Archives mensuelles : septembre 2013

Téléphonie mobile : La 4G arrive à Besançon

Que vous soyez technophile ou non, vous en avez forcément entendu parler depuis quelques mois : la 4G arrive. Comme avec le déploiement du FTTH, la capitale comtoise n’échappe pas à cette évolution technologique majeure.

Une bonne occasion de faire un tour d’horizon complet si d’aventure vous avez envie de changer de téléphone et même de forfait ces prochains mois.

  • La 4G, c’est quoi concrètement ?

C’est la quatrième génération des standards pour la téléphonie mobile. Elle succède à la 2G et à la 3G, cette dernière permettant le « haut débit mobile » et qui est à ce jour déployée dans une grande partie du pays. Plus précisément, selon les chiffres de l’ARCEP qui a fixé des obligations de couverture, 98% de la population française est couverte en 3G par Orange et SFR, 93% par Bouygues et 37 par le nouvel entrant, Free Mobile.

Au fil des ans, avec l’essor des smartphones et tablettes, nous sommes devenus tous des accrocs du mobile et les usages qui en découlent ont gonflé les tuyaux : il faut désormais plus de bande passante pour assouvir nos besoins en contenus et services mobiles en tout genre. C’est là que le très haut débit mobile alias la 4G prend tout son sens puisqu’il est – selon les opérateurs et équipementiers – capable d’atteindre un débit de 150 mégabits par seconde (chez l’un des opérateurs français) sous réserve d’avoir le smartphone et le forfait adéquat.

Adieu les coupures durant la lecture d’une vidéo en streaming ou d’un téléchargement de fichier… enfin, en théorie.

debit410L’évolution du débit et des standards (image Bouygues Telecom)

  • La 4G à Besançon : Etat des lieux

Orange a annoncé l’ouverture de son réseau 4G ces prochaines semaines à Besançon. Bouygues Telecom ouvrira son service national le 1er Octobre et SFR l’a annoncé voilà quelques semaines, il offrira le très haut débit mobile 4G aux bisontins d’ici la fin d’année. Quant à Free Mobile, si certains équipements de son réseau sont compatibles 4G, aucune annonce d’ouverture de ce service n’est en vue pour l’instant.

Les habitants de l’agglomération bisontine et des territoires ruraux de notre Région le savent, il est déjà bien difficile d’avoir un (haut) débit 3G correct. Il ne faudra donc pas compter sur l’arrivée de la 4G partout avant quelques années comme le montre le tableau ci-dessous.

tab-deploiement-4G-fev2013

Vous l’avez compris, avant de céder à l’effet « Whaou » promis par les opérateurs à grand renfort de publicités, un petit coup d’œil sur la couverture réelle des différents réseaux 4G s’impose.

Pour cela, il suffit d’aller faire un tour sur les sites des trois principaux opérateurs qui vous diront tous qu’ils ont le meilleur réseau. C’est pourquoi un petit passage par Sensorly peut également être utile : cette application qui se fonde sur une communauté d’utilisateurs (vous, moi…) mesure la couverture réelle d’un opérateur pour un territoire donné. Il est ainsi possible de vérifier de façon indépendante et objective si les opérateurs tiennent réellement leurs promesses en matière de couverture.

Pour les plus experts, le site Cartoradio permet de trouver des stations mobiles 4G « LTE » à proximité. Une petite vérification effectuée lors de la rédaction de cet article démontre que tout Besançon n’est pour le moment pas couvert par ces réseaux de nouvelle génération.

En ce qui concerne la promesse de débit, il est tout à fait possible d’avoir un très bon débit en usage extérieur puisque les réseaux ont été récemment mis à niveau et ne sont pour le moment pas chargés. Attendons quelques années puis nous en reparlerons. Ceux qui se souviennent des mois précédents le lancement de la 3G il y a une décennie repenseront aux belles promesses des opérateurs faites à l’époque et pourront comparer celles-ci avec leur expérience actuelle dans de nombreuses villes.

Une étude de l’UFC l’atteste clairement : entre les promesses marketing et la réalité technique, le consommateur a toutes les chances de se faire berner en beauté. Il est plus que jamais utile de s’informer avant de signer.

  • Mon smartphone est-il compatible 4G ? Combien ce service va-t-il me coûter ?

Tous les smartphones ne sont pas compatibles 4G car il ne s’agit pas d’une simple mise à niveau logicielle mais matérielle. Autrement dit si votre appareil n’est pas « 4G ready » et que vous souhaitez profiter du réseau 4G de votre opérateur, il faudra tout simplement changer de smartphone. Noël arrivant, les promotions aussi, il peut être utile d’attendre quelques semaines avant de céder à la tentation.

Pour les forfaits, les opérateurs tentent de regagner des parts de marché perdues suite à l’arrivée de Free Mobile et pour cela, peuvent vous proposer des offres avec des menottes un engagement. Bouygues Telecom semble toutefois s’être démarqué de la concurrence en proposant un forfait 4G sans engagement pour peu que l’on dispose d’un smartphone 4G acheté sans abonnement (c’est à dire « nu ») au prix fort.

  • La 4G et la TNT, les meilleurs ennemis du monde

L’arrivée d’un nouveau standard pose parfois quelques problèmes. C’est le cas avec la 4G qui peut avoir du mal à cohabiter avec notre TNT, pourtant toute récemment déployée sur l’ensemble du territoire français.

En effet en fonction des fréquences utilisées, des perturbations peuvent apparaître sur votre écran allant jusqu’à brouiller totalement la réception.

Si vous remarquez des perturbations de la TNT, le centre d’appel de l’ANFR est mis à disposition des téléspectateurs et des gestionnaires immobiliers qui pourront appeler le 0970 818 818 (Du lundi au vendredi de 8h à 19h, coût d’un appel local) pour obtenir l’aide d’experts et déclencher l’intervention des opérateurs qui doivent prendre à leur charge l’installation de filtres spéciaux pour permettre aux habitants de retrouver une image parfaite. C’est toujours bon à savoir…

VOUS AVEZ LA PAROLE : Si vous avez fait le grand saut, dites-nous dans les commentaires ce que vous pensez de la 4G, donnez vos conseils…

Besançon 2014 : difficile union des égos de droite

La semaine dernière – et après s’être un peu fait prier Philippe Gonon (UDI) confirmait sa candidature ainsi que sa volonté d’une liste unie de la droite et du centre pour les prochaines municipales à Besançon. Une union qui signifie bien sûr un rapprochement avec Jacques Grosperrin (UMP). Mais aussi avec le MODEM et pourquoi pas avec Jean-François Humbertl’empêcheur d’être élu en rond.

Une union qui se ferait – selon la volonté de Philippe Gonon – sur la base d’un programme à définir en commun et sans présager dès le départ de qui serait la tête de liste…

« Certains devront mettre leur égo dans leur poche. », confie-t-il à France 3 Franche-Comté.

Il en demande beaucoup Philippe Gonon, et Jacques Grosperrin s’est rapidement chargé de calmer ses ardeurs via un communiqué publié sur sa page Facebook ce lundi 2 septembre.
Et quand Jacques Grosperrin met un énorme soufflet à Philippe Gonon, ça donne ça :

grosperrin-gonon

 

Sortons le Petit Robert :

Préséance : Droit de précéder quelqu’un dans une hiérarchie protocolaire.

En substance, le candidat UMP rappelle – non sans une pointe d’arrogance – à Philippe Gonon que l’UDI est un parti inféodé à l’UMP et que s’il a choisi de quitter le MODEM pour s’y encarter, il ferait bien de s’en rappeler. Des égos certes. Des égaux non.

« rappelons chacun à sa position »
gonon-grosperrin-2014

Portrait diffusé auprès de la presse par l’équipe de campagne de Jacques Grosperrin. Un brin modifié par mes soins.

N’empêche, que si Jacques Grosperrin écoutait vraiment les Bisontins, il pourrait envisager un tout autre ordre de préséance. Celui – par exemple – qui ferait passer en premier le conseiller municipal qui connait les dossiers bisontins. Qui les connait suffisamment pour ne pas – par exemple – se fourvoyer en prenant pour argent comptant des rumeurs tramophobes répandues entendues au Café du Commerce :

twitter

via Twitter, le 3/09/2013

(intégralité de l’échange ici)

Pour en finir avec le communiqué de Jacques Grosperrin, je ne résiste pas à cette petite gourmandise. Extrait :

Il serait facile de m’engouffrer dans la polémique et de m’interroger tout haut sur d’étonnantes rencontres estivales de la tête de la municipalité actuelle avec un candidat récemment déclaré…dans l’opposition, mais cela ne ferait qu’entrer dans le jeu politicien que les Bisontines et les Bisontins sont las de lire dans les médias locaux.

En résumé : je vous dis ce que je ne vous dirai pas… oups, finalement je l’ai dit…  Même si bien sûr le nom de l’honni Jean-François Humbert n’a pas été lâché.

Une tentative de « prise de hauteur » d’autant plus amusante, que trois jours avant l’annonce de la candidature dudit Humbert, c’est le porte-parole de campagne de Jacques Grosperrin qui s’était chargé d’instillé le doute sur Twitter :

fagaut-humbert

Oui, l’union de la droite et du centre pour les municipales à Besançon a un sérieux problème d’égo(s)…