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Je vote, je vote, je vote, je vote, je vote pour choisir la couleur du tramway du Grand Besançon

Cette fois soyons-en assurés. Nous n’obtiendrons aucune explication sur la procédure utilisée afin d’éliminer les fameux votes roses automatiques.

Le billet dans lequel je suggérais de communiquer avec transparence sur les solutions techniques employées restera sans réponse.

Je vous conseille pourtant la lecture de certains commentaires.

Consigne a été donnée de ne plus en parler. Chuuuuuuut…

Refuser la transparence revient à reconnaître que l’on n’a pas su faire, que l’on aurait dû sécuriser en amont et que la solution adoptée a sans doute consisté à éliminer de nombreux votes à l’emporte-pièce.

A la lecture des explications succinctes recueillies par Dijonscope, nous comprenons que le technicien en charge de la résolution du problème s’est contenté d’éliminer tous les votes effectués avec des adresses email comportant des domaines sortant du lot commun.

Pour être clair, si vous n’avez pas voté à l’aide d’une adresse comportant un domaine répandu du type yahoo, gmail, free, orange, sfr… Bref, si vous avez utilisé une adresse rare, d’entreprise par exemple, votre vote n’a probablement pas été pris en compte. Il fait partie de la charrette « votes douteux »… zou… poubelle.

La suppression de votre vote est un dommage collatéral.

En contrepartie, si une partie des votes automatiques employait des adresses email non exotiques, ceux-ci n’ont pas pu être éliminés. Ils compteront.

La porte est donc désormais ouverte à toutes les supputations, à toutes les rumeurs sur un éventuel vote truqué.

C’est bien dommage pour cette jolie idée participative particip’hâtive.

Au final qui aura vraiment choisi la couleur ? Mystère…

A n’en pas douter, les opposants au tramway s’en gargariseront. Pour eux c’est cadeau.

Sinon. Ce petit message personnel à l’attention de TramwayRose, le bidouilleur à l’origine du script qui a voté des milliers de fois automatiquement (d’après le billet de Dijonscope) :

Mon garçon (ou ma fille pourquoi pas ?), tu t’es vraiment donné du mal pour rien.
Regarde donc. Moi, ce matin, sans clavier, sans connaissances informatiques poussées, avec un simple stylo, une urne, mes doigts et un téléphone pour filmer…. et sans avoir même eu besoin de me cacher.

[iframe http://www.youtube.com/embed/gagHvHoHd6s?rel=0 570 457]

Ces votes frauduleux-là seront indétectables…

Sauf que si je suis taquin et farceur, je suis également un peu trop honnête (si si). Les bulletins déposés n’étaient pas complets.

Ceux-là ne compteront pas.

Ah ! Honnêteté quand tu nous tiens…

Traversons Besançon à bord du tramway : voici l’animation 3D présentée à la Foire Comtoise

Le week-end dernier, un internaute avait mis à notre disposition un screener (on parle de screener lorsque l’on filme directement un écran diffusant un film ou une vidéo) de la vidéo projetée sur le stand du futur tramway du Grand Besançon à la Foire comtoise.

Cette vidéo présente une partie du trajet du tramway en animation 3D, le tout accompagné de commentaires et explications.

Aujourd’hui, voici un autre screener de bien meilleur qualité. Il s’agit cette fois de l’animation 3D présentée sur les deux bornes interactives du stand. Sur place, il est possible de prendre en main l’animation et d’en changer le point de vue.

Voici donc la vidéo 3D du parcours du tramway entre Planoise et la zone des Marnières.

Lors du passage au centre-ville, vous remarquerez que la « caméra » se trouve à l’intérieur du tram. Nous sommes en vision subjective et c’est l’occasion de voir les futurs aménagements modélisés en 3D : le quai Veil Picard (nouveaux arbres, encorbellement), le nouveau pont Battant (plus large), le tracé des rails sur la place de la Révolution où les poteaux soutenant les câbles semblent moins hauts et moins « design » que ceux annoncés.

La modélisation ne restitue évidemment pas une image précise de ce que seront les aménagements définitifs du tramway mais elle nous en donne pour la première fois une vision concrète.

N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires ci-dessous !

Vidéo : Virtuel City & Agence BigBang / © CAGB

Propos racistes lors d’une réunion UMP à Besançon : Jeannette Bougrab donne une version différente

Ce mercredi 1er juin, Jeannette Bougrab était l’invitée de Pascale Clark dans le 7/9 de France Inter.

Jeannette Bougrab est Secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative dans l’actuel Gouvernement.

Le 14 mai 2011, Mme Bougrab était présente à une formation de cadres et de militants UMP qui se déroulait à Besançon.
Cette réunion entre UMP aurait pu passer inaperçue sans le dérapage verbal à teneur raciste d’un militant présent.

Rappel des faits

Ce dernier avait lancé : « Y’en a marre des bougnoules ! » entraînant la départ précipité de la ministre.

Les détails à lire ici avec les premiers témoignages collectés quelques heures après la réunion.
Voilà en tout cas l’information qui avait « fuité » quelques heures après cette réunion.

Il s’en était suivi un début de buzz qui aurait sans doute été bien plus amplifié si dans la nuit suivante, l’affaire DSK n’avait éclaté…

Les suites ont donc été essentiellement locales. Pourtant des contradictions sont apparues dès le début entre les versions présentées :

  • Dans l’article originel de Macommune.info qui révéla l’affaire, nous apprenions que « Un bon tiers des quelque 150 participants à la formation aurait alors pris position en faveur du militant, ce qui a entrainé le départ précipité de la secrétaire d’Etat (…)« 
  • Très vite, la thèse du soutien d’une partie de la salle en faveur du militant fut contestée par des personnes présentes à la réunion et notamment par Jean-Marie Binetruy – député du Jura – qui affirmait au Figaro le soir-même avoir condamné ces propos « inacceptables » et « odieux » et que la salle où étaient rassemblées environ 150 personnes, « a tout de suite soutenu la ministre ».
    Les témoignages de deux conseillers municipaux UMP de Besançon, recueillis sur Facebook, allaient d’ailleurs dans ce sens.
  • D’après Jean-Marie Binétruy, député UMP du Doubs, les propos de ce militant «très âgé» avaient été tenus après la remarque d’un autre participant déplorant la «construction d’une mosquée à Strasbourg alors qu’il n’y a pas de crédits pour rénover la cathédrale».
    Cela m’a été confirmé par des militants présents. La remarque sur la cathédrale et la mosquée venait d’un jeune populaire du Doubs.
  • Le 20 mai était diffusée dans la presse la lettre dans laquelle le militant présentait ses excuses à Mme Bougrab.
    Notons qu’au passage, les propos racistes avaient glissé de « Y’en a marre des bougnoules ! » à « De l’argent, y’en a que pour les bougnoules ».
    Nuance…

Jeannette Bougrab ne s’était pas encore exprimée publiquement sur cette affaire.
C’est désormais chose faite et voici ce qu’elle en a dit au micro de Pascale Clark sur France Inter :

[iframe http://www.dailymotion.com/embed/video/xj1dck?start=202 570 320]

Retranscription de cet échange

J.Bougrab – Généralement, je dis toujours ce que je pense (…) mais je conçois les limites de dire ce que l’on pense.

P.Clark – Pourquoi les limites ?

J.Bougrab – Parce que quand vous avez en face de vous des gens qui sont pas très intelligents. Parce que pour dire de tels propos, il faut fondamentalement pas être très fins. C’est quand même très difficile de leur faire comprendre quand vous entendez des mots d’une violence sans nom, c’est à dire quand on vous dit…

P.Clark – Par exemple dans une réunion UMP à Besançon ?

J.Bougrab – Bah oui, c’est à dire que « Y’en a marre des bougnoules », c’est sûr que… j’ai pas… Le fait de m’être levée, d’avoir demandé à plusieurs reprises que… ce n’était pas acceptable. Moi je me suis levée… C’était naturel ! C’est à dire qu’à un moment vous vous levez. Vous n’acceptez plus voilà.

P.Clark – Et vous partez ?
J.Bougrab – Oui parce que si vous sentez que… bon… que vous avez peu de possibilités de…
P.Clark – On ne peut pas affronter ça ? Faut partir ?
J.Bougrab – La manière dont était conçue la salle, je ne vois ce que… un moment… C’était une samedi matin. J’étais venue de Paris à Besançon pour faire une formation. D’entendre à plusieurs reprises « Y’en a marre des bougnoules », j’ai mes limites aussi.

Qu’apprenons-nous de nouveau sur « l’affaire Bougrab » ?

La version de la ministre ne coïncide pas avec celle développée aussitôt après les faits par les responsables de l’UMP locale et selon laquelle les propos du militant avait été uniques et isolés.
Notons en effet que Mme Bougrab affirme avoir entendu lors de cette réunion « à plusieurs reprises « Y’en a marre des bougnoules » « .

Après cette intervention, les responsables de l’UMP locale devront sans doute apporter des explications.

Deux éléments qui titillent :

  • la thèse originelle développée par Macommune sur le soutien apporté par une bonne partie de la salle au militant, n’a jamais été « attaquée » par les responsables de l’UMP. D’autant que, si elle est fausse, elle pourrait être qualifiée de diffamatoire.
    Il faut savoir que cette version a été reprise telle quelle par d’autres titres de presse, le Pays et l’Alsace, le Parisien et citée sur de très nombreuses pages Internet.
  • je tiens de plusieurs personnes présentes à cette réunion que la consigne avait été donnée par des responsables UMP, après le départ de Mme Bougrab, de ne rien laisser sortir de la salle. Que cet incident ne devait pas fuiter.
    En vain visiblement…

Quant à Mme Bougrab, qui fut rappelons-le Présidente de la HALDE en 2010, elle garde à l’évidence un souvenir très amer de sa visite auprès des militants de l’UMP de Besançon.


Première réaction de l’UMP locale : celle de Baptiste Serena, responsable des Jeunes Populaires du Doubs, qui a commenté cette intervention de Jeannette Bougrab.

Voici sa réaction sur Twitter.

Incroyable réaction !

Ce serait donc Mme Bougrab qui aurait « oublié » l’incident. A moins qu’elle ne soit en pleine victimisation… comme le suggère le responsable des Jeunes Populaires du Doubs qui au passage souhaite la suppression de la HALDE…

Tramway rose, TramWeb… l’exemple du Havre

Sur le site du tramway de la ville du Havre, on trouve une petite perle : une vidéo dans laquelle sont exposées les raisons d’un relookage des rames du tramway de l’agglomération havraise en … rose.

Tiens ! Le même rose que celui qui pend au nez de notre tram à nous… les Bisontins. Un rose fuchsia bien pêtant !

Espérons que les arguments avancés au Havre ont su convaincre car ils pourraient bien être réchauffés et servir ici aussi. (Rappel de l’épisode précédent : le vote pour la couleur du tramway du Grand Besançon a été faussé)

Notons au passage que le site du tramway du Havre s’est auto-baptisé « Tramweb » … ce qui me fait sourire car j’ai plusieurs fois baptisé de cette manière le site du tram du Grand Besançon.

Remarquons aussi que ce site comporte des fonctionnalités intéressantes dont notre tram’web bisontin ferait bien de s’enrichir. De bonnes idées aussi pour établir le lien entre le projet et la population :

Et puis, et puis… j’ajouterai une dimension bienvenue : l’humour (voir la vidéo ci-dessus qui date du 1er avril dernier).

L’humour confère une dimension humaine à des projets dont les gens se sentent parfois éloignés.
L’humour peut contribuer à faire passer le goût amer des nuisances inhérentes à ce type de chantier.
L’humour c’est un clin d’œil que l’on accorde pour dire : « on le sait va que c’est dur mais tenez bon ! »

Sur le site du tramway bisontin, nous n’avons même pas eu droit à un petit jeu de mots pour notre 1er avril… Croisons les doigts pour l’année prochaine.

Le vote pour la couleur du tramway du Grand Besançon a été faussé !

Tous les habitants du Grand Besançon le savent : ils peuvent s’exprimer sur la couleur de leur futur tramway.
La France entière est même au courant depuis que Jean-Louis Fousseret ((Maire de la Ville et Président de la Communauté d’Agglomération)) a fait la publicité de cette consultation sur l’antenne d’Europe 1 le 27 avril dernier.

L’annonce de la couleur qui aura remporté le plus de suffrages sera faite le samedi 4 juin à 18h00 à la Foire Comtoise de Besançon.
Nous connaîtrons alors la livrée définitive du tramway du Grand Besançon.

Mais voilà qu’une annonce inattendue pourrait bien gâcher la fête : de nombreux votes effectués par Internet ne correspondraient pas aux choix des Grands Bisontins !

C’est en tout cas le message que délivre une étonnante vidéo postée ce vendredi 27 mai sur YouTube par un certain TramwayRose. Un pseudo très prometteur…

La vidéo a été signalée ce samedi 28 mai sur le site undernews.fr vraisemblablement par celui qui en est l’auteur. L’information est parue sur Twitter à 14h25 :

Voici la vidéo

Que voyons-nous sur cette vidéo ?

Nous y voyons un écran d’ordinateur sur lequel s’enchaînent automatiquement les actions générées par un script ((Un script est un programme écrit en langage informatique permettant d’exécuter automatiquement des tâches simples comme entrer des données dans un formulaire, valider, envoyer un email…)).

Ce script vote sur le site du tramway et il ne fait pas dans la demi-mesure !
Cette vidéo dure 1minute 10 mais elle est accélérée. N’empêche que l’on y voit 11 votes s’enchaîner sans aucune intervention humaine.

Un texte accompagne cette vidéo. Son auteur s’adresse aux Bisontins :

Message à l’attention des habitants de Besançon:

Fidèle auditeur d’Europe1 j’ai appris il y a quelques semaines que la mairie de Besançon souhaitait faire participer la France entière à un vote permettant de choisir la future couleur du Tramway de la ville!

J’en suis ravi car vous savez moi j’aime tout particulièrement la couleur rose, de ce fait je n’ai pu m’empêcher par amusement et par défi de créer un outil informatique se chargeant de voter de manière automatique…

Pour rappel, j’avais commis un billet sur cette interview de Jean-Louis Fousseret dans laquelle le Maire appelait l’ensemble des Français (!) à choisir la couleur du tramway bisontin.
Il semble que cet appel ait été entendu !

TramwayRose décrit ensuite le fonctionnement de son « outil informatique ».

C’est l’exécution de cet outil que vous pouvez voir sur cette vidéo. Comme vous pouvez le constater celui-ci prend soin d’utiliser des adresses IP ((l’adresse IP est le numéro d’identification d’un ordinateur sur Internet)) et des adresses email différentes à chaque vote en utilisant le réseau Tor et un dictionnaire d’adresses spécialement conçu.
Mon outil prend également soin d’insérer aléatoirement quelques votes blancs et bleus dans la liste, il ne faudrait évidemment pas que ce sondage paraisse truqué 🙂

Effectivement, en regardant attentivement cette vidéo, nous remarquons que les 11 votes sont répartis de la manière suivante :

  • 9 pour le choix rose
  • 1 pour le choix blanc
  • 1 pour le choix bleu

Nous observons donc une majorité de votes « roses » et quelques votes « blancs » et « bleus » s’intercalant entre les autres afin de ne pas trop attirer l’attention.

D’ailleurs je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer la tentative désespérée de renforcer ce système au dernier moment… ahhh si seulement cela avait été fait correctement !

Sachez qu’utiliser une chaine dérivée (empreinte MD5) de l’adresse mail utilisée pour voter comme jeton de validation n’est pas un mécanisme de protection efficace. Il est toujours possible d’utiliser des emails n’existant pas puisque le numéro aléatoire servant à la validation est prévisible.

Des explications complexes pour les néophytes mais en clair : notre « bidouilleur fan de rose » taquine les concepteurs du formulaire de vote qui, d’après lui, n’ont pas pris les mesures de sécurité suffisantes pour empêcher des votes multiples.

Il est vrai que dès les premiers jours du vote, certains internautes avaient remarqué et signalé sur Twitter qu’il était possible de s’exprimer autant de fois qu’on le souhaitait depuis le site du tram.

Dans le numéro du mois de mai 2011 de la Presse Bisontine, un article intitulé « Le Tram en voit de toutes les couleurs » se voulait rassurant mais son auteur n’avait visiblement pas saisi l’ampleur de la faille repérée :

Pas daltoniens les informaticiens. Une fausse polémique sur le vote de la couleur du Tram courait depuis que certains internaute affirmaient que l’on pouvait voter plusieurs fois avec la même adresse Internet pour désigner la couleur du futur tramway de Besançon. En clair, le résultat définitif aurait pu être biaisé. Il n’en est rien « car seul le dernier vote Internet est pris en compte » explique la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon (…)

Ce n’était évidemment pas le vote multiple avec la même adresse email qui était pointée du doigt mais la possibilité de voter avec des adresses librement inventées du type par exemple : jojo12321@gmail.com puisqu’AUCUN mail de validation n’y était envoyé.
Cela est resté possible pendant plusieurs semaines. Je l’avais d’ailleurs signalé dans ce billet.

Enfin, le 11 mai dernier, je remarquais qu’une mesure de protection avait été ajoutée : chaque vote était désormais suivi de l’envoi d’un email comportant un lien de validation.

Mais quid des votes multiples réalisés avant cette mesure ? Nous ne le saurons sans doute jamais.

Quoi qu’il en soit, cette mesure de protection était visiblement insuffisante.

Cet outil a donc été exécuté durant plusieurs jours, et a ainsi voté et validé un nombre considérable de voix « roses ».

Si notre bidouilleur a effectivement « laissé tourner » son script pendant plusieurs jours, nous pouvons aisément imaginer que le nombre de votes « fictifs » validés est très important. Ces votes fictifs (mais bien réels) peuvent sans doute modifier les résultats de la consultation !

Pensez vous que les services de la mairie pourront faire la chasse à ces votes fictifs ? Le tout sans effacer de votes légitimes ? Cette tâche me parait difficile et c’est pourquoi je pense que le futur tram de votre ville devrait être rose !

Bah voyons ! On espère vivement que les services techniques concernés parviendront à trier « le bon grain de l’ivraie »… vous pouvez hein les gars ???

Afin de ne pas laisser subsister de doute je mets à disposition ici http://pad.korben.info/kOg8Q6BmL6 le fameux script en tant que preuve.

La liste des emails utilisés pour le vote n’est évidemment pas fournie, je ne voudrais pas que l’identification des votes fictifs soit trop facile…

Vous trouverez en dessous de cet article l’avis d’une personne plus compétente que moi pour discuter de la fonctionnalité de ce script.

Et puis après tout, peut être que vous avez également voté en masse pour cette si belle couleur !

Vive le tramway rose ! Vive les consultations populaires !

On pourra effectivement toujours nous dire ça.
Que c’est le choix majoritaire qui s’est imposé.

Mais si la couleur définitive s’avère être le rose, le doute sera plus qu’installé.


Avis de spécialiste

Je n’ai pas voulu publier de billet sur cette vidéo sans avoir l’avis d’une personne compétente pour m’éclairer sur le contenu du script et sur la faisabilité technique de ce qu’avance son auteur.

J’ai ainsi interrogé Yves Tannier – développeur Web – et il m’a aimablement répondu :

Le script donné en lien est-il fonctionnel et est-il repérable ?

fonctionnel : OUI
repérable : NON. Lancé depuis le réseau TOR, il n’est pas détectable. La personne a ajouté une ligne pour faire passer son script pour un navigateur (Firefox).

Quelles mesures de protection auraient pu mettre en échec ce type de votes automatiques ?

Il aurait déjà fallu, parmi d’autres mesures pour éviter les fraudes, enregistrer un VRAI code non prévisible.
C’est celui-là qu’il fallait envoyer par mail à l’utilisateur. L’obligeant ainsi à interroger sa boîte mail pour le trouver.
Là, si le lien reçu par mail était http://www.letram-grandbesancon.fr/choisissez-la-couleur-de-votre-tram.html?id=toto@tata.com ça revenait au même que de la « hasher » en MD5 ((le codage utilisé dans le lien à cliquer pour valider n’est pas correctement crypté et très facile à trouver. Il n’est donc pas utile de consulter la boîte mail)).

Yves Tannier m’a également indiqué quelques exemples de mesures qui aurait pu être mises en place afin d’éviter ce type de déconvenue :

– utilisation de cookies sur le navigateur de la personne (même si l’adresse IP de l’ordinateur change, le cookie permet de détecter que l’on a déjà voté depuis l’ordinateur et refuse un nouveau vote).
Cette solution a toutefois ses limites puisque plusieurs personnes de la même famille ne pourraient pas voter depuis le même poste.

jeton (token) empêchant un peu plus de voter depuis un script en obligeant de se rendre sur la page web.
Ici, il n’est plus possible de voter automatiquement. Le clic du doigt humain sur la souris est nécessaire.

J’ajouterais pour ma part un système de protection qui a sans doute fait ses preuves puisqu’il est utilisé par de nombreux sites Web parmi les plus connus (notamment Facebook): le captcha.
Vous savez, cette image comportant des caractères parfois difficiles à lire qu’il convient de recopier pour valider une action.
On vote, on recopie le captcha (ce qu’une machine ne sait pas faire) puis on valide.

Toute personne s’estimant compétente pour apporter un avis technique sur cette « affaire » peut le faire dans les commentaires ci-dessous ou me contacter par mail :

besacontin@gmail.com

Mise à jour – dimanche 29 mai à 0h30

Avant d’aller me coucher, l’idée me prend de tenter de prendre contact avec TramwayRose.
Je l’ai fait depuis sa page de profil sur YouTube et voici les questions que je lui adressées :

Bonjour TramwayRose,

je suis le tenancier d’un blog bisontin et j’ai découvert votre vidéo cet après-midi.
J’en ai fait un billet : http://t.co/XjKuTpq
J’aimerais vous poser quelques questions pour le compléter et pour éclairer la lanterne des Bisontins…. avant qu’ils ne voient définitivement la vie en rose.

– Êtes-vous un habitant du Grand Besançon ?
– Est-ce le goût du défi qui vous a poussé à mettre en place ce vote automatique ? Avez-vous un autre « motif » ?
– Pourquoi le choix de la couleur « rose fuchsia » ? Est-ce vraiment par goût ou pour nous imposer un « tram de fille » ?
– Nana Mouskouri est-elle au courant que vous l’avez associée à votre forfanterie ?

Besançon en quelques vidéos exceptionnelles

L’idée est la suivante : au hasard de nos promenades virtuelles sur la Toile, nous découvrons parfois des vidéos sur Besançon qui nous paraissent particulièrement exceptionnelles, et cela pour toutes sortes de raisons.
Je vais tenter de les recenser sur cette page.

Il y en a très peu pour l’instant et ce choix est évidemment très subjectif. Mais n’hésitez pas à m’en suggérer d’autres dans les commentaires.

Je ne garderai que le meilleur du meilleur !

Poétique

J’ai découvert par hasard cette vidéo sur le site de Sply Production, une société de production audiovisuelle ayant la particularité d’œuvrer entre Paris et Bians-les-Usiers.
Une complémentarité entre ville et campagne qu’ils évoquent d’ailleurs très joliment dans le film qui se trouve en bas de cette page.

Parce que je suis un petit curieux, j’ai compris que ce chouette film était en fait le clip (incomplet dans cette version) d’un mystérieux projet de Web TV baptisé Besançon TV. Projet qui doit être lancé le 10 juin prochain.

Il s’agit donc d’une indiscrétion… Mais profitons-en. Ca nous change des diaporamas gentillets sur Besançon que l’on trouve sur le Web.

La chanson c’est : Alela Diane – Pieces Of String (album : The Pirats’s Gospel) .

Décoiffante

Prenez de l’altitude et devenez un oiseau grâce à cette vidéo d’une qualité rare.
Elle a été réalisée par Aéro-Médias afin de promouvoir l’œuvre de Vauban à Besançon.
Aéro-Médias est une société bisontine spécialisée dans les prises de vues aériennes en haute définition. Voir leurs autres vidéos.

Si vous êtes comme moi, vous aimerez sans doute jeter un œil en coulisses…

C’est précisément ce qu’a fait mon camarade blogbesancon (son pseudo sur Twitter).
Le jour du tournage, il était à bord de l’hélicoptère pour le « Blog de la Boucle » (son site est malheureusement fermé depuis) et il a tout filmé ; rapportant en prime un intéressante interview.

Sportive…

…mais pas seulement. C’est aussi un grain de folie et de poésie pure que nous offrent les champions de rollers Chloé Seyrès et Igor Cheremetieff, devant la caméra d’Alexandre Gogneau.
Le saviez-vous ? Parmi les vidéos tournées à Besançon que l’on peut trouver sur Youtube, DailyMotion,… c’est celle-ci qui détient le record de visionnages :

plus de 130 000 !

Petit jeu : reconnaitrez-vous tous les lieux bisontins traversés ?

.

Nostalgique

À tous ceux qui ont connu le Besançon du début des années 70, cette vidéo devrait rapppeler beaucoup de souvenirs. Des images d’une ville qui a beaucoup changé.
Je n’en dis pas plus… Flashback :

« Espérances de communautés » de Jean Marcel Jeanneney – A armes égales – 15/12/1970

À suivre…

Besançon-Briançon, l’éternelle méprise ?

Le reportage « Zoom sur Besançon » diffusé sur TF1 le dimanche 1er mai a déjà fait beaucoup parler dans les foyers bisontins (au-delà, on ne sait pas).
Figurez-vous qu’il sera suivi d’une réplique annoncée pour cette fin de semaine.
Isabelle Morino-Bosc, chroniqueuse magazine, a aaaaaaaaaaaaaaadoré ce reportage. Elle en a contracté une bisontophilie carabinée et souhaite le faire savoir au reste du monde.

Pour partager son coup de cœur, Isabelle s’y est pris comme elle en a l’habitude : elle en a fait le sujet de son édito hebdomadaire – un billet publié sur la toute première page de TV Magazine.
Le « TV Mag », vous savez, ce bonus week-end inséré dans de nombreux quotidiens français dont l’Est Républicain et que le Bisontin compulse frénétiquement aux toilettes quand il a fini « Top annonces ».
Le billet en question est annoncé pour ce week-end.

Extraits :

Dans le doute abstiens-toi, mais dans le Doubs rends-toi ! J’ai eu cette révélation en regardant TF1 l’autre dimanche. (…)

(…) nous avons vu le reportage consacré par la Une à la ville « verte » de Besançon, que j’avais tort de ne connaître que de nom.

Alors et allez, non-Bisontins, deux jours au vert à Besançon !

Cet édito est d’ores et déjà consultable sur le site de tvmag. L’Est Républicain lui a d’ailleurs consacré un petit billet. Un billet qui parle d’un billet… pffff

Le nombril

C’est là que mon instinct de blogueur a pris le dessus. Et le blogueur, même hyper-local, est nombriliste.
Même pas honte.
Pour bien comprendre, voici deux types de réactions présentées en parallèle :

  • à gauche, la réaction d’un Bisontin « normal » un brin chauvin, fier de sa ville ;
  • à droite, celle d’un blogueur bisontin un poil égocentrique et carrément opportuniste.

Désillusion

Fort de ma conviction que de nombreuses personnes vont se précipiter directement de leur « TV Mag » à leur clavier, je décide de vérifier le positionnement sur Google de mon billet consacré au reportage de TF1. Le nombril je vous dis.

Dans le champ de recherche Google, je saisis donc : « reportage Besançon TF1 »

Je lance la recherche et… j’hallucine. Voilà que Google me suggère une correction !

En gros, l’hypothèse que TF1 ait consacré un reportage à notre ville lui semble totalement farfelue.
Google me suggère donc de corriger cette maladresse (forcément) en remplaçant Besançon par Briançon…

Et comme si je n’avais pas encore compris, les deux premiers résultats proposés par le moteur de recherche prennent en compte cette correction imposée suggérée.
Comble de l’ironie : ils me renvoient vers un « Zoom sur Briançon » en lieu et place de mon « Zoom sur Besançon » tant désiré !

Argglll ! Non là c’est trop !
Non mais hé ho !!! Et les couillons qui vont faire comme moi après avoir lu leur TV Magazine ? Ils vont se retrouver en vacances dans les Hautes-Alpes c’est ça ? Alors que tous s’y étaient mis pour les attirer dans le Doubs (TF1, Isabelle Morino-Bosc…) !
Certainement un sale coup de l’Office du Tourisme de Briançon ! Le nôtre doit réagir et vite !

Une vieille affaire

Il faut dire qu’entre Besançon et Briançon, la confusion n’est pas récente… Cette similitude phonétique, cette initiale commune et cette cédille en sont bien évidemment les principales explications.
Histoire d’en rajouter, ce boulet de Vauban n’a rien trouvé de mieux que de bâtir une citadelle sur chacune des deux villes.

Pour ma part, cela me ramène une quinzaine d’années en arrière, quand j’étais étudiant à la Fac de Besançon (émotion, nostalgie…).
L’un de mes professeurs s’appelait Jean-Michel Ligier. Il enseignait la communication « institutionnelle ». Ce monsieur avait été le premier Directeur de la Communication de la Ville de Besançon. Je l’entends encore nous confier que le tout premier objectif de la ville, dans sa stratégie de communication vis à vis du reste de la France, avait été de distinguer clairement son image de celle de Briançon.

Du chemin a été fait en 25 ans. N’empêche que les anecdotes fourmillent encore.
Emmanuel Dumont, actuel Adjoint à la Communication de la Ville, rapporte notamment celle de ce candidat à un poste au service communication qui se faisait attendre à son entretien d’embauche. Il appelle finalement pour s’excuser. Il s’était trompé de train et se trouvait dans celui de… Briançon (authentique).

Plus récemment, Samuel Goldschmidtreporter pour RTL dans l’Est de la France (et au-delà) roulait vers Besançon pour y couvrir une actualité supposée : des enfants d’une classe de Besançon se seraient trouvés dans une région d’Espagne venant de subir un tremblement de terre…
Il raconte la suite sur Twitter :

Mais l’anecdote la plus fameuse concerne l’Empereur Napoléon Ier himself. Suite à sa fuite de l’Île d’Elbe, Napoléon remontait vers Paris via les Alpes durant ce printemps 1815. C’était son fameux come-back des Cent-Jours.
A la tête d’hommes de plus en plus nombreux, l’Empereur fait halte à Gap le 5 mai. Consultant ses cartes, il remarque que Briançon n’est qu’à un jour de marche et s’adresse ainsi à son aide de camp :

Briançon est toute proche et l’on me dit qu’on y trouve les meilleurs horlogers. Allons-y sur le champ que j’y remplace cette montre que j’ai laissée sur l’Île d’Elbe.

La petite histoire rapporte que son aide de camp, Jurassien de naissance, lui aurait habilement expliqué sa méprise. Lui évitant in-extremis une regrettable erreur d’aiguillage.
Sans lui, l’aller-retour Gap-Briançon aurait inutilement retardé la troupe. On aurait parlé des « Cent-Un-Jours » – comme les dalmatiens – ça n’aurait pas fait très sérieux.

Vengeons-nous !

A la vérité, Briançon est une ville charmante mais minuscule : à peine 12 000 habitants.  C’est vraiment très peu, surtout au regard de la population bisontine qui lui est dix fois supérieure en nombre. Ceci devait être dit.

Utilisons maintenant « Google trends » pour remettre les choses à leur place. Ce service de Google, permet de comparer les volumes de recherches effectuées sur tels ou tels mots-clés.
Comparons donc les  recherches sur « Briançon » et « Besançon ».
Le mot-clé Besançon est clairement le plus saisi sur Google. Briançon fait pâle figure…
Besançon vainqueur par KO ! Na !

Pour terminer, voici une recherche vengeresse car nous aussi nous sommes « prioritaires » sur certains mots-clés. Briançon n’a qu’à bien se tenir !

Le site naturel de Besançon, avant d'être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi ! »

Besançon, cette belle incongrue

Grugru est un drôle d’hurluberlu.
Ni vu ni connu, ce Bisontin à la langue fourchue et à la plume bien pendue, nous dresse le portrait incongru d’un Besançon inattendu.
De l’ironie plutôt bien vue. Du saugrenu souvent vécu. Bref, du couillu façon obus.
Grugru, ce tordu, ce biscornu un peu bourru, ce malotru au verbe aigu gagne sans doute à être lu.
Vous voilà prévenus !

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C’est pour la Désencyclopédie (Wikipedia-like pour le moins décalé) que Grugru a écrit ce petit chef d’oeuvre d’humour gratouillatoire. Il m’a autorisé à en publier une copie sur ce blog. Si vous souhaitez applaudir, encourager ou insulter l’auteur, merci d’utiliser les commentaires. Rappelez-vous juste que ce n’est pas moi.
Je vous invite vivement à faire un tour sur la Désencyclopédie et pourquoi pas à y contribuer.

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Besançon


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Les Maîtres Cartographes après s’être longuement consultés déclarent :

« Cette ville est située dans le département du Doubs et dans la région Frontière suisse.
Du moins pour l’instant, car les choses ne sont jamais figées en ce bas monde. »

Besançon est une ville moyenne, habitée par ses habitants qui se nomment eux-mêmes Bisontins.

Sommaire

Géographie


Besançon est située entre Franois et Roche-lez-Beauprés. La rivière ‘le Doubs‘ permet l’évacuation des eaux usées.

Entourée de collines hérissées de forts militaires, Besançon est le cadre idéal pour une compétition de snipers.

Histoire


Le site naturel de Besançon, avant d'être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi  ! »

Le site naturel de Besançon, avant d’être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi ! »

Besançon est une cité paisible : elle fut habitée par les Séquanes qui furent massacrés par les Romains, qui furent massacrés par les Francs qui furent massacrés par les Allemands qui furent massacrés par les Espagnols. Aujourd’hui les habitants sont principalement massacrés par l’alcool.

Originairement, Besançon est une simple station essence sur l’autoroute A36.

Avec les années, le shop Esso s’est agrandi, avec un restau routier et un distributeur automatique de bonbons PEZ.

Attirés par les lumières, les habitants des campagnes alentours se sont regroupés dans différentes zones d’habitat informel.

Au 17ème siècle, l’architecte militaire Vauban transforma la ville en caserne, créant ainsi le premier camp de gitans fortifié de l’est de la France.

A la fin du 20ème siècle et au début du 21ème, la ville s’égaye avec l’apparition de charmantes zones commerciales et industrielles.

Toutefois, la population agricole n’a jamais été totalement repoussée sur les hauts-plateaux. Il est donc encore très courant de croiser quelques grosses vaches dans le centre du bourg.

Population


Besançon est habitée principalement par des universitaires, des enseignants, des agents de police, des étudiants, et des contrôleurs des impôts.

Après leurs études, les jeunes quittent la ville pour s’inscrire au chômage à Montpellier puis reviennent vers l’âge de 60 ans pour se toucher pendant leur retraite.

Transport


Le moyen de transport privilégié est actuellement le vélocipède, grâce notamment à la véloroute, qui permet de rejoindre Budapest en quelques jours. Cela peut paraître facile, mais il faut tout de même pédaler, ce n’est pas ce qu’Hongrois.

Un projet de transport révolutionnaire, encore top secret, est actuellement à l’étude. Au vu de la quantité de trous creusés par les pelleteuses actuellement, et du grand nombre d’arbres centenaires abattus récemment, tout porte à croire que la ville se dote d’un métro fonctionnant au bois.

Vie nocturne


La vie nocturne bisontine consiste à s’alcooliser bruyamment, puis uriner à proximité immédiate du débit de boissons.

Certains préfèrent dormir tranquillement à leur domicile, ou bien encore partager un bon moment avec leurs amis en garde à vue dans le célèbre commissariat de la Gare d’Eau (1 café et un sandwich offerts après 12h).

Une salle de concert a été inaugurée sur les bords du Doubs. On peut venir y écouter parfois d’anciennes vedettes pré-cancéreuses qui ont fait le bonheur de nos aïeux.

Culture


Besançon a accueilli notamment Louis Hugo et Victor Pasteur. Ces deux personnages de second rang ont vite été éclipsés par Aldebert, chanteur engagé de langue française, considéré par certains comme la ‘seconde canne’ de Grand Corps Malade.

La vie culturelle s’articule autour de la manifestation annuelle pour l’augmentation des salaires de la fonction publique et le défilé lycéen du mois de juin.

Trois festivals internationaux rythment la saison culturelle : le Festival Musique de Moule, le Concours International de Chef de Gare et la Kermesse de Saint Ferjeux.

Une coutume, très typique, est la création annuelle d’un festival à vocation internationale. Le principe est le suivant : choix d’une thématique inadaptée, échec retentissant, suppression du festival puis lynchage du conseiller municipal adjoint à la culture.

Tout ceci amuse le contribuable et permet aux différents citoyens de passer de bons moments lors de la lecture des budgets annuels.

Éducation


Des vestiges d’une ancienne université ont été découverts lors de la construction du périphérique, sur le site de La Bouloie. Faute de financements, le projet de réhabilitation a été abandonné.

Politique


Les bisontins, très conservateurs, aiment leur maire et le conservent longtemps, très longtemps, afin qu’il prenne du poids et une légère teinte rosée. L’opposition est majoritairement constituée de jeunes bouchers analphabètes, et de communistes de droite.

Industrie


La principale industrie bisontine est le Kebab traditionnel (salade, tomate, oignon, sauce blanche, frites).

Tourisme


Les principaux attraits touristiques de Besançon sont l’incinérateur et la maison d’arrêt. Un intéressant Musée de la Résistance et de la Déportation transmet aux générations futures les méthodes éprouvées pour exterminer efficacement les groupes sociaux jugés indésirables.

Le Zoo montre en pratique comment enfermer durablement des animaux innocents, pour le plus grand plaisir des enfants.

Enfin, n’hésitez pas à participer aux « Cafés Philosophiques » avec les sympathiques bénévoles permanents présents sur la Place Pasteur. Une occasion unique de rencontrer de véritables gentlemens, accompagnés par leurs chiens savants, le tout en musique. Le spectacle est gratuit mais méfiez-vous tout de même du fameux « gros Fred », qui saura vous envoûter avec son ghetto-blaster magique !

Climat


Besançon, capitale de la Franche-Comté, dispose d’un climat propice à l’élevage de canards, la culture d’algues et le développement de champignons sous les pieds.

Le jour le plus froid est le 15 août, jour d’arrêt du chauffage central.

Dans l’univers miroir, Besançon est la capitale du Groland.

Qui est le Bison teint ?

Non non… je sais très bien qui je suis. Rassurez-vous.

Par contre Céline Garrigues ne le sait pas et aimerait bien en savoir un peu plus… Céline est journaliste à la Gazette de Besançon et m’a posé quelques questions auxquelles j’ai répondu par mails. Discrétion oblige.

Expérience sympathique et très gratifiante pour le blogueur que je suis.

Le résultat est consultable en version papier dans toutes les bonnes boulangeries, durant tout le mois de mai ou ici en format PDF.

Jeune UMP en chef échangerait volontiers 14 ans de Mitterrand contre l’Alsace et la Lorraine

Avant de lire la suite, sachez que le « communiqué de presse » auquel il est fait référence ici, a été effacé du site des Jeunes UMP du Doubs par son auteur, Baptiste Serena, quelques jours après la publication de ce billet.
Baptiste Serena n’a pas répondu aux erreurs manifestes pointées ci-dessous, il ne s’en est pas non plus excusé. La solution qu’il a choisi a été d’effacer en douce les traces de sa maladresse et de croiser les doigts pour que personne ne s’en rende compte.
Méthode dont ce responsable des Jeunes UMP du Doubs est coutumier. Il l’avait notamment employée avec « maestria » lors de la visite de Bernadette Chirac à Besançon le 25 janvier 2011 dans le cadre de l’Opération Pièces Jaunes. Pour mémoire c’est ici.
Rappelons juste à Baptiste Serena sa citation favorite et plaçons-le face à ses contradictions :

Citation à mettre en relation avec ceci :
Vous trouverez ci-dessous une capture d’écran de ce communiqué

« Tontonpartout »

Nous sommes le mardi 10 mai 2011 et le responsable des Jeunes UMP du Doubs – Baptiste Serena – doit publier un « communiqué de presse ». Trente ans pile-poil après que la France ait pris du rose aux joues, notre petit soldat se doit de couper, de trancher, de sabrer ; bref en un mot : de dégauchir.

Il faut dire, en toute bonne foi, que trop c’est trop, la coupe est pleine, la goutte d’eau et tout ça : depuis quelques jours, les médias développent une mitterrandophagie aiguë qui nous collerait presque la nausée.
Presse écrite, radio, télé, Internet. Tous s’y complaisent.

A Besançon, les Jeunes Socialistes du Doubs (l’équipe concurrente adverse ennemie) s’y collent eux aussi et fayottent à fond avec le grand François en lui consacrant une exposition photographique.

Remarquez, ils ont peut-être raison les rosissants, d’entretenir sa légende à Tonton et de lui tenir sa place au chaud. On ne sait jamais.
Rappelez-vous ce 31 décembre 1994. J’en tremble encore.

[audio:http://bisonteint.net/wp-content/uploads/2011/05/Je-crois-aux-forces-de-l-esprit.mp3|titles=Je crois aux forces de l esprit]

Ggauche (pouah !)

C’est donc dans ce contexte particulièrement favorable à la crise de nerfs que notre sniper gauchophobe dégaine son PPVOUCAg*.

*Petit Précis de Vocabulaire Outrancier à l’Usage des Chevalier de l’Anti-gauche

Vous l’aurez remarqué, pas de majuscule à « gauche ». Ce n’est pas un nom « propre »… Oh que non ! POUAAAAAH !

Et c’est parti pour un tontonicide en règle. Rafale de gentillesses à l’égard de l’ancien Président et de la gauche (pouah!) :

exemple à ne pas suivre, irresponsabilité, assistanat, descente aux enfers, égalitarisme et… le pire du pire, mais là… j’ai préféré cacher le mot et vous laisser le choix de le lire ou pas.
Si vous le sentez, cliquez sur « show » mais vous êtes prévenus.

[spoiler title= »En cliquant j’affirme être majeur et avoir été alerté que ce contenu peut choquer »]fonctionnaires (Oh ! le vilain gros moooot !)[/spoiler]

Argggllll… Tonton est à terre. Mort une seconde fois.
Baptiste David exulte, sa fronde sournoise tournoie encore…
gros plan / bruitage : vvvvvoooo vvvvvvoooo vvvvvvoooo

7 + 7 = 14

Reste à trouver un titre à ce chef d’œuvre.
Ce sera :

« Il y a 30 ans, la France partait pour 14 ans de déclin. »

Voilà voilà… 14 ans donc… de déclin.
14 ans ça nous mène donc de 1981 à 1995. Ça couvre exactement les deux septennats de François Mitterrand. 7+7 = 14 Chouette calcul.

En y regardant de plus près, ce sont 14 ans dont quatre ans de cohabitation (1986-1988 et 1993-1995) durant lesquels une politique de droite a été menée : privatisation de grandes entreprises nationales, suppression de l’impôt sur les grandes fortunes, politique libérale à tout crin… tout ça directement dans le paquet étiqueté « 14 ans de déclin », dixit les Jeunes UMP du Doubs

Tiens, sur cette photo, c’est le dernier Premier ministre de déclin du premier septennat de François Mitterrand…
Elle a été prise lors d’un meeting, au moment où il tentait de lui piquer son trône, en 1988.
Mais qui était ce jeune homme qui l’accompagnait pour l’aider à motiver ses troupes et à défendre son bilan de… deux ans de déclin ?

Oh ! Une autre photo ! Dessus vous pouvez voir le dernier Premier ministre de déclin du second septennat de François Mitterrand…
Elle a été prise en 1995 au moment où lui aussi essaya en vain de se glisser derrière le bureau élyséen. Mais qui est ce jeune homme qui fut son Ministre et qui par conséquent doit assumer cet autre bilan de… deux ans de déclin ?

Hé ! Pas moi qui le dit hein… ce sont les Jeunes UMP du Doubs !
Gonflés d’ailleurs les jeunots ! Non ? … ou peut-être tout simplement maladroits et médiocres en arithmétique.

Il est vrai que la formule 2 x (7-2) = 10 était hyper très beaucoup plus difficile à trouver.

Après cet effort cérébral intense, relaxons-nous en regardant Julie Pietri venue chanter pour Jacques Chirac en 1988, c’est là :

LA référence historique

Un communiqué ça doit claquer. Les mots doux, c’est fait. Les chiffres, euh… aussi même si…
Il est indispensable de clôturer l’objet en y ajoutant une touche historique. Cela légitimera le contenu et valorisera également son auteur en provoquant chez le lecteur des réactions d’admiration du type : « Wouuua ! L’autre hé ! C’t’érudit ! »

Imaginons notre jeune populaire en chef dans sa quête de la référence historique :

Donc 10 mai 1981 = Pouah !
Il faut trouver une autre raison de célébrer le 10 mai afin d’éclipser cette saleté de 10 mai-là.
Taper « 10 mai » dans Google -> journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition
Euh… non. Trop droitdelhommiste ça… ça sonne « gauche » (pouah !).
Retaper « 10 mai » dans Google -> Oh génial ! Sur Wikipedia, le 10 mai à sa page et on y trouve tous les événements importants qui se sont passés un 10 mai :
  • 10 mai 1497 : Le navigateur Amerigo Vespucci entreprend son premier voyage vers le Nouveau Monde.
    (non non… pas question d’encourager l’immigration !)
  • 10 mai 1774 : Mort de Louis XV. Avènement de Louis XVI
    (trop triste et ça pourrait donner des idées à Villepin…)
  • 10 mai 1963 : Premier 45 tours des Rolling Stones.
    (euh…)
OUI ! YES !
Exactement ce qu’il faut ! Parfait… On trouve tout sur Internet.

LA conclusion avec LA référence historique est là et c’est un chef d’œuvre :

Aujourd’hui, nous ne souhaitons pas fêter l’échec de la France mais nous préférons en ce 10 mai 2011 célébrer les 240 ans du Traité de Francfort qui met fin à la guerre franco-allemande de 1871.

Clap clap clap clap…
Vérifions tout de même. Calculatrice : tap tap tap… 1871 + 240 = 2 111 euh…
TRY AGAIN : tap tap tap… 1871 + 240 = 2 111 euh…
Ah bah zut alors ! En encore un problème de calcul on dirait. Pas facile non plus de compter juste quand on s’interdit les doigts de la main gauche (pouah !),
C’était il y a 140 ans le Traité de Francfort !

Sur le fond maintenant : voilà donc nos Jeunes Populaires célébrant avec fierté une guerre perdue par la France.
Au passage c’est aussi l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine par l’Allemagne qu’ils célèbrent. Annexion qui constituera le terreau de Première Guerre Mondiale, rien que ça.
Champagne et toasts avec « oeufs de l’UMP » svp !

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Oui, oui je sais. Je fais encore mon rabat-joie. Tout cela n’est évidemment qu’un détail de l’histoire de la Guerre de 1870-1871… détail tellement insignifiant au regard de 14 ans de gauche (pouah !)
Mais tout de même, il y a vraiment des cours d’Histoire qui se perdent ! A moins que….

A moins qu’à travers le Traité de Francfort notre jeune Popenchef souhaite célébrer les jours meilleurs qui ont suivi : ceux qui ont vu l’écrasement des insurgés de la Commune de Paris. par les troupes d’Adolphe Thiers (alias « Père Duchêne »)
En effet, rappelons qu’une fois la paix signée avec l’Allemagne, Adolphe Thiers et ses Versaillais avaient enfin les mains libres pour s’occuper des « affaires intérieures » et régler définitivement leur compte aux Communards. Ils ne s’en sont pas privés.

Les Communards. Ces premiers « gauchistes » (pouah !) de l’Histoire contemporaine.

Post Scriptum

Les Jeunes UMP du Doubs ne sont pas tous solidaires de cet article et de cette référence historique maladroite. L’article a été publié par Baptiste Serena, responsable des Jeunes UMP départementaux et selon certains militants, son contenu n’engage que son auteur.

Notons toutefois qu’il est publié sur le blog des Jeunes UMP du Doubs et qu’il est signé collectivement.

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