Archives mensuelles : mai 2011

Votes roses automatiques pour le tram de Besançon : comment le problème a-t-il été résolu ?

D’abord pour ceux qui ont manqué le premier épisode : « le bidouilleur fan de rose et le tramway de Besançon » , c’est ici.
Afin que cette « affaire » ne vienne pas entacher la légitimité du résultat de la consultation, il est devenu nécessaire que des explications soient apportées par les personnes en charge de l‘aspect technique de ce vote.

Répondre aux Bisontins que les votes automatiques ont été détectés et qu’ils ont été invalidés ne suffira pas.

Il est indispensable d’apporter des explications techniques qui seront peut-être absconses pour le néophyte mais que les « experts » informaticiens présents sur la Toile ne manqueront pas de nous traduire.
Quant à la solution consistant à laisser de côté les votes effectués sur Internet, elle reviendrait tout simplement à exclure du champ de la consultation les nombreuses personnes s’étant exprimées par ce biais. Mais personne ne l’envisage, bien entendu…

Rappelons cette extrait de la lettre du tram n°2 qui nous rappelle bien que c’est aux Grands Bisontins et à personne d’autre de choisir la couleur de leur futur tramway :

Bref, merci d’éclairer notre lanterne sur la manière dont les votes bidouillés ont été éliminés et sur les mesures prises pour que ça ne se reproduise plus.

Un tram rose, blanc ou bleu d’accord… mais en toute transparence.

J’envoie l’adresse de ce billet aux personnes qui semblent pouvoir y répondre (Service Communication de la CAGB et BigBang).

Il est possible de m’écrire à : besacontin@gmail.com

Ce billet évoluera donc en fonction des réponses et commentaires reçus.

Et puis une petite précision pour terminer : bien sûr que ce blog n’est qu’un blog. Il n’a pas l’audience ni la légitimité d’un organe de presse.

Toutefois, trois aspects peuvent justifier qu’il soit le bon endroit pour apporter des réponses :

  • c’est le seul format qui permet de développer une argumentation et d’entrer dans les détails. D’engager des échanges avec les lecteurs… Ici point de limite en nombre de caractères.
  • quand les internautes effectuent des recherches sur des mots du type « couleur tramway Besançon… » ce blog arrive dans les premiers résultats. Dans les faits, beaucoup de visiteurs arrivent ici en effectuant des recherches sur le tramway bisontin.
  • les billets restent dans la durée. Ils ne sont pas payant à J+1…

(Vous l’avez compris, je défends ma boutique…)

D’avance merci pour la transparence que vous voudrez bien apporter à cette « affaire ». Je suis convaincu que c’est la meilleure façon d’y mettre fin.

L’espace ci-dessous attend vos réponses.

Mise à jour le mardi 31 mai à 12h30

Aucune réponse pour l’instant des personnes et services contactés.

Par contre, un article paru sur le site Dijonscope contient quelques éléments intéressants. Un journaliste de ce site d’actualités dijonnaises à contacté les services du Grand Besançon qui confirment :

« Quelqu’un a bien bourré les urnes électroniques ! », confirme Thomas Roussez, directeur de la communication, en charge du dossier du tramway. Alors que 3.000 ou 4.000 votes avaient été enregistrés depuis l’ouverture de la consultation le 18 avril 2011, « le nombre a explosé en l’espace de deux jours, passant à quasiment 15.000 votes avec une sur-représentation du rose avant le week-end du 07 mai 2011 ».

Du côté des services techniques, la seule réponse obtenue par Dijonscope est :

« Nous avons regardé ce qui expliquait toute cette série de votes et nous avons déterminé que des adresses étaient factices car liées à des domaines inexistants ».

Un information supplémentaire donnée par le responsable de la communication :

« A l’heure actuelle [ndlr lundi 30 mai 2011, à 11h17], nous avons précisément 4.852 votes : 1.960 pour le bleu, 1.588 pour le blanc et 1.304 pour le rose »

Appel aux experts : les explications données vous semblent-elles satisfaisantes ?

Mise à jour le jeudi 2 juin à 20h00

Nous n’obtiendrons aucune explication sur les procédures utilisées pour éliminer les fameux votes roses automatiques.

Consigne a été donnée de ne plus en parler. Tout est là…

Tramway rose, TramWeb… l’exemple du Havre

Sur le site du tramway de la ville du Havre, on trouve une petite perle : une vidéo dans laquelle sont exposées les raisons d’un relookage des rames du tramway de l’agglomération havraise en … rose.

Tiens ! Le même rose que celui qui pend au nez de notre tram à nous… les Bisontins. Un rose fuchsia bien pêtant !

Espérons que les arguments avancés au Havre ont su convaincre car ils pourraient bien être réchauffés et servir ici aussi. (Rappel de l’épisode précédent : le vote pour la couleur du tramway du Grand Besançon a été faussé)

Notons au passage que le site du tramway du Havre s’est auto-baptisé « Tramweb » … ce qui me fait sourire car j’ai plusieurs fois baptisé de cette manière le site du tram du Grand Besançon.

Remarquons aussi que ce site comporte des fonctionnalités intéressantes dont notre tram’web bisontin ferait bien de s’enrichir. De bonnes idées aussi pour établir le lien entre le projet et la population :

Et puis, et puis… j’ajouterai une dimension bienvenue : l’humour (voir la vidéo ci-dessus qui date du 1er avril dernier).

L’humour confère une dimension humaine à des projets dont les gens se sentent parfois éloignés.
L’humour peut contribuer à faire passer le goût amer des nuisances inhérentes à ce type de chantier.
L’humour c’est un clin d’œil que l’on accorde pour dire : « on le sait va que c’est dur mais tenez bon ! »

Sur le site du tramway bisontin, nous n’avons même pas eu droit à un petit jeu de mots pour notre 1er avril… Croisons les doigts pour l’année prochaine.

Le vote pour la couleur du tramway du Grand Besançon a été faussé !

Tous les habitants du Grand Besançon le savent : ils peuvent s’exprimer sur la couleur de leur futur tramway.
La France entière est même au courant depuis que Jean-Louis Fousseret ((Maire de la Ville et Président de la Communauté d’Agglomération)) a fait la publicité de cette consultation sur l’antenne d’Europe 1 le 27 avril dernier.

L’annonce de la couleur qui aura remporté le plus de suffrages sera faite le samedi 4 juin à 18h00 à la Foire Comtoise de Besançon.
Nous connaîtrons alors la livrée définitive du tramway du Grand Besançon.

Mais voilà qu’une annonce inattendue pourrait bien gâcher la fête : de nombreux votes effectués par Internet ne correspondraient pas aux choix des Grands Bisontins !

C’est en tout cas le message que délivre une étonnante vidéo postée ce vendredi 27 mai sur YouTube par un certain TramwayRose. Un pseudo très prometteur…

La vidéo a été signalée ce samedi 28 mai sur le site undernews.fr vraisemblablement par celui qui en est l’auteur. L’information est parue sur Twitter à 14h25 :

Voici la vidéo

Que voyons-nous sur cette vidéo ?

Nous y voyons un écran d’ordinateur sur lequel s’enchaînent automatiquement les actions générées par un script ((Un script est un programme écrit en langage informatique permettant d’exécuter automatiquement des tâches simples comme entrer des données dans un formulaire, valider, envoyer un email…)).

Ce script vote sur le site du tramway et il ne fait pas dans la demi-mesure !
Cette vidéo dure 1minute 10 mais elle est accélérée. N’empêche que l’on y voit 11 votes s’enchaîner sans aucune intervention humaine.

Un texte accompagne cette vidéo. Son auteur s’adresse aux Bisontins :

Message à l’attention des habitants de Besançon:

Fidèle auditeur d’Europe1 j’ai appris il y a quelques semaines que la mairie de Besançon souhaitait faire participer la France entière à un vote permettant de choisir la future couleur du Tramway de la ville!

J’en suis ravi car vous savez moi j’aime tout particulièrement la couleur rose, de ce fait je n’ai pu m’empêcher par amusement et par défi de créer un outil informatique se chargeant de voter de manière automatique…

Pour rappel, j’avais commis un billet sur cette interview de Jean-Louis Fousseret dans laquelle le Maire appelait l’ensemble des Français (!) à choisir la couleur du tramway bisontin.
Il semble que cet appel ait été entendu !

TramwayRose décrit ensuite le fonctionnement de son « outil informatique ».

C’est l’exécution de cet outil que vous pouvez voir sur cette vidéo. Comme vous pouvez le constater celui-ci prend soin d’utiliser des adresses IP ((l’adresse IP est le numéro d’identification d’un ordinateur sur Internet)) et des adresses email différentes à chaque vote en utilisant le réseau Tor et un dictionnaire d’adresses spécialement conçu.
Mon outil prend également soin d’insérer aléatoirement quelques votes blancs et bleus dans la liste, il ne faudrait évidemment pas que ce sondage paraisse truqué 🙂

Effectivement, en regardant attentivement cette vidéo, nous remarquons que les 11 votes sont répartis de la manière suivante :

  • 9 pour le choix rose
  • 1 pour le choix blanc
  • 1 pour le choix bleu

Nous observons donc une majorité de votes « roses » et quelques votes « blancs » et « bleus » s’intercalant entre les autres afin de ne pas trop attirer l’attention.

D’ailleurs je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer la tentative désespérée de renforcer ce système au dernier moment… ahhh si seulement cela avait été fait correctement !

Sachez qu’utiliser une chaine dérivée (empreinte MD5) de l’adresse mail utilisée pour voter comme jeton de validation n’est pas un mécanisme de protection efficace. Il est toujours possible d’utiliser des emails n’existant pas puisque le numéro aléatoire servant à la validation est prévisible.

Des explications complexes pour les néophytes mais en clair : notre « bidouilleur fan de rose » taquine les concepteurs du formulaire de vote qui, d’après lui, n’ont pas pris les mesures de sécurité suffisantes pour empêcher des votes multiples.

Il est vrai que dès les premiers jours du vote, certains internautes avaient remarqué et signalé sur Twitter qu’il était possible de s’exprimer autant de fois qu’on le souhaitait depuis le site du tram.

Dans le numéro du mois de mai 2011 de la Presse Bisontine, un article intitulé « Le Tram en voit de toutes les couleurs » se voulait rassurant mais son auteur n’avait visiblement pas saisi l’ampleur de la faille repérée :

Pas daltoniens les informaticiens. Une fausse polémique sur le vote de la couleur du Tram courait depuis que certains internaute affirmaient que l’on pouvait voter plusieurs fois avec la même adresse Internet pour désigner la couleur du futur tramway de Besançon. En clair, le résultat définitif aurait pu être biaisé. Il n’en est rien « car seul le dernier vote Internet est pris en compte » explique la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon (…)

Ce n’était évidemment pas le vote multiple avec la même adresse email qui était pointée du doigt mais la possibilité de voter avec des adresses librement inventées du type par exemple : jojo12321@gmail.com puisqu’AUCUN mail de validation n’y était envoyé.
Cela est resté possible pendant plusieurs semaines. Je l’avais d’ailleurs signalé dans ce billet.

Enfin, le 11 mai dernier, je remarquais qu’une mesure de protection avait été ajoutée : chaque vote était désormais suivi de l’envoi d’un email comportant un lien de validation.

Mais quid des votes multiples réalisés avant cette mesure ? Nous ne le saurons sans doute jamais.

Quoi qu’il en soit, cette mesure de protection était visiblement insuffisante.

Cet outil a donc été exécuté durant plusieurs jours, et a ainsi voté et validé un nombre considérable de voix « roses ».

Si notre bidouilleur a effectivement « laissé tourner » son script pendant plusieurs jours, nous pouvons aisément imaginer que le nombre de votes « fictifs » validés est très important. Ces votes fictifs (mais bien réels) peuvent sans doute modifier les résultats de la consultation !

Pensez vous que les services de la mairie pourront faire la chasse à ces votes fictifs ? Le tout sans effacer de votes légitimes ? Cette tâche me parait difficile et c’est pourquoi je pense que le futur tram de votre ville devrait être rose !

Bah voyons ! On espère vivement que les services techniques concernés parviendront à trier « le bon grain de l’ivraie »… vous pouvez hein les gars ???

Afin de ne pas laisser subsister de doute je mets à disposition ici http://pad.korben.info/kOg8Q6BmL6 le fameux script en tant que preuve.

La liste des emails utilisés pour le vote n’est évidemment pas fournie, je ne voudrais pas que l’identification des votes fictifs soit trop facile…

Vous trouverez en dessous de cet article l’avis d’une personne plus compétente que moi pour discuter de la fonctionnalité de ce script.

Et puis après tout, peut être que vous avez également voté en masse pour cette si belle couleur !

Vive le tramway rose ! Vive les consultations populaires !

On pourra effectivement toujours nous dire ça.
Que c’est le choix majoritaire qui s’est imposé.

Mais si la couleur définitive s’avère être le rose, le doute sera plus qu’installé.


Avis de spécialiste

Je n’ai pas voulu publier de billet sur cette vidéo sans avoir l’avis d’une personne compétente pour m’éclairer sur le contenu du script et sur la faisabilité technique de ce qu’avance son auteur.

J’ai ainsi interrogé Yves Tannier – développeur Web – et il m’a aimablement répondu :

Le script donné en lien est-il fonctionnel et est-il repérable ?

fonctionnel : OUI
repérable : NON. Lancé depuis le réseau TOR, il n’est pas détectable. La personne a ajouté une ligne pour faire passer son script pour un navigateur (Firefox).

Quelles mesures de protection auraient pu mettre en échec ce type de votes automatiques ?

Il aurait déjà fallu, parmi d’autres mesures pour éviter les fraudes, enregistrer un VRAI code non prévisible.
C’est celui-là qu’il fallait envoyer par mail à l’utilisateur. L’obligeant ainsi à interroger sa boîte mail pour le trouver.
Là, si le lien reçu par mail était http://www.letram-grandbesancon.fr/choisissez-la-couleur-de-votre-tram.html?id=toto@tata.com ça revenait au même que de la « hasher » en MD5 ((le codage utilisé dans le lien à cliquer pour valider n’est pas correctement crypté et très facile à trouver. Il n’est donc pas utile de consulter la boîte mail)).

Yves Tannier m’a également indiqué quelques exemples de mesures qui aurait pu être mises en place afin d’éviter ce type de déconvenue :

– utilisation de cookies sur le navigateur de la personne (même si l’adresse IP de l’ordinateur change, le cookie permet de détecter que l’on a déjà voté depuis l’ordinateur et refuse un nouveau vote).
Cette solution a toutefois ses limites puisque plusieurs personnes de la même famille ne pourraient pas voter depuis le même poste.

jeton (token) empêchant un peu plus de voter depuis un script en obligeant de se rendre sur la page web.
Ici, il n’est plus possible de voter automatiquement. Le clic du doigt humain sur la souris est nécessaire.

J’ajouterais pour ma part un système de protection qui a sans doute fait ses preuves puisqu’il est utilisé par de nombreux sites Web parmi les plus connus (notamment Facebook): le captcha.
Vous savez, cette image comportant des caractères parfois difficiles à lire qu’il convient de recopier pour valider une action.
On vote, on recopie le captcha (ce qu’une machine ne sait pas faire) puis on valide.

Toute personne s’estimant compétente pour apporter un avis technique sur cette « affaire » peut le faire dans les commentaires ci-dessous ou me contacter par mail :

besacontin@gmail.com

Mise à jour – dimanche 29 mai à 0h30

Avant d’aller me coucher, l’idée me prend de tenter de prendre contact avec TramwayRose.
Je l’ai fait depuis sa page de profil sur YouTube et voici les questions que je lui adressées :

Bonjour TramwayRose,

je suis le tenancier d’un blog bisontin et j’ai découvert votre vidéo cet après-midi.
J’en ai fait un billet : http://t.co/XjKuTpq
J’aimerais vous poser quelques questions pour le compléter et pour éclairer la lanterne des Bisontins…. avant qu’ils ne voient définitivement la vie en rose.

– Êtes-vous un habitant du Grand Besançon ?
– Est-ce le goût du défi qui vous a poussé à mettre en place ce vote automatique ? Avez-vous un autre « motif » ?
– Pourquoi le choix de la couleur « rose fuchsia » ? Est-ce vraiment par goût ou pour nous imposer un « tram de fille » ?
– Nana Mouskouri est-elle au courant que vous l’avez associée à votre forfanterie ?

Besançon en quelques vidéos exceptionnelles

L’idée est la suivante : au hasard de nos promenades virtuelles sur la Toile, nous découvrons parfois des vidéos sur Besançon qui nous paraissent particulièrement exceptionnelles, et cela pour toutes sortes de raisons.
Je vais tenter de les recenser sur cette page.

Il y en a très peu pour l’instant et ce choix est évidemment très subjectif. Mais n’hésitez pas à m’en suggérer d’autres dans les commentaires.

Je ne garderai que le meilleur du meilleur !

Poétique

J’ai découvert par hasard cette vidéo sur le site de Sply Production, une société de production audiovisuelle ayant la particularité d’œuvrer entre Paris et Bians-les-Usiers.
Une complémentarité entre ville et campagne qu’ils évoquent d’ailleurs très joliment dans le film qui se trouve en bas de cette page.

Parce que je suis un petit curieux, j’ai compris que ce chouette film était en fait le clip (incomplet dans cette version) d’un mystérieux projet de Web TV baptisé Besançon TV. Projet qui doit être lancé le 10 juin prochain.

Il s’agit donc d’une indiscrétion… Mais profitons-en. Ca nous change des diaporamas gentillets sur Besançon que l’on trouve sur le Web.

La chanson c’est : Alela Diane – Pieces Of String (album : The Pirats’s Gospel) .

Décoiffante

Prenez de l’altitude et devenez un oiseau grâce à cette vidéo d’une qualité rare.
Elle a été réalisée par Aéro-Médias afin de promouvoir l’œuvre de Vauban à Besançon.
Aéro-Médias est une société bisontine spécialisée dans les prises de vues aériennes en haute définition. Voir leurs autres vidéos.

Si vous êtes comme moi, vous aimerez sans doute jeter un œil en coulisses…

C’est précisément ce qu’a fait mon camarade blogbesancon (son pseudo sur Twitter).
Le jour du tournage, il était à bord de l’hélicoptère pour le « Blog de la Boucle » (son site est malheureusement fermé depuis) et il a tout filmé ; rapportant en prime un intéressante interview.

Sportive…

…mais pas seulement. C’est aussi un grain de folie et de poésie pure que nous offrent les champions de rollers Chloé Seyrès et Igor Cheremetieff, devant la caméra d’Alexandre Gogneau.
Le saviez-vous ? Parmi les vidéos tournées à Besançon que l’on peut trouver sur Youtube, DailyMotion,… c’est celle-ci qui détient le record de visionnages :

plus de 130 000 !

Petit jeu : reconnaitrez-vous tous les lieux bisontins traversés ?

.

Nostalgique

À tous ceux qui ont connu le Besançon du début des années 70, cette vidéo devrait rapppeler beaucoup de souvenirs. Des images d’une ville qui a beaucoup changé.
Je n’en dis pas plus… Flashback :

« Espérances de communautés » de Jean Marcel Jeanneney – A armes égales – 15/12/1970

À suivre…

La mobilisation pour les avertisseurs de radars inspire d’autres causes…

Une mystérieuse association qui prétend regrouper des collégiens, lycéens et étudiants français s’apprêterait à diffuser une pétition au niveau national.

Ils me l’ont fait parvenir ce soir, sans autres explications. Ils semblent que d’autres blogueurs l’aient également reçue.

L’A.F.U.A.R., puisque c’est son nom, est l’Association Française des Utilisateurs d’Auxiliaires de Réussite.

Traduction : des utilisateurs… d’anti-sèches autrement appelées « pompes » ! Incroyable !

Et ils demandent tout simplement au Premier ministre de légaliser leurs « auxiliaires de réussite ». Rien que ça !

A y regarder de plus près, il semble bien que nos activistes de l’anti-sèche se soient légèrement inspirés d’une autre pétition qui circule activement depuis quelques temps sur le Net.
Celle de l’AFFTAC, dont il était précisément question dans le billet précédent.

L’AFFTAC est l’Association Française des Fournisseurs et utilisateurs de Technologies d’Aide à la Conduite – lobby qui se bat pour que l’interdiction des avertisseurs de radars ne deviennent pas effective.

Comparons les deux lettres…

Alors ? Plagiat ? Inspiration entre causes borderline ? Canular ? Menace ?
La suite nous l’apprendra peut-être…

La seule information qui était jointe au message de l’AFUAR est l’adresse d’une page Facebook vraisemblablement récente.

Français ! Le lobby des avertisseurs de radars a besoin de vous !

Panique dans l’industrie des avertisseurs de radars. La poule aux œufs d’or pourrait arrêter de pondre.

Le Gouvernement a tapé du point sur la table : il suffit ! Stop à l’hypocrisie ! Bannissons ces panneaux qui signalent la présence des radars fixes et surtout interdisons l’usage des avertisseurs de radars !

La décision a été prise lors du Comité Interministériel de la Sécurité Routière du 11 mai 2011.

C’en est donc fini de cette étrange ambiguïté consistant à installer des radars pour contrôler la vitesse des automobilistes tout en leur permettant de savoir précisément où se trouvent ces empêcheurs de rouler en rond…

Le Coyote, cet ami qui vous veut du bien

Il n’en fallait pas plus pour déclencher un tollé chez les addicts des Coyote et autres snifeurs de radars. La peur du radar… la vraie… vous n’y pensez pas !?
Pourtant, personne pour avouer publiquement haut et fort :

« Je veux continuer à rouler vite tout en étant averti de l’endroit où se trouvent les radars afin de ralentir à leur proximité puis de rerouler vite après.« 

Non, non… ça on le garde pour soi.

Les arguments sont moins égoïstes, plus édulcorés et bien emballés dans du papier de soi, de toi, de nous : on invoque le bien commun…

On jure ses grands dieux que ces avertisseurs sont de merveilleux auxiliaires de sécurité pour son permis à points et qu’ils contribuent grandement à la prévention routière.
Bref, un concours de mauvaise foi totalement décomplexée qui atteint des sommets dans la pétition mise en ligne par l’AFFTACl’Association Française des Fournisseurs et utilisateurs de Technologies d’Aide à la Conduite.

Cette association, spécialement créée pour l’occasion, regroupe en son sein les principaux professionnels du secteur : Inforad, Avertinoo, Wikango, Eco&Logic (depuis peu) et le plus connu d’entre eux, Coyote.

Voici la lettre / pétition que l’AFFTAC suggère à chacun de signer avant de l’adresser au Premier ministre :

Car c’est l’AFFTAC, le grand instigateur de cette révolte, et le moins que l’on puisse dire est que les professionnels de l’anti-radar tiennent à leur beefsteak !

Depuis la décision gouvernementale d’en finir avec leurs jolis joujoux, l’AFFTAC fait tout son possible pour mobiliser les automobilistes : pétition (voir ci-dessus), page Facebook et incitation insistante à « aimer » ladite page dès votre arrivée sur les sites afftac.fr , moncoyote.com , wikango.com

Comment s’y prend le lobby des anti-radars
pour défendre son bout de gras ?

Pour faire « imagé », disons que l’AFFTAC endosse les uns sur les autres les costumes de quelques (super-)héros célèbres :

  • Robin des Bois : qui défend le brave paysan automobiliste contre l’Etat qui veut injustement lui soutirer son argent. Ici l’AFFNAC se veut le fer de lance de la désobéissance civile en appelant à des journées de protestation.
    Robin des Bois diffuse aussi la liste des parlementaires soutenant la cause des avertisseurs de radars, histoire de pointer du doigt en négatif tous ceux qui ne le font pas.
    Un parfait exemple de lobbying.
  • Superman : qui garantit la sécurité de la veuve et de l’orphelin et les protège de la présence des radars aléas de la route.
  • Hulk : discret et plutôt gentil à l’état normal mais qui peut s’énerver TRÈS FORT (et devenir tout vert) si l’on touche à ses petites affaires : « Vous allez voir ce que vous allez voir, les automobilistes ne se laisseront pas faire ! »

L’AFFTAC se drape dans des habits d’altruisme et de générosité. L’AFFTAC agit pour défendre votre liberté et votre sécurité.

Hé ! Ouvrez les yeux camarades automobilistes ! La réalité est toute autre : c’est l’AFFTAC qui a besoin de vous, de votre soutien, de vos signatures et de vos « j’aime ».
L’AFFTAC en a besoin pour défendre son fond de commerce.

A ce sujet avez vous remarqué qu’une lettre manque dans l’acronyme A.F.F.T.A.C. ?
Le U du mot « utilisateurs »… le seul mot qui est écrit sans majuscule d’ailleurs. Étonnant non ?

Et ça détecte les radars vous dites ?

Reprenons donc un par un les arguments employés dans cette « lettre au Premier ministre » afin de cerner ce qu’est l’avertisseur de radars idéal selon l’AFFTAC :

(les avertisseurs de radars) contribuent à assurer la sécurité sur les routes car ce sont de véritables assistants pour une conduite plus sûre.
Ces appareils permettent de maîtriser sa vitesse grâce à l’affichage permanent de la limitation à respecter, d’être prévenu des zones à risques et des aléas de la route en temps réel.

Pas faux et d’ailleurs mon GPS fait tout ça. C’est une fonction bien utile de connaître en permanence la vitesse maximale autorisée du tronçon routier sur lequel on circule. Il n’est pas rare qu’un panneau nous ait été caché par un autre véhicule lors d’un dépassement. Pas rare non plus que, par manque d’attention, nous ne sachions plus « si c’est 90 ou 110″…

Ils améliorent la vigilance de chaque conducteur en aidant à lutter contre les risques de somnolence grâce au signal sonore qu’ils émettent régulièrement.

Argument un peu tiré par les cheveux mais pourquoi pas. Si ça peut éviter à un automobiliste de s’endormir le pied au plancher tant mieux. Mon GPS fait ça.

Bilan : pour défendre la légalité de ses petites machines, l’AFFTAC met en avant l’utilité à des fins de sécurité, de fonctions déjà présentes sur tous les GPS. La fonction navigation en moins.

Donc quid des Coyote et consorts ? A quoi bon en posséder un si l’on dispose déjà d’un GPS ?
Pour être alerté en temps réel de la proximité des radars mobiles – vous dites ?
Non !!??? Mais… l’AFFTAC n’est pas au courant !?

En effet, il semble bien que dans sa défense des avertisseurs de radars, l’AFFTAC ait oublié de mettre en avant une fonctionnalité accessoire : la fonction « avertisseur de radars »…

Quelques arguments populaires entendus ici et là

  • Les radars c’est scandaleux ! Ça ne sert qu’à racketter les automobilistes.
    Ce qui est certain, c’est que l’amende financière touche là où ça fait mal : au porte-monnaie. En cela elle est dissuasive et c’est l’objectif.
    Mais l’on ne peut pas ignorer qu’il s’agit aussi d’une sanction profondément injuste. À amende égale, le fortuné et le modeste ne sont pas également impactés. Le permis à points ne corrige pas entièrement cette injustice puisque la perte des points et leur récupération sont assorties de sanctions financières (amendes, coût du stage de récupération de points).
    Il serait intelligent de réfléchir à des sanctions moins injustes et plus efficaces (travaux d’intérêt général ?)
  • .

  • Je suis un professionnel de la route. J’y passe du temps et j’ai donc plus de risques d’être « piégé » et de perdre des points.
    Juste une question : Si vous deviez être opéré, à qui confieriez-vous le scalpel ? À un boulanger ou à un chirurgien ? Au chirurgien je parie !
    Pourtant c’est lui qui s’en sert le plus souvent de ce scalpel. Il a donc statistiquement plus de chance de commettre des erreurs que le boulanger non ? Eh bien non ! Évidemment ! Car le chirurgien est aussi celui qui le manie le mieux puisque c’est pour lui un outil de travail.
    Alors pourquoi n’en serait-il pas de même avec les professionnels de la route ? Ils sont les plus expérimentés et les plus présents sur le bitume. Ils doivent être exemplaires dans leur conduite du fait que leur présence quotidienne sur la route, que leur comportement de conducteur s’imposent aux autres usagers.
    L’argument : « je bosse sur la route donc je roule vite » n’est admissible que pour les conducteurs du SAMU. Pour les autres, c’est au choix de la mauvaise foi ou de la beauferie (ou les deux).
    Par contre, il est évident que ce faire « radariser » à 51 km/h sur une portion limitée à 50km/h est proprement rageant. Sans doute serait-il souhaitable qu’en contre-partie de la disparition des pancartes et autres avertisseurs, une tolérance de quelques km/h soit instaurée.
  • .

  • Je suis un conducteur expérimenté et mon véhicule est au top. Je ne prends pas de risques en conduisant vite.
    Même en admettant l’infaillibilité du conducteur X, rien ne le protège de la réaction dangereuse du conducteur Y (priorité non respectée, véhicule qui se déporte…)
    Dans ces circonstances, la vitesse aggravera toujours les risques d’accident et les conséquences matérielles et physiques qui en découleront.

Interdits ? Pour de vrai ?

Mouais… Je ne serais pas étonné que le Gouvernement recule d’une manière ou d’une autre. Que le Président Sarkozy finisse, grand seigneur, par accorder une contrepartie comme cela a déjà été fait avec l’assouplissement de la procédure de récupération des points… à voir.

Dans le cas où le lobby des coyotes & cie venait à remporter son bras de fer, espérons qu’un bidouilleur de génie saura détourner l’usage premier de ces appareils pour permettre aux autres automobilistes de se préserver de ceux qui en abusent.

I had a dream…

J’ai rêvé d’un détecteur d’avertisseurs de radars… ça ressemblait à ça :

.


Afin d’avoir une multitude d’avis sur ce sujet de l’interdiction des avertisseurs de radars, j’ai posté cette question sur Twitter ce matin :

Voici la réponse que m’a adressé de manière spontanée et sincère le twittos bisontin GeryH (je partage totalement son point de vue) :

Moi je dis c’est le jeu ma pauv’Lucette.
Tu veux aller plus vite ? Arriver avant les autres ? Consommer plus ? Tu crois que tu as un temps de réaction beaucoup plus court que tout le monde ? Que ta voiture va freiner pour toi ? Tu crois que t’es aware ?
Bah tu acceptes les prunes si tu te fais prendre voilà. Certains voient ça comme une poule aux œufs d’or pour l’État, moi je vois ça comme un arbitre. Y’a des règles établies selon des stats de morts, de pollution, on les respecte et voilà.
Après on va me sortir un truc du genre : « et les règles de téléchargement ? tu respectes aussi ? » – oui oui biensur biensur 😀 comme tout le monde !
Sauf qu’il faut comparer ce qui est comparable, des règles sur la sécurité qui mettent en jeu la vie des gens, la santé, et les règles économiques…
Et là d’autres me diront : « et tu ne crois pas que c’est aussi une règle économique ces radars, trou de balle ? » – bah oui aussi, vu que les gens sont sensibles à leur porte-feuille, autant les titiller par là pour que cela soit percuté.
Attention à ne pas généraliser ces propos qui ne s’appliquent qu’à ce sujet 😀

Sur le Net

Besançon-Briançon, l’éternelle méprise ?

Le reportage « Zoom sur Besançon » diffusé sur TF1 le dimanche 1er mai a déjà fait beaucoup parler dans les foyers bisontins (au-delà, on ne sait pas).
Figurez-vous qu’il sera suivi d’une réplique annoncée pour cette fin de semaine.
Isabelle Morino-Bosc, chroniqueuse magazine, a aaaaaaaaaaaaaaadoré ce reportage. Elle en a contracté une bisontophilie carabinée et souhaite le faire savoir au reste du monde.

Pour partager son coup de cœur, Isabelle s’y est pris comme elle en a l’habitude : elle en a fait le sujet de son édito hebdomadaire – un billet publié sur la toute première page de TV Magazine.
Le « TV Mag », vous savez, ce bonus week-end inséré dans de nombreux quotidiens français dont l’Est Républicain et que le Bisontin compulse frénétiquement aux toilettes quand il a fini « Top annonces ».
Le billet en question est annoncé pour ce week-end.

Extraits :

Dans le doute abstiens-toi, mais dans le Doubs rends-toi ! J’ai eu cette révélation en regardant TF1 l’autre dimanche. (…)

(…) nous avons vu le reportage consacré par la Une à la ville « verte » de Besançon, que j’avais tort de ne connaître que de nom.

Alors et allez, non-Bisontins, deux jours au vert à Besançon !

Cet édito est d’ores et déjà consultable sur le site de tvmag. L’Est Républicain lui a d’ailleurs consacré un petit billet. Un billet qui parle d’un billet… pffff

Le nombril

C’est là que mon instinct de blogueur a pris le dessus. Et le blogueur, même hyper-local, est nombriliste.
Même pas honte.
Pour bien comprendre, voici deux types de réactions présentées en parallèle :

  • à gauche, la réaction d’un Bisontin « normal » un brin chauvin, fier de sa ville ;
  • à droite, celle d’un blogueur bisontin un poil égocentrique et carrément opportuniste.

Désillusion

Fort de ma conviction que de nombreuses personnes vont se précipiter directement de leur « TV Mag » à leur clavier, je décide de vérifier le positionnement sur Google de mon billet consacré au reportage de TF1. Le nombril je vous dis.

Dans le champ de recherche Google, je saisis donc : « reportage Besançon TF1 »

Je lance la recherche et… j’hallucine. Voilà que Google me suggère une correction !

En gros, l’hypothèse que TF1 ait consacré un reportage à notre ville lui semble totalement farfelue.
Google me suggère donc de corriger cette maladresse (forcément) en remplaçant Besançon par Briançon…

Et comme si je n’avais pas encore compris, les deux premiers résultats proposés par le moteur de recherche prennent en compte cette correction imposée suggérée.
Comble de l’ironie : ils me renvoient vers un « Zoom sur Briançon » en lieu et place de mon « Zoom sur Besançon » tant désiré !

Argglll ! Non là c’est trop !
Non mais hé ho !!! Et les couillons qui vont faire comme moi après avoir lu leur TV Magazine ? Ils vont se retrouver en vacances dans les Hautes-Alpes c’est ça ? Alors que tous s’y étaient mis pour les attirer dans le Doubs (TF1, Isabelle Morino-Bosc…) !
Certainement un sale coup de l’Office du Tourisme de Briançon ! Le nôtre doit réagir et vite !

Une vieille affaire

Il faut dire qu’entre Besançon et Briançon, la confusion n’est pas récente… Cette similitude phonétique, cette initiale commune et cette cédille en sont bien évidemment les principales explications.
Histoire d’en rajouter, ce boulet de Vauban n’a rien trouvé de mieux que de bâtir une citadelle sur chacune des deux villes.

Pour ma part, cela me ramène une quinzaine d’années en arrière, quand j’étais étudiant à la Fac de Besançon (émotion, nostalgie…).
L’un de mes professeurs s’appelait Jean-Michel Ligier. Il enseignait la communication « institutionnelle ». Ce monsieur avait été le premier Directeur de la Communication de la Ville de Besançon. Je l’entends encore nous confier que le tout premier objectif de la ville, dans sa stratégie de communication vis à vis du reste de la France, avait été de distinguer clairement son image de celle de Briançon.

Du chemin a été fait en 25 ans. N’empêche que les anecdotes fourmillent encore.
Emmanuel Dumont, actuel Adjoint à la Communication de la Ville, rapporte notamment celle de ce candidat à un poste au service communication qui se faisait attendre à son entretien d’embauche. Il appelle finalement pour s’excuser. Il s’était trompé de train et se trouvait dans celui de… Briançon (authentique).

Plus récemment, Samuel Goldschmidtreporter pour RTL dans l’Est de la France (et au-delà) roulait vers Besançon pour y couvrir une actualité supposée : des enfants d’une classe de Besançon se seraient trouvés dans une région d’Espagne venant de subir un tremblement de terre…
Il raconte la suite sur Twitter :

Mais l’anecdote la plus fameuse concerne l’Empereur Napoléon Ier himself. Suite à sa fuite de l’Île d’Elbe, Napoléon remontait vers Paris via les Alpes durant ce printemps 1815. C’était son fameux come-back des Cent-Jours.
A la tête d’hommes de plus en plus nombreux, l’Empereur fait halte à Gap le 5 mai. Consultant ses cartes, il remarque que Briançon n’est qu’à un jour de marche et s’adresse ainsi à son aide de camp :

Briançon est toute proche et l’on me dit qu’on y trouve les meilleurs horlogers. Allons-y sur le champ que j’y remplace cette montre que j’ai laissée sur l’Île d’Elbe.

La petite histoire rapporte que son aide de camp, Jurassien de naissance, lui aurait habilement expliqué sa méprise. Lui évitant in-extremis une regrettable erreur d’aiguillage.
Sans lui, l’aller-retour Gap-Briançon aurait inutilement retardé la troupe. On aurait parlé des « Cent-Un-Jours » – comme les dalmatiens – ça n’aurait pas fait très sérieux.

Vengeons-nous !

A la vérité, Briançon est une ville charmante mais minuscule : à peine 12 000 habitants.  C’est vraiment très peu, surtout au regard de la population bisontine qui lui est dix fois supérieure en nombre. Ceci devait être dit.

Utilisons maintenant « Google trends » pour remettre les choses à leur place. Ce service de Google, permet de comparer les volumes de recherches effectuées sur tels ou tels mots-clés.
Comparons donc les  recherches sur « Briançon » et « Besançon ».
Le mot-clé Besançon est clairement le plus saisi sur Google. Briançon fait pâle figure…
Besançon vainqueur par KO ! Na !

Pour terminer, voici une recherche vengeresse car nous aussi nous sommes « prioritaires » sur certains mots-clés. Briançon n’a qu’à bien se tenir !

Le site naturel de Besançon, avant d'être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi ! »

Besançon, cette belle incongrue

Grugru est un drôle d’hurluberlu.
Ni vu ni connu, ce Bisontin à la langue fourchue et à la plume bien pendue, nous dresse le portrait incongru d’un Besançon inattendu.
De l’ironie plutôt bien vue. Du saugrenu souvent vécu. Bref, du couillu façon obus.
Grugru, ce tordu, ce biscornu un peu bourru, ce malotru au verbe aigu gagne sans doute à être lu.
Vous voilà prévenus !

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C’est pour la Désencyclopédie (Wikipedia-like pour le moins décalé) que Grugru a écrit ce petit chef d’oeuvre d’humour gratouillatoire. Il m’a autorisé à en publier une copie sur ce blog. Si vous souhaitez applaudir, encourager ou insulter l’auteur, merci d’utiliser les commentaires. Rappelez-vous juste que ce n’est pas moi.
Je vous invite vivement à faire un tour sur la Désencyclopédie et pourquoi pas à y contribuer.

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Besançon


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Les Maîtres Cartographes après s’être longuement consultés déclarent :

« Cette ville est située dans le département du Doubs et dans la région Frontière suisse.
Du moins pour l’instant, car les choses ne sont jamais figées en ce bas monde. »

Besançon est une ville moyenne, habitée par ses habitants qui se nomment eux-mêmes Bisontins.

Sommaire

Géographie


Besançon est située entre Franois et Roche-lez-Beauprés. La rivière ‘le Doubs‘ permet l’évacuation des eaux usées.

Entourée de collines hérissées de forts militaires, Besançon est le cadre idéal pour une compétition de snipers.

Histoire


Le site naturel de Besançon, avant d'être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi  ! »

Le site naturel de Besançon, avant d’être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi ! »

Besançon est une cité paisible : elle fut habitée par les Séquanes qui furent massacrés par les Romains, qui furent massacrés par les Francs qui furent massacrés par les Allemands qui furent massacrés par les Espagnols. Aujourd’hui les habitants sont principalement massacrés par l’alcool.

Originairement, Besançon est une simple station essence sur l’autoroute A36.

Avec les années, le shop Esso s’est agrandi, avec un restau routier et un distributeur automatique de bonbons PEZ.

Attirés par les lumières, les habitants des campagnes alentours se sont regroupés dans différentes zones d’habitat informel.

Au 17ème siècle, l’architecte militaire Vauban transforma la ville en caserne, créant ainsi le premier camp de gitans fortifié de l’est de la France.

A la fin du 20ème siècle et au début du 21ème, la ville s’égaye avec l’apparition de charmantes zones commerciales et industrielles.

Toutefois, la population agricole n’a jamais été totalement repoussée sur les hauts-plateaux. Il est donc encore très courant de croiser quelques grosses vaches dans le centre du bourg.

Population


Besançon est habitée principalement par des universitaires, des enseignants, des agents de police, des étudiants, et des contrôleurs des impôts.

Après leurs études, les jeunes quittent la ville pour s’inscrire au chômage à Montpellier puis reviennent vers l’âge de 60 ans pour se toucher pendant leur retraite.

Transport


Le moyen de transport privilégié est actuellement le vélocipède, grâce notamment à la véloroute, qui permet de rejoindre Budapest en quelques jours. Cela peut paraître facile, mais il faut tout de même pédaler, ce n’est pas ce qu’Hongrois.

Un projet de transport révolutionnaire, encore top secret, est actuellement à l’étude. Au vu de la quantité de trous creusés par les pelleteuses actuellement, et du grand nombre d’arbres centenaires abattus récemment, tout porte à croire que la ville se dote d’un métro fonctionnant au bois.

Vie nocturne


La vie nocturne bisontine consiste à s’alcooliser bruyamment, puis uriner à proximité immédiate du débit de boissons.

Certains préfèrent dormir tranquillement à leur domicile, ou bien encore partager un bon moment avec leurs amis en garde à vue dans le célèbre commissariat de la Gare d’Eau (1 café et un sandwich offerts après 12h).

Une salle de concert a été inaugurée sur les bords du Doubs. On peut venir y écouter parfois d’anciennes vedettes pré-cancéreuses qui ont fait le bonheur de nos aïeux.

Culture


Besançon a accueilli notamment Louis Hugo et Victor Pasteur. Ces deux personnages de second rang ont vite été éclipsés par Aldebert, chanteur engagé de langue française, considéré par certains comme la ‘seconde canne’ de Grand Corps Malade.

La vie culturelle s’articule autour de la manifestation annuelle pour l’augmentation des salaires de la fonction publique et le défilé lycéen du mois de juin.

Trois festivals internationaux rythment la saison culturelle : le Festival Musique de Moule, le Concours International de Chef de Gare et la Kermesse de Saint Ferjeux.

Une coutume, très typique, est la création annuelle d’un festival à vocation internationale. Le principe est le suivant : choix d’une thématique inadaptée, échec retentissant, suppression du festival puis lynchage du conseiller municipal adjoint à la culture.

Tout ceci amuse le contribuable et permet aux différents citoyens de passer de bons moments lors de la lecture des budgets annuels.

Éducation


Des vestiges d’une ancienne université ont été découverts lors de la construction du périphérique, sur le site de La Bouloie. Faute de financements, le projet de réhabilitation a été abandonné.

Politique


Les bisontins, très conservateurs, aiment leur maire et le conservent longtemps, très longtemps, afin qu’il prenne du poids et une légère teinte rosée. L’opposition est majoritairement constituée de jeunes bouchers analphabètes, et de communistes de droite.

Industrie


La principale industrie bisontine est le Kebab traditionnel (salade, tomate, oignon, sauce blanche, frites).

Tourisme


Les principaux attraits touristiques de Besançon sont l’incinérateur et la maison d’arrêt. Un intéressant Musée de la Résistance et de la Déportation transmet aux générations futures les méthodes éprouvées pour exterminer efficacement les groupes sociaux jugés indésirables.

Le Zoo montre en pratique comment enfermer durablement des animaux innocents, pour le plus grand plaisir des enfants.

Enfin, n’hésitez pas à participer aux « Cafés Philosophiques » avec les sympathiques bénévoles permanents présents sur la Place Pasteur. Une occasion unique de rencontrer de véritables gentlemens, accompagnés par leurs chiens savants, le tout en musique. Le spectacle est gratuit mais méfiez-vous tout de même du fameux « gros Fred », qui saura vous envoûter avec son ghetto-blaster magique !

Climat


Besançon, capitale de la Franche-Comté, dispose d’un climat propice à l’élevage de canards, la culture d’algues et le développement de champignons sous les pieds.

Le jour le plus froid est le 15 août, jour d’arrêt du chauffage central.

Dans l’univers miroir, Besançon est la capitale du Groland.

Qui est le Bison teint ?

Non non… je sais très bien qui je suis. Rassurez-vous.

Par contre Céline Garrigues ne le sait pas et aimerait bien en savoir un peu plus… Céline est journaliste à la Gazette de Besançon et m’a posé quelques questions auxquelles j’ai répondu par mails. Discrétion oblige.

Expérience sympathique et très gratifiante pour le blogueur que je suis.

Le résultat est consultable en version papier dans toutes les bonnes boulangeries, durant tout le mois de mai ou ici en format PDF.