront désormais retransmises sur Internet. Si si, pour de vrai !

Ne boudons pas notre bonheur car c’est un sujet qui tient les blogueurs locaux en haleine depuis pas mal de temps : le blog de la Boucle en son temps, Besagora et depuis l’an dernier votre serviteur. Sur le blog, des conseillers municipaux de tous bords politiques s’étaient exprimés en février dernier. En grande majorité, tous s’étaient déclarés favorables à cette retransmission.

Vraisemblablement, la Ville a donc décidé d’honorer ses cinq arobases et c’est tant mieux pour la démocratie locale car tout moyen visant à montrer l’action que mènent les élus dans le cadre de leur mandat est bonne pour la démocratie. Même si l’on sait que l’essentiel du travail des élus municipaux se fait en amont des séances du Conseil municipal ; lors des commissions.

Bref, voilà le Conseil municipal de Besançon sur le point d’entrer de plain-pied dans le XXIe siècle !

Et vous savez quoi ? Eh bien la bonne surprise c’est que le XXIe siècle c’est maintenant !

En faisant une recherche sur Google, voilà que je tombe – grâce aux bons mots-clés – sur une page secrète

[Mise à jour : quelques heures après la publication de ce billet, la page en question a été mis hors ligne. Il s’agissait d’une page de test que la société prestataire avait maladroitement laissée accessible.
Ceci nous a toutefois permis de nous faire une idée de ce qui sera en ligne dans – tout au plus – quelques mois. Le lien pointe donc désormais sur une page vide.
]

Et que trouve-t-on sur cette page ? Hmmm ? Tout simplement les vidéos des séances des quatre derniers Conseil municipaux (celui de mai n’est pas encore en ligne).
Je ne sais pas si cette page est à usage interne où s’il s’agit de la future (et donc déjà présente) page publique. N’empêche que les vidéos y sont en intégralité et – ce qui est très pratique – chacune dispose d’un chapitrage afin d’accéder rapidement au thème qui vous intéresse. Des documents illustrant les débats s’affichent même de manière synchronisée avec la vidéo.

Espérons que tout cela restera en ligne malgré ma petite découverte « sauvage » et chanceuse.

[Bah non… dès le lendemain, l’accès a été coupé…]

Pour compléter

  • sur le site de Sunsey (la société prestataire qui a obtenu le marché de cette retransmission), on trouve quelques informations. Notamment, que la marché avec la Ville de Besançon est de 3 ans et qu’il porte sur la diffusion des séances en direct et en VOD (à la demande).
  • Suite à la « fuite », confirmation ce matin via le compte Twitter officiel de la Ville de Besançon

Le Conseil municipal sur Internet : des élus bisontins prennent position

Techniquement tout semble prêt pour permettre la diffusion des séances du Conseil municipal de Besançon sur Internet. Comme je l’ai expliqué dans un billet récent, les séances sont d’ores et déjà filmées et retransmises en direct pour les personnes assises dans la salle des pas perdus, à quelques mètres de la salle du Conseil.
Le système vidéo mis en place est performant et le résultat est remarquable. Malgré cela, le maire de Besançon reste a priori défavorable à la diffusion du Conseil municipal sur Internet.
Une situation qui peut sembler absurde et qui — espérons-le — ne devrait pas tenir bien longtemps tant elle va à l’encontre de l’image tant vantée de « Besançon, ville @@@@@, ville numérique, ville toujours à la pointe des pratiques sur Internet.

J’ai souhaité contacter des élus bisontins afin de leur demander leur avis sur ce sujet. Voici les réponses recueillies. Elles sont toutes favorables à la diffusion du Conseil municipal sur Internet.
Merci aux conseillers municipaux qui ont accepté de répondre. Je compléterai ce billet, si d’autres conseillers désirent s’exprimer. Et pourquoi pas notre maire ? Il est possible de me contacter à cette adresse : besacontin@gmail.com

Fanny Gerdil-Djaouat (PS)

Je suis favorable à la diffusion des conseils en ligne ou en différé. Je pense que nous évoluons sur ce sujet au fil du développement technologique. Est-ce que cela rapprocherait les citoyens de la politique ? Pas certain car il s’agit lors des séances d’affirmer des postures. Le travail se fait sur le terrain, en commission ou en réunion. Le conseil valide un processus décisionnel long. Honnêtement, je ne suis pas sûre que cela passionnerait les foules mais l’exigence de transparence des citoyens est croissante et c’est un bon signe pour la démocratie. Ceci étant les citoyens ont la possibilité d’accéder au compte-rendu du conseil et aux délibérations. Mais c’est moins vivant…

Michel Omouri (UMP)

Je souhaite que M. le Maire revienne sur sa position vis-à-vis de la diffusion des séances du conseil municipal par internet.
Je suis favorable à la retransmission par le web, car il y a une incohérence sur l’attitude de la municipalité, sachant qu’en En 2011, Besançon a obtenu le label : Ville internet @@@@@. Ce label récompense les villes qui ont une politique qui permet à tous d’accéder aux nouvelles technologies et de s’approprier les Techniques de l’Information et de la Communication. Je pense que la vraie raison est que le Maire à une attitude pas sympa au conseil municipal vis-à-vis de son opposition, à savoir couper la parole systématiquement, lance des petites phrases… Cette stratégie à pour but de déstabiliser son interlocuteur. Si demain le conseil municipal est retransmis sur le web, alors on verra un conseil municipal de qualité ou chacun devra écouter l’autre. Les bisontins on besoin de connaître les décisions qui engage la vie quotidienne de chacun d’entres nous.


Philippe Gonon (MODEM)

Il est évident que je suis favorable à cette diffusion par internet des débats du CM et de la CAGB.
Pour avoir tenté de diffuser un CM à partir de mon Iphone, il y a 18 mois environ, je me suis attiré les foudres de JLF qui m’a menacé de me poursuivre. Déjà.
Mais je considère que cette diffusion serait un petit pas de plus vers une démocratie plus transparente et plus proche de nos concitoyens.
Notre maire livre là un combat d’arrière garde . Inéluctablement, il y viendra, d’autres collectivités locales comme la région de Franche-Comté, ont déjà franchi ce pas. C’est le sens de l’histoire.
Les Bisontins pourraient ainsi se faire une idée exacte de la facon dont se prennent vraiment les décisions les concernant, des idées que défend chaque groupe présent autour de la table du conseil et, aussi, de la facon dont se déroule parfois le débat municipal.
L’argument du cout , trop élévé, est un faux débat , ce serait une goutte d’eau dans le budget communication de la ville . Si l’on prend 3 postes : catalogues (384 K€), publications ( 228 k€) et publicité ( 34K€), la ville dépensera en com 646 000 euros en 2012. Certains estiment que la diffusion de 10 conseils par sur internet couterait 30 000 euros .
A bientot donc sur « www.debatsduCMdeBesancon.fr »


Elisabeth Mireille Péquignot (Nouveau Centre)

Je suis favorable à la diffusion sur internet des séances du conseil municipal de la ville de Besançon et j’avoue ne pas comprendre les réticences.
De quoi a-t-on peur ? Que le voile soit levé sur les pratiques actuelles du premier magistrat de Besançon, notamment, l’autoritarisme, l’arrogance, le déni de démocratie lorsqu’il refuse de répondre à une élue qui l’interpelle sur le lieu de fabrication du tramway bisontin et des moteurs qui vont l’équiper ? Alstom Ornans comme il l’avait annoncé ou pas Alstom Ornans ?
De quoi a-t-on peur ? Que le grand écart de notre bon Maire soit démasqué, lorsqu’il se déclare volontier social, généreux et humaniste mais ne fait rien pour empêcher l’expulsion d’une mère seule et son enfant par Grand Besançon Habitat pour un litige de 3000 euros, alors que dans le même temps il s’offre la rénovation de la salle du conseil Municipal pour garantir son confort et celui des élus pour la somme rondelette de 400 000 euros ?
De quoi a-t-on peur ? Que nos concitoyens jugent par eux-mêmes et sachent enfin comment sont véritablement gérés leurs impôts ? »
La ville de Dijon, à l’initiative de François Rebsamen, Maire de Dijon et Président de l’agglomération du Grand Dijon s’est déjà engagée dans cette voie. Les dijonnais peuvent ainsi vivre pleinement l’actualité de leur cité. Les enregistrements du Conseil sont accessibles depuis le site de la Ville de Dijon et ce pour une période d’un mois.
L’adoption de cet outil à Besançon donnerait l’occasion à la municipalité de passer des discours aux actes sur la question de la démocratie participative.
Le Maire de Besançon témoignerait ainsi de son attachement à la transparence, à la démocratie directe et participative.

Communiqué commun des élus bisontins du groupe Europe écologie / Les Verts

Nous sommes pour parce que si tous ceux qui ne peuvent être là, n’osent être là…regardent même 5 minutes, même pour faire la commère…c’est toujours pour nous une possibilité de rapprocher le fait politique et le fonctionnement de notre république des citoyen(ne)s qui la constituent.
Nous sommes pour parce que si ça empêche les élu(e)s d’y faire et dire n’importe quoi, si cela les incite à siéger plus régulièrement, c’est un plus.
Nous sommes pour parce que ça obligera tout le monde à être bon (dans la limite de leur capacité) et élèvera le débat. Et si ce n’est pas le cas, ça nous obligera à répondre et argumenter!

Béatrice Ronzi (PS)
Bien qu’étant dans la majorité, je suis pour la diffusion sur Internet du conseil municipal. D’autres grandes villes de France le font pourquoi pas nous? En espérant que cela réconcilie certains bisontins avec la politique. S’il y a certaines dérives des images, je trouverai cela dommage.
Après, je pense qu’il y a actuellement d’autres combats plus importants à mener que la diffusion du conseil municipal sur le net.

Martine Jeannin (Gauche Moderne)
Complètement favorable à la retransmission du conseil municipal de Besançon sur internet. Il faut vivre avec son temps ! Les bisontins (es) sont en droit de connaitre, sans se déplacer, la teneur des débats, après tout, il s’agit de grandes décisions les concernant à plus d’un titre : les budgets, les impôts, les grands chantiers, les constructions, La démocratie participative, si chère à notre maire mais pas toujours appliquée, trouvera par la retransmission du conseil municipal, son véritable sens. Dijon l’a fait, pourquoi pas nous.

Jean-Marie Girerd (UMP)

Je suis favorable à la diffusion des séances du Conseil Municipal sur Internet. Les séances du Conseil Municipal sont publiques, c’est un progrès pour la démocratie de pouvoir y assister à distance.
Cela permet en particulier à des personnes n’ayant pas la possibilité de se déplacer de pouvoir assister au Conseil Municipal.

Jean Rosselot (UMP)

Je suis 100% d’accord, cela fait des années que je demande au maire de l’organiser. Notre rôle à nous, opposants, est un rôle difficile et ingrat, et noble dans son essence: faire respirer la démocratie, c’est-à-dire assurer la confrontation libre, sincère et pertinente des idées.
Sur le plan juridique , vous pouvez même vous passer de l’autorisation car la Cour administrative d’appel de Bordeaux a décidé que la transmission sur internet des séances était légale.
JLF avait fait un scandale à Philippe Gonon qui transmettait en partie le conseil mais il avait tort !

Didier Gendraud (Société civile / Groupe Socialistes et Républicains)

Pour vous expliquer ma position, permettez-moi de citer Coluche » je suis ni pour ni contre, bien au contraire ».

Je ne crois pas que la démocratie gagne quoique ce soit à voir les conseils municipaux diffusés sur internet.
Plutôt que de militer pour que les bisontines et bisontins soient simples spectateurs d’une assemblée qui entérine un travail effectué en commission, je préfère agir pour que la démocratie participative -dont j’ai la charge à la municipalité- vive de mieux en mieux. En clair, je préfère de loin associer les bisontines et bisontins aux projets qui les concernent de près par le biais des Conseils Consultatifs d’Habitants, c’est le cas aujourd’hui -sans que cela soit encore parfait- dans plusieurs dossiers (je vous renvoie pour en savoir plus au BVV spécial qui paraît chaque année avant l’été), plutôt que de faire croire à plus de démocratie simplement en diffusant les images d’un conseil au cours duquel ils ne peuvent pas intervenir.
J’ai aussi en charge la citoyenneté à la municipalité et là je crois que le citoyen peut être plus éclairé en suivant les débats, les échanges qui ont lieu durant ces séances. Pour moi rien ne remplace la solennité de la salle du conseil où l’on peut inviter chacun et chacune à se rendre mais la diffusion internet représenterait une solution de facilité d’accès à nos travaux.
Enfin permettez moi aussi de réagir en homme de média (pour mémoire 10 ans à Radio France, 20 à France 3 et bientôt 17 à la Radio Suisse Romande), je crains que les 6h30 du dernier conseil municipal ne soit pas un programme très porteur en terme d’audience! Si le fond des sujets est intéressant, les joutes verbales sont parfois lassantes voire médiocres sinon désolantes. Chacun y joue son rôle et les acteurs sont souvent très loin de mériter un oscar! Un homme d’âge respectable qui assistait au dernier conseil municipal me faisait remarquer il y a quelques jours « les élus, vous êtes courageux, je n’ai pas tenu jusqu’à la fin! ».
Vous l’avez compris, la diffusion ou non du conseil municipal sur Internet ne me paraît pas une priorité, je n’y suis pas opposé mais je ne sais pas si le positif (une certaine éducation à la citoyenneté) l’emporterait sur le négatif (web spectateur passif devant des débats pas toujours dignes) et mes réelles préoccupations d’élu sont dans la recherche de l’efficacité pour tenter d’améliorer la vie de nos concitoyens.

Conseil municipal sur Internet : à Besançon tout est prêt, sauf la volonté du Maire

Une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne c’est qu’une nouvelle boulangerie a ouvert pas loin de chez moi. Ça m’évitera d’aller acheter ma baguette à Pétaouchnok et ça c’est bien.
La mauvaise maintenant : dans cette nouvelle boulangerie, il faut consommer le pain sur place. Oui c’est absurde je sais mais c’est comme ça. Il y a des chaises dans une petite salle à côté de la boutique. Les clients s’y assoient avec leur baguette et ils la grignotent. On se regarde du coin de l’oeil un peu honteux et on engouffre. C’est pas simple de s’enfiler une baguette entière comme ça. C’est juste du pain, y’a rien dedans. Alors on apporte notre Tupperware de sauce de la veille et vas-y que ça trempouille.
De toute façon, on le sait en rentrant. Il y a une affichette sur la porte qui dit :
« Consommation uniquement sur place« 
C’est une situation complètement ubuesque, mais c’est ça ou Pétaouchnok.

Bon aller. Je déconne. C’était pour rire. Pas de boulangerie de ce genre dans ma rue. On peut toujours ramener le pain à la maison. Ouf !

Mais maintenant que vous avez saisi l’absurdité de cette situation imaginaire, je vais vous présenter une autre situation tout aussi absurde mais bien réelle celle-là. Il n’est plus question de boulangerie mais du Conseil municipal de Besançon.

Le Conseil municipal est un lieu et un moment démocratique public. Malheureusement, pas de place pour tout le monde dans la salle du Conseil bisontin. Oh… vous me direz, qui ça intéresse ? Peut-être pas vous mais il y a toujours des Bisontins aux séances du Conseil. Et puis il y a aussi tous ceux qui souhaiteraient y assister mais ne peuvent pas. Les séances débutent à 17h, c’est tôt. Certaines personnes habitent dans des quartiers éloignés ou rencontrent des problèmes de mobilité.

Bref, à l’ère d’Internet — vous l’aurez compris — on se prend à espérer une diffusion en ligne de ces séances, en direct ou au moins en « podcast »… solution permettant de visionner quand bon nous semble les séances passées.

A Besançon ça fait un bail que le sujet a été lancé… J’en avais déjà fait un billet en novembre 2010 que je vous conseille de lire pour connaître « l’historique du sujet ».

La situation actuelle est la suivante :

La salle du Conseil municipal a été entièrement rénovée l’année dernière et depuis sa réouverture, en novembre 2011, un système vidéo a été installé. Désormais, les séances sont filmées et retransmises en direct dans la salle des pas perdus qui se trouve à quelques mètres. Ceci afin de permettre au public qui n’a pas pris place dans la salle du conseil de suivre la séance.

Mais pour l’instant, la municipalité tient bon : il n’est pas question de retransmettre le Conseil municipal sur Internet. Pas plus en direct qu’en « podcast ». C’est donc un investissement important qui a été fait pour équiper cette salle mais il ne profite à chaque séance qu’à… une dizaine de personnes.

Le public en question se rend donc au Conseil municipal pour assister aux séances sur un téléviseur. Ils doivent se coltiner la totale ou partir. Un peu comme ma boulangère avec son pain à consommer sur place vous comprenez ?

Une retransmission sur Internet permettrait à chacun de regarder ce qui l’intéresse : tel ou tel rapport. Mais non. La vidéo restera top secrète une fois le conseil terminé.
On se prive là d’un magnifique outil démocratique moderne qu’on a pourtant financé avec nos impôts.

Pourquoi cette volonté de la municipalité de ne pas diffuser le Conseil municipal sur Internet alors que c’est désormais techniquement possible ?

Emmanuel Dumont – adjoint à la Communication – avait justifié ce choix en ces termes lors d’un échange sur Facebook :

[quote]Les séances sont publiques, chacun peut y assister et nous évitons les shows démagogiques avec cette non retransmission.[/quote]

Bien sûr que les séances sont publiques mais tout le monde ne peut pas s’y rendre pour des raisons listées plus haut mais aussi parce qu’assister à l’intégralité d’un Conseil municipal quand on s’intéresse à un rapport particulier n’est pas forcément très « emballant ». Alors pourquoi ne pas justement tout faire pour que ces séances deviennent vraiment publiques, en permettant à chacun d’y assister à distance, depuis chez lui. Techniquement, tout est prêt.
Toute initiative visant à montrer l’action que mènent les élus dans le cadre de leur mandat est bonne pour la démocratie.

Quant à l’argument des shows démagogiques auxquels on assisterait en cas de retransmission, il n’y a qu’à lire les délibérations des séances pour se rendre compte que les shows en conseil municipal existaient bien avant la vidéo.

Alors tiens… j’ai trouvé une petite parade. J’ai filmé un extrait du Conseil municipal de ce mercredi 22 février 2012. Un échange entre Jean Rosselot (UMP) et Jean-Louis Fousseret (PS). Pour réaliser cette vidéo, j’ai dû filmer… l’écran de la télé dans la salle des pas perdus. En bonus, les bruits annexes (cette salle est très bruyante) et les silhouettes qui passent dans le cadre.

Mais cela vous donnera l’occasion de constater que :

  • le dispositif vidéo mis en place fonctionne parfaitement et permettrait à chacun d’assister aux séances « comme en vrai » depuis son ordinateur ;
  • les protagonistes n’ont pas attendu la retransmission des Conseils sur Internet pour faire le spectacle. La diffusion en ligne n’y changerait donc rien.

Toutes les raisons données pour expliquer la non diffusion des Conseils municipaux sur Internet ne tiennent donc plus. La retransmission en direct n’est pas indispensable mais proposer au moins des podcasts des séances ne coûterait rien de plus puisqu’elles sont déjà « dans la boîte ». Exigeons cette retransmission !
Aller Monsieur le Maire, nous sommes dans une ville 5@ n’est-ce pas ? Alors montrons-leur qu’on les mérite nos arobases !

Tous les élus et citoyens désirant s’exprimer sur le sujet sont les bienvenus. Les commentaires leur sont ouverts. Il est également possible de m’écrire ici : besacontin@gmail.com

Le BVV, la tribune libre et les portes ouvertes

Dans l’espace « Expressions politiques » du BVV de novembre dernier, Martine Jeannin – conseillère municipale (Gauche moderne, groupe Centre droit) nous parlait des dangers de l’eau polluée par les médicaments.

Dans le tout nouveau BVV de janvier 2012, Mme Jeannin reprend la plume pour nous alerter cette fois-ci contre les dangers de la vidéo surveillance et de « la navigation en ligne ».


Des sujets fort intéressants au demeurant mais très généraux et que Mme Jeannin ne prend pas la peine de rattacher aux « réalités locales ».

Pourtant sur la vidéo surveillance notamment, il y avait moyen de « causer concret ». En mettant en regard ces jolies déclarations de principes avec quelques propositions de conseillers municipaux UMP ou bien encore avec certaines déclarations du Maire de Besançon.

Mais non rien de cela. On reste dans le général voire même le consensuel : gare aux libertés individuelles (bah oui bien-sûr), pas bien les médicaments dans l’eau (et les chiffres de cette pollution dans notre eau du robinet bisontine où sont-ils ?), pas bien les méchants escrocs sur Internet (ah bon ?)…

Autre exemple extrait du billet de janvier :

[quote]Si la technologie peut avoir une réelle utilité, pour diffuser l’information, pour exemple : tout en restant chez soi, suivre les débats du conseil municipal (…)[/quote]

Quelle belle occasion manquée de sortir du général pour parler du cas de Besançon !
Le conseil municipal de Besançon dispose depuis peu d’une nouvelle salle équipée pour filmer les séances du Conseil municipal qui sont d’ailleurs retransmises en direct… dans la salle des pas perdus qui est juste à côté, pour le public présent sur place.

Or la municipalité a fait le choix de ne pas retransmettre les séances sur Internet. Pas de podcast du conseil municipal pour les Bisontins. Ils n’ont qu’à se déplacer ces paresseux et y assister sur place !
Un choix très contestable qu’Emmanuel Dumontadjoint à la Communication avait justifié en ces termes via Facebook :
[quote]Les séances sont publiques, chacun peut y assister et nous évitons les shows démagogiques avec cette non retransmission.[/quote]
Comme si les conseils municipaux ou communautaires actuels – sans vidéo – étaient épargnés par les shows démagos… ah la la…

Bref, sur ce point localement très sensible, Mme Jeannin aurait pu utiliser sa tribune dans le BVV afin d’exiger haut et fort la retransmission sur Internet du Conseil Municipal, en expliquant en quoi cela aurait apporté un progrès démocratique… Elle aurait sans doute rencontré une belle adhésion auprès des Internautes bisontins… Mais non. Rien. Juste des considérations d’ordre général.

Il faut dire que dire un peu trop de mal de la Majorité municipale de gauche – quand est estampillée Gauche moderne – c’est prendre le risque de ne pas pouvoir y retourner un jour, dans cette majorité, dans le cas où…
Et s’opposer un peu trop fermement à l’opposition de droite – lorsqu’on est rattaché au Centre droit – pourrait empêcher d’y faire à nouveau allégeance dans l’hypothèse où…

Mieux vaut donc faire plaisir à tout le monde en enfonçant des portes ouvertes… mais pas des portes trop bisontines hein…

Tiens au fait, que dit le réglement intérieur du Conseil municipal sur le contenu des pages d’expressions politiques ?
Il dit ça :

Extrait :
[quote]Le contenu des tribunes libres est consacré à des questions d’intérêt local, communal et intercommunal, voire régional.[/quote]
Donc « pas beau les médicaments dans l’eau », « ouille ! dangereux la vidéo-surveillance » et « attention au méchant Internet » c’est bien, mais sans rattachement concret à l’intérêt « local » c’est limite out non ?
Sinon, chaque groupe pourrait utiliser cette tribune pour parler au final de tout et de n’importe quoi. Le BVV est un bulletin municipal non ?

Au passage, ce sont les élus MODEM qui doivent apprécier. Eux qui ont perdu une grande part de leur espace d’expression après que les deux élus de la « Gauche Moderne » se soient émancipés du groupe UMP et assimilés.
Je m’en étais « ému » auprès de Martine Jeannin en novembre dernier, en lui adressant un message sur Twitter (son compte est @centristesbesac)
Voici notre échange surréaliste :

Alors j’ai taquiné un peu :

Et de quoi nous parle Mme Jeannin dans le BVV de janvier ? Ah oui :

[quote]Alors oui à la technologie mais l’homme devra veiller à rester  le  maître de l’éthique des TICS.[/quote]

Hé oui logique… qu’Internet serve à interpeler un élu municipal c’est pas très éthique tout ça…
Ça nous emme….  ok ?

Sondage

Faites part à Martine Jeannin des prochains sujets auxquels vous souhaiteriez qu’elle consacre sa prochaine tribune libre dans le BVV. Vous pouvez voter pour plusieurs sujets et même en proposer. C’est beau les TICS hein les Bisontins ?


WEB : la ville de Besançon annexe la mairie de Belfort !?

La première fois que l’on découvre le portail Web de la Ville de Belfort, on a la sensation troublante d’effectuer un voyage dans le temps ; de revenir au début des années Internet.

Le site date de 2002 et depuis, son « design » et son ergonomie n’ont pas évolué d’un yota. Une rareté dans le monde d’Internet.
Voici à quoi il ressemblait en décembre 2002, il y a bientôt 9 ans.

19 décembre 2002

5 octobre 2011

A un an près donc, la Ville de Belfort aurait pu célébrer les 10 ans de son portail en même temps que les 130 de son emblématique lion de pierre. Immuables tous les deux. Le second n’ayant clairement pas à rugir rougir du premier.

Les Belfortains pourraient se targuer d’avoir le site municipal le plus « aïe ouille ça pique les yeux ! » de Franche-Comté si la ville de Lons-le-Saunier n’avait pas LE portail Internet le plus… le plus…. comment dire…

Et encore… je vous ai épargné la page d’accueil

Bref, encore cinq ans à tenir les amis et vos portails seront cultissimes, façon nostalgie des années 2000, kitsch et tout ça.

Et alors ? me direz-vous…

Et alors, libre à vous pouvez d’adhérer à ce côté « vintage », à vous régaler des GIFs animés qui glissent, tournent et clignotent. Et puis cette pointe d’excitation aventurière – quête du Graal sans cesse renouvelée – chaque fois qu’il s’agit de dégoter une information sur ce type de portails à l’ergonomie antédiluvienne. Question de goût.

Par contre ce qui est ballot, de la part d’une ville comme Belfort, c’est de ne pas avoir pris la précaution d’acquérir certains noms de domaines par mesure de précaution.

Explication. Le portail de la Ville de Belfort se trouve à l’adresse www.mairie-belfort.com

Les responsables du site ont pris la peine d’acheter également le nom de domaine www.mairie-belfort.fr qui pointe automatiquement vers la première adresse en .com

Mais quid des autres adresses proches qu’ils ont laissées « dans la nature » à la merci du premier venu ?

Exemple édifiant. Cliquez pour voir : http://www.villebelfort.fr/

Etonnant non ? Mais rassurez-vous, la Ville de Besançon n’y est pour rien. Pas d’annexion du 90 par le 25. Juste un petit plaisantin (pas moi promis) qui a acquis le nom de domaine villebelfort.fr et l’a automatiquement redirigé vers le portail bisontin.

Cette plaisanterie a été découverte et diffusée aujourd’hui sur Twitter  par @blogbesancon

Rien de méchant donc.

Maintenant imaginez un peu que ce nom de domaine pointe vers un autre type de contenu : site pornographique, page web diffamante, site douteux se faisant passer pour le site officiel de la mairie de Belfort dans le but de récupérer des informations privées…

On appelle cela : « cybersquatting » (ou -tage si l’on préfère franciser). Wikipedia nous en donne cette définition :

Le cybersquattage, plus couramment désigné par l’anglicisme cybersquatting, est une pratique consistant à enregistrer un nom de domaine correspondant à une marque, avec l’intention de le revendre ensuite à l’ayant droit, ou d’altérer sa visibilité.

Bien évidemment, la législation et la jurisprudence ont évolué et permettent désormais aux personnes morales et entreprises victimes de cybersquatting de récupérer les noms de domaines abusivement détournés. Mais cela se fait au prix d’une procédure qui peut être longue.

Pour éviter cela, les sociétés privés et les collectivités ont vivement intérêt à acquérir les noms de domaines qui peuvent les identifier ; en commençant par réserver les extensions courantes : .com .fr .net .org .eu

Pour exemple, voici quelques noms de domaines acquis par la Ville de Besançon et la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon :

Notons que dans le cas de la Ville de Belfort, la plupart des noms de domaines « sensibles » attendent acquéreur : www.mairie-belfort.net mairiebelfort.fr .com .net mairiebelfort.fr .com .net villedebelfort.fr .com .net …

A moins de 10 euros par an le nom de domaine, la ville de Belfort fait de sacrées économies !

Oups… je file acheter bisonteint.fr .com …

PS : amis Belfortains… approchez… que je vous souffle ceci à l’oreille : en me moquant de votre site municipal il semblerait que je fasse une très mauvaise action… Je me moque d’un mourant. Ou plutôt d’un phénix mourant qui devrait renaître de ses cendres dans quelques heures. Même sans avoir vu ce futur nouveau portail belfortain, on peut affirmer sans risque qu’il sera bien mieux que l’actuel… et c’est peut-être bien celui de Besançon qui prendra un coup de vieux.

Bienvenue dans les années 2010. Hein les Lédoniens ((Les Lédoniens sont les habitants de Lons-le-Saunier)) ?


Pour aller plus loin : à propos du cybersquattage ou …ting