Mise en garde : les scènes présentées sur les vidéos dont il est question dans ce billet montrent des scènes de violence.
Ce mercredi 27 juin 2012, deux vidéos ont été mises en ligne sur Youtube par un utilisateur dont le pseudo est « Multifouineur« .
Ces deux vidéos sont taggées « Besançon » mais elles ont un autre point commun beaucoup plus inquiétant : on voit sur chacune d’elle une scène d’agression courte mais néanmoins violente. Dans les deux cas, un groupe de 5 ou 6 d’individus s’en prend à un ou peut-être deux individus.
Les agresseurs sont identifiés par le posteur des vidéos comme des « néo-nazis » ou « nazillons » (dixit). Ils portent des vêtements noirs, leurs cheveux sont rasés ou cachés sous une capuche.
Les légendes des deux vidéos précisent que les agresseurs se seraient filmés eux-mêmes et que les scènes se dérouleraient au centre-ville de Besançon.
Première vidéo
Le groupe se déplace puis passent devant la terrasse d’un café. Il s’en prend à une personne qui y est assise.
Le bar en question est le « Pub de l’Étoile » qui se situe entre le pont Battant et la Grande rue. Voici une image de Google Street View et une capture de la vidéo pour s’en persuader (voir le auvent du kebab au fond).
On ne peut pas dater précisément la vidéo mais on y devine la route en chantier en arrière plan de la scène (à confirmer).
Sur l’image extraite de la vidéo, on peut également remarquer qu’au moins deux agresseurs portent des blousons décorés d’un sigle représentant le lion comtois. Mais ce sigle comporte également deux bandes rouges formant se croisant derrière le lion.
Ce logo ressemble très fortement à celui du Front Comtois, un groupuscule identitaire comtois clairement ancré à la droite la plus extrème et dont le responsable avait été avait été jugé puis condamné en décembre 2011 pour « provocation à la haine ou à la discrimination raciale« .Deux initiales WS viennent compléter le logo. Elles correspondant à un groupe néo-nazi nommé « Werwolf Sequania » sur le site duquel on retrouve le logo en question.
Seconde vidéo
Un groupe d’agresseurs (mais rien ne permet d’affirmer que c’est le même groupe) s’en prend à un ou deux individus. L’un d’eux se retrouve à terre. On entend un bris de verre.
La scène, tout comme celle du bar d’ailleurs, se déroule de nuit. On peut la localiser sur le pont Denfert Rochereau côté Tour de la Pelotte.
D’où viennent ces vidéos ?
Toutes deux semblent à l’évidence avoir été tournées de l’intérieur par un membre du groupe. Sans doute à usage interne. Histoire peut-être pour les membres du groupe de s’auto-satisfaire de leurs expéditions courageuses (de nuit et à six contre un) en éructant de la bière sur fond de chants du bon vieux IIIe Reich.
Mais comment ces vidéos se retrouvent-elles sur le Web ? Vraisemblablement – et à lecture des légendes associées – par le fait de quelqu’un qui n’aime pas mais alors pas du tout les chemisettes brunes comtoises et qui a récupéré ces vidéos.
Quoi qu’il en soit, ce que montre ces vidéos est fort inquiétant. Qui sont ces gens qui ont été agressés ? Qu’ont-ils fait pour déclencher la violence de leurs agresseurs ? Avaient-ils l’air de communistes patentés ? Avaient-ils la peau trop sombre ou les yeux bridés ? Sommes-nous en 2012 ou dans les années 30 ?
La Police ferait bien de s’y intéresser et de croiser peut-être ces vidéos avec de récentes affaires d’agressions non élucidées.
Mise à jour (peu après la publication de ce billet) : je vous encourage à lire le premier commentaire ci-dessous qui apporte des informations sur l’origine de la première vidéo et l’intention de ses auteurs.
je vous fais parvenir une copie du courrier que j’adresse ce jour à Monsieur Guéant.
J’y dénonce une situation qui mériterait d’être portée aux yeux et aux oreilles de tous les Bisontins.
Une arnaque monumentale et un véritable scandale dont beaucoup ont été les témoins dociles sans même s’en rendre compte.
Un scandale de plus, ai-je envie de dire, dans une ville trop longtemps « gérée » par la gauche !
Il me surprendrait beaucoup, M.Teint, que vous publiiez ce message.
Mais au moins ceci me permettra d’en avoir le coeur net sur cette sensibilité de gauche dont je vous soupçonne avec une quasi-certitude.
Bien à vous
Josette Sahle
Chère Josette,
c’est avec plaisir que je diffuse ce scandale édifiant dont vous vous faites l’écho !
Et surtout, merci pour l’exclusivité.
Avez-vous également pensé à contacter Macommune ?
A Besançon, le mercredi 8 juin 2011
Josette Sahle
13 rue **********
25 000 Besançon
Monsieur le Ministre de l’Intérieur Place Beauvau 75008Paris
Objet : Signalement d’un cas de travail clandestin dissimulé
Monsieur le Ministre de l’Intérieur,
je suis une habitante de Besançon, ville dans laquelle se tient chaque année, une foire exposition dénommée « Foire Comtoise ».
Cet événement est très populaire dans la région. Il attire de très nombreux visiteurs souhaitant découvrir les produits et savoir-faire d’innombrables commerçants et artisans venus parfois de très loin pour prendre part à l’événement.
Afin d’offrir un peu de dépaysement aux visiteurs, les organisateurs leur permettent de découvrir chaque année un pays étranger qui est l’invité d’honneur de la foire. Nous avons ainsi pu voyager au cours des années antérieures dans la région de l’Altaï en Russie ou encore au Pérou.
Cette année, c’est l’Inde qui s’offrait aux visiteurs. Non point l’Inde pauvre sur laquelle l’on essaie sans cesse de nous faire larmoyer. Ni la prétendue Inde moderne. Non : la vraie Inde. L’Inde de l’époque faste où Pondichéry et Chandernagor étaient encore françaises. L’Inde véritable avec ses Indous en turbans, ses femmes aux saris soyeux, ses vélos taxis colorés, ses luxueux palais de Maharajas et ses éléphants.
J’en viens au sujet qui motive ce courrier, Monsieur le Ministre ; puisque c’est précisément d’éléphant dont il est question.
Afin d’apporter à cette thématique indienne une couleur locale de bon aloi, une fanfare indienne paradait quotidiennement dans la foire, accompagnée d’un éléphant. Or voici, l’éléphant tel qu’il fut présenté sur l’affiche officielle de l’événement. Je vous laisse le comparer avec l’animal que les visiteurs ont pu effectivement découvrir sur place.
Affiche de la Foire Comtoise
photo : le Pays
Vous l’aurez sans doute remarqué, Monsieur le Ministre, l’animal visible sur la photographie est bien différent de celui promis sur l’affiche.
Le costume indien est bien là mais à l’évidence, il y a tromperie sur l’origine.
Les oreilles ! Elles ne trompent pas. Cet éléphant là n’est pas indien, il n’est même pas asiatique. Il s’agit d’un pachyderme africain, le seul à posséder de si grandes oreilles !
Tout est détaillé sur ce document que j’ai trouvé sur le site Internet du Muséum de Toulouse :
Au-delà de l’entourloupe commerciale consistant à faire passer un vulgaire Loxodonta africana pour un noble Elephas maximus et à en faire une publicité mensongère… au-delà de cela donc, je pense que nous sommes en présence d’un cas avéré de travail clandestin dissimulé !
L’emploi d’un éléphant à la Foire Comtoise de Besançon se faisait dans le cadre d’une immigration choisie.
Chacun s’attendait donc à y voir un éléphant d’Asie… de cette espèce noble et travailleuse qui s’use trompe et défenses à longueur de journée, pour déplacer d’énormes troncs dans les forêts denses et humides d’Inde ou de Birmanie.
Que les éléphants africains restent dans leur savane à se prélasser au soleil !
Je pense, en outre, que cet emploi clandestin a bénéficié de certaines complicités locales.
Je ne veux citer personne en particulier mais il est vrai que Besançon est gérée depuis trop longtemps par la gauche. Que la gauche est, comme chacun sait, ridiculement complaisante à l’égard des travailleurs sans papiers et autres clandestins.
L’image ci-dessous en dit assez long je crois.
photo : NB Béliard (licence CC BY-NC)
J’ai pensé, Monsieur le Ministre, qu’il était de mon devoir de porter à votre connaissance cette situation inacceptable.
Je reste à votre entière disposition pour vous apporter toute information complémentaire.
Veuillez croire, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en mes respectueuses salutations.
Votre dévouée Josette Sahle
Consigne a été donnée de ne plus en parler. Chuuuuuuut…
Refuser la transparence revient à reconnaître que l’on n’a pas su faire, que l’on aurait dû sécuriser en amont et que la solution adoptée a sans doute consisté à éliminer de nombreux votes à l’emporte-pièce.
A la lecture des explications succinctes recueillies par Dijonscope, nous comprenons que le technicien en charge de la résolution du problème s’est contenté d’éliminer tous les votes effectués avec des adresses email comportant des domaines sortant du lot commun.
Pour être clair, si vous n’avez pas voté à l’aide d’une adresse comportant un domaine répandu du type yahoo, gmail, free, orange, sfr… Bref, si vous avez utilisé une adresse rare, d’entreprise par exemple, votre vote n’a probablement pas été pris en compte. Il fait partie de la charrette « votes douteux »… zou… poubelle.
La suppression de votre vote est un dommage collatéral.
En contrepartie, si une partie des votes automatiques employait des adresses email non exotiques, ceux-ci n’ont pas pu être éliminés. Ils compteront.
La porte est donc désormais ouverte à toutes les supputations, à toutes les rumeurs sur un éventuel vote truqué.
C’est bien dommage pour cette jolie idée participative particip’hâtive.
Au final qui aura vraiment choisi la couleur ? Mystère…
A n’en pas douter, les opposants au tramway s’en gargariseront. Pour eux c’est cadeau.
Sinon. Ce petit message personnel à l’attention de TramwayRose, le bidouilleur à l’origine du script qui a voté des milliers de fois automatiquement (d’après le billet de Dijonscope) :
Mon garçon (ou ma fille pourquoi pas ?), tu t’es vraiment donné du mal pour rien.
Regarde donc. Moi, ce matin, sans clavier, sans connaissances informatiques poussées, avec un simple stylo, une urne, mes doigts et un téléphone pour filmer…. et sans avoir même eu besoin de me cacher.
Ce mercredi 1er juin, Jeannette Bougrab était l’invitée de Pascale Clark dans le 7/9 de France Inter.
Jeannette Bougrab est Secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative dans l’actuel Gouvernement.
Le 14 mai 2011, Mme Bougrab était présente à une formation de cadres et de militants UMP qui se déroulait à Besançon.
Cette réunion entre UMP aurait pu passer inaperçue sans le dérapage verbal à teneur raciste d’un militant présent.
Rappel des faits
Ce dernier avait lancé : « Y’en a marre des bougnoules ! » entraînant la départ précipité de la ministre.
Il s’en était suivi un début de buzz qui aurait sans doute été bien plus amplifié si dans la nuit suivante, l’affaire DSK n’avait éclaté…
Les suites ont donc été essentiellement locales. Pourtant des contradictions sont apparues dès le début entre les versions présentées :
Dans l’article originel de Macommune.info qui révéla l’affaire, nous apprenions que « Un bon tiers des quelque 150 participants à la formation aurait alors pris position en faveur du militant, ce qui a entrainé le départ précipité de la secrétaire d’Etat (…)«
Très vite, la thèse du soutien d’une partie de la salle en faveur du militant fut contestée par des personnes présentes à la réunion et notamment par Jean-Marie Binetruy – député du Jura – qui affirmait au Figaro le soir-même avoir condamné ces propos « inacceptables » et « odieux » et que la salle où étaient rassemblées environ 150 personnes, « a tout de suite soutenu la ministre ».
Les témoignages de deux conseillers municipaux UMP de Besançon, recueillis sur Facebook, allaient d’ailleurs dans ce sens.
D’après Jean-Marie Binétruy, député UMP du Doubs, les propos de ce militant «très âgé» avaient été tenus après la remarque d’un autre participant déplorant la «construction d’une mosquée à Strasbourg alors qu’il n’y a pas de crédits pour rénover la cathédrale».
Cela m’a été confirmé par des militants présents. La remarque sur la cathédrale et la mosquée venait d’un jeune populaire du Doubs.
Jeannette Bougrab ne s’était pas encore exprimée publiquement sur cette affaire. C’est désormais chose faite et voici ce qu’elle en a dit au micro de Pascale Clark sur France Inter :
J.Bougrab – Généralement, je dis toujours ce que je pense (…) mais je conçois les limites de dire ce que l’on pense.
P.Clark – Pourquoi les limites ?
J.Bougrab – Parce que quand vous avez en face de vous des gens qui sont pas très intelligents. Parce que pour dire de tels propos, il faut fondamentalement pas être très fins. C’est quand même très difficile de leur faire comprendre quand vous entendez des mots d’une violence sans nom, c’est à dire quand on vous dit…
P.Clark – Par exemple dans une réunion UMP à Besançon ?
J.Bougrab – Bah oui, c’est à dire que « Y’en a marre des bougnoules », c’est sûr que… j’ai pas… Le fait de m’être levée, d’avoir demandé à plusieurs reprises que… ce n’était pas acceptable. Moi je me suis levée… C’était naturel ! C’est à dire qu’à un moment vous vous levez. Vous n’acceptez plus voilà.
P.Clark – Et vous partez ? J.Bougrab – Oui parce que si vous sentez que… bon… que vous avez peu de possibilités de… P.Clark – On ne peut pas affronter ça ? Faut partir ? J.Bougrab – La manière dont était conçue la salle, je ne vois ce que… un moment… C’était une samedi matin. J’étais venue de Paris à Besançon pour faire une formation. D’entendre à plusieurs reprises « Y’en a marre des bougnoules », j’ai mes limites aussi.
Qu’apprenons-nous de nouveau sur « l’affaire Bougrab » ?
La version de la ministre ne coïncide pas avec celle développée aussitôt après les faits par les responsables de l’UMP locale et selon laquelle les propos du militant avait été uniques et isolés.
Notons en effet que Mme Bougrab affirme avoir entendu lors de cette réunion « à plusieurs reprises « Y’en a marre des bougnoules » « .
Après cette intervention, les responsables de l’UMP locale devront sans doute apporter des explications.
Deux éléments qui titillent :
la thèse originelle développée par Macommune sur le soutien apporté par une bonne partie de la salle au militant, n’a jamais été « attaquée » par les responsables de l’UMP. D’autant que, si elle est fausse, elle pourrait être qualifiée de diffamatoire.
Il faut savoir que cette version a été reprise telle quelle par d’autres titres de presse, le Pays et l’Alsace, le Parisien et citée sur de très nombreuses pages Internet.
je tiens de plusieurs personnes présentes à cette réunion que la consigne avait été donnée par des responsables UMP, après le départ de Mme Bougrab, de ne rien laisser sortir de la salle. Que cet incident ne devait pas fuiter.
En vain visiblement…
Quant à Mme Bougrab, qui fut rappelons-le Présidente de la HALDE en 2010, elle garde à l’évidence un souvenir très amer de sa visite auprès des militants de l’UMP de Besançon.
Première réaction de l’UMP locale : celle de Baptiste Serena, responsable des Jeunes Populaires du Doubs, qui a commenté cette intervention de Jeannette Bougrab.
Voici sa réaction sur Twitter.
Incroyable réaction !
Ce serait donc Mme Bougrab qui aurait « oublié » l’incident. A moins qu’elle ne soit en pleine victimisation… comme le suggère le responsable des Jeunes Populaires du Doubs qui au passage souhaite la suppression de la HALDE…
Panique dans l’industrie des avertisseurs de radars. La poule aux œufs d’or pourrait arrêter de pondre.
Le Gouvernement a tapé du point sur la table : il suffit ! Stop à l’hypocrisie ! Bannissons ces panneaux qui signalent la présence des radars fixes et surtout interdisons l’usage des avertisseurs de radars !
C’en est donc fini de cette étrange ambiguïté consistant à installer des radars pour contrôler la vitesse des automobilistes tout en leur permettant de savoir précisément où se trouvent ces empêcheurs de rouler en rond…
Le Coyote, cet ami qui vous veut du bien
Il n’en fallait pas plus pour déclencher un tollé chez les addicts des Coyote et autres snifeurs de radars. La peur du radar… la vraie… vous n’y pensez pas !?
Pourtant, personne pour avouer publiquement haut et fort :
« Je veux continuer à rouler vite tout en étant averti de l’endroit où se trouvent les radars afin de ralentir à leur proximité puis de rerouler vite après.«
Non, non… ça on le garde pour soi.
Les arguments sont moins égoïstes, plus édulcorés et bien emballés dans du papier de soi, de toi, de nous : on invoque le bien commun…
On jure ses grands dieux que ces avertisseurs sont de merveilleux auxiliaires de sécurité pour son permis à points et qu’ils contribuent grandement à la prévention routière.
Bref, un concours de mauvaise foi totalement décomplexée qui atteint des sommets dans la pétition mise en ligne par l’AFFTAC – l’Association Française des Fournisseurs et utilisateurs de Technologies d’Aide à la Conduite.
Cette association, spécialement créée pour l’occasion, regroupe en son sein les principaux professionnels du secteur : Inforad, Avertinoo, Wikango, Eco&Logic (depuis peu) et le plus connu d’entre eux, Coyote.
Voici la lettre / pétition que l’AFFTAC suggère à chacun de signer avant de l’adresser au Premier ministre :
Car c’est l’AFFTAC, le grand instigateur de cette révolte, et le moins que l’on puisse dire est que les professionnels de l’anti-radar tiennent à leur beefsteak !
Depuis la décision gouvernementale d’en finir avec leurs jolis joujoux, l’AFFTAC fait tout son possible pour mobiliser les automobilistes : pétition (voir ci-dessus), page Facebook et incitation insistante à « aimer » ladite page dès votre arrivée sur les sites afftac.fr , moncoyote.com , wikango.com …
Comment s’y prend le lobby des anti-radars
pour défendre son bout de gras ?
Pour faire « imagé », disons que l’AFFTAC endosse les uns sur les autres les costumes de quelques (super-)héros célèbres :
Robin des Bois : qui défend le brave paysan automobiliste contre l’Etat qui veut injustement lui soutirer son argent. Ici l’AFFNAC se veut le fer de lance de la désobéissance civile en appelant à des journées de protestation.
Robin des Bois diffuse aussi la liste des parlementaires soutenant la cause des avertisseurs de radars, histoire de pointer du doigt en négatif tous ceux qui ne le font pas.
Un parfait exemple de lobbying.
Superman : qui garantit la sécurité de la veuve et de l’orphelin et les protège de la présence des radars aléas de la route.
Hulk : discret et plutôt gentil à l’état normal mais qui peut s’énerver TRÈS FORT (et devenir tout vert) si l’on touche à ses petites affaires : « Vous allez voir ce que vous allez voir, les automobilistes ne se laisseront pas faire ! »
L’AFFTAC se drape dans des habits d’altruisme et de générosité. L’AFFTAC agit pour défendre votre liberté et votre sécurité.
Hé ! Ouvrez les yeux camarades automobilistes ! La réalité est toute autre : c’est l’AFFTAC qui a besoin de vous, de votre soutien, de vos signatures et de vos « j’aime ».
L’AFFTAC en a besoin pour défendre son fond de commerce.
A ce sujet avez vous remarqué qu’une lettre manque dans l’acronyme A.F.F.T.A.C. ?
Le U du mot « utilisateurs »… le seul mot qui est écrit sans majuscule d’ailleurs. Étonnant non ?
Et ça détecte les radars vous dites ?
Reprenons donc un par un les arguments employés dans cette « lettre au Premier ministre » afin de cerner ce qu’est l’avertisseur de radars idéal selon l’AFFTAC :
(les avertisseurs de radars) contribuent à assurer la sécurité sur les routes car ce sont de véritables assistants pour une conduite plus sûre.
Ces appareils permettent de maîtriser sa vitesse grâce à l’affichage permanent de la limitation à respecter, d’être prévenu des zones à risques et des aléas de la route en temps réel.
Pas faux et d’ailleurs mon GPS fait tout ça. C’est une fonction bien utile de connaître en permanence la vitesse maximale autorisée du tronçon routier sur lequel on circule. Il n’est pas rare qu’un panneau nous ait été caché par un autre véhicule lors d’un dépassement. Pas rare non plus que, par manque d’attention, nous ne sachions plus « si c’est 90 ou 110″…
Ils améliorent la vigilance de chaque conducteur en aidant à lutter contre les risques de somnolence grâce au signal sonore qu’ils émettent régulièrement.
Argument un peu tiré par les cheveux mais pourquoi pas. Si ça peut éviter à un automobiliste de s’endormir le pied au plancher tant mieux. Mon GPS fait ça.
Bilan : pour défendre la légalité de ses petites machines, l’AFFTAC met en avant l’utilité à des fins de sécurité, de fonctions déjà présentes sur tous les GPS. La fonction navigation en moins.
Donc quid des Coyote et consorts ? A quoi bon en posséder un si l’on dispose déjà d’un GPS ?
Pour être alerté en temps réel de la proximité des radars mobiles – vous dites ?
Non !!??? Mais… l’AFFTAC n’est pas au courant !?
En effet, il semble bien que dans sa défense des avertisseurs de radars, l’AFFTAC ait oublié de mettre en avant une fonctionnalité accessoire : la fonction « avertisseur de radars »…
Quelques arguments populaires entendus ici et là
Les radars c’est scandaleux ! Ça ne sert qu’à racketter les automobilistes. Ce qui est certain, c’est que l’amende financière touche là où ça fait mal : au porte-monnaie. En cela elle est dissuasive et c’est l’objectif.
Mais l’on ne peut pas ignorer qu’il s’agit aussi d’une sanction profondément injuste. À amende égale, le fortuné et le modeste ne sont pas également impactés. Le permis à points ne corrige pas entièrement cette injustice puisque la perte des points et leur récupération sont assorties de sanctions financières (amendes, coût du stage de récupération de points).
Il serait intelligent de réfléchir à des sanctions moins injustes et plus efficaces (travaux d’intérêt général ?)
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Je suis un professionnel de la route. J’y passe du temps et j’ai donc plus de risques d’être « piégé » et de perdre des points.
Juste une question : Si vous deviez être opéré, à qui confieriez-vous le scalpel ? À un boulanger ou à un chirurgien ? Au chirurgien je parie !
Pourtant c’est lui qui s’en sert le plus souvent de ce scalpel. Il a donc statistiquement plus de chance de commettre des erreurs que le boulanger non ? Eh bien non ! Évidemment ! Car le chirurgien est aussi celui qui le manie le mieux puisque c’est pour lui un outil de travail.
Alors pourquoi n’en serait-il pas de même avec les professionnels de la route ? Ils sont les plus expérimentés et les plus présents sur le bitume. Ils doivent être exemplaires dans leur conduite du fait que leur présence quotidienne sur la route, que leur comportement de conducteur s’imposent aux autres usagers.
L’argument : « je bosse sur la route donc je roule vite » n’est admissible que pour les conducteurs du SAMU. Pour les autres, c’est au choix de la mauvaise foi ou de la beauferie (ou les deux).
Par contre, il est évident que ce faire « radariser » à 51 km/h sur une portion limitée à 50km/h est proprement rageant. Sans doute serait-il souhaitable qu’en contre-partie de la disparition des pancartes et autres avertisseurs, une tolérance de quelques km/h soit instaurée.
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Je suis un conducteur expérimenté et mon véhicule est au top. Je ne prends pas de risques en conduisant vite.
Même en admettant l’infaillibilité du conducteur X, rien ne le protège de la réaction dangereuse du conducteur Y (priorité non respectée, véhicule qui se déporte…)
Dans ces circonstances, la vitesse aggravera toujours les risques d’accident et les conséquences matérielles et physiques qui en découleront.
Interdits ? Pour de vrai ?
Mouais… Je ne serais pas étonné que le Gouvernement recule d’une manière ou d’une autre. Que le Président Sarkozy finisse, grand seigneur, par accorder une contrepartie comme cela a déjà été fait avec l’assouplissement de la procédure de récupération des points… à voir.
Dans le cas où le lobby des coyotes & cie venait à remporter son bras de fer, espérons qu’un bidouilleur de génie saura détourner l’usage premier de ces appareils pour permettre aux autres automobilistes de se préserver de ceux qui en abusent.
I had a dream…
J’ai rêvé d’un détecteur d’avertisseurs de radars… ça ressemblait à ça :
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Afin d’avoir une multitude d’avis sur ce sujet de l’interdiction des avertisseurs de radars, j’ai posté cette question sur Twitter ce matin :
Voici la réponse que m’a adressé de manière spontanée et sincère le twittos bisontin GeryH (je partage totalement son point de vue) :
Moi je dis c’est le jeu ma pauv’Lucette.
Tu veux aller plus vite ? Arriver avant les autres ? Consommer plus ? Tu crois que tu as un temps de réaction beaucoup plus court que tout le monde ? Que ta voiture va freiner pour toi ? Tu crois que t’es aware ?
Bah tu acceptes les prunes si tu te fais prendre voilà. Certains voient ça comme une poule aux œufs d’or pour l’État, moi je vois ça comme un arbitre. Y’a des règles établies selon des stats de morts, de pollution, on les respecte et voilà.
Après on va me sortir un truc du genre : « et les règles de téléchargement ? tu respectes aussi ? » – oui oui biensur biensur 😀 comme tout le monde !
Sauf qu’il faut comparer ce qui est comparable, des règles sur la sécurité qui mettent en jeu la vie des gens, la santé, et les règles économiques…
Et là d’autres me diront : « et tu ne crois pas que c’est aussi une règle économique ces radars, trou de balle ? » – bah oui aussi, vu que les gens sont sensibles à leur porte-feuille, autant les titiller par là pour que cela soit percuté.
Attention à ne pas généraliser ces propos qui ne s’appliquent qu’à ce sujet 😀
Ce samedi 14 mai se tenait à Besançon une réunion de formation pour cadres, élus et militants UMP. Jeannette Bougrab, Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et ancienne Présidente de la HALDE était présente.
Jeannette Bougrab (assise à droite du pupitre) – Photographie prise lors de la réunion de ce samedi 14 mai 2011 à Besançon – via Twitter.
Mme Bougrab a toutefois quitté précipitemment cette réunion après qu’un militant ait lancé « Y’en a marre des bougnoules ! ».
D’après le site Macommune.info qui a diffusé l’information en premier : « Un bon tiers des quelques 150 participants à la formation aurait alors pris position en faveur du militant, ce qui a entrainé le départ précipité de la secrétaire d’Etat. Selon des témoins, elle est partie furieuse, tandis que deux secrétaires nationaux du parti ont poursuivi la réunion sous le mode « panique à bord «
Sur le Figaro.fr, Jean-Marie Binetruy, député du Doubs, affirme que le militant lui aurait présenté ses excuses. Il conteste cependant la version donnée par Macommune.info en affirmant que « la salle, où étaient rassemblés environ 150 personnes, « a tout de suite soutenu la ministre ».
Mais Mme Bougrab était déjà loin et avait pris le premier train pour Paris. nom
Voici quelques témoignages d’élus et militants présents à cette formation et ayant assisté à l’incident. Tous confirment que les propos était le fait d’un militant âgé qui a ensuite été exclu de cette réunion.
Voici les ce qu’en disent deux conseillers municipaux UMP de Besançon présents au moment de l’incident.
D’après Pascal Bonnet, « les propos inacceptables » du militant « répondaient à un débat sur la nécessité de lieux de culte fermés pour interdire les prières en public. »
Mais Mme Bougrab n’était peut-être pas personnellement visée.
Témoignages de Baptiste Serena, responsable des Jeunes UMP du Doubs :
J’ai également questionné Michel Omouri sur l’attitude des militants présents dans la salle :
– Est-il vrai que des gens ont hué dans la salle ?
– Non les personnes ont été choquées par les propos d’un militant. Ils ont demandés aussi des excuses publiques. Ce qu’il a fait et ensuite il a été exclu de la réunion.
Reste à savoir qui a raison car on se doute que des consignes ont été données à l’UMP afin que cette affaire ne ternisse pas l’image d’une UMP déjà écornée dans d’autres affaires de propos racistes.
Tout le monde garde notamment en mémoire la condamnation de Brice Hortefeux et les propos choquants de la députée François Brunel en mars dernier.
Dans le module ci-dessous apparaissent les informations collectées durant la soirée, les liens vers les articles en ligne ainsi que les messages publiés sur Twitter et concernant l’événement.
Ça m’est arrivé sans signe annonciateur alors que j’avais délaissé mon ordinateur, Twitter et toute la bande depuis un long moment déjà.
Nous étions en fin de soirée et je m’étais affalé sur le canapé devant la télé pour y regarder Sagan, film que l’on diffusait sur Arte ce soir-là.
L’histoire était déjà bien avancée et la pauvre Françoise, magnifiquement interprétée par Sylvie Testud, déclinait à vue d’œil. La fin du film allait à l’évidence coïncider avec celle du personnage principal et ce dénouement semblait imminent.
Oui mais voilà. Je commençais à penser très affectueusement à mon lit, et Sagan, de son côté, s’accrochait égoïstement à la vie, sans se soucier de moi.
Je craignais aussi qu’un nouveau flash-back viennent perturber Chronos et nous redonne à voir de la jeunesse hyperactive de l’héroïne (private joke…).
Bref, tout cela aurait pu se terminer fort tard et j’avais besoin de savoir si je pourrais rester éveillé jusqu’au bout. Alors encore long ce film ?
Il faut vous dire que j’étais trop bien installé sur mon canapé pour trouver le courage de fureter dans mon magazine télé. Trop pépère pour atteindre l’ordinateur et chercher les horaires du film sur le Net. Je n’y ai même pas songé.
Et c’est à ce moment que cela m’est arrivé
Ce fut un réflexe, un geste absurde. J’ai honte.
Mon regard a furtivement quitté l’écran pour descendre et se poserlà, entre le pied de ma télé et le meuble sur lequel elle est installée.
Et voilà ce que mes yeux y ont furtivement cherché :
Oh ! Ça n’a duré qu’un quart de seconde. Un laps de temps très court mais juste assez pour déclencher en moi de grosses inquiétudes. Et si je devenais fou ?
Confondre ma télé avec Youtube, voilà qui est un peu fort ! J’avais certes passé du temps à consulter des vidéos sur le Net depuis la veille, notamment pour écrire le billet précédent mais bon… tout de même… hein ? quoi ? C’est grave ?
Premier réflexe : contacter le Doc
The Doc. Celui que tout le monde connaît pour le voir fréquemment à la télé. Un Doc barbu toujours jovial avec nœuds papillons et vestes colorés.
J’ai nommé Jean-Daniel Flaysakier.
Ça tombe bien, Jean-Noël est sur Twitter et vient précisément d’y gazouiller une boutade drôle et acerbe de son cru.
Je me lance et m’adresse tout de go au praticien cathodique :
@jdflaysakier J’ai regardé sous ma télé pour voir où en était la barre de défilement du film que je regardais. Grave Docteur ? Youtubalgie ? (ici)
Youtubalgie, ce mot m’était venu comme une évidence.Je ne suis pas médecin mais étant le découvreur de ce nouveau mal, c’est bien à moi de le baptiser non?
Donc Doc ?? Hein ? Hé ! Help !
Mais Doc Flaysakier n’a pas répondu.
Trop occupé à mitonner ses bons mots, il en avait oublié Hippocrate, le devoir d’assistance, l’abnégation et toutes ces choses qui sonnent tellement XXe siècle (Hippocrate c’est encore plus vieux vous dites ?)
J’aurais pu lui décocher un tweet vengeur afin de lui rappeler que MA redevance lui offrait ses nœuds pap’. Que s’il souriait tout le temps quand il passait dans MA télé, c’était sans doute parce qu’il s’y trouvait bien et qu’il ne tenait qu’à MOI qu’il y reste ! Un coup de zappette et pfff !
Je décidai alors de m’adresser à un praticien du terrain. Un vrai
Du genre qui se montre attentif à ses patients et qui n’a pas troqué sa blouse blanche contre des oripeaux plus télégéniques.
Vite ! Dans la poche de ma veste : le dépliant pris dans la salle d’attente de mon toubib, l’autre jour, avec le numéro unique des médecins de garde. Mon téléphone. Je numérote. Ça sonne…
Je vais dire quoi ? Que j’ai abusé d’Internet ? Que j’ai pris ma télé pour mon ordi et Sagan pour une vidéo de Youtube ?
Un message pré-enregistré pour me faire patienter...
J’attends ?… je raccroche ?… j’attends ?… je raccroche ?… j’att… ÇA DÉCROCHE !
– Bonsoir. Permanence des médecins de garde de Besançon, Dr Jeannin. Je vous écoute.
– Oui euh… bonsoir madame (c’est une madame).
– Oui, monsieur, en quoi puis-je vous aider ?
Je suis mal. Comment lui dire ? En fait je n’ai mal nulle part. J’ai seulement très peur de devenir cinglé. J’ai trop abusé du Net et tout ça. Je me virtualise ! J’ai besoin d’en parler. D’être rassuré. Un médecin ça ne se moque pas. J’y vais.
– Voilà Docteur, j’ai vu le film sur Françoise Sagan à la télé toute à l’heure avec Sylvie Testud et comme ça durait longtemps parce qu’il y avait des retours comme ça dans sa vie et bien ça n’en finissait pas alors que moi j’avais sommeil j’ai voulu savoir combien de temps ça durerait encore et au lieu d’ouvrir Télérama hé bah j’ai regardé sous ma télé oh ! pas longtemps mais tout de même un tout petit instant et vous allez peut être rire mais quand j’ai regardé sous ma télé bah… je m’attendais à y voir la barre de défilement de Youtube quoi. Voilà. Je pense à une youtubalgie. Et vous ?
Silence.
Pas longtemps mais assez pour me sentir ridicule. Et puis, assez vite, le frottement d’une main contre le micro du téléphone et quelques mots inaudibles échangés entre deux personnes.
Et à nouveau la voix :
– Monsieur, les symptômes que vous décrivez-là sont assez inquiétants.
– Ah ? Mais je n’ai pas mal c’est juste que…
– Oui oui j’ai bien compris mais vous allez être rapidement pris en charge afin…
– Me prendre en charge ? Mais…
– Une ambulance va venir vous chercher. Comment vous appelez-vous monsieur et où vous trouvez-vous ?
Panique
– Mais une ambulance pour quoi faire ?
– Pour vous transporter jusqu’au bloc opératoire afin d’y pratiquer au plus vite une youtubectomie.
– Hein ? Quoi ?
Le fou rire qui me parvint alors était à peine masqué, tout comme les éclats de voix qui s’ensuivirent. Je venais de passer pour un parfait abrutis.
Rouge de honte, je raccrochai illico.
Et c’est à ce moment précis que j’ai eu cette idée ridicule