Cette foule à perte de vue comme un fleuve qui avance. Ces visages, jeunes pour la plupart, aux expressions calmes et joyeuses à la fois . Ces regards dirigés à l’unisson vers le même point, la même personne, le même homme ; dans l’attente d’un instant heureux qui semble imminent.
L’homme vers lequel cette foule se tourne c’est donc lui : François Hollande – le candidat préféré des Français dans les sondages pour la Présidentielle de 2012. En tout cas pour le moment…
Le site web de ce mouvement, visible à l’adresse http://hollandeaveclesjeunes.fr est aussi représenté sur les réseau sociaux :
une page Facebook proclamée « page officielle des jeunes qui soutiennent François HOLLANDE dans le cadre des primaires du PS en vue de l’élection présidentielle » ;
un compte Twitter présenté comme « le compte officiel des jeunes avec François Hollande pour 2012 »
Ce mouvement se dit officiellement reconnu par François Hollande. Voir l’échange de tweets ci-dessous.
(le tweet a été effacé vers 23h25 par son auteur suite au buzz provoqué par ce billet)
Et la photo ?
La photo m’a intrigué. J’ai d’abord eu l’impression qu’elle avait été prise lors d’un concert. J’ai donc voulu savoir lequel avec à l’idée cette question : « les personnes visibles sur ce cliché – et par ailleurs parfaitement reconnaissables – sont-elles au courant que leur image est exploitée à des fins politiques ? »
Bref, je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas. Mode « cherchage de petite bête » ou « je vois le mal partout ». Au choix.
Pas besoin de chercher longtemps puisqu’en utilisant un outil bien pratique, j’ai rapidement pu retisser l’histoire de cette chouette photo.
Alors à votre avis ?
Un meeting de François Hollande ? Non.
Un concert de Muse ? Non plus.
C’est tellement plus drôle.
Le photographe se nommeGueorgui Tcherednitchenko. Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, il a réalisé une série de photos des candidats menant meetings.
Alors ?
Alors tenez-vous bien : cette photographie a été prise lors du meeting que Nicolas Sarkozy a tenu à Bercy, le 29 avril 2007. En attestent l’image et les détails présents sur le portefolio de l’auteur ou sur son compte Flickr.
Une foule attend l’apparition de Nicolas Sarkozy lors de son meeting de campagne de Bercy à Paris
Voici une situation plutôt cocasse non ?
En 2007, ces gens venaient soutenir Nicolas Sarkozy (UMP). A cette occasion leurs bobines et leurs expressions ont été immortalisées.
Quatre ans plus tard, tout cela se retrouve sur un site de soutien à François Hollande, candidat PS pressenti pour être le principal adversaire de Nicolas Sarkozy en 2012. Oups.
Ces gens se reconnaitront sans doute. Apprécieront-ils ce tour de passe-passe ? Les déçus du sarkozysme peut-être mais les autres ?
Une photo ne saurait se contenter d’être réussie techniquement et artistiquement. Elle a toujours une histoire. Vouloir lui en faire raconter une toute autre, c’est prendre le risque de la voir se retourner contre vous.
Pas sûr que François Hollande appréciera cette initiative.
Mise à jour à 23h05 : après le gros buzz généré par ce billet sur Twitter, la photo a été mise hors ligne vers 23h00… heureusement que j’ai pensé à capturer le tout 😉
Mise à jour à 23h30 : le compte Twitter @JeunesFHollande s’exprime et efface le tweet dans lequel il affirmait être reconnu par François Hollande (voir ci-dessus)
Une erreur ? Etonnant non ?
Ah ! Un peu d’humour. Bah voilà !
Donc si : ce site est bien reconnu par François Hollande… il va aimer tient 🙂
La portière s’ouvre puis se referme.
Le convoi démarre, motards de la Garde républicaine en tête.
La ville, les feux verts, orange, rouges peu importe. On passe.
Le tarmac. Les réacteurs qui sifflent. Quelques militaires au garde-à-vous.
A peine installé que déjà l’avion s’élance et décolle. Cap au sud. Vers la Côte d’Or. Pas de temps à perdre, tout est programmé, minuté, organisé.
Atterrissage, autres militaires, autre voiture blindée. Re-portière, re-convoi et les motards en tête.
Cette fois c’est la province, les gens ne sont pas blasés. Ils regardent passer cette caravane de voitures noires qui n’offre pas de casquettes et ne précède aucun peloton.
Le convoi s’arrête, portière qui s’ouvre, poignées de mains, sourires sincères – ou pas.
C’est la gare de Genlis qui n’est même pas encore sur la LGV ((Ligne à Grande Vitesse)).
Ne pas s’en rendre compte. Marcher vite sur le quai. Être disponible quelques instants pour les photographes, les caméras et les micros de la presse régionale. Puis monter dans ce TGV neuf et propre et s’installer à bord avec quelques ministres et un pool de journalistes autorisés. Patienter un quart d’heure.
Arriver à la gare de Besançon Franche–Comté TGVqui n’est pas à Besançon mais à Auxon. Ne pas avoir le temps de s’en apercevoir.
Descendre, poignées de mains, sourires, accolades circonstanciées. Des élus, des hauts fonctionnaires, des entrepreneurs, quelques autochtones triés sur le volet ou invités en remerciement de « services rendus ».
La visite – chronométrée – présentation du matériel, des engins. Se dire impressionné par notre industrie nationale tellement performante.
Puis vite, l’heure qui tourne. Saisir la paire de ciseaux posée sur le coussin, couper le ruban, inaugurer.
Applaudissements.
Petits fours, champagne mais pas le temps. C’est l’heure de la photo.
Alors se placer au centre d’un groupes de techniciens et d’ouvriers avec casques et gilets fluo. Prendre un air paternaliste et fier. Laisser les photographes immortaliser la scène.
Une petite phrase improvisée peut-être.
C’est fait.
Remonter dans le TGV. A bord, discuter avec quelques cheminots. Sourires, poignées de mains, tapes amicales dans le dos et gratitude exprimée à cette « France qui travaille et innove ». Le tout sous les micros et objectifs de la presse conviée.
Descendre en gare de Belfort-Montbéliard TGV – qui se trouve en fait à Meroux, mais tout le monde s’en fout.
Poignées de mains, sourires, quelques accolades circonstanciées. Des élus, des hauts fonctionnaires, une poignée d’autochtones triés sur le volet ou invités en remerciement de « services rendus ».
Visite du petit musée du TGV installé pour l’occasion. S’intéresser, s’émerveiller. Photos, micros, caméras…
Écourter la visite. Le temps qui file. Se diriger à grandes enjambées vers le hall de cette gare où n’a encore retenti aucun
S’installer derrière le pupitre – toujours le même. Adresser une signe de tête doublé d’un sourire à une personne reconnue au premier rang. S’il n’y en a pas, faire semblant. Ça fait « convivial » et c’est parfait pour la télé. Car ça passe à la télé.
Maîtriser ses nerfs, son épaule gauche.
Prendre la parole. Un discours de plus :
[quote]Bla bla bla nouvelle Ligne à Grande Vitesse bla bla premier tronçon Rhin-Rhône bla bla bla Franche-Comté bla bla Belfort bla bla Alstom bla bla bla 30 ans du TGV bla bla 1981 (enfin une raison de célébrer cette année honnie) bla bla industrie de pointe bla bla bla technologie bla bla modernisme bla bla la France qui innove bla bla toujours plus vite bla bla record bla bla 574,8km/h bla bla rayonnement international bla bla exportations bla bla Chine bla bla avenir bla bla je je je je bla bla je vous remercie.[/quote]
Applaudissements
Écouter poliment – non sans impatience contenue – le prochain orateur. S’éclipser. Pas le temps de s’éterniser.
Portière qui s’ouvre, se ferme. Direction l’aérodrome militaire puis Paris.
Achever une demi-journée en province.
…et manquer l’essentiel Monsieur le Président. Le seul véritable événement de la semaine en Franche-Comté : l’arrivée du Mont d’Or nouveau prévue pour ce samedi.
Mais ce fromage – véritable fleuron de notre terroir – on ne le flatte pas avec des records de vitesse. Il ne fonce pas, il coule.
Il faut savoir prendre le temps de le mériter avant de le déguster.
Patienter durant quatre mois – de mai à septembre – pendant que le fromage prend goût.
Alors seulement on peut l’inaugurer – sans cordon ni ciseaux – avec juste un peu d’ail, un verre de vin blanc du Jura et quelques pommes de terre.
Non. Promis ! Je ne fais pas de fixette sur Ségolène Royal.
Si cette article lui est encore consacré c’est parce qu’en effectuant des recherches lors de la rédaction du précédent billet, je suis tombé sur une image qui m’a pour le moins intrigué.
A la vérité, c’est bien de deux images dont il est question ici ; et tout l’intérêt réside précisément dans leur confrontation.
La première image est reprise sur la plupart des blogs et pages Internet de soutien à Ségolène Royal.
On y voit une photographie de la candidate légendée d’un ambitieux : « Ségolène Royal 2012 » .
Le tout est disposé en orientation portrait et évoque – peut-être – une affiche (pré-)électorale. Les couleurs – bleu, blanc et rouge – n’ont rien d’anodin, vous l’aurez compris. Mais là n’est pas notre sujet.
La plupart des sites « ségolénistes » l’utilisent également comme image promotionnelle cliquable menant vers le blog officiel de la candidate aux primaires du Parti Socialiste. Voir ici par exemple ou encore là.
Ceci nous amène à la seconde image qui est justement apparue il y a quelques jours lors du lancement du site officiel de campagne de Ségolène Royal à l’adressse : www.segoleneroyal2012.fr
L’image en question constitue le bandeau supérieur de toutes les pages du site.
A priori, ces deux photographies de Mme Royal se ressemblent beaucoup (mêmes habits, attitudes similaires, sourires semblables…), mais le sujet n’est pas orienté dans la même direction…
Cependant, en recadrant les deux images ; en les recentrant sur Ségolène Royal puis en les juxtaposant, surgit une impression étrange : celle d’être en présence d’une symétrie presque parfaite à quelques détails près…
Des détails qui font toute la différence. Les voyez-vous ?
Pour vous aider, j’ai retourné verticalement la première image afin que Ségolène Royal regarde dans la même direction sur les deux clichés.
Alors ? Il commence à vous sauter aux yeux le gros « photoshopage » ?
Car à l’évidence, ces deux images ne sont à l’origine qu’un seul et même cliché qui a été passé – dans le second cas – à la moulinette de la retouche numérique.
Nous pourrions écrire sous le premier « avant » et sous le second « après »…
Le jeu des 7 (?) erreurs
Passer d’une image à l’autre en faisant glisser latéralement la barre verticale qui se trouve au milieu de l’image ci-dessous… et observez attentivement…
Si l’animation n’apparaît pas (c’est apparemment le cas parfois sur le navigateur Chrome), tentez de recharger la page ou… contentez-vous de la vidéo ci-dessous.
Troublant non ? La même image et pourtant…
Il faut dire qu’ils n’y sont pas allés de main morte les « maquilleurs photoshopistes » avec Ségolène Royal.
Voici quelques-unes des interventions effectuées à coup de pinceau magique :
assombrissement de la chevelure et de la veste pour mieux faire ressortir, par contraste, la luminosité du visage et l’intensité du regard ;
effacement d’une mèche rebelle en haut à droite afin de ne pas perturber l’ovale du visage ;
rehaussment des commissures des lèvres, histoire de rendre le sourire plus ample et plus sincère (ça fait tout de même limite « Joker » à droite non ?) ;
déplacement de l’encolure du « petit haut rouge » ((il me manque le mot exact… Si vous l’avez, merci de commenter)) vers le bas et rehaussage de l’épaule droite. Cette simple retouche au niveau de l’épaule donne l’impression d’une attitude plus portée vers l’avant. La silhouette s’en trouve affinée. La stature semble plus droite et plus… euh… présidentielle ?
et évidemment, ce qui vous a sans doute le plus sauté aux yeux : un adoucissement des traits du visage très poussé – façon botox numérique injecté à des doses plus que raisonnables.
Adieu fatigue, rides et traces du temps qui passe. Bonjour regard pétillant !
Alors « désir d’avenir » certes mais de préférence avec le visage d’hier. C’est tellement plus vendeur !
Et tant pis si pour cela il faut employer les bidouillages dont usent et abusent les unes des magazines people en nous présentant à longueur d’année des corps et des visages fantasmés mais impossibles car irréels.
Vue !
Ségolène Royal n’est certes pas la première personnalité politique à céder aux sirènes de Photoshop pour améliorer son apparence.
A cet égard, le portrait officiel du Président Nicolas Sarkozy est un must qui n’aura pas échappé à l’oeil averti des habitués de la retouche numérique et de l’emploi des logiciels « lifteurs de peau ».
Le photographe « élu » par le Président – Philippe Warrin – était en l’occurrence un spécialiste de la photographie people – ce qui fit d’ailleurs polémique (gentiment) en 2007.
Sur le Président, il utilisa ces techniques habituelles. Réussissant l’exploit de transformer Nicolas Sarkozy en un personnage encore moins expressif que sa statue de cire présentée au Musée Grévin…
Nous n’en sommes pas très loin avec cette photographie très retouchée de Ségolène Royale…
En découvrant un lien vers ce site, ma première réaction (intériorisée) fut :
[quote]Franche-Comté + 2012 ? Chouette ! Un site franc-comtois qui se consacrera à la campagne pour la présidentielle et aux élections législatives qui suivront ![/quote]
Cette exaltation vous surprend sans doute mais comprenez-moi : les blogs et sites locaux – voire hyperlocaux – traitant de politique sont rares… et les derniers nés furent pour le moins atterrants.
Voilà le pourquoi de ce frétillement de bon aloi devant un nouveau né au nom si prometteur.
Aller ! Je n’y tiens plus ! Je clique, je commence la visite et là – sous le titre – je lis ce descriptif qui refroidit déjà mes ardeurs :
Fin du frétillement
Il ne s’agit donc que d’un site du Parti Socialiste consacré aux « primaires citoyennes » dans notre région.
Gonflés
Ils sont gonflés tout de même au PS d’appeler ça « Franche-Comté 2012 » !
Pas gênés de s’approprier ainsi le nom de notre région sans autre précision.
Culottés d’utiliser le nom de domaine « franchecomte2012.fr » au risque d’induire en erreur l’internaute à la recherche d’un portail politique non partisan.
C’est petit. Tout petit même.
Mouais…. pas rancunier, je poursuis ma visite…
Tiens ! là – juste en dessous – il y a cette image qui occupe toute la largeur de la page.
Au centre, se trouve Ségolène Royal accompagnée d’une douzaine de personnes.
La candidate à l’investiture du PS sourit. Elle rayonne même.
Les gens qui l’entourent sourient eux aussi. Ils sont jeunes, moins jeunes, voire plus du tout jeunes.
On distingue une majorité d’hommes mais aussi deux femmes qui se situent de part et d’autre de Ségolène Royal. A l’évidence, cette dernière semble très satisfaite de tenir tout ce petit monde dans son « champ gravitationnel ».
Et ces gens sont des Francs-Comtois ! Si si ! C’est écrit sur la photo !
Super ! C’est partisan mais au moins, c’est du local !
Patience
Ma curiosité est aiguisée. J’attends alors que les photos suivantes veuillent bien s’afficher. Curieux que je suis de voir les visages d’autres Francs-Comtois posant à leur tour derrière le candidat de leur choix. Je connais probablement certains d’entre eux. C’est petit chez nous vous savez. On finit tous par se croiser et par se reconnaître…
Je patiente donc.
Vais-je reconnaître des élus bisontins derrière Martine Aubry ou François Hollande ? Mon boulanger au côté de Manuel Valls ? Aldebert dans les bras d’Arnaud Montebourg ou peut-être même mes voisins de palier copinant avec Jean-Michel Baylet ? (Non non, ne vous excusez pas pour JM. Baylet. Moi non plus, je n’en avais jamais entendu parler mais je l’ai trouvé avec les autres surcette page que le PS consacre à ses primaires).
Ségolène, Ségolène, Ségolène…
Mon attente est vaine et je reste sur ma faim : rien ne bouge.
Ségolène Royal demeure là, statufiée, tout en naturel – sourire figé façon Musée Grévin – comme à son habitude.
Sa photo n’est remplacée par aucune autre. Point de Martine ni de François. Aucun Arnaud. Zéro Manuel. Quant à Jean-Michel – ce ne sera pas encore cette fois que nous découvrirons son visage…
Pour tout vous dire, je pensais avoir affaire à un « slide show ». Vous savez, ce genre de diaporama qui défile automatiquement sur une page Web et affiche une succession d’images.
Mais non. Rien de tout cela. Cette page consacrée aux primaires du PS en Franche-Comté coince sur Ségolène, encore Ségolène, toujours Ségolène.
Je décide donc de rechercher un peu plus avant l’explication de ce pluralisme malmené….
Tiens ! Un petit encadré discret et tout mignon juste à droite sous l’image principale. Il nous rappelle d’abord ce que l’on sait déjà :
[quote]Votre site d’information sur les primaires citoyennes en Franche-Comté, … [/quote]
puis nous apporte l’éclairage manquant :
[quote]… sur l’action et les propositions de Ségolène Royal pour la France de demain.[/quote]
– Non !?
– Si !
– NAN !??
– Mais si, on vous le dit !! Les billets publiés sur ce blog ne sont consacrés QU’à Ségolène Royal – sa vie, son oeuvre, son auréole :
Ségolène et Jean Jaurès (qui l’a si bien connue) ;
Ségolène et ses parrains (c’est important la famille) ;
etc
Ah la la ! On se fait de ces coups bas au Parti Socialiste à l’approche des « éliminatoires » !
Voici donc un site « pro-Ségo » costumé en site d’information sur les primaires du PS et qui de surcroit se nomme « Franche-Comté 2012 » .
Roublard
Mais pourquoi tant de roublardise ?
Décryptage :
pour chercher à positionner le site aux premières places des résultats affichés par les moteurs de recherche en réponse aux requêtes du type : « primaires citoyennes Franche-Comté ».
D’ailleurs ça marche ! Regardez : démonstration en un clic ->>
afin d’attirer le plus d’internautes sympathisants possible en utilisant la bonne vieille méthode du… chalut.
Oui vous avez bien lu : le chalut. Vous savez ce filet à la forme caractéristique en entonnoir et à l’ouverture la plus large possible permettant d’y attraper un grand nombre de poissons – qu’ils soient consommables ou non d’ailleurs… le tri se faisant a posteriori.
Ici les poissons sont les internautes intéressés par les primaires socialistes en Franche-Comté et appâtés par les résultats donnés par Google & cie.
Dans le cul du chalut (c’est le terme technique) ils ne trouveront que du ségoblabla et la plupart quitteront le site avec le sentiment d’avoir été trompés sur la marchandise. Notons que dans un vrai chalut, ils ne pourraient pas ressortir. Ouf !
Mais la vocation de ce site est bien évidemment de retenir quelques « poissons » le temps pour eux de parcourir quelques billets et – qui sait ? – de rencontrer la grâce. Alors éblouis par tant d’ordre juste, ils deviendront consommablességocompatibles…
Voilà voilà… quelques votes engrangés pour les primaires et tant pis pour le ridicule.
L’annexion
Francs-Comtois, préparez-vous : après Charles Quint, Louis XIII et Louis XIV, voici Ségolène Royal ! Et l’annexion est déjà effective ! C’est écrit là, lisez bien :
Non pas « DES Francs-Comtois avec Ségolène Royal » mais « LES Francs-Comtois avec Ségolène Royal » … c’est exhaustif voyez-vous.
Et au passage, une jolie faute d’orthographe avec cette majuscule oubliée à Comtois (si si il en faut une). Nous serions donc plus Francs que Comtois ? Nenni ma foi !
Je m’énerve, je m’énerve… je sais. Je suis parfois trop sanguin. Mais je n’aime pas être ainsi mis dans un sac sans avoir préalablement donné mon accord.
D’autant qu’avec Mme Royal, j’ai déjà eu cette impression en 2007…
Les Francs-Comtois avec Ségolène Royal ?
Et ces Francs-Comtois photographiés avec la candidate ? Je parle bien-sûr de ces gens que l’on voit sur la photo…
Sont-ils d’accord avec ce qu’on dit d’eux ?
Sont-ils « avec Ségolène Royal » au sens qu’ils soutiennent sa candidature ou seulement « avec elle sur la photo » parce qu’ils étaient au bon (ou au mauvais) endroit lorsque le cliché a été réalisé ?
Qui sont-ils ? Où et quand cette photographie a-t-elle été prise ?
Si Ségolène Royal s’était récemment rendue dans notre région, nous en aurions inévitablement été informés. La présidente de Poitou-Charentes n’étant pas du genre à se déplacer en oubliant sa couverture… médiatique. Surtout en ces temps très « primaires ».
Alors où est-ce ? D’où sont ces Francs-Comtois ? Sont-ils jurassiens ? doubistes ? terrifortains ou haut-saônois ?
Au risque de vous décevoir, rien de tout cela. Ces gens vivent dans le Marais poitevin.
Cette photographie a été prise à Arçais, dans les Deux-Sèvres – région Poitou-Charentes. Sur les terres de Ségolène Royal.
C’était le 27 juin dernier. La présidente de la région avait choisi Arçais pour se déclarer candidate à la candidature PS. L’image originale est sur cette page.
Les Francs-Comtois… poitevins avec Ségolène Royal
Bah oui, c’est ballot quoi… une photo même pas prise en Franche-Comté et pourtant légendée « Les Francs-Comtois avec…. ». Mais comment se fait-ce ?
Bingo ! Bon sang mais c’est bien sûr ! Ils ont fait le déplacement !
De vraies groupies nos Comtois ! Le 27 juin, 3 heures du mat’, ils se donnent rendez-vous à Besançon devant leur boutique préférée.
Par superstition sans doute.
Un bus est affrété dans lequel ils voyagent pendant 8 heures, entonnant quelques champs ségolénistes ((Ségo Ségo tralalalalèreu Ségo Ségo tralalalala)) entre la Morteau et le Comté pour se mettre un peu de baume au coeur.
Epuisés mais heureux, ils parviennent à destination juste à temps pour le grand moment et entourent immédiatement leur idole.
Avoir fait tout ce voyage et ne pas être sur LA photo ? Vous n’y pensez pas !
Ah ah ah… trêve de plaisanterie. Sur cette photo, vous ne trouverez que des élus locaux d’Arçais et de la région et des soutiens politiques de Ségolène Royal. Point de Francs-Comtois.
Pas de Francs-Comtois vous dites ? A moins que… Arçais et le Marais poitevin soient des terres comtoises oubliées ? Tout s’expliquerait… et le site franchecomte2012.fr ne nous aurait pas menti !
Ségolène Présidente ! … de Poitou-Charentes ! mais sans Arçais hein…. C’est chez nous maintenant ! C’est en Franche-Comté !
Logo de la région Franche-Comté mis à jour en août 2011 pour prendre en compte « l’enclave d’Arçais »
Si de telles mesures ont été prises c’est que des dérives absentéistes existent. On devine malheureusement qu’une retenue sur indemnité ne suffira pas à les faire disparaître mais cela constitue pour le moins une manière de les pointer du doigt.
Et à Besançon ? Les élus sont-ils assidus aux séances du Conseil municipal ?
Alors que nous trouvons à peu près au milieu du gué : entre 2008 (dernières élections municipales) et 2014 (les prochaines), voici l’occasion de faire un petit bilan, à mi-mandat, de la présence de nos élus au Conseil municipal bisontin.
Quelques informations au préalable
le Conseil municipal + le maire = 55 élus (dont le mandat est de 6 ans) ;
depuis mars 2008, le Conseil s’est réuni à 31 reprises, soit une moyenne de 10 séances par an (la loi impose au minimum une séance par trimestre).
Le prochain Conseil municipal doit se tenir ce jeudi 7 juillet ;
chacun peut assister aux séances dans un espace réservé au public.
Présences et absences en Conseil municipal
Les comptes sont arrêtés au dernier Conseil municipal qui s’est tenu le 16 juin dernier. Ils portent donc sur 31 séances depuis 2008.
Les chiffres proviennent des relevés de présence tirés des comptes-rendus que chacun peut consulter sur le site de la ville.
Carton plein pour 7 élus (+ le maire bien évidement) qui ont assisté à tous les conseils municipaux :
Mme Marie-Noëlle Schoeller, M. Emmanuel Dumont, Mme Béatrice Ronzi, Mme Solange Joly, Mme Carine Michel, M. Jean-Pierre Govignaux et Mme Odile Faivre-Petitjean.
A l’opposé, le top 3 des moins présents est constitué de Mme Hayatte Akodad (15 conseils sur 31 soit moins de la moitié) puis M. Nicolas Guillemet (21 conseils sur 31) suivi de Mme Sylvie Jeannin (23 conseils sur 31).
Entre ces extrêmes, vous pouvez consulter les présences de nos élus par année dans le document ci-dessous (PDF)
Attention : deux conseillers ont « pris le train en marche » suite à la démission de deux autres élus. Il s’agit de Mme Zahira Yassir Couval (5 conseils sur 5) et de M. Jean-Marie Girerd (11 conseils sur 11). Il est donc normal que le total de leurs présences soit bas.
Présences des élus de Besançon en Conseil municipal depuis 2008 (PDF)
Synthèse
31 conseils : 7 élus
30 conseils : 12 élus
29 conseils : 13 élus
28 conseils : 5 élus
27 conseils : 4 élus
26 conseils : 3 élus
25 conseils : 5 élus
23 conseils : 1 élu
21 conseils : 1 élu
15 conseils : 1 élu
Il s’agit ici de relevés purement comptables. Certains élus ont sans doute été absents et excusés pour des raisons tout à fait justifiées dont je ne peux pas rendre compte ici.
L’absentéisme des conseillers municipaux : ce que dit le droit
Dans le cas du Conseil général de Paris, il a été possible d’inclure dans le règlement intérieur un système de sanction basé sur des retenues sur indemnités… mais en ce qui concerne le conseil municipal, les choses sont plus compliquées.
[quote] Les absences répétées d’un conseiller municipal aux séances du conseil ne peuvent en l’absence de disposition législative adéquate faire l’objet de sanction.[/quote]
Il rappelait que la loi du 2 mars 1982 a abrogé une ancienne disposition du Code des communes « qui permettait au préfet de déclarer démissionnaire tout membre du conseil municipal qui, sans motifs reconnus légitimes par le conseil, avait manqué à trois séances consécutives. »
Dès lors c’est le Tribunal administratif qui peut prononcer la démission de « tout membre d’un conseil municipal qui, sans excuse valable, a refusé de remplir une des fonctions qui lui sont dévolues par les lois. » Mais depuis 1982, la jurisprudence n’est jamais allée dans le sens de cette possibilité.
Et l’éthique dans tout ça ?
Oh le gros mot que voilà ! Et pourtant… au-delà de l’aspect juridique, le problème se pose évidemment au niveau de l’éthique et de la conscience que se doit d’avoir un élu local vis à vis de sa fonction représentative.
Le conseil municipal représente les habitants de la commune. Ses attributions sont très larges depuis la loi de 1884 (dite « Loi municipale ») qui le charge de régler « par ses délibérations les affaires de la commune ».
Or pour délibérer et puis voter, il faut d’abord se réunir en assemblée.
Si la possibilité existe pour un élu excusé de confier un pouvoir écrit à un autre élu de son choix afin qu’il vote en son nom, cela ne peut être qu’exceptionnel car la fonction première du conseiller est de délibérer, de prendre part aux débats, de faire des propositions et donc… d’être présent aux séances du Conseil municipal.
Il reste donc la possibilité pour un Maire de rappeler à un élu trop absent les obligations qu’il tient de la confiance que les électeurs lui ont accordée en l’élisant. Nul besoin pour cela d’un cadre législatif. C’est du simple bon sens que chacun doit pouvoir entendre.
A l’heure où d’inquiétants taux d’abstention questionnent notre démocratie représentative, montrer l’exemple ne serait pas de trop.
Élus absents, électeurs abstentionnistes…
Sans y voir un lien simpliste de cause à effet, on peut tout de même y discerner quelques similitudes et une forme d’encouragement des premiers à l’égard des seconds.
Et puis n’oublions pas qu’il existe également la puissance de la carte d’électeur.
Il est possible de l’agiter en amont d’une élection qui approche afin de faire savoir qu’il serait malvenu de présenter à nouveau des élus sortants n’ayant pas pris la juste mesure des obligations qui étaient les leur. Notamment d’être assidus en conseil municipal.
Ce mardi 28 juin 2011, le « Collectif des parents et enseignants en colère de Besançon et ses environs » organisait une soirée d’échange sur le thème de l’École au Parc de la Gare d’eau.
Le collectif avait invité l’ensemble des élus du Doubs à y participer. Voici un extrait de l’invitation adressée aux Députés et Sénateurs du Doubs, aux Maires et élus locaux ainsi qu’aux Présidents d’associations d’élus :
Texte du courrier invitant les élus (PDF)
Nous souhaitons que les inquiétudes et les revendications soient relayées par les élus, notamment les représentants nationaux, à la hauteur de l’enjeu que cette question de l’éducation représente. Le collectif considère en effet que la cause de l’éducation doit redevenir une priorité nationale, un investissement à long terme dans l’avenir et non faire les frais d’une politique uniquement comptable et budgétaire avec une vision à court terme.
C’est pourquoi, nous invitons les élus à venir à notre rencontre lors de cette soirée et proposons de leur réserver un temps d’expression en les invitant à prendre chacun la parole quelques minutes pour exprimer leur position, informer les parents et enseignants sur les initiatives qu’ils ont pris dernièrement pour alerter sur les conséquences des suppressions de postes et les actions qu’ils comptent mettrent en oeuvre à la rentrée pour revenir sur ces décisions.
L’invitation est lancée à l’ensemble des députés et sénateurs du Doubs, aux élus locaux ayant manifesté précédemment leur soutien ou reçu le collectif, aux deux associations des maires ayant pris des positions relatives à la politique actuelle. (…)
Seuls les élus de gauche ont répondu présents, les autres élus et notamment ceux de l’UMP s’étant excusés. Lire ici les réponses des élus.
Un rendez-vous dans un café avec Grugru. Une discussion autour d’un verre.
Lui est distrait et oublie une clé USB à côté de la note.
Moi je suis curieux et je regarde ce qu’elle contient.
Je sais, c’est mal.
Voilà comment j’apprends que ce cher Grugru en qui j’avais placé toute ma confiance, cet ami à qui j’avais ouvert les portes du blog récemment ; voilà comment donc je découvre que Grugru prépare sa candidature à la Mairie de Besançon en 2014.
Nous serons donc adversaires aux prochaines élections municipales – même s’il va sans dire que c’est moi qui serai élu.
Quant à Grugru, ce faux-frère, ce Judas, je vais de ce pas lui griller son programme.
Un programme dont je vous laisse les seuls juges. Sachez juste que Grugru se revendique… communiste libéral et qu’il voit très loin.
Son horizon est 2021 !
Zones Piétonnes
La circulation piétonne représente un gros manque à gagner pour les différents acteurs économiques (gestionnaires de parking, concessionnaires, pompistes).
Aussi, le futur schéma de circulation « Besancon 2021 » prévoit d’ores et déjà la suppression d’une majorité de zones piétonnières. En redonnant priorité au trafic poids lourd en centre-ville, nos concitoyens livreurs et chauffeurs routiers retrouvent toute leur place au sein de la cité.
L’accès au centre-ville deviendra bien évidemment payant pour les piétons. Selon le gabarit (personnes en sur-poids, femmes enceintes…), un supplément tarifaire sera exigé. Les résidents profiteront bien sûr d’un abonnement préférentiel, avec une forte remise sur le stationnement piétonnier.
Pistes Cyclables
Malgré les budgets considérables engagés cette décennie par la municipalité, le projet « Besançon 2021 » ose la reconversion des pistes cyclables existantes en places de parking. Cette mesure de bon sens permettra de clarifier définitivement une situation devenue confuse. Afin de maintenir un juste équilibre entre les différents usagers, le télépéage sera progressivement étendu à l’ensemble de la Véloruute.
Reconversion des zones humides
Besançon souffre d’une particularité géographique bien connue de tous : la présence d’une large rivière au sein du centre-ville.
Afin de transformer ce handicap en un avantage substantiel, le projet « Besancon 2021 » prévoit le recouvrement de ce cours d’eau par une voie rapide à péage.
La présence d’une autoroute moderne au centre-ville génèrera une attractivité touristique importante pour nos amis à quatre roues.
Transport en commun en site propre
Dans le prolongement du tramway, l’équipe de « Besançon 2021 » initie dès à présent une étude pour la réalisation de huit lignes de métro sur coussin d’air, une technologie innovante qui soulignera le caractère novateur des bisontins. La ligne principale reliera les différents domiciles des conseillers municipaux à l’Hôtel de ville. Une ligne permettra d’aller rapidement et sans escale du Centre de rétention administrative à l’aéroport international de La Vèze. (voir ci- dessous). Une autre ligne desservira le futur Parc d’Attractions Militaires (voir ci-dessous également), Les cinq autres lignes desserviront principalement les domiciles des concepteurs du projet.
Aéroport International de La Vèze
Besançon héberge une myriade de sièges sociaux de multinationales leaders dans leurs secteurs. Le projet « Besancon 2021 » prévoit donc la création de 4 nouvelles pistes de 5km, pouvant notamment accueillir les longs-courriers nécessaires aux déplacements présidentiels. Avec le soutien inconditionnel des habitants du premier plateau, tellement férus d’aviation d’affaire et de loisir, le succès du projet est assuré.
Centrale Nucléaire de Port Douvot.
Afin l’approvisionnement énergétique de la Capitale Régionale, un réacteur EPR de dernière génération sera construit sur le site de la station d’épuration de port Douvot. La mise en place de cette technologie, fiable et sans aucun risque, sera assurée par une équipe japonaise actuellement en reconversion. Allier efficacité, moindre coût et développent social est une ambition permanente du projet « Besançon 2021« . De plus, un EPR, il n’y en a pas à Dijon !
Centre commercial « La Bouloie »
Suite à la baisse importante du nombre d’étudiants inscrits à l’Université de Franche-Comté, la friche éducative de la Bouloie sera reconvertie en une nouvelle Zone d’Activité Commerciale, permettant d’installer les quatre hypermarchés dont notre Capitale Régionale a tant besoin. Une étude technique envisagera la faisabilité d’un raccordement par téléphérique avec le futur Grand Canal Rhin-Rhône.
Festival Espagnol
Afin d’inverser la dynamique quelque peu négative vécue ces dernières années lors d’importants événements culturels, le projet « Besancon 2021 » s’appuiera sur notre fier passé espagnol et nos attaches rurales, en organisant un festival populaire et culturel : une grande Corrida !
Nul doute que ce spectacle de qualité saura convaincre une large part de nos citoyens, amateurs de beaux gestes et de viande bovine.
Parc d’Attractions Militaires «Vauban-Land »
Besançon est une importante ville de garnison. Comme proposé par une femme politique visionnaire, la réalisation d’un parc d’attractions militaires permettra d’attirer dans notre ville les amateurs d’uniformes et d’armes à feu, une cible touristique sous-exploitée.
Les cibles vivantes gentils animateurs seront bien sûr recrutés en priorité dans les quartiers les moins favorisés de la Capitale Comtoise.
Une initiative simple et efficace pour diminuer le nombre de jeunes sans emploi.
[tabs slidertype= »top tabs »] [tabcontainer] [tabtext]LE FINANCEMENT[/tabtext] [tabtext]LA COMMUNICATION[/tabtext] [tabtext]LA CONCERTATION[/tabtext] [/tabcontainer] [tabcontent] [tab]Si ambitieux qu’il soit, le développement d’une ville ne doit pas s’accompagner d’une hausse de la fiscalité. Aussi, aucune hausse d’impôt n’est envisagée pour financer ces projets innovants. L’ensemble des recettes proviendront d’une taxe locale payée par les petites entreprises de restauration rapide (« Taxe Kebab »). Nul doute que les multiples créations d’emplois non qualifiés et non déclarés engendrés par ces grands travaux permettront à tous les bisontins de profiter pleinement d’un essor économique global, au service des grands groupes industriels de notre Région.[/tab] [tab]De grands projets doivent être expliqués avec pédagogie et clarté. « Besançon 2021″ concluera donc un accord innovant avec une grande entreprise de communication, comme par exemple celle qui assure toute la communication de la ville depuis plusieurs mandats. L’identité visuelle de la ville sera de nouveau modernisée, mais sans faire appel à un couteux cabinet spécialisé extra-régional. Un simple concours sera organisé auprès des étudiants de l’école des Beaux-Arts. Le gagnant recevra un pass gratuit d’un an sur l’ensemble du réseau autoroutier municipal.[/tab] [tab] »Besançon 2021 » est un projet réalisé pour et avec l’argent des bisontins. Aussi, reprenant les initiatives réussies lors des chantiers précédents, de nombreuses concertations avec la population seront effectuées dès que les projets seront totalement figés et les travaux largement débutés. Périodiquement, vous pourrez voter en ligne pour des points-clés des différents projets (taille et forme des poignées de portes, couleur des boules de Noël, formules de politesse des courriers d’expropriation…). Les Services Secrets Municipaux aideront également les élus à mieux s’informer sur les désirs de la population bisontine, notamment par une veille pro-active sur les réseaux électroniques[/tab] [/tabcontent] [/tabs]
Ce mercredi 1er juin, Jeannette Bougrab était l’invitée de Pascale Clark dans le 7/9 de France Inter.
Jeannette Bougrab est Secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative dans l’actuel Gouvernement.
Le 14 mai 2011, Mme Bougrab était présente à une formation de cadres et de militants UMP qui se déroulait à Besançon.
Cette réunion entre UMP aurait pu passer inaperçue sans le dérapage verbal à teneur raciste d’un militant présent.
Rappel des faits
Ce dernier avait lancé : « Y’en a marre des bougnoules ! » entraînant la départ précipité de la ministre.
Il s’en était suivi un début de buzz qui aurait sans doute été bien plus amplifié si dans la nuit suivante, l’affaire DSK n’avait éclaté…
Les suites ont donc été essentiellement locales. Pourtant des contradictions sont apparues dès le début entre les versions présentées :
Dans l’article originel de Macommune.info qui révéla l’affaire, nous apprenions que « Un bon tiers des quelque 150 participants à la formation aurait alors pris position en faveur du militant, ce qui a entrainé le départ précipité de la secrétaire d’Etat (…)«
Très vite, la thèse du soutien d’une partie de la salle en faveur du militant fut contestée par des personnes présentes à la réunion et notamment par Jean-Marie Binetruy – député du Jura – qui affirmait au Figaro le soir-même avoir condamné ces propos « inacceptables » et « odieux » et que la salle où étaient rassemblées environ 150 personnes, « a tout de suite soutenu la ministre ».
Les témoignages de deux conseillers municipaux UMP de Besançon, recueillis sur Facebook, allaient d’ailleurs dans ce sens.
D’après Jean-Marie Binétruy, député UMP du Doubs, les propos de ce militant «très âgé» avaient été tenus après la remarque d’un autre participant déplorant la «construction d’une mosquée à Strasbourg alors qu’il n’y a pas de crédits pour rénover la cathédrale».
Cela m’a été confirmé par des militants présents. La remarque sur la cathédrale et la mosquée venait d’un jeune populaire du Doubs.
Jeannette Bougrab ne s’était pas encore exprimée publiquement sur cette affaire. C’est désormais chose faite et voici ce qu’elle en a dit au micro de Pascale Clark sur France Inter :
J.Bougrab – Généralement, je dis toujours ce que je pense (…) mais je conçois les limites de dire ce que l’on pense.
P.Clark – Pourquoi les limites ?
J.Bougrab – Parce que quand vous avez en face de vous des gens qui sont pas très intelligents. Parce que pour dire de tels propos, il faut fondamentalement pas être très fins. C’est quand même très difficile de leur faire comprendre quand vous entendez des mots d’une violence sans nom, c’est à dire quand on vous dit…
P.Clark – Par exemple dans une réunion UMP à Besançon ?
J.Bougrab – Bah oui, c’est à dire que « Y’en a marre des bougnoules », c’est sûr que… j’ai pas… Le fait de m’être levée, d’avoir demandé à plusieurs reprises que… ce n’était pas acceptable. Moi je me suis levée… C’était naturel ! C’est à dire qu’à un moment vous vous levez. Vous n’acceptez plus voilà.
P.Clark – Et vous partez ? J.Bougrab – Oui parce que si vous sentez que… bon… que vous avez peu de possibilités de… P.Clark – On ne peut pas affronter ça ? Faut partir ? J.Bougrab – La manière dont était conçue la salle, je ne vois ce que… un moment… C’était une samedi matin. J’étais venue de Paris à Besançon pour faire une formation. D’entendre à plusieurs reprises « Y’en a marre des bougnoules », j’ai mes limites aussi.
Qu’apprenons-nous de nouveau sur « l’affaire Bougrab » ?
La version de la ministre ne coïncide pas avec celle développée aussitôt après les faits par les responsables de l’UMP locale et selon laquelle les propos du militant avait été uniques et isolés.
Notons en effet que Mme Bougrab affirme avoir entendu lors de cette réunion « à plusieurs reprises « Y’en a marre des bougnoules » « .
Après cette intervention, les responsables de l’UMP locale devront sans doute apporter des explications.
Deux éléments qui titillent :
la thèse originelle développée par Macommune sur le soutien apporté par une bonne partie de la salle au militant, n’a jamais été « attaquée » par les responsables de l’UMP. D’autant que, si elle est fausse, elle pourrait être qualifiée de diffamatoire.
Il faut savoir que cette version a été reprise telle quelle par d’autres titres de presse, le Pays et l’Alsace, le Parisien et citée sur de très nombreuses pages Internet.
je tiens de plusieurs personnes présentes à cette réunion que la consigne avait été donnée par des responsables UMP, après le départ de Mme Bougrab, de ne rien laisser sortir de la salle. Que cet incident ne devait pas fuiter.
En vain visiblement…
Quant à Mme Bougrab, qui fut rappelons-le Présidente de la HALDE en 2010, elle garde à l’évidence un souvenir très amer de sa visite auprès des militants de l’UMP de Besançon.
Première réaction de l’UMP locale : celle de Baptiste Serena, responsable des Jeunes Populaires du Doubs, qui a commenté cette intervention de Jeannette Bougrab.
Voici sa réaction sur Twitter.
Incroyable réaction !
Ce serait donc Mme Bougrab qui aurait « oublié » l’incident. A moins qu’elle ne soit en pleine victimisation… comme le suggère le responsable des Jeunes Populaires du Doubs qui au passage souhaite la suppression de la HALDE…