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Besançon et le tram espagnol : le Grand Dijon jette de l’huile sur le feu et moi je fais un rêve

Et c’est reparti pour un bref rappel des faits :

Épisode 1 : le marché des rames du tramway du Grand Besançon a été remporté par une entreprise espagnole : CAF.

Épisode 2 : Fin septembre, alors que la CAGB organisait un voyage de presse sur le futur site de production en Espagne, Mireille Péquignot (conseillère municipale bisontine de l’opposition et déléguée communautaire) fustige le choix d’un constructeur espagnol dans un communiqué de presse. On y lit notamment :

[quote]Faire venir des rames d’Espagne alors que nous produisons ces matériels en Franche-Comté est un véritable non sens économique, industriel, écologique et social.[/quote]

Mme Péquignot accuse également le Président de la CAGB – Jean-Louis Fousseret – « de jouer les VRP de luxe de l’entreprise espagnole CAF, concurrente d’Alstom (…) » l’importante industrie et employeur régional que tout le monde connait.

Épisode 3 : Jean-Louis Fousseret répond dans un communiqué cinglant publié dès le lendemain. Extrait :

[quote]Je ne suis le VRP de personne, si ce n’est de notre ville, et de notre région, et spécialement auprès du monde économique… [/quote]

Il ajoute :

[quote] (…)dois-je vous rappeler que les marchés publics de ce type sont soumis à une procédure d’appels d’offres au niveau Européen, qui répond à un strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge … [/quote]

Épisode 4 : Le 7 octobre dernier, en Conseil communautaire du Grand Besançon, Mme Péquignot remet ça et une grande partie des délégués présents quittent la salle.
Quelques jour plus tard, elle publie une nouvelle lettre ouverte. Selon elle, le Grand Besançon aurait pu choisir Alstom pour fabriquer ces rames de tramway.

Épisode 5 : La polémique dépasse le microcosme bisonto-bisontin puisqu’elle vient de Dijon. Du Grand Dijon pour être précis.


Dans son édition du 31/10, l’hebdomadaire « Le Journal du Palais de Bourgogne » (rien que ça) publie un article sur l’arrivée de la première rame du tramway de Dijon. Le constructeur est Alstom.
Un encadré complète l’article. Il commence ainsi :

C’est une « pique » à peine déguisée à la communauté d’agglomération du Besançon, qui vient de choisir, pour fabriquer son tramway, l’espagnol CAF, alors même qu’Alstom possède deux sites industriels en Franche-Comté, l’un à Ornans, l’autre à Belfort. (…). CAF était sur les rangs aussi à Dijon, un peu moins cher qu’Alstom (50.000 euros de moins par rame).
Mais « nous sommes fiers d’avoir retenu Alstom au terme de notre appel d’offres« , souligne André Gervais, conseiller du Grand Dijon chargé du projet de transport en commun en site propre (TSCP).
(…) l’élu insiste sur la volonté politique du Grand Dijon de « contribuer au soutien de l’industrie française et de ses emplois » …

Pan sur les doigts ! Donc en substance, pour ce représentant du Grand Dijon : quand on veut on peut. Ils n’en manquent jamais une les Dijonnais pour rappeler que c’est eux « les grands ».

Bien bien…

Résumons :

  • à ma gauche JL Fousseret et ceux qui affirment qu’il n’est pas possible d’orienter un appel d’offre de cette envergure vers le choix d’une entreprise locale ( procédure d’appels d’offres au niveau Européen, strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge, etc.) ;
  • à ma droite M. Péquignot et le délégué TSCP du Grand Dijon pour qui il est tout à fait possible d’orienter un appel d’offre comme celui-ci vers le choix d’une entreprise locale.

Et le débat entre ces deux thèses où est-il ? Nulle part car nous n’avons eu droit au final qu’à un échange de certitudes. C’est pour l’instant à celui qui parle le plus fort. Les arguments, les vrais, nous n’en avons pas lus, pas vus, pas entendus.
Les Grands Bisontins sont-ils des gens trop simples incapables de comprendre quand on leur explique ? Pourtant ça apporterait de la clarté ne croyez-vous pas ? Ca éviterait les rumeurs, les « on m’a dit que »… ça permettrait de se faire un avis, un vrai.

Alors moi j’ai fait un rêve

Un rêve façon « Martin Luther King bisontin ». Un vrai rêve de citoyen qui en a plus qu’assez d’entendre des élus du peuple s’invectiver sans oser élever le débat au niveau de notre compréhension. Dans mon rêve, il est question de pédagogie à l’endroit des Grands Bisontins. Je vous raconte :

  1. Première partie de mon rêve : Mme Péquignot m’envoie une petite lettre (elle aime bien écrire des lettres je crois) dans laquelle elle étaye ses propos.
    Elle explique concrètement comment doit s’y prendre une communauté d’agglomération qui lance un appel d’offre au niveau européen afin d’orienter son choix en toute légalité vers une entreprise locale.
    Dans sa lettre elle ne se contente pas de donner des positions de principe sur l’intérêt de privilégier l’économie locale (comme elle l’a fait jusqu’alors).
    Non non, elle précise comment s’y prendre techniquement et juridiquement. Bref, elle démontre par A + B que c’est possible.

    Bref , un véritable argumentaire. De la politique avec un gand P. La base d’un débat est enfin établi. Et moi, petit blogueur, je publie sa lettre.
    J’y crois. Elle va le faire !

  2. Seconde partie de mon rêve : Jean-Louis Fousseret, piqué au vif par le magistral argumentaire détaillé que vient de pondre son opposante, décide de répondre à son tour et de faire preuve – lui aussi – d’une grande pédagogie en expliquant pourquoi les procédures d’appel d’offre au niveau européen ne permettaient pas de choisir Alstom en lieu et place du constructeur espagnol. Il ne se contente pas de dire : « ce n’était pas possible juridiquement » et de renvoyer son opposante dans les choux (comme il l’a fait jusqu’alors).
    Non non : il explique et donne des arguments techniques et juridiques précis. On veut des références, des textes, du Code des marchés publics et tant pis si on ne comprend pas tout.
    Et tant mieux si c’est un conseiller très pointu qui s’occupe de la réponse. Je ne sais pas vous mais moi je préfère quand on m’explique. Même si je secoue parfois la tête de haut en bas pour faire croire que j’ai tout intégré…

    Et vous savez quoi ? Le petit blogueur décide – grand seigneur – de publier la lettre de son Maire et Président d’Agglomération.
    Et voilà comment on se retrouve en présence de deux beaux argumentaires. En les confrontant, je suis sûr que l’on pourra se rendre compte si quelqu’un bluffe ou nous cache des choses.

Et c’est là que je me suis réveillé…

…mais je ne demande qu’à reprendre ce rêve citoyen. Alors chers élus, vous êtes les bienvenus. Cet espace vous est ouvert.

Gonflé non ?


Pour aller plus loin

  • l’article du « Journal du Palais de Bourgogne » dont il est question dans ce billet.

  • et comme qui ne risque rien n’a rien :


Grand Besançon : Mireille Péquignot vide la salle… [vidéo]

Ce jeudi soir c’était Conseil communautaire au Grand Besançon.
138 élus sont présents puis un grand vide se fait dans la salle… Que s’est-il donc passé ?

Retour sur les événements de la semaine dernière

Mireille Péquignot, conseillère municipale Nouveau Centre (Groupe UMP) et déléguée communautaire, diffuse dimanche dernier un communiqué dans lequel elle accuse Jean-Louis Fousseret « de jouer les VRP de luxe de l’entreprise espagnole CAF, concurrente d’Alstom (…) » l’importante industrie et employeur régional que tout le monde connait.

En substance Mme Péquignot reproche au Président de l’Agglomération bisontine, d’avoir confié le marché des rames du futur tramway à une entreprise espagnole. Il s’agit d’après elle d’« un véritable non sens économique, industriel, écologique et social. »

C’est le voyage de presse organisée par la CAGB sur le site de production de CAF qui semble avoir provoqué l’ire de Mme Péquignot. Plusieurs articles sont en effet parus dans la presse. On y a beaucoup lu sur l’opportunité que le tramway bisontin constitue pour la société CAF dans sa stratégie de pénétration du marché des villes françaises moyennes.

Donc pour Mme Péquignot, la messe est dite : Jean-Louis Fousseret est un VRP de luxe à la solde du constructeur espagnol.
Et histoire de déposer une cerise sur le gâteau, elle ajoute : «Des commissions ont-elles été perçues ?»

Il n’en aura pas fallu plus pour provoquer une vive réaction de l’intéressé qui affirme dans un communiqué publié dès le lendemain : « Je ne suis le VRP de personne, si ce n’est de notre ville, et de notre région, et spécialement auprès du monde économique » …
Jean-Louis Fousseret ajoute : « dois-je vous rappeler que les marchés publics de ce type sont soumis à une procédure d’appels d’offres au niveau Européen, qui répond à un strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge« …

Et comme il n’a pas du tout mais alors pas du tout apprécié les allégations de commissions perçues, il prévient : «Je vous demande désormais de mesurer vos propos. Si tel n’était pas le cas, je me verrais dans l’obligation de demander à la justice de notre pays de vous rappeler les règles qui protègent la probité et l’honneur de chacun».

Les choses en étaient restées là et la passe d’armes semblait marquer le pas… jusqu’à ce jeudi soir, jour de Conseil communautaire au Grand Besançon.

Dès le début de la séance, Gabriel Beaulieu, 1er vice-président de l’Agglomération, prend la parole pour s’exprimer sur le communiqué de Mme Péquignot, le tout sur un ton de remontrance. Jean-Louis Fousseret intervient à son tour de manière indignée sur le même sujet.
S’ensuit la réaction de Pascal Bonnet (UMP) qui se désolidarise de la prise de position de Mireille Péquignot qui n’est pas encore là…

C’est à ce moment que cette dernière – en retard – entre enfin en séance. Elle prend la parole et commence à lire un long texte dans lequel elle reproche à nouveau au Président de la CAGB d’avoir opté pour un tramway espagnol…
Quelques sifflets fusent puis les élus se lèvent les uns après les autres et quittent la salle. Ne restent alors en séance que les membres du bureau et une dizaine de délégués communautaires sur 138.
Pendant ce temps, Mme Péquignot poursuit imperturbablement la lecture de son texte devant un Jean-Louis Fousseret qui ne dit plus un mot ; semblant subir le verbiage de l’élue.

Une situation totalement inédite au Grand Besançon.

Voici une courte vidéo filmée depuis les bancs réservés au public. On y entend Mireille Péquignot lisant son texte, bien seule, au milieu des rangs clairsemés.

La suite ?

On l’attend avec impatience bien-sûr.
Pour ma part je me suis permis de contacter Mme Péquignot pour connaître sa position sur la manière dont la CAGB aurait dû s’y prendre pour confier le marché des rames du tram à Alstom, tout en respectant les procédures imposées pour ce marché européen.

Il n’est en effet pas suffisant de monter au créneau avec des « y’avait qu’à ». Les Grands Bisontins attendent désormais d’entendre des arguments détaillés que Mme Péquignot ne manquera sans doute pas de leur fournir afin d’étayer son propos.

WEB : la ville de Besançon annexe la mairie de Belfort !?

La première fois que l’on découvre le portail Web de la Ville de Belfort, on a la sensation troublante d’effectuer un voyage dans le temps ; de revenir au début des années Internet.

Le site date de 2002 et depuis, son « design » et son ergonomie n’ont pas évolué d’un yota. Une rareté dans le monde d’Internet.
Voici à quoi il ressemblait en décembre 2002, il y a bientôt 9 ans.

19 décembre 2002

5 octobre 2011

A un an près donc, la Ville de Belfort aurait pu célébrer les 10 ans de son portail en même temps que les 130 de son emblématique lion de pierre. Immuables tous les deux. Le second n’ayant clairement pas à rugir rougir du premier.

Les Belfortains pourraient se targuer d’avoir le site municipal le plus « aïe ouille ça pique les yeux ! » de Franche-Comté si la ville de Lons-le-Saunier n’avait pas LE portail Internet le plus… le plus…. comment dire…

Et encore… je vous ai épargné la page d’accueil

Bref, encore cinq ans à tenir les amis et vos portails seront cultissimes, façon nostalgie des années 2000, kitsch et tout ça.

Et alors ? me direz-vous…

Et alors, libre à vous pouvez d’adhérer à ce côté « vintage », à vous régaler des GIFs animés qui glissent, tournent et clignotent. Et puis cette pointe d’excitation aventurière – quête du Graal sans cesse renouvelée – chaque fois qu’il s’agit de dégoter une information sur ce type de portails à l’ergonomie antédiluvienne. Question de goût.

Par contre ce qui est ballot, de la part d’une ville comme Belfort, c’est de ne pas avoir pris la précaution d’acquérir certains noms de domaines par mesure de précaution.

Explication. Le portail de la Ville de Belfort se trouve à l’adresse www.mairie-belfort.com

Les responsables du site ont pris la peine d’acheter également le nom de domaine www.mairie-belfort.fr qui pointe automatiquement vers la première adresse en .com

Mais quid des autres adresses proches qu’ils ont laissées « dans la nature » à la merci du premier venu ?

Exemple édifiant. Cliquez pour voir : http://www.villebelfort.fr/

Etonnant non ? Mais rassurez-vous, la Ville de Besançon n’y est pour rien. Pas d’annexion du 90 par le 25. Juste un petit plaisantin (pas moi promis) qui a acquis le nom de domaine villebelfort.fr et l’a automatiquement redirigé vers le portail bisontin.

Cette plaisanterie a été découverte et diffusée aujourd’hui sur Twitter  par @blogbesancon

Rien de méchant donc.

Maintenant imaginez un peu que ce nom de domaine pointe vers un autre type de contenu : site pornographique, page web diffamante, site douteux se faisant passer pour le site officiel de la mairie de Belfort dans le but de récupérer des informations privées…

On appelle cela : « cybersquatting » (ou -tage si l’on préfère franciser). Wikipedia nous en donne cette définition :

Le cybersquattage, plus couramment désigné par l’anglicisme cybersquatting, est une pratique consistant à enregistrer un nom de domaine correspondant à une marque, avec l’intention de le revendre ensuite à l’ayant droit, ou d’altérer sa visibilité.

Bien évidemment, la législation et la jurisprudence ont évolué et permettent désormais aux personnes morales et entreprises victimes de cybersquatting de récupérer les noms de domaines abusivement détournés. Mais cela se fait au prix d’une procédure qui peut être longue.

Pour éviter cela, les sociétés privés et les collectivités ont vivement intérêt à acquérir les noms de domaines qui peuvent les identifier ; en commençant par réserver les extensions courantes : .com .fr .net .org .eu

Pour exemple, voici quelques noms de domaines acquis par la Ville de Besançon et la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon :

Notons que dans le cas de la Ville de Belfort, la plupart des noms de domaines « sensibles » attendent acquéreur : www.mairie-belfort.net mairiebelfort.fr .com .net mairiebelfort.fr .com .net villedebelfort.fr .com .net …

A moins de 10 euros par an le nom de domaine, la ville de Belfort fait de sacrées économies !

Oups… je file acheter bisonteint.fr .com …

PS : amis Belfortains… approchez… que je vous souffle ceci à l’oreille : en me moquant de votre site municipal il semblerait que je fasse une très mauvaise action… Je me moque d’un mourant. Ou plutôt d’un phénix mourant qui devrait renaître de ses cendres dans quelques heures. Même sans avoir vu ce futur nouveau portail belfortain, on peut affirmer sans risque qu’il sera bien mieux que l’actuel… et c’est peut-être bien celui de Besançon qui prendra un coup de vieux.

Bienvenue dans les années 2010. Hein les Lédoniens ((Les Lédoniens sont les habitants de Lons-le-Saunier)) ?


Pour aller plus loin : à propos du cybersquattage ou …ting

3, 2, 1, 0 ! C’est parti pour la Voie des Mercureaux ! [vidéos + reportage TF1]

Ce lundi 11 juillet, c’était jour d’inauguration officielle… réservée à des personnes triées sur le volet (élus, représentants de l’Etat, associatifs…) qui ont été acheminées en cars.
La gendarmerie filtrait l’accès et la populace ne passait pas. Crainte sans doute d’une manifestation d’opposants.

A cette occasion, , le JT de la mi-journée consacrait une part importante de son édition à cet événement. Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon et Président de l’Agglomération, répondait à quelques questions. L’intégralité de l’émission peut être visionnée ici.


Aujourd’hui, mardi 12 juillet, la voie des Mercureaux a été ouverte à la circulation.
Le premier véhicule a « foulé » la nouvelle chaussée à 10h17, au rond-point de Beure. Il s’agissait d’une voiture blanche qui attendait depuis un certain temps… ah ! la joie d’être le tout premier !

On imagine déjà l’anecdote familiale transmise de générations en générations :

[quote]Tu sais Papy, il a attendu pendant une journée et une nuit au rond-point de Beure pour être le premier. Il a même dormi dans la voiture alors qu’un loup rodait pas très loin dans le Haut-Doubs ! On a une vidéo regarde ![/quote]
[iframe http://www.youtube.com/embed/OhW9-Vh8qvw?rel=0 575 357]

Premier véhicule empruntant le voie des Mercureaux (vidéo : GeryH depuis le Fort de Planoise)

[iframe http://www.youtube.com/embed/Bo4vkKjlIZE?rel=0 575 357]

Premiers flux montants sur la voie des Mercureaux (vidéo : GeryH depuis le Fort de Planoise)

Vidéo : la voie des Mercureaux aller/retour au départ du rond-point de Beure

[iframe http://www.youtube.com/embed/jxrA0fFucZM?rel=0 575 357]

(vidéo : GeryH)

Vidéo : le contournement de Besançon entre le rond-point de la Vèze et Ecole Valentin

Sur cette vidéo vous pouvez d’abord « suivre » la Voie des Mercureaux – dans le sens descendant – jusqu’au rond-point de Beure.

Puis c’est la portion de 4 km jusqu’au quartier de l’Amitié via Planoise. C’est le maillon manquant. La section du contournement qui reste à créer au plus vite, par risque d’engorgement. Pourtant, à l’heure actuelle, cette dernière phase n’est sortie ni de terre, ni des crayons des ingérnieurs.

Dans l’interview de France 3 Franche-Comté citée ci-dessus, Jean-Louis Fousseret dit à ce sujet :

[quote]Il faut prolonger la voie des Mercureaux, sinon ce sera une catastrophe.[/quote]

La vidéo se poursuit par le dernier tronçon qui fut chronologiquement le premier achevé. Celui qui relie le quartier de l’Amitié à Ecole-Valentin.

[iframe http://www.youtube.com/embed/7d7A4sh-m_0?rel=0 575 357]

Le contournement (inachevé) de Besançon (vidéo : GeryH qui n’a pas fait d’excès de vitesse contrairement aux apparences…)

Bref. C’est fait. La voie tant attendue est ouverte. Voilà qui me rappelle l’ouverture du tunnel sous la Citadelle en 1996 (déjà si vieux ce tunnel… et moi aussi du même coup !?).

Pendant quelques jours ce fut l’attraction bisontine. On y faisait l’aller-retour en voiture juste pour voir cet ouvrage dont la réalité devenait soudain perceptible.

Je parie, sans trop risquer de me tromper, le même « effet curiosité » pour la Voie des Mercureaux dans les jours et semaines à venir.

Profitons-en, c’est l’été et les vacances décongestionnent le trafic. En septembre, cela risque de devenir moins agréable au niveau du rond-point de Beure ! Bouchons en vue…

Et puis ce petit calcul : le coût de la Voie des Mercureaux s’élève à 160,9 millions d’euros. Sa longueur est d’environ 6 km.
Calculons le coût au centimètre : 160 900 000 : 600 000 = 268 et des poussières.

Pensez avec émotion que chaque centimètre de la Voie des Mercureaux que vous emprunterez a coûté la modique somme de… 268 euros.

Cela en fait le contournement le plus cher de France ! Au passage, voilà pourquoi je mets toujours une majuscule au V de Voie des Mercureaux… le luxe se doit d’être ostentatoire.

Mise à jour le vendredi 15 juillet

Le 13h de TF1 diffuse un reportage sur la voie des Mercureaux. Titre ironique : « Doubs : 160 millions d’euros pour 6 km »
Et à la fin du reportage… surprise ! On nous offre un chiffrage de la voie au centimètre en arrondissant : 270 euros.

On dirait bien que TF1 prend ses sources un peu partout, y compris sur les blogs.

Et vous ? Vous avez roulé sur la Voie des Mercureaux ? Qu’en pensez-vous ?

Donnez votre avis dans les commentaires ci-dessous !

Sur le Web

EXCLU ! Le tramway de Besançon sera… bleu turquoise !

En direct de la Foire Comtoise à Micropolis, le résultat sera annoncé d’ici une heure par Jean-Louis Fousseret devant les caméras de France 3 Franche-Comté.
Mais mon appareil photo est très indiscret et il n’a pas pu s’empêcher d’immortaliser la feuille de décompte qu’un huissier était en train contrôler. Ceci n’est peut-être qu’un décompte partiel mais qui montre une tendance lourde.

Huissier vérifiant le décompte

Décompte des voix exprimés

Les chiffres donnés sont les nombres de voix par choix de vote ainsi que les totaux au vendredi 3 juin 2011 à 20h00.

Bilan :

  • rose fuchsia : 4 380 voix
  • blanc nacré : 4 668 voix
  • bleu turquoise : 6 392 voix

Une certitude : le tramway du Grand Besançon sera bleu turquoise !

Cette couleur remporte plus de 41 % des 15 000 et quelques voix exprimées.

Le tramway ressemblera donc à ceci :

Techniquement, ce bleu se nomme « bleu pantone 632 »

Et vous qu’en pensez-vous ? Devrez-vous revoir votre garde-robe pour vous harmoniser avec le tramway ?

N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires ci-dessous.

Mise à jour – 14h00

Le résultat était le bon et a été confirmé sur France 3 Franche-Comté par Jean-Louis Fousseret.

Voici le détail des votes tels que je les ai relevés à partir de la feuille de décompte prise en photo.

Nous pouvons observer que :

  • 15 000 suffrages ont été exprimés. Ce qui ne signifie pas qu’il y a eu 15 000 participants (comme on peut le lire ailleurs), tant il était facile de voter plusieurs fois ;
  • 1 vote sur 3 a été réalisé par Internet ;
  • la couleur bleue a été majoritaire sur tous les lieux et modes de consultation ;
  • seuls 790 bulletins ont été déposés dans les urnes des communes périphériques.

Je vote, je vote, je vote, je vote, je vote pour choisir la couleur du tramway du Grand Besançon

Cette fois soyons-en assurés. Nous n’obtiendrons aucune explication sur la procédure utilisée afin d’éliminer les fameux votes roses automatiques.

Le billet dans lequel je suggérais de communiquer avec transparence sur les solutions techniques employées restera sans réponse.

Je vous conseille pourtant la lecture de certains commentaires.

Consigne a été donnée de ne plus en parler. Chuuuuuuut…

Refuser la transparence revient à reconnaître que l’on n’a pas su faire, que l’on aurait dû sécuriser en amont et que la solution adoptée a sans doute consisté à éliminer de nombreux votes à l’emporte-pièce.

A la lecture des explications succinctes recueillies par Dijonscope, nous comprenons que le technicien en charge de la résolution du problème s’est contenté d’éliminer tous les votes effectués avec des adresses email comportant des domaines sortant du lot commun.

Pour être clair, si vous n’avez pas voté à l’aide d’une adresse comportant un domaine répandu du type yahoo, gmail, free, orange, sfr… Bref, si vous avez utilisé une adresse rare, d’entreprise par exemple, votre vote n’a probablement pas été pris en compte. Il fait partie de la charrette « votes douteux »… zou… poubelle.

La suppression de votre vote est un dommage collatéral.

En contrepartie, si une partie des votes automatiques employait des adresses email non exotiques, ceux-ci n’ont pas pu être éliminés. Ils compteront.

La porte est donc désormais ouverte à toutes les supputations, à toutes les rumeurs sur un éventuel vote truqué.

C’est bien dommage pour cette jolie idée participative particip’hâtive.

Au final qui aura vraiment choisi la couleur ? Mystère…

A n’en pas douter, les opposants au tramway s’en gargariseront. Pour eux c’est cadeau.

Sinon. Ce petit message personnel à l’attention de TramwayRose, le bidouilleur à l’origine du script qui a voté des milliers de fois automatiquement (d’après le billet de Dijonscope) :

Mon garçon (ou ma fille pourquoi pas ?), tu t’es vraiment donné du mal pour rien.
Regarde donc. Moi, ce matin, sans clavier, sans connaissances informatiques poussées, avec un simple stylo, une urne, mes doigts et un téléphone pour filmer…. et sans avoir même eu besoin de me cacher.

[iframe http://www.youtube.com/embed/gagHvHoHd6s?rel=0 570 457]

Ces votes frauduleux-là seront indétectables…

Sauf que si je suis taquin et farceur, je suis également un peu trop honnête (si si). Les bulletins déposés n’étaient pas complets.

Ceux-là ne compteront pas.

Ah ! Honnêteté quand tu nous tiens…

Traversons Besançon à bord du tramway : voici l’animation 3D présentée à la Foire Comtoise

Le week-end dernier, un internaute avait mis à notre disposition un screener (on parle de screener lorsque l’on filme directement un écran diffusant un film ou une vidéo) de la vidéo projetée sur le stand du futur tramway du Grand Besançon à la Foire comtoise.

Cette vidéo présente une partie du trajet du tramway en animation 3D, le tout accompagné de commentaires et explications.

Aujourd’hui, voici un autre screener de bien meilleur qualité. Il s’agit cette fois de l’animation 3D présentée sur les deux bornes interactives du stand. Sur place, il est possible de prendre en main l’animation et d’en changer le point de vue.

Voici donc la vidéo 3D du parcours du tramway entre Planoise et la zone des Marnières.

Lors du passage au centre-ville, vous remarquerez que la « caméra » se trouve à l’intérieur du tram. Nous sommes en vision subjective et c’est l’occasion de voir les futurs aménagements modélisés en 3D : le quai Veil Picard (nouveaux arbres, encorbellement), le nouveau pont Battant (plus large), le tracé des rails sur la place de la Révolution où les poteaux soutenant les câbles semblent moins hauts et moins « design » que ceux annoncés.

La modélisation ne restitue évidemment pas une image précise de ce que seront les aménagements définitifs du tramway mais elle nous en donne pour la première fois une vision concrète.

N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires ci-dessous !

Vidéo : Virtuel City & Agence BigBang / © CAGB

Tramway rose, TramWeb… l’exemple du Havre

Sur le site du tramway de la ville du Havre, on trouve une petite perle : une vidéo dans laquelle sont exposées les raisons d’un relookage des rames du tramway de l’agglomération havraise en … rose.

Tiens ! Le même rose que celui qui pend au nez de notre tram à nous… les Bisontins. Un rose fuchsia bien pêtant !

Espérons que les arguments avancés au Havre ont su convaincre car ils pourraient bien être réchauffés et servir ici aussi. (Rappel de l’épisode précédent : le vote pour la couleur du tramway du Grand Besançon a été faussé)

Notons au passage que le site du tramway du Havre s’est auto-baptisé « Tramweb » … ce qui me fait sourire car j’ai plusieurs fois baptisé de cette manière le site du tram du Grand Besançon.

Remarquons aussi que ce site comporte des fonctionnalités intéressantes dont notre tram’web bisontin ferait bien de s’enrichir. De bonnes idées aussi pour établir le lien entre le projet et la population :

Et puis, et puis… j’ajouterai une dimension bienvenue : l’humour (voir la vidéo ci-dessus qui date du 1er avril dernier).

L’humour confère une dimension humaine à des projets dont les gens se sentent parfois éloignés.
L’humour peut contribuer à faire passer le goût amer des nuisances inhérentes à ce type de chantier.
L’humour c’est un clin d’œil que l’on accorde pour dire : « on le sait va que c’est dur mais tenez bon ! »

Sur le site du tramway bisontin, nous n’avons même pas eu droit à un petit jeu de mots pour notre 1er avril… Croisons les doigts pour l’année prochaine.

VIDEO : Tramway optimisé… on peut faire mieux !

On nous a annoncé un tramway optimisé. Un concept spécialement créé pour notre tramway à nous, les Grands Bisontins. Chanceux va !
En vrac cela signifie des économies dans les coûts grâce notamment :

  • à une sobriété dans la conception et les aménagements,
  • au choix d’un design et d’équipements standards, confortables et de qualité,
  • à des économies sur les infrastructures et un recentrage sur les fonctionnalités indispensables (quais, mobilier urbain, revêtement des voies, pas de gazon au bord des voies…)
Mais attention : « Un tramway optimisé n’est pas un tramway au rabais » a précisé à de multiples reprises Jean-Louis Fousseret, Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon (CAGB).

Eh bien… dans l’art d’optimiser, en voilà qui ont beaucoup à nous apprendre.
Notamment dans l’art d’optimiser l’espace. Ça se passe sur le marché de Maeklong en Thailande.

Autre lieu, autre réalité… et sacré décalage en tout cas ! Surtout quand on se rappelle que le Préfet du Doubs avait émis un avis défavorable au passage du tramway dans le centre ancien sauvegardé à cause de l’installation de quelques lignes électriques aériennes…

Françaises, Français, votez pour la couleur du tramway du Grand Besançon !

En ce joli moi d’avril, tous les Grands Bisontins ont dû recevoir dans leur boîte aux lettres, le deuxième numéro de la Lettre du Tram également consultable en ligne sur le site officiel du futur tramway.

Grands Bisontins votez !

Ce document détaille les différentes voies par lesquelles les habitants de l’agglomération bisontine peuvent s’exprimer sur l’opportunité du tramway le choix de la couleur de leur tramway :

  • découper le coupon joint à la lettre et le déposer en différents lieux avant le lundi 23 mai 2011 ;
  • voter sur le stand du Grand Besançon, à la Foire Comtoise, du 28 mai au 3 juin ;
  • exprimer leur choix directement sur le site du tram (petit nom : « tram’Web ») jusqu’au 3 juin.

La proclamation de la couleur définitive est prévue le samedi 4 juin à la Foire Comtoise.

L’originalité de cette initiative a fait l’objet de la rubrique « Bonjour Monsieur le Maire » de l’émission « Europe 1 matin » le mercredi 27 avril dernier. Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon et Président du Grand Besançon s’y est expliqué.

Ecoutez :

[audio:http://bisonteint.net/wp-content/uploads/2011/04/JLF_Europe1Matin_27.04.2011.mp3|titles=Europe 1 Matin – mercredi 27 avril 2011]

Un scrutin national ?

Première surprise : c’est en tant que Maire de Besançon que M.Fousseret est interrogé et à aucun moment il ne rappelle que ce projet est communautaire et qu’il s’exprime donc en tant que Président de la Communauté d’Agglomération. Les 58 autres communes concernées apprécieront.
Mais mettons cela sur le compte de la simplification et de la concision imposées par ce genre d’interview, voire d’un montage sélectif…

Seconde surprise et pas des moindres : (retranscription de la fin de l’interview)

Europe 1 : – Pour les auditeurs qui habitent Besançon et les alentours parce qu’ils peuvent voter aussi finalement (…)
JLF : – Mais la France entière peut le faire (…) Mais oui, bien sûr. Comme Besançon est ouverte sur le monde entier.

Voilà qui est bien perturbant. Ainsi le choix de la couleur du tramway n’est plus le privilège des Grands Bisontins ?
C’est pourtant ce qu’affirme la Lettre du Tram n°2 qui titre « C’est à vous de choisir ! »

D’ailleurs au début de l’interview, M.Fousseret précise :

(…) je pense qu’il faut faire confiance effectivement à l’intelligence des habitants de ce bassin de Besançon pour choisir et voter.

Ceci est d’autant plus surprenant que sur la page dédiée au vote, il convient d’indiquer sa commune de résidence parmi les 59 du Grand Besançon. Mouais…

Un seul vote par habitant ? Sûr ?

A priori, pas de vérification… si l’on dispose de plusieurs coupons, il est possible de s’exprimer plusieurs fois car rien n’est nominatif.
Plus inquiétant, le vote depuis le site Web du tram. Ici, seul l’adresse e-mail est demandée mais une fois le vote effectué – d’un clic – aucun e-mail de confirmation n’arrive dans votre boîte. Si, si vous savez : ce genre de message dans lequel figure un lien de validation sur lequel il convient de cliquer pour valider son vote. Ceci est pourtant très facile à mettre en place.
En l’absence de ce type de contrôle, il est donc aisé de voter de nombreuses fois en indiquant à chaque fois une nouvelle adresse électronique « bidon ».
Nous ne sommes d’ailleurs pas à l’abri de l’initiative de petits bidouilleurs un peu farceurs qui bricoleraient un programme capable de voter automatiquement un nombre de fois considérable.

Et voilà comment Besançon se pourrait bien se retrouver avec un tramway rose fuchsia. Glups !

Non nonj impossible… Des e-mails de confirmation seront sans doute envoyés avec le lundi 4 juin.
Hein… dites ? Vous y avez pensez ? Parce qu’un tramway rose, tout de même…

Au fait, si aucune des trois couleurs proposées de vous tente… faites un tour sur cette page.

MIS A JOUR (11 mai 2010)

Je constate aujourd’hui en testant à nouveau ce formulaire sur le « Tram’Web » qu’un système de validation a enfin été mis en place. Il est du type suggéré ci-dessus (merci qui ?).
Un message vous signale lors de votre vote que vous devez vérifier vos mails. Vous recevez un message contenant un lien à cliquer pour valider votre choix.
Espérons que cette précaution nous mettra à l’abri des farceurs !