Camille et Claude, un amour platanique

Le premier jour

Camille : – Je n’oublierai jamais ce matin-là – sans doute le pire moment de mon existence. Ils m’ont glissée de force dans ce sol inconnu – la terre était froide…
Tout autour, ce n’étaient que coups de pioches, voix rigolardes d’hommes indélicats et heurts des sabots des chevaux contre le pavé poussiéreux.
Ça m’a semblé une éternité.
Lorsque tout s’est enfin arrêté, j’ai perçu un tumulte assourdissant : l’eau de la rivière.
C’était au printemps et le Doubs était bien haut. Il charriait des branches et des troncs – nos frères. J’étais terrorisée, pensant que l’eau viendrait sans doute me prendre moi aussi.
Si jeune et tellement craintive, j’en souris aujourd’hui. Comprenez bien que tout était nouveau pour moi et la nouveauté m’effrayait. Et puis cette implacable solitude qui s’annonçait : mon destin d’arbre…
Heureusement, Claude était là.
Je l’apercevais pour la première fois, tout près de moi ; il venait aussi « d’emménager ».
Il était jeune, le tronc lisse et son feuillage demeurait encore rare. Sa présence m’a tout de suite rassurée. Dès cet instant, j’ai éprouvé l’envie – ou devrais-je dire le besoin – d’être au plus près de lui.
Je crois que c’était le plus beau jour de ma vie.

Claude : – Quelques feuilles – une dizaine tout au plus – sur le sol devant moi. C’est la première chose que j’ai vue après avoir été « enterré » là par ces types brutaux chargés de nous « installer ». C’était de petites feuilles d’un vert si tendre, d’une découpe si délicate… J’ai su immédiatement que ce n’étaient pas les miennes.
J’ai alors cherché leur propriétaire et c’est là que j’ai découvert Camille ; elle était à quelques pas de moi. Fraîchement enracinée, elle aussi. Elle paraissait perdue et totalement vulnérable.
Ma sève n’a fait qu’un tour. J’ai pensé ramasser ses feuilles et les lui rapporter – « Mademoiselle, vous avez égaré… »
C’est là que j’ai compris ce qu’être un arbre veut dire. On demeure là où l’on nous plante. Bouger…
Les feuilles sont restées sur le sol et avec Camille, nous ne nous sommes plus jamais éloignés l’un de l’autre, ni rapprochés d’ailleurs.
Ces quelques pas entre elle et moi sont devenus notre océan à nous. Un océan infranchissable.

BisonTeint : – Vous utilisez « elle » et « lui » quand vous parlez l’un de l’autre.
Pardonnez-moi mais, les platanes comme tous les arbres et comme l’ensemble des végétaux d’ailleurs, n’ont pourtant pas de sexe…

Claude : – « Le » caillou et « la » pierre n’en ont pas non plus…

Camille : – Pas de sexe donc pas de sentiments, c’est cela que vous pensez ? Pourtant l’attirance, la connivence était là dès le début entre nous. Comment vous expliquer…

Le complice

BisonTeint : – Peut-on parler d’amour entre deux platanes ?

Claude : – En fait, ce mot et cette idée nous étaient complétement étrangers jusqu’à ce jour d’été. C’était quelques temps avant la guerre – la Grande comme ils disent. Celle qui a vidé les rues de Besançon de tous les hommes jeunes durant de nombreuses saisons. Tu t’en souviens Camille ?

Camille : – Je me le rappelle. C’était un jour pluvieux. Ils l’ont amené dans une charrette tirée par un cheval. Ils l’ont posé là, juste entre Claude et moi, ils l’ont fixé au sol et il n’a plus bougé. Comme nous.

Claude : – C’était un banc. Il était vert. Avec Camille, nous l’avons d’abord haï. Rendez-vous compte : à cette distance entre nous s’ajoutait désormais cet obstacle, cet intrus, ce corps étranger inerte fait de bois mort et de ferraille…

Camille : – Les premières années, il n’a pas beaucoup servi. Quelques vieux s’y reposaient parfois. La plupart semblaient attendre la fin de la guerre – le retour de leurs fils. Beaucoup ont espéré en vain.
Quand la guerre s’est enfin achevée, nous avons vu venir sur le banc des couples. Nous les avons regardés s’enlacer, se prendre la main, se caresser et s’embrasser. Nous avons ressenti leurs souffles, perçu leurs murmures et leurs confidences.
Certains nous ont même associés à des serments que nous conservons gravés ici et là.

Claude : – Dès lors, le banc a cessé d’être un obstacle pour devenir notre complice. Nous vivions par procuration les histoires d’amour qui y naissaient, y murissaient et s’y éteignaient parfois…

Camille : – Pour moi, les ruptures… après toutes ces années, c’est toujours aussi triste. Je ne m’y habituerai jamais. A chaque fois, j’y laisse des feuilles. On pleure ce qu’on peut.

Claude : – Camille… mon écorcée vive.

Camille : – Je sais… une incorrigible romantique. Claude me taquine souvent avec ça…

Le désir

BisonTeint : – Donc l’exemple de ces amoureux vous a en quelque sorte « inspirés » ?

Claude : – Oui. Et nous y avons pris goût et avons commencé à ressentir des émotions a priori peu banales chez nous les arbres.
En automne, par exemple. Le grand effeuillage annuel nous a rendu, au fil des années, de plus en plus pudiques (…)

Camille : – Et le printemps. J’adore le printemps ! Nos premières feuilles, nos branches qui s’étirent, s’allongent pour s’effleurer enfin ! Toute l’année nous attendons ce moment.

Claude : – Vous semblez surpris ? Vous ne levez pas souvent les yeux n’est-ce pas ? Les arbres se frôlent au printemps ; soyez attentifs. Leurs feuillages s’entremêlent. C’est réconfortant après un hiver long de se sentir moins seul.

Camille : – Mais cet ersatz ne nous satisfaisait plus. Nous voulions être comme ces amoureux sur le banc. Nous aimer sans distance…

BisonTeint : – L’amour donc ? Mais un amour trop platanique platonique à votre goût…

Camille : – Oui. Cette époque était terriblement frustrante.

Claude : – Mais c’est oublié aujourd’hui…

La maturité

BisonTeint : – Dois-je comprendre que votre grand âge a eu raison de l’attirance physique ?

Claude : – Nullement, bien au contraire. La maturité l’a même exacerbée. Nous ne nous sommes jamais résignés et nous avons fini par trouver comment nous y prendre… tout en protégeant au mieux notre intimité.

BisonTeint : – Vous m’intriguez énormément. Comment vous y êtes-vous pris ?

Camille : – Ça me gêne d’en parler…

Claude : – Je veux bien vous révéler une part invisible de notre histoire.
Voyez-vous, n’ayant pas notre place sur le banc, nous nous sommes rejoints…

Camille : – …en dessous.

BisonTeint : – Incroyable ! Jamais je n’aurais imaginé…

Claude : – Nous profiterons jusqu’au bout de cette chance d’être ensemble.

Camille : – D’autant que nous savons que ce printemps sera le dernier. Les gens en parlent sur le banc…

BisonTeint : – Je n’osais pas vous en parler…

Claude : – Mais nous n’avons pas peur. Nous serons abattus ensemble. Nos troncs et nos branches formeront enfin le même bois.

BisonTeint : – Et les 85 autres platanes du quai, prennent-ils cela avec la même philosophie ?

Camille : – Les autres ?

Claude : – Quels autres ?

J’ai quitté Camille et Claude en pensant que s’assoir sur un banc entre deux platanes n’a décidément rien d’anodin.
Je les ai laissés entre eux sur ce quai Veil Picard ou tant d’histoires petites et grandes restent à raconter, pour peu que l’on s’arrête, observe et écoute.

Camille est Claude ont été abattus le lundi 23 janvier 2012.

Quelques photographies de Camille et de Claude.

Camille et Claude ont accepté de laisser leur pudeur de côté pour se livrer à mon objectif. Vous l’aurez compris, entre ces deux platanes rien n’est innocent. Innocentes, ces images ne le sont pas non plus. Certaines sont pour le moins érotiques. Soyez prévenus et faites-en bon usage…

Célébration de la Victoire du 8 mai 1945 à Besançon en 47 clichés

Un 8 mai sous un soleil de plomb.
Des soldats alignés comme les petites bouteilles d’eau à peine cachées derrière leurs rangers, des marins, des motos, des fusils, des baïonnettes, des récipiendaires, une fanfare, des cuivres rutilants.
Un Maire, deux Députés, un Président du Conseil général, un Préfet de Région.
Un public venu voir le défilé, une caméra, des enfants qui s’ennuient et d’autres qui écarquillent les yeux.
Des drapeaux, des médailles, un Monument aux Morts, des gerbes de fleurs, d’anciens combattants emplis d’émotions, de souvenirs.
Des listes avec des noms. Trop de noms.


Voici une vidéo et quelques photographies dérobées ce matin pour tenter de restituer une ambiance en montrant les petits détails, les « à-côtés » de cet événement officiel.
[iframe http://www.youtube.com/embed/nWiVnw-YfQs?rel=0 560 349]

Campement en colère à la Gare d’eau et… lectrice en colère

Monsieur Teint,
Nous avons pu lire sur vos pages Internet un premier billet sur les « parents en colère », puis un deuxième, un troisième encore…
En lire un quatrième ne nous surprendra donc pas.
« Les parents en colère… » Ah ! Ils sont forts pour faire imprimer du papier ceux-là.
Si être parents les met en colère à ce point-là, il fallait peut-être ne pas faire de gosses, tout simplement. On ne force personne.
Et pourquoi sont-ils tellement en colère ? Je vous le donne en mille… Parce que leurs enfants chéris risquent d’être une trentaine par classe l’an prochain !
Pauvres petits.
Et alors ? Où est le problème ? Pourquoi voir toujours le négatif dans tout ?
PO-SI-TI-VONS !
Favoriser le collectif est une excellente chose ! Ces enfants serrés les uns contre les autres, n’est-ce pas là l’illustration parfaite du mot « fraternité » gravé au fronton des édifices les plus prestigieux de notre République ?
Voyez les représentants de la Nation qui travaillent sans sourciller, épaule contre épaule. Entendons-nous leurs parents se plaindre ?

Autre point positif : des enfants plus nombreux dans les classes c’est de la chaleur animal en plus.
En ces temps écologiquement corrects, toutes les économies de chauffage sont bonnes à prendre, non ?
Donc oui ! Bien remplir les classes est écologique et favorise notre indépendance énergétique !

De mon temps, on était 40 par classe ou 50 je ne sais plus ; sans doute jusqu’à 60 les années fastes ! Voilà mes yeux qui s’embuent à l’évocation de cet âge doré :
… le matin on partait en sabots en passant à travers champ même qu’on devait courir quand y’avait des génisses pour ne pas se faire encorner et quand on parvenait enfin à l’école après deux heures de marche fallait couper le bois et le mettre dans le poêle et c’est seulement là qu’on se mettait en rang qu’on montrait nos ongles au maître et qu’on se prenait des coups de règles s’ils étaient sales. Paf !
Après on récitait nos tables.
C’était l’bon temps.
Aujourd’hui ces gamins, ils commencent la journée le nez collé à  l’écran plat à regarder des dessins animés pendant que Maman est sur Facebook. Quand elle décolle c’est pour porter leur cartable à ces pauvres chéris, entre la voiture et l’école. Sur dix mètres au pire.
Alors franchement, être 35 par classe ou plus – c’est un service qu’on leur rend à ces gosses. Pensez qu’ils ne connaîtront même pas les chambrées militaires !
Je vous le dis,  c’est leur seule chance d’en faire des HOMMMES !
Quoi ? Il y a des filles aussi ? Mélangées avec les garçons vous dites ? Depuis quand ???
Josette Sahle, lectrice en colère

Merci Josette…

Dommage que vous n’ayez pas été présente à la Gare d’eau ce mardi soir. Cela vous aurait sans doute rappelé les camps scouts de votre jeunesse, quand vous étiez jeannette.

Il y avait là une quinzaine de tentes installées pour la nuit et une centaine de personnes (parents, enseignants et « simples Bisontins »), pas toutes partantes pour dormir sur place, mais présentes pour apporter leur soutien. Chacun était là aussi pour passer une soirée agréable : pique-nique, musique, feu de camp, nuit sous la tente…
Vous voyez : les parents sont en colère mais pas aigris et eux aussi PO-SI-TI-VENT. Quelque chose me dit qu’ils ne lâcheront rien…

Bien à vous…

Vous trouverez ci-dessous une vidéo et quelques photos qui vous donneront un petit aperçu de l’ambiance de cette soirée « campement en colère ».

En vidéo

[iframe http://www.youtube.com/embed/mbUin8-1KUw?rel=0 560 349]

GeryH nous offre comme à son habitude une vidéo décalée mêlant humour et poésie. C’est trop court ! (son blog -> http://geryh.free.fr/

Quelques clichés du début de la soirée

Vous avez participé à cette soirée ? N’hésitez pas à témoigner dans les commentaires ou à m’envoyer un message

Sur le Web

Revoir « zoom sur Besançon » diffusé sur TF1 ce dimanche 1er mai + une sélection de documents et de liens pour en savoir plus

Ce dimanche 1er mai, le JT de TF1 a fait la part belle à Besançon à la fin de son journal télévisé de 13 heures. Claire Chazal a ainsi lancé le reportage :

« Et nous partons maintenant plus au nord, dans le Doubs, pour visiter la ville peu connue – en tout cas des touristes – la ville de Besançon… »

Au final, un magnifique coup de projecteur sur notre cité. A revoir ci-dessous et pour aller plus loin, une sélection de pages internet et de documents qui devraient vous permettre d’en savoir plus sur notre ville.

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Voici le programme de ce reportage et des liens pour l’illustrer et le compléter

[iframe http://www.dailymotion.com/embed/video/x7dfsq 560 315]

La guerre des gaules, I, 38:

(…) le Doubs entoure presque la ville entière d’un cercle qu’on dirait tracé au compas ; l’espace que la rivière laisse libre ne mesure pas plus de seize cents pieds, et une montagne élevée le ferme si complètement que la rivière en baigne la base des deux côtés. Un mur qui fait le tour de cette montagne la transforme en citadelle et la joint à la ville. César se dirige vers cette place à marches forcées de jour et de nuit ; il s’en empare et y met garnison.

  • visite du centre historique avec Brigitte Rochelandet, historienne. Les arrières-cours « surprises » à découvrir. Le Besançon « mystérieux »

Une reportage diffusé sur TF1 en 2009 sur les cours et escaliers intérieurs caractéristiques du centre-ville bisontin :

  • ville natale d’écrivains majeurs : Victor Hugo et les Utopistes : Pierre-Joseph Proudhon et Charles Fourier
  • héritiers des Utopistes, les Jardins de Cocagne qui ont été créés à Besançon en 1991 afin de  permettre la réinsertion d’exclus du monde du travail par l’agriculture Fiche Wikipedia du Réseau Cocagne
  • le berger de Besançon et ses chèvres
    – voir une vidéo de GeryH sur la transhumance des chèvres et sur son blog.

[iframe http://www.youtube.com/embed/_u1umuEf8pw?rel=0 560 349]

  • Besançon plusieurs fois primée ville la plus verte de France
  • Besançon et l’horlogerie / historique / l’horloger de la rue Battant / le Musée du Temps / une montre exceptionnelle
  • L’affaire LIP / Interview de Charles Piaget ancien leader syndical chez LIP / le déclin de l’horlogerie traditionnelle
  • Le retour du savoir-faire et le renouveau de l’horlogerie / Breitling / L’Université et son expertise mise au service de l’industrie spatiale
    une page Wikipedia très riche sur l’histoire de l’horlogerie à Besançon
    – le site de l’horloger de Battant
    – la page Web du Musée du Temps… qui mériterait un vrai site soit dit en passant (!)
    page Wikipedia sur l’affaire LIP
    – une autre page Wikipedia sur le passionnant documentaire « Les LIP, l’imagination au pouvoir » (2007)
    – l’Observatoire de Besançon et la précision dans la mesure du temps : La vipère lui va si bien !

Quelques sites institutionnels de Besançon

Dans la presse

Découvrir Besançon autrement

Françaises, Français, votez pour la couleur du tramway du Grand Besançon !

En ce joli moi d’avril, tous les Grands Bisontins ont dû recevoir dans leur boîte aux lettres, le deuxième numéro de la Lettre du Tram également consultable en ligne sur le site officiel du futur tramway.

Grands Bisontins votez !

Ce document détaille les différentes voies par lesquelles les habitants de l’agglomération bisontine peuvent s’exprimer sur l’opportunité du tramway le choix de la couleur de leur tramway :

  • découper le coupon joint à la lettre et le déposer en différents lieux avant le lundi 23 mai 2011 ;
  • voter sur le stand du Grand Besançon, à la Foire Comtoise, du 28 mai au 3 juin ;
  • exprimer leur choix directement sur le site du tram (petit nom : « tram’Web ») jusqu’au 3 juin.

La proclamation de la couleur définitive est prévue le samedi 4 juin à la Foire Comtoise.

L’originalité de cette initiative a fait l’objet de la rubrique « Bonjour Monsieur le Maire » de l’émission « Europe 1 matin » le mercredi 27 avril dernier. Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon et Président du Grand Besançon s’y est expliqué.

Ecoutez :

[audio:http://bisonteint.net/wp-content/uploads/2011/04/JLF_Europe1Matin_27.04.2011.mp3|titles=Europe 1 Matin – mercredi 27 avril 2011]

Un scrutin national ?

Première surprise : c’est en tant que Maire de Besançon que M.Fousseret est interrogé et à aucun moment il ne rappelle que ce projet est communautaire et qu’il s’exprime donc en tant que Président de la Communauté d’Agglomération. Les 58 autres communes concernées apprécieront.
Mais mettons cela sur le compte de la simplification et de la concision imposées par ce genre d’interview, voire d’un montage sélectif…

Seconde surprise et pas des moindres : (retranscription de la fin de l’interview)

Europe 1 : – Pour les auditeurs qui habitent Besançon et les alentours parce qu’ils peuvent voter aussi finalement (…)
JLF : – Mais la France entière peut le faire (…) Mais oui, bien sûr. Comme Besançon est ouverte sur le monde entier.

Voilà qui est bien perturbant. Ainsi le choix de la couleur du tramway n’est plus le privilège des Grands Bisontins ?
C’est pourtant ce qu’affirme la Lettre du Tram n°2 qui titre « C’est à vous de choisir ! »

D’ailleurs au début de l’interview, M.Fousseret précise :

(…) je pense qu’il faut faire confiance effectivement à l’intelligence des habitants de ce bassin de Besançon pour choisir et voter.

Ceci est d’autant plus surprenant que sur la page dédiée au vote, il convient d’indiquer sa commune de résidence parmi les 59 du Grand Besançon. Mouais…

Un seul vote par habitant ? Sûr ?

A priori, pas de vérification… si l’on dispose de plusieurs coupons, il est possible de s’exprimer plusieurs fois car rien n’est nominatif.
Plus inquiétant, le vote depuis le site Web du tram. Ici, seul l’adresse e-mail est demandée mais une fois le vote effectué – d’un clic – aucun e-mail de confirmation n’arrive dans votre boîte. Si, si vous savez : ce genre de message dans lequel figure un lien de validation sur lequel il convient de cliquer pour valider son vote. Ceci est pourtant très facile à mettre en place.
En l’absence de ce type de contrôle, il est donc aisé de voter de nombreuses fois en indiquant à chaque fois une nouvelle adresse électronique « bidon ».
Nous ne sommes d’ailleurs pas à l’abri de l’initiative de petits bidouilleurs un peu farceurs qui bricoleraient un programme capable de voter automatiquement un nombre de fois considérable.

Et voilà comment Besançon se pourrait bien se retrouver avec un tramway rose fuchsia. Glups !

Non nonj impossible… Des e-mails de confirmation seront sans doute envoyés avec le lundi 4 juin.
Hein… dites ? Vous y avez pensez ? Parce qu’un tramway rose, tout de même…

Au fait, si aucune des trois couleurs proposées de vous tente… faites un tour sur cette page.

MIS A JOUR (11 mai 2010)

Je constate aujourd’hui en testant à nouveau ce formulaire sur le « Tram’Web » qu’un système de validation a enfin été mis en place. Il est du type suggéré ci-dessus (merci qui ?).
Un message vous signale lors de votre vote que vous devez vérifier vos mails. Vous recevez un message contenant un lien à cliquer pour valider votre choix.
Espérons que cette précaution nous mettra à l’abri des farceurs !

Promenons-nous dans la « Bisontine Street »

Chères Bisontines… il y a de cela quelques années, vous aviez déjà dû apprendre à partager votre joli nom avec l’eau municipale en bouteille.

Désormais, il va vous falloir apprendre à le partager aussi avec une rue d’Outre Atlantique !
Figurez-vous qu’à Friendswood, dans l’état du Texas, existe une « Bisontine Street ».
Évidemment, l’accent local est bien différente de notre délicieux parler comtois et cela doit plutôt se prononcer « Bisonetaïne » mais bon, ça existe !

Pourquoi ce nom ? Je vais tenter d’en savoir plus et je vous tiendrai au courant si j’obtiens une réponse.

En attendant, promenons-nous un peu dans la « Bisontine Street » grâce à Google Street View…
Attendez-vous à y croiser plus de pick-up que d’êtres humains. La « rue bisontine » est une avenue typique de banlieue pavillonnaire américaine.

[iframe http://maps.google.fr/maps?q=Bisontine+St,+Friendswood,+Harris,+Texas+77546,+%C3%89tats-Unis&num=10&hl=fr&ie=UTF8&geocode=FU3EwgEd6tNT-g&split=0&sll=46.75984,1.738281&sspn=7.619431,12.941406&hq=&hnear=Bisontine+St,+Friendswood,+Harris,+Texas+77546,+%C3%89tats-Unis&ll=29.541453,-95.169558&spn=0.008643,0.027466&z=14&layer=c&cbll=29.540252,-95.171456&panoid=LHPO1eYM4-wXYf2iU9QWgQ&cbp=12,242.96,,0,10.1&source=embed&output=svembed » 562 350]

Bisontine St, Friendswood, Harris, Texas 77546, États-Unis
[iframe http://maps.google.fr/maps?q=Bisontine+St,+Friendswood,+Harris,+Texas+77546,+%C3%89tats-Unis&num=10&hl=fr&ie=UTF8&geocode=FU3EwgEd6tNT-g&split=0&sll=46.75984,1.738281&sspn=7.619431,12.941406&hq=&hnear=Bisontine+St,+Friendswood,+Harris,+Texas+77546,+%C3%89tats-Unis&ll=29.541453,-95.169558&spn=0.004359,0.013733&z=14&output=embed&output=svembed » 562 350]

Pourquoi tous ces CRS à Besançon ce jeudi 28 avril 2011 ?

Dans le cadre de la présidence française du G20, notre pays devait accueillir un « sommet mondial des universités » ou en anglais « Global University Summit« . Les universités de Bourgogne et de Franche-Comté devaient s’y coller en deux temps. Tout d’abord le sommet des étudiants devant se tenir à Besançon du 28 au 30 avril. Puis le sommet des recteurs et des présidents d’universités supposé se dérouler à Dijon du 5 au 7 mai.

Oui mais…

Problème : ce « sommet mondial des universités » anciennement dénommé « G8 des universités » n’est pas du goût de tout le monde et fait l’objet de nombreuses critiques notamment au sein de la communauté universitaire. Beaucoup y voit un outil visant à légitimer une marchandisation de l’enseignement et de la recherche ; un symbole de la domination croissante de l’économie sur le savoir.
Un certain nombre d’organisations (syndicats, groupes politiques, associations…) ont donc appelé à la tenue d’un contre sommet du G8 de l’Education et de la Recherche à Dijon et à Besançon en parallèle du sommet mondial des universités.

Face à l’annonce d’une contre-manifestion dans sa ville et par crainte de débordements de violence, le Maire de Dijon – François Rebsamen – a fait annuler la tenue du sommet prévu à Dijon. La possible présence de groupe extrémistes violents (les « black blocs » ) attirés par ce sommet international a certainement motivé sa décision.

Le sommet des étudiants a pour sa part été maintenu à Besançon et ce jeudi 28 avril, un rassemblement d’opposants était prévu sur le pont Battant à 19 heures.

1 CRS, 2 CRS, 3 CRS, …

Le moins que l’on puisse dire c’est que la Préfecture n’avait pas fait les choses à moitié. Dès la fin de l’après-midi, de nombreux cars de CRS se sont déployés dans la ville. Notamment place de la Révolution et vers le Casino.

Bilan : plus de représentants des forces de l’ordre que de manifestants ; lesquels n’étaient guère qu’une cinquantaine à s’être réunis sur le pont dans une ambiance bon enfant contrastant avec l’omniprésence policière. Aux alentours de 19h30, les accès à la place de la Révolution étaient bloqués.

Étonnante confrontation entre quelques manifestants agitant 4 banderolles et un fumigène rouge et deux rangées d’hommes cuirassés, casqués et protégés derrière leurs boucliers. Au final, pas le moindre black-blocs à l’horizon ni d’incident et tant mieux.

Depuis l’épisode de l’occupation de l’Inspection académique du Doubs et celui du gazage des parents et enseignants en colère devant le Rectorat, il semble bien que Besançon devienne un spot pour les compagnies de CRS en mal de déplacement.
Quoi qu’il en soit, ce jeudi 28 avril,  le record du nombre de cars de CRS présent dans notre bonne ville semble avoir été battu. Rappelons que, pour la période récente, ce record avait été établi la 30 avril 2010 à l’occasion de… l’apéro Facebook bisontin qui avait été un exemple édifiant d’omniprésence policière « pour rien ».

Quelques clichés de cette soirée

En vidéos

[iframe http://www.dailymotion.com/embed/video/xigo8x 560 314]

©GeryH

[iframe http://www.youtube.com/embed/Yp5ffF350Gk?rel=0″ 565 348]

©BisonTeint.net

[iframe http://www.youtube.com/embed/sT-2ICNmGCc?rel=0″ 565 348]

©BisonTeint.net

[iframe http://www.youtube.com/embed/HaA5c_Apl1I?rel=0″ 565 348]

©BisonTeint.net

Appel à témoins : objets lumineux dans le ciel de Besançon

Les samedis 2 et 9 avril derniers, de nombreuses personnes ont observé des objets lumineux orangés dans le ciel de Besançon après 22 heures.

Voir ce billet avec une vidéo filmée par un témoin.

L’hypothèse de lanternes thaï lancées depuis un quartier de Besançon semble faire l’unanimité parmi les explications avancées sans que les circonstances ni le lieu de lancement précis n’aient été identifiés.

Alors, la sagesse populaire nous enseignant l’adage « jamais deux sans trois », tenons-nous prêts à collecter toutes les observations éventuelles dans le cas où le « phénomène » venait à se reproduire ce samedi 16 avril.

Un dispositif sera activé sur cette page dès 20h00 ou à cette adresse pour les personnes utilisant un smartphone.

Vous pourrez y laisser des commentaires pour rapporter vos observations.

Pensez à être le plus précis possible en indiquant : votre localisation, l’heure précise de l’observation, le nombre d’objets observés et leur apparence, leur localisation et la direction de leur déplacement.
Vous pouvez utiliser Google Maps (déjà centré sur Besançon) pour situer une observation puis coller le lien directement dans votre message.

Pour participer, plusieurs possibilités :

  • directement depuis cette page en utilisant le module mis en place ;
  • depuis Twitter en utilisant le hashtag #OVNIbesac dans vos messages ;
  • en vous connectant à l’aide votre compte Facebook.
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Manif à reculons à Besançon en images…

L’objectif du collectif : dénoncer la nouvelle carte scolaire assortie de nombreuses suppressions de postes.
Marcher à l’envers pour montrer que l’on mène actuellement l’école dans le mauvais sens.. Voir le tract en PDF.
Entre 250 et 300 manifestants ont battu le pavé… à revers au départ de la Préfecture direction la place de la Révolution où l’ambiance festive a malheureusement été douchée par une pluie glaciale aux alentours de 20h30.

Quelques vidéos

Même le désormais récurrent « On lâche rien » en a été tout retourné… « Rien lâche on… »

©BisonTeint.net

Un superbe montage vidéo de la soirée par GeryH

©GeryH

Pochoir sur la chaussée représentant le logo du « collectif parents et enseignants en colère de Besançon et environs ».

©BisonTeint.net

Au départ de la Préfecture, sous les yeux d’une imposante rangée de policiers, le Recteur et Nicolas Sarkozy jouent au chamboule-tout avec les postes d’enseignants.

©BisonTeint.net


Et puis, parce qu’il faut en sourire, voici la première vidéo inversée.
Résumons : une manif à reculons à l’envers, ça fait une manif à l’endroit n’est-ce pas ? Eh oui ! Mais quelles drôles de démarches ces Bisontins !

©BisonTeint.net

Quelques clichés

D’étranges boules de lumière orangée dans le ciel de Besançon

Des boules lumineuses de couleur orangée voyageant dans le ciel de Besançon. C’était vers 22h30, samedi 2 avril dernier et le phénomène a duré une bonne heure.
Ce samedi soir 9 avril, rebelote. Cette fois, un bisontin filme la scène.


Boules lumineuses dans le ciel de Besançon par PiFoU25

L’Est Républicain en a fait un article le 9 avril dernier. On y apprend que le commissariat de Besançon a reçu plusieurs appels concernant ce phénomène. L’hypothèse d’hélicoptères de combat engagés en Afghanistan et temporairement stationnés à Valdahon a été avancée.

Extrait
« Il pourrait donc s’agir d’un vol de nuit de ces appareils disposant d’un mode silencieux, à moins qu’un
effet d’optique ait pu faire paraître les phares de ces aéronefs plus proche qu’ils ne l’étaient, expliquant l’absence de fond sonore. »

Autre hypothèse proposée : un lâcher de lanternes Thaï ou lanternes célestes. Il est vrai que sur la vidéo, les boules lumineuses semblent se déplacer comme portées par le vent…

En décembre dernier, un phénomène similaire a été observé dans le ciel d’Angers. Voir ici et .

Et s’il s’agissait « tout simplement » d’extraterrestres férus de Vauban, d’horlogerie ou de Victor Hugo et ayant jeté leur dévolu sur notre ville ?

Si c’est le cas, une seule chose à leur dire : [audio:http://bisonteint.net/wp-content/uploads/2011/04/3emetype.mp3|titles=Message aux extra-terrestres en visite à Besançon]

Quoi qu’il en soit, rendez-vous samedi soir prochain !

Tous les témoignages et propositions d’interprétation sont bien sûr les bienvenus.

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