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Tramway bisontin : on remet ça… réunion publique d’information de la Boucle au Kursaal. Parlons-en !


Quatre réunions publiques d’information sur le tramway du Grand Besançon ont déjà eu lieu.
Le 31 octobre dernier, un article de l’Est Républicain décrivait ainsi l’état d’esprit dans lequel elles se sont pour l’instant déroulées : « Volée de bois vert au Vaîtes, ferraillage autour du Tram, il faut reconnaître que la ville a quand même du mal à présenter ses projets sans provoquer un tsunami. Pourtant, une fois passée la rudesse du premier contact, tout semble s’emboîter comme dans un puzzle minimaliste. » et les questions posées par le public sont : « sages, précises, exemptes de polémique stérile. »

Donc tout se déroule parfaitement… les 4 500 adhérents au groupe Facebook « non à l’abattage des 87 platanes du quai Veil Picard à Besançon » on cliqué avec virulence sur le bouton « j’aime » il y a de cela bien longtemps. Ils se sont dorénavant rendormis avec le sentiment apaisant du devoir accompli.
Les commerçants de la Boucle quant à eux se font discrets, pris dans leurs contradictions : d’abord opposés au passage du tramway dans la Boucle pour cause de travaux longs et insupportables pour leurs chiffres d’affaires, les mêmes sont désormais bien ennuyés à l’idée que le flux des voyageurs/consommateurs porté par le tramway favorisera sans doute d’autres quartiers et profitera à d’autres chiffes d’affaires.

La réunion de ce soir au Kursaal sera-t-elle moins ronronnante ? Les commerçants de la Boucle passeront-ils outre leurs contradictions et s’exprimeront-ils ? Du côté de Facebook, ce sont les membres du Parti Fédéraliste qui appellent à venir réclamer à Jean-Louis Fousseret une consultation de la population sur le tramway ; et ils semblent décidés à défaut d’être nombreux.
Les Verts quant à eux… seront aussi représentés me souffle-t-on à l’oreille

Voilà donc (enfin) une réunion qui sera peut-être l’occasion de quelque débat.

Comme nous l’avons fait lors de la précédente réunion de Battant, je vous propose d’utiliser cette page pour discuter « en live » durant la réunion.

Mise à jour du billet le mardi 2 novembre à 23h30

La réunion est terminée et le live tweet est clos. Merci à tous les participants qui ont été particulièrement productifs ce soir sur Twitter et merci à tous les intervenants élus et « simples » citoyens qui ont fait vivre cette réunion au Kursaal.
Vous pouvez relire l’intégralité de la discussion dans la fenêtre ci-dessous en cliquant sur « Relire ».
Des documents audio et vidéos réalisés durant cette réunion seront publiés prochainement.

Enquêtons sur un quartier de Besançon grâce à Google Street View

Une google car a été signalée à plusieurs reprises à Besançon au cours des dernières semaines. Elle a été repérée dernièrement sur un parking de la rue du Docteur Schweitzer.
Dès août 2009, une première campagne avait été menée par Google afin d’inclure notre ville et sa région dans son service de navigation virtuelle.

Voici les rues bisontines actuellement « visitables » dans Google Street View.

Couverture des rues de Besançon dans Google Street view - novembre 2010

Nous remarquons que de nombreuses artères de la Boucle ne sont pas encore couvertes… espérons que le travail des Google cars comblera ce manque pour permettre aux explorateurs du Web de découvrir notre ville autrement.

Mais quid du respect de la vie privée ?

Le débat est vif, notamment en Allemagne où les autorités ont exigé de Google qu’il se conforme à la législation en vigueur sur la protection de la vie privée sur Internet. A ce jour, 244 000 Allemands ont demandé à Google de ne pas faire figurer de manière reconnaissable leur domicile dans Street View. Cela représente 3% des foyers dans les 20 villes allemandes concernées précise l’AFP. On imagine le travail qui attend les petites mains de Google chargées de flouter tel bâtiment et pas tel autre.

Excès de paranoïa ou méfiance justifiée ? Voyons par nous même tout ce que Google Street View peut nous apprendre… sur notre propre ville.

Je propose à tous ceux qui veulent y participer, une enquête ludique et collaborative sur une zone bisontine restreinte représentée dans Street View. J’ai choisi les rues surlignées en bleu sur la carte ci-dessous. Ils s’agit de l’alignement de 400 mètres qui s’étend de la place Jouffroy (près du Pont Battant) jusqu’à l’extrémité de la rue Richebourg via la rue de la Madeleine et la rue des Frères Mercier. Plusieurs indices indiquent que ces rues ont été photographiées le même jour et dans le laps de temps nécessaire à la Google car pour effectuer ce court trajet.

[googlemap width= »560″ height= »450″ src= »http://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&msa=0&msid=116864559765446650185.000494006957c75953b93&ll=47.241148,6.019478&spn=0.003278,0.005997&z=17&source=embed »]


Cliquez ici pour agrandir.

Voyons maintenant tout ce que l’on peut puiser dans ces quelques images. Ajoutez vos découvertes, vos liens, images…

Pour cela, vous pouvez utiliser Twitter avec le hashtag #streetbesac ou directement l’espace de discussion ci-dessous.

Cliquez ici pour ouvrir dans une autre fenêtre.

Tramway bisontin : live chat autour de la réunion d’information de Battant

La quatrième réunion publique d’information sur le tramway du Grand Besançon aura lieu à l’IUFM Griffon ce jeudi 28 octobre dès 20h.
Chaque habitant du Grand Besançon est bien sûr invité à y participer mais tous ne pourront pas y être physiquement présents.
L’idée est donc d’organiser un « live chat / live tweet » à l’occasion de cette réunion afin d’en faire un véritable moment de discussion et d’échange entre internautes.
Attention toutefois… ceci est pour moi tout à fait expérimental…

Le dispositif

  • les personnes utilisant Twitter et qui seront présentes ou non à la réunion intégreront le hashtag #cagb à chacun de leurs messages afin que leurs tweets puissent être suivis aisément. Leurs messages s’afficheront en direct dans le live chat.
    Attention : les tweets des comptes twitter privés ne s’afficheront pas. Pour participer, le compte Twitter doit être rendu public durant le live.
  • les autres internautes accéderont au live chat sur la page présente dans le module ci-dessous ;
  • Chacun pourra s’exprimer, réagir, échanger avec les internautes participants qu’ils soient présents ou non à la réunion.
    Il sera aussi possible d’adresser des questions aux élus présents à la réunion d’information, sans garantie de retour…
  • Les personnes voulant consulter le live chat et y participer depuis un smartphone y accéderont en cliquant ici.

Le live-chat commencera dès 19h30 afin de s’échauffer un peu…

J’assurerai la modération des messages postés sur cette page. Les éventuels messages injurieux seront rejetés.

Du nombre de participants motivés dépendra l’intérêt de cette expérience… à jeudi !

Pour accéder au live chat dans une fenêtre séparée, cliquez ici.
Sinon, cliquez ci-dessous.

Carte des stations en rupture de carburant sur Besançon et ses environs (dernière modif. le mardi 19/10 à 18h)

Pas facile de faire le tour des stations dans une situation de pénurie. Alors nous allons tenter d’utiliser les outils à notre disposition sur le Web pour créer une carte des stations fermées sur Besançon et ses environs comme cela est fait au niveau national sur le site carbeo.com.

Mais pour mener à bien ce projet, il faut que chacun partage ses observations  car cet outil n’offre un intérêt que s’il est à jour.

Mise à jour du jeudi 21 octobre à 12h30 : Attention, n’ayant pas assez de retours d’observateurs, cette carte n’est pas à jour. Je la supprime donc et vous renvoie vers la page dédiée au Doubs sur le site carbeo.com.

Source : http://www.tramway-grandbesancon.fr

Le tramway bisontin passera finalement par… la Boucle !

Acte manqué ou jolie boulette, ce tracé longe bien le quai entre le pont Canot et le pont Battant mais… pas le bon puisqu’il passe à l’intérieur de la Boucle et n’emprunte d’ailleurs aucun de ces deux ponts…

Ouvrez l’oeil !

Détail du tracé du tramway bisontin entre le pont Canot et le pont Battant

Source : http://www.tramway-grandbesancon.frPour se faire un idée du véritable tracé, mieux vaut se référer à l’excellente vidéo présentant le parcours vu du ciel présente sur la même page du « Tram’Web« .

Mise à jour (samedi 9 octobre à 20h00)

Tiens, tiens… les grandes oreilles du Tram’Web sont attentives à ce qui se passe ailleurs sur le Net. Une rustine a été posée en urgence sur la page concernée et le tracé est désormais orphelin de sa Boucle… histoire de masquée la boulette. Désolé pour le technicien qui a dû intervenir en urgence durant ce week-end ensoleillé.

Tracé du tramway bisontin tel qu'il était présenté le samedi 9 octobre 2010 à 20h30 sur la page http://www.tramway-grandbesancon.fr/le-trace.html

Dommage, un petit message sous forme de clin d’œil aurait pu accompagner cette modification, histoire de montrer qu’il y a des vrais humains qui écoutent (y compris sur Facebook) et réagissent derrière cette belle machine bien huilée…
Un petit merci aussi pour celui qui a découvert la boulette ? Non, là ce serait sans doute trop demander !

Heureusement que pour les « archives du Net », j’avais pensé à effectuer une capture d’écran de la page non « rustinée ».

Capture de la page concernée ce vendredi 8 octobre 2010 à 23h30 :

Capture de la page en date du vendredi 8 octobre 2010 à 23h30

Mise à jour (dimanche 10 octobre à 20h00)

L’Est Républicain reprend la boulette dans son billet du dimanche 10 octobre sous la plume de Éric Daviatte.Billet de l'Est Républicain du 10 octobre 2010

Le futur tramway du Grand Besançon arrive enfin à la station Web

Enfin, il existe.
« Il » c’est le portail Internet du futur tramway du Grand Besançon qui est tout juste accessible depuis ce jeudi 7 octobre 2010 à l’adresse suivante :

http://www.letram-grandbesancon.fr

Dommage que cette initiative voit le jour trois mois après que la décision définitive ait été prise. Certains dont je suis auraient aimé qu’un site comme celui-ci ait existé en amont de la décision finale. Cet espace aurait permis d’associer les Bisontins et Grands Bisontins à un projet encore en cours d’élaboration en leur faisant partager les avancées, en les informant directement sur les difficultés rencontrées et les choix effectués. Mais aussi en éveillant leur curiosité vis à vis de ce mode de déplacement, en suscitant l’envie vis à vis de ce projet ambitieux.

Ce nouveau portail servira certainement en partie à cela mais voilà, le projet a déjà été voté. La vocation de cet espace ne sera donc pas d’associer les gens à une décision à prendre pour l’avenir de leur ville mais plutôt de les convaincre du bien fondé d’un choix déjà fait et validé par les élus de la Communauté d’agglomération.

Alors certes, il y a eu en amont des réunions publiques, des articles dans le BVV et des dossiers très bien ficelés mais rien sur le Net alors que tellement de choses s’y passent aujourd’hui.

Pour preuve, le tout et le n’importe quoi qui s’est propagé sur Facebook. L’affaire des platanes du Quai Veil-Picard est devenue affaire d’État et parfait catalyseur du rejet de certains vis à vis de ce projet de tram… rejet souvent primaire et et sans discernement que l’on pourrait résumer ainsi :

arbres = nature = vie = bonheur CONTRE tramway = machine = mort = malheur

Il n’y a qu’à lire certains commentaires sur le groupe Facebook « non à l’abattage des 87 platanes du quai Veil Picard à Besançon » (plus de 4000 membres tout de même !) :

Non et Non à l’abattage de ces arbres…. je les ai toujours connus…..La nature disparait pour faire place au béton, goudron et profits de certains…..et tout ce fric gaspillé pour couper et ensuite…..nos jolis quais dénaturés, moches…. Attention la nature se venge toujours, on a vu ces catastrophes dernièrement…..

.

NON AU TRAM OUI A LA VERDURE ET LA BEAUTE

Durant les longs mois d’élaboration de ce projet, les détracteurs de tout poil ont donc eu le champ libre sur Internet. Sur Facebook, on a assisté à une « drôle de guerre » : les contre d’un côté et les pour de l’autre. Chacun s’auto-congratulant à coup de « j’aime » complices et évitant surtout le débat de fond avec le groupe adverse.

Sur le Web, on a laissé dire beaucoup de choses sur le tramway sans jamais contrer de manière argumentée et sans communication efficace prompte à rééquilibrer la balance.
Les commentaires sous les billets, notamment sur Macommune.info s’en sont donnés à cœur joie. Et le malheureux qui osait afficher son soutien au tramway était immédiatement soupçonné d’être à la solde de la majorité en place à Besançon ; voir pire : d’être employé par le lobby des fabricants de tramways !

Malheureusement, dans l’opinion bisontine, les dégâts de ce manque de communication en amont sont bien présents. Il suffit de lancer la discussion sur le tramway pour que jaillissent des réactions viscérales.

Laisser la dimension Internet de côté durant la phase d’élaboration d’un tel projet c’est aussi en déposséder ceux qui sont présents au quotidien sur le Net et notamment sur les réseaux sociaux ; et ils sont de plus en plus nombreux et de tous âges.

On a laissé de côté l’incontestable pouvoir de mobilisation que peuvent générer aujourd’hui des réseaux comme Facebook. C’est dommage, car cette capacité aurait également pu profiter au tramway.

Voici donc un beau portail visuellement agréable et qui semble parfaitement conçu pour communiquer sur les bienfaits annoncés du tramway. Une volonté de communiquer qui ne s’aventure toutefois pas (encore ?) sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook). Par peur d’une communication moins maîtrisée ?

La manifestation du 23 septembre à Besançon en 16 images !

Ces photographies ont été faites avec un smartphone d’où la qualité plus que moyenne… mais j’aime assez ce côté Polaroïd™…

Elles ont été publiées sur Twitter durant toute la manifestation et les commentaires sont pour la plupart les messages d’origine.

Grève et service minimum d’accueil à Besançon : mythes et réalités

Pour la deuxième fois depuis la rentrée scolaire, des enseignants seront en grève dans les écoles ce jeudi 23 septembre 2010.
A Besançon, la plupart des écoles seront concernées et certaines resteront totalement fermées.

Pour la deuxième fois depuis la rentrée scolaire, Édouard Sassard et Michel Omouri (conseillers municipaux UMP) dénoncent des défaillances dans la mise en place du Service Minimum d’Accueil (SMA) par la ville de Besançon.

Sans chercher à rentrer dans le débat pour ou contre le mouvement de grève en cours, il m’a semblé intéressant de revenir sur les arguments avancés par ces deux élus au regard d’une part, de ce que la loi a instauré et d’autre part, de ce qui est effectivement mis en place à Besançon.

Premier round : pas de service minimum d’accueil pour les enfants de Besançon ?

Voici le premier communiqué diffusé le mardi 7 septembre 2010 à l’occasion du premier mouvement de grève :

Communiqué presse de Michel OMOURI et Edouard SASSARD : Service minimum d’accueil à l’école.

Le droit de grève est une liberté fondamentale que nous devons saluer pour notre démocratie. Toutefois, il s’agit d’une liberté qui doit se concilier avec d’autres.

C’est pourquoi, le législateur est intervenu, en 2007, pour assurer la continuité des services publics en temps de grève, notamment dans l’éducation via le service minimum d’accueil.

Cette obligation légale relève des Maires. C’est donc légitimement que les familles bisontines sont en droit d’attendre son respect et sa stricte application par la municipalité.

Or, nous constatons sur le terrain qu’il en est tout autrement. Les parents d’élèves étant invités à garder leurs enfants.

Nous regrettons donc les défaillances municipales sur un événement que les médias annoncent déjà depuis un certain temps.

Il n’est plus possible de pénaliser les familles dont les parents travaillent et n’ont pas d’autres choix.

Gouverner c’est prévoir. Force est de constater que deux ans après le vote de cette loi, la Ville de Besançon se trouve encore et toujours dans l’incapacité de l’appliquer.

Nous faudra-t-il encore de nouvelles hausses d’impôts dans les années à venir pour le faire ou s’agit-il simplement d’une position partisane, qui oublie le quotidien de ceux qui travaillent pour financer notre système de retraite par répartition.

En toute hypothèse, il y a là un problème à résoudre dont l’opposition actuelle est prête à relever le cas.

Rappelons d’abord ce que dit la loi n° 2008-790 du 20 août 2008 instituant un droit d’accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire.

Article 4 : En cas de grève des enseignants d’une école maternelle ou élémentaire publique, les enfants scolarisés dans cette école bénéficient gratuitement, pendant le temps scolaire, d’un service d’accueil qui est organisé par l’Etat, sauf lorsque la commune en est chargée en application du quatrième alinéa de l’article L. 133-4.

L’article L.133-4 du Code de l’Education ayant étant créé par l’article 5 de la même loi du 20/08/2008 :

Article 5 : (…)
L’autorité administrative communique sans délai au maire, pour chaque école, le nombre de personnes ayant fait cette déclaration et exerçant dans la commune.
La commune met en place le service d’accueil à destination des élèves d’une école maternelle ou élémentaire publique située sur son territoire lorsque le nombre des personnes qui ont déclaré leur intention de participer à la grève en application du premier alinéa est égal ou supérieur à 25 % du nombre de personnes qui exercent des fonctions d’enseignement dans cette école.
Les familles sont informées des modalités d’organisation du service d’accueil par la commune et, le cas échéant, par les maires d’arrondissement.

En résumé et chronologiquement :

  1. l’Inspection académique (autorité administrative) communique le nombre de grévistes pour chaque école aux services de la Mairie (les enseignants doivent se déclarer grévistes 48h au plus tard avant le jour de la grève) ;
  2. obligation est alors faite au Maire d’organiser le service minimum d’accueil pour les élèves concernés et scolarisés dans une école où le quart au moins des enseignants a déclaré son intention de faire grève.
  3. la commune informe les familles sur les modalités d’organisation du service d’accueil pour la commune.

Revenons maintenant sur les défaillances dénoncées par les MM. Sassard et Omouri dans la mise en place du service minimum d’accueil par la ville de Besançon.

Extrait :

Cette obligation légale relève des Maires. C’est donc légitimement que les familles bisontines sont en droit d’attendre son respect et sa stricte application par la municipalité.

Or, nous constatons sur le terrain qu’il en est tout autrement. Les parents d’élèves étant invités à garder leurs enfants.

En substance : Les deux élus UMP écrivent que le Maire de Besançon ne respecte pas strictement l’obligation qui lui est faite d’organiser le service minimum d’accueil puisqu’il invite les parents à garder leurs enfants auprès d’eux.

Dans les faits : comment cela se passe-t-il dans les écoles de Besançon ?

Le dernier jour ouvrable précédent la grève, les écoles reçoivent de la Mairie les informations à distribuer aux familles sous la forme d’un feuillet recto-verso par enfant concerné. J’ai mené une petite enquête sur le sujet et cela m’a été confirmé dans plusieurs écoles. Dans certaines écoles maternelles, la feuille est proposée aux familles par les personnels s’occupant de l’accueil périscolaire (la garderie du soir). J’ai pu le vérifier par moi-même en tant que parent d’élève.
Voilà ce document (celui-ci a été diffusé ce mardi 21 septembre et il concerne la grève du jeudi 23  mais, hormis la date, il est en tout point identique à celui qui avait été distribué aux familles lors du précédent mouvement de grève).

Un accueil est donc bel et bien proposé aux familles. La Mairie propose 268 places réparties dans 6 structures différentes à travers la ville et l’accueil y est organisé de 8h30 à 12h00 et de 14h à 16h30. Soit, comme la loi l’exige, durant les 6 heures correspondant au temps scolaire.

Quid de l’invitation de J.L. Fouseret à garder les enfants à la maison ? Vous la trouverez sur la première page. Le Maire écrit :

(…) je fais appel à votre sens civique et vous recommande dans toute la mesure du possible de garder votre enfant à la maison ce jour.

J.L. Fousseret exprime ici sa sensibilité politique et envoie également un message de soutien aux enseignants qui constitue une part non négligeable de l’électorat du PS.

C’est cette invitation du Maire adressée aux parents que MM.Sassard et Omouri ont mis en avant dans leur communiqué de presse mais en omettant délibérément de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une injonction mais d’un conseil.
Bref, un passage sorti de son contexte dans un objectif que la dernière phrase du communiqué des deux élus UMP révèle de manière ostentatoire et pour le moins décomplexée :

En toute hypothèse, il y a là un problème à résoudre dont l’opposition actuelle est prête à relever le cas.

Le Maire de Besançon a  a rejeté ces critiques en rappelant que les conditions du service minimum d’accueil définies par la loi étaient respectées.

Deuxième round : un VRAI service minimum d’accueil à Besançon ?

Rebelote ce mardi 21 septembre : MM. Sassard et Omouri publient un nouveau communiqué daté du 17 septembre sous forme de lettre ouverte au Maire de Besançon.

Communiqué presse de Michel OMOURI et Edouard SASSARD : un vrai Service minimum d’accueil à l’école le 23 septembre

Besançon, 17 septembre 2010

Monsieur le Maire,

Suite à l’appel des familles, lors de la grève du 9 septembre dernier, concernant les possibilités d’accueil des enfants dans les écoles pour cette  journée, nous nous sommes interrogés sur la volonté du Maire de répondre à cette attente.

Le manque d’information avéré a malheureusement entraîné une utilisation réduite du dispositif : seulement 47 enfants ont été pris en charges pour 268 places d’accueil proposées.

Nous voulons un vrai service minimum d’accueil lors de la manifestation du jeudi 23 septembre, de telle sorte que les 268 places mises à disposition soient pourvues, avec une prise en charge totale pour la journée comportant toutes les prestations nécessaires (8h30-16h30 avec le déjeuner servi), sachant combien il est difficile pour les parents de récupérer leurs enfants pour le repas. La ville de Bordeaux l’a bien expérimenté en 2008.

N’oublions pas que l’Etat verse une indemnité aux mairies qui organisent un tel dispositif. Alors, Monsieur le Maire, si tout cela est mis en place nous pourrons dire qu’il y a un vrai service minimum d’accueil dans les écoles de Besançon !

Pour plus de transparence et d’efficacité, le nombre de places disponibles et le nombre d’élèves ayant profité du SMA devraient faire l’objet d’une publication.

Bien que vous soyez défavorable à l’instauration du SMA, pourtant plébiscité largement par l’opinion (72% des électeurs dont 83% des parents), les  usagers du service public ne doivent pas être pénalisés.

Il incombe au Maire d’une commune d’utiliser tous les moyens nécessaires pour répondre à l’attente des familles, souvent les plus modestes (familles monoparentales ou sans moyens de garde à domicile) ces jours de mobilisation et de perturbations.

Notre requête et nos propositions visent à laisser aux personnes qui travaillent, la même liberté que notre Démocratie accorde à celles qui font la grève.

Bien plus qu’un droit, il faut voir là une action à caractère de justice sociale.

Comptant sur votre compréhension quant à notre mobilisation, veuillez croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos salutations les meilleures.

Cette fois, MM. Sassard et Omouri jouent sur l’ambiguïté du mot « VRAI » en réclamant « un vrai service minimum d’accueil lors de la manifestation du jeudi 23 septembre ».
Et précisant une évolution exigée (nous voulons…) : un accueil des enfants entre 8h30 et 16h30 ; repas de midi compris.

Mais qu’est-ce qu’un VRAI service minimum d’accueil ?

S’il le mot VRAI doit être compris dans le sens de « VÉRITABLE », alors il convient de se référer aux textes légaux qui ont défini ce qu’est le « service minimum d’accueil » et donc à la loi du 20 août 2008 mentionnée plus haut.
Or, la loi est précise : le service minimum d’accueil concerne uniquement le temps scolaire. Le temps périscolaire (repas et garderie) est donc écarté du champ de cette loi.
Dans cette acception, c’est bien un VRAI service minimum d’accueil tel que le définit la Loi, qui est mis en place à Besançon.

Le mot VRAI doit donc probablement être utilisé dans le sens de « OPTIMUM ». Auquel cas, l’adjectif minimum est de trop : « service minimum d’accueil optimum ».

Il est bien sûr possible pour une commune de faire le choix d’offrir un service d’accueil « en continu »  (le cas de Bordeaux est cité) mais cela ne peut lui être imposé légalement.

On comprend aussi, car pas totalement dupes, qu’au-delà de l’intention louable de vouloir « répondre à l’attente des familles, souvent les plus modestes » un service « optimum » d’accueil aurait le mérite de rendre les grèves plus transparentes… ce qu’une municipalité à majorité socialiste ne recherchera pas….

Concernant les indemnités que l’État verserait aux mairies qui organisent un tel dispositif « optimisé »… la loi instaurant le S.M.A. n’en dit absolument rien.
Elle ne prévoit que la compensation des frais engendrés par la mise en place du service minimum d’accueil durant le temps scolaire. Les frais supplémentaires sont donc à la charge de la collectivité.

Article 9
L’État verse une compensation financière à chaque commune qui a mis en place le service d’accueil prévu au quatrième alinéa de l’article L. 133-4 au titre des dépenses exposées pour la rémunération des personnes chargées de cet accueil.

A ce sujet, Jean-Louis Fousseret précisait dans sa réponse aux premier communiqué de presse de MM. Sassard et Omouri :

(…) Chaque journée de SMA représente un coût de près de 3500 € restant à la charge de la Ville.

L’État ne compenserait-il pas de manière suffisante les dépenses mis en œuvre par les communes pour ce dispositif ? Il serait intéressant d’avoir quelques précisions… n’hésitez pas à utiliser les commentaires pour compléter, enrichir, applaudir, contredire… pour peu que cela soit fait de manière constructive.

Références :

Premier round : pas de service minimum d’accueil pour les enfants de Besançon ?

P’tits vélos qui sautent : des photos

Voici quelques photos prises ce dimanche à l’occasion du passage sur la place de la Révolution à Besançon de la tournée FISE EXPERIENCE 2010…

Au programme : petits vélos qui sautent très haut, virevoltent dans tous les sens puis reviennent sur terre en douceur… Bravo aux pilotes et merci pour ce spectacle très photogénique.