Archives par étiquette : Franche-Comté

LA recette d’été du Haut-Doubs : le « Melon d’Or chaud »

Préparation : 5 minutes
Cuisson : 25 minutes

Ingrédients (pour 2 personnes) :

  • un gros melon bien mûr
  • un demi verre de vin blanc du Jura
  • une gousse d’ail hachée (oui je sais, je n’avais que du congelé pour la photo…)
  • du papier aluminium

Préparation

Coupez le melon en deux dans le sens de la largeur puis évidez-le de ses pépins à l’aide d’une cuillère à soupe.

Entourez la partie arrondie de chaque moitié de melon avec du papier aluminium (voir photo) avant de la déposer dans un plat pouvant aller au four.

Dans le creux laissé par l’ablation des pépins, versez le vin blanc du Jura et déposez l’ail haché.

Glissez le plat au four et laissez cuire durant environ 20 minutes.

Durant les 5 dernières minutes de cuisson, vous pouvez mettre votre four en position grill afin d’obtenir un léger gratiné.

Dégustez chaud. Bon appétit !

Conseils

Vous pouvez ajouter du Comté râpé avant la cuisson (non, pas du gruyère… du Com-té !)
Ce plat se marie merveilleusement avec un jambon cru du Haut-Doubs.

Le bonheur ressenti à la dégustation de cette entrée est proportionnel au volume de Pontarlier (apéritif local) dégusté pendant le temps de cuisson.

L’origine de cette recette

Le Mont d’Or est un fromage traditionnel à pâte molle produit sur le Massif du Jura, dans le Haut-Doubs.

Les habitants du Haut-Doubs, comme leurs cousins du Bas-Doubs et leurs voisins sudistes du Jura, sont littéralement « accros » à ce fromage.

Une journée type pour illustrer cette addiction :

  • le matin, tout commence par des tartines au Mont d’Or ou – pour les plus argentés – par des croissants au Mont d’Or (inside) ;
  • pommes de terre au Mont d’Or à midi ;
  • double tartine Nutella / Mont d’Or au goûter pour les enfants (le Nutella occupant la face de dessous et le Mont d’Or celle du dessus).
  • « boîte chaude » accompagnée de pommes de terre et de saucisses pour finir la journée dans une ultime communion fromagère. Burp !

La « boîte chaude ® » est autrement appelée « Mont d’Or Chaud« . Vous en trouverez la recette ici. Disons que cette recette est le Graal culinaire pour tout Haut-Doubiste en exil loin de chez lui. En revenant au pays, le premier geste de notre expatrié sera toujours d’embrasser père et mère puis d’engouffrer le contenu d’une boîte chaude…

Parfois même l’ingrat ne saluera ses parents qu’après s’être sustenté. La tradition est tenace.

Mais voilà… le 10 mai arrive toujours trop vite dans le Haut-Doubs et cela n’a rien à voir avec une quelconque célébration de l’élection de François Mitterrand en 1981…

C’est juste que le 10 mai – voyez-vous – est LA date fatidique au-delà de laquelle le Mont d’Or ne peut plus être commercialisé… AOC oblige.

Jusqu’au 10 septembre, c’est donc régime imposé et cela dure quatre très longs mois !

Bien sûr, les autochtones ont développé des solutions pour survivre. Certains ont notamment appris à faire des réserves : le Mont d’Or se congèle parfaitement et il reste possible de se régaler d’une petit boîte chaude en plein milieu du mois de juillet. Mais bon, c’est autre chose que « le frais » comme on dit ici.

D’autres ont eu l’idée astucieuse de surfer sur ce manque à combler.

Ainsi, certains industriels ont créé des fromages alternatifs produits tout au long de l’année – ersatz plus ou moins réussis du Mont d’Or.

L’Edel de Cléron est l’un d’eux. On peut à juste titre le considérer comme une sorte de Méthadone pour Haut-Doubiste en période estivale.

Plus raisonnablement, les habitants du « Haut » ont dû adapter leurs habitudes alimentaires aux (fichus) produits de l’été et le Melon d’Or chaud est probablement la version estivale la plus répandue de la boîte chaude.

Une précaution toutefois : évitez les melons du Haut-Doubs. Les premières neiges arrivent souvent avant qu’ils mûrissent (début septembre en général). Ils gèlent donc couramment avant leur cueillette et font de délicieux sorbets.

Un peu d’Histoire

Le Mont d’Or possède la caractéristique appétissante mais néanmoins salissante de se montrer coulant à température ambiante.

La boîte Tupperware ® n’ayant été commercialisée dans nos contrées que fort tardivement, la sagesse comtoise à très tôt recherché LA solution optimale apte à endiguer les velléités coulatoires de ce fleuron de la gastronomie locale.

La légende rapporte que c’est un humble bûcheron de Villers-le-Lac qui aurait trouvé la solution, vers la fin du XVIIIe siècle.
Las d’assister à l’évasion quotidienne de son fromage sur la nappe familiale, notre homme regarda tour à tour sa femme puis sa hache et l’idée ultime lui vint.

Non, non, point d’homicide… Juste une illumination : ce qui fonctionnait sur son épouse pouvait sans doute être adapté au Mont d’Or !

Notre bûcheron eu alors l’idée de ceinturer le fromage d’une sangle en écorce d’épicéa et de ranger le tout dans une boîte du même bois !

Ce mec était génial ! Tellement génial que sa solution fut adoptée en quelques années par l’ensemble des fromagers « Mont d’Oristes« .

Aujourd’hui encore, c’est sous cette forme que l’on achète le Mont d’Or. Il s’agit d’ailleurs de l’une des caractéristiques de l’Appellation d’Origine Contrôlée qui garantie l’élaboration de ce fromage depuis 1981.

Je suis prêt à parier que vous regarderez désormais votre boîte de Mont d’Or d’un oeil différent… mais pour cela il faudra attendre le 10 septembre.

Pour patienter, régalons-nous d’un bon « melon d’Or Chaud » !

ÉNORME ! Les Black Eyed Peas dans le Haut-Doubs le 9 juillet !

Mise à jour : pensez à lire également ce billet publié le vendredi 8 juillet : Black Eyed Peas aux Fins : le NG2 peut-être victime d’une escroquerie d’après Polydor Universal (France 2)


The Black Eyed Peas, pour ceux qui vivraient en ermites depuis trop longtemps, est tout simplement l’un des plus gros groupes du moment au niveau international. Ils sont « classés » hip-hop et mêlent des rythmes electro, dance, house, R’n’B contemporain, soul, funk, latino et jazz.

En 2010, ils ont vendu la bagatelle de 35 millions d’albums et 21 millions de singles… (source Wikipedia).

Bref, l’incroyable nouvelle est que trois des quatre membre de Black Eyed Peas sont annoncés pour un DJ SET exclusif le samedi 9 juillet prochain… dans le Haut-Doubs, aux Fins, à la discothèque le NG2.
Si si… vous avez bien lu. Et cela entre un concert à Dublin le 8 juillet et un autre à Madrid le 14 juillet…
Pour info, le groupe a occupé le Stade de France durant trois soirées les 22, 24 et 25 juin derniers…

Les billets sont en vente en ligne de 56 à 63 euros.

Personnellement, cette annonce me laisse très dubitatif. Un peu comme si l’on nous annonçait la venue de Lady Gaga aux Tonnelles à Besançon, voyez-vous.
D’ailleurs, sur la page Facebook des Black Eyed Peas, on ne trouve aucune mention de ce DJ Set.

L’annonce audio que le NG2 en fait est pour le moins hallucinante. La discothèque tiendrait là un événement incroyable et nous en offre une annonce audio façon « Émile et Images en récital au Macumba »…

Je taquine mais au fond je suis admiratif qu’une boîte des Fins parviennent à organiser un tel coup. Ils vont faire le buzz c’est certain !

Attention tout de même, c’est à un DJ set qu’il faut s’attendre : un DJ qui passe des disques et quel que soit son talent, il ne s’agira pas d’un « concert » des Black Eyed Peas. Vous êtes prévenus.

D’autant que le site Staragora.com rapporte un aftershow qui s’était tenu au V.I.P Room à Paris le jeudi 20 mai 2010… et qui avait déçu l’auditoire.


nom
Donc méfiance… en l’absence de plus de précision sur cet événement a priori incroyable.

Mise à jour le 6 juillet à 12h30

Suite à la publication de ce billet, j’ai reçu un message d’un responsable du NG2 qui confirme l’information. Ce n’est donc pas un fake !
Voir également le commentaire posté par Fabrice, l’un des DJs résident du NG2, qui apporte des précisions et répond au billet.  Le voici :

Bonjour,
Je suis Fabrice, l’un des DJs résident du Complexe de nuit NG2.
Je suis pour le moins surpris de votre billet concernant le booking des Black Eyed Peas dans notre établissement ce samedi 9 juillet.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je peux vous certifier que tout est véridique et que les superstars américaines seront bien présentes dans notre département.
Le NG2 a déjà créé une grande surprise en accueillant à la fin de l’hiver le duo hardstyle n°1 au monde D-Block & S-te-Fan pour leur tour du monde, nous enfonçons le clou cette fois-ci avec les Black Eyed Peas.
Leur Facebook perso est uniquement réservé pour leurs concerts, vous ne trouverez pas d’informations quant à leur DJ set. Je vous rappelle ou vous informe qu’à l’origine Will.I.Am est un DJ talentueux et il aura l’occasion de faire vibrer le NG2 avec ses amis APL.DE.AP et Taboo.
Enfin, le spot publicitaire est on ne peut plus sobre ; nous annonçons la venue exceptionnelle des 3 membres de Black Eyed Peas au NG2. Je pense que vous serez d’accord avec nous pour affirmer le caractère exceptionnel de cet évènement…
Je vous demande donc de lever le doute sur vos affirmations dans votre billet, et de bien confirmer la venue des Black Eyed Peas samedi 9 juillet au NG2.
Les préventes sont d’ores et déjà ouvertes, comme vous l’avez constaté.
Cordialement,
Fabrice
Complexe de nuit NG2

Autres informations dans la presse en ligne

  • Le Pays a mené l’enquête : le producteur de la tournée conteste la possibilité que les Black Eyed Peas soient présents aux Fins ce samedi soir ; mais Jean-Michel Leluc co-gérant du NG2 affirme que si. Le contrat est signé !
  • Macommune.info diffuse l’interview de Jean-Michel Leluc, co-gérant du NG2 réalisée par Virgin Radio. On y apprend beaucoup de détails intéressants sur l’organisation de cet événement.
  • France 3 Franche-Comté : Black Eyed Peas aux Fins !

Ce sera là : au milieu des champs et des bois… ils sont trop forts dans le Haut-Doubs !

[iframe http://www.youtube.com/embed/nmnjL26OBcY?rel=0 560 349]

Black Eyed Peas – Rock That Body

Sur le Web

Propos racistes lors d’une réunion UMP à Besançon : Jeannette Bougrab donne une version différente

Ce mercredi 1er juin, Jeannette Bougrab était l’invitée de Pascale Clark dans le 7/9 de France Inter.

Jeannette Bougrab est Secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative dans l’actuel Gouvernement.

Le 14 mai 2011, Mme Bougrab était présente à une formation de cadres et de militants UMP qui se déroulait à Besançon.
Cette réunion entre UMP aurait pu passer inaperçue sans le dérapage verbal à teneur raciste d’un militant présent.

Rappel des faits

Ce dernier avait lancé : « Y’en a marre des bougnoules ! » entraînant la départ précipité de la ministre.

Les détails à lire ici avec les premiers témoignages collectés quelques heures après la réunion.
Voilà en tout cas l’information qui avait « fuité » quelques heures après cette réunion.

Il s’en était suivi un début de buzz qui aurait sans doute été bien plus amplifié si dans la nuit suivante, l’affaire DSK n’avait éclaté…

Les suites ont donc été essentiellement locales. Pourtant des contradictions sont apparues dès le début entre les versions présentées :

  • Dans l’article originel de Macommune.info qui révéla l’affaire, nous apprenions que « Un bon tiers des quelque 150 participants à la formation aurait alors pris position en faveur du militant, ce qui a entrainé le départ précipité de la secrétaire d’Etat (…)« 
  • Très vite, la thèse du soutien d’une partie de la salle en faveur du militant fut contestée par des personnes présentes à la réunion et notamment par Jean-Marie Binetruy – député du Jura – qui affirmait au Figaro le soir-même avoir condamné ces propos « inacceptables » et « odieux » et que la salle où étaient rassemblées environ 150 personnes, « a tout de suite soutenu la ministre ».
    Les témoignages de deux conseillers municipaux UMP de Besançon, recueillis sur Facebook, allaient d’ailleurs dans ce sens.
  • D’après Jean-Marie Binétruy, député UMP du Doubs, les propos de ce militant «très âgé» avaient été tenus après la remarque d’un autre participant déplorant la «construction d’une mosquée à Strasbourg alors qu’il n’y a pas de crédits pour rénover la cathédrale».
    Cela m’a été confirmé par des militants présents. La remarque sur la cathédrale et la mosquée venait d’un jeune populaire du Doubs.
  • Le 20 mai était diffusée dans la presse la lettre dans laquelle le militant présentait ses excuses à Mme Bougrab.
    Notons qu’au passage, les propos racistes avaient glissé de « Y’en a marre des bougnoules ! » à « De l’argent, y’en a que pour les bougnoules ».
    Nuance…

Jeannette Bougrab ne s’était pas encore exprimée publiquement sur cette affaire.
C’est désormais chose faite et voici ce qu’elle en a dit au micro de Pascale Clark sur France Inter :

[iframe http://www.dailymotion.com/embed/video/xj1dck?start=202 570 320]

Retranscription de cet échange

J.Bougrab – Généralement, je dis toujours ce que je pense (…) mais je conçois les limites de dire ce que l’on pense.

P.Clark – Pourquoi les limites ?

J.Bougrab – Parce que quand vous avez en face de vous des gens qui sont pas très intelligents. Parce que pour dire de tels propos, il faut fondamentalement pas être très fins. C’est quand même très difficile de leur faire comprendre quand vous entendez des mots d’une violence sans nom, c’est à dire quand on vous dit…

P.Clark – Par exemple dans une réunion UMP à Besançon ?

J.Bougrab – Bah oui, c’est à dire que « Y’en a marre des bougnoules », c’est sûr que… j’ai pas… Le fait de m’être levée, d’avoir demandé à plusieurs reprises que… ce n’était pas acceptable. Moi je me suis levée… C’était naturel ! C’est à dire qu’à un moment vous vous levez. Vous n’acceptez plus voilà.

P.Clark – Et vous partez ?
J.Bougrab – Oui parce que si vous sentez que… bon… que vous avez peu de possibilités de…
P.Clark – On ne peut pas affronter ça ? Faut partir ?
J.Bougrab – La manière dont était conçue la salle, je ne vois ce que… un moment… C’était une samedi matin. J’étais venue de Paris à Besançon pour faire une formation. D’entendre à plusieurs reprises « Y’en a marre des bougnoules », j’ai mes limites aussi.

Qu’apprenons-nous de nouveau sur « l’affaire Bougrab » ?

La version de la ministre ne coïncide pas avec celle développée aussitôt après les faits par les responsables de l’UMP locale et selon laquelle les propos du militant avait été uniques et isolés.
Notons en effet que Mme Bougrab affirme avoir entendu lors de cette réunion « à plusieurs reprises « Y’en a marre des bougnoules » « .

Après cette intervention, les responsables de l’UMP locale devront sans doute apporter des explications.

Deux éléments qui titillent :

  • la thèse originelle développée par Macommune sur le soutien apporté par une bonne partie de la salle au militant, n’a jamais été « attaquée » par les responsables de l’UMP. D’autant que, si elle est fausse, elle pourrait être qualifiée de diffamatoire.
    Il faut savoir que cette version a été reprise telle quelle par d’autres titres de presse, le Pays et l’Alsace, le Parisien et citée sur de très nombreuses pages Internet.
  • je tiens de plusieurs personnes présentes à cette réunion que la consigne avait été donnée par des responsables UMP, après le départ de Mme Bougrab, de ne rien laisser sortir de la salle. Que cet incident ne devait pas fuiter.
    En vain visiblement…

Quant à Mme Bougrab, qui fut rappelons-le Présidente de la HALDE en 2010, elle garde à l’évidence un souvenir très amer de sa visite auprès des militants de l’UMP de Besançon.


Première réaction de l’UMP locale : celle de Baptiste Serena, responsable des Jeunes Populaires du Doubs, qui a commenté cette intervention de Jeannette Bougrab.

Voici sa réaction sur Twitter.

Incroyable réaction !

Ce serait donc Mme Bougrab qui aurait « oublié » l’incident. A moins qu’elle ne soit en pleine victimisation… comme le suggère le responsable des Jeunes Populaires du Doubs qui au passage souhaite la suppression de la HALDE…

Le site naturel de Besançon, avant d'être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi ! »

Besançon, cette belle incongrue

Grugru est un drôle d’hurluberlu.
Ni vu ni connu, ce Bisontin à la langue fourchue et à la plume bien pendue, nous dresse le portrait incongru d’un Besançon inattendu.
De l’ironie plutôt bien vue. Du saugrenu souvent vécu. Bref, du couillu façon obus.
Grugru, ce tordu, ce biscornu un peu bourru, ce malotru au verbe aigu gagne sans doute à être lu.
Vous voilà prévenus !

.

C’est pour la Désencyclopédie (Wikipedia-like pour le moins décalé) que Grugru a écrit ce petit chef d’oeuvre d’humour gratouillatoire. Il m’a autorisé à en publier une copie sur ce blog. Si vous souhaitez applaudir, encourager ou insulter l’auteur, merci d’utiliser les commentaires. Rappelez-vous juste que ce n’est pas moi.
Je vous invite vivement à faire un tour sur la Désencyclopédie et pourquoi pas à y contribuer.

.


Besançon


.

Les Maîtres Cartographes après s’être longuement consultés déclarent :

« Cette ville est située dans le département du Doubs et dans la région Frontière suisse.
Du moins pour l’instant, car les choses ne sont jamais figées en ce bas monde. »

Besançon est une ville moyenne, habitée par ses habitants qui se nomment eux-mêmes Bisontins.

Sommaire

Géographie


Besançon est située entre Franois et Roche-lez-Beauprés. La rivière ‘le Doubs‘ permet l’évacuation des eaux usées.

Entourée de collines hérissées de forts militaires, Besançon est le cadre idéal pour une compétition de snipers.

Histoire


Le site naturel de Besançon, avant d'être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi  ! »

Le site naturel de Besançon, avant d’être défiguré par Vauban. On lui avait pourtant dit : « dans le Doubs, abstiens-toi ! »

Besançon est une cité paisible : elle fut habitée par les Séquanes qui furent massacrés par les Romains, qui furent massacrés par les Francs qui furent massacrés par les Allemands qui furent massacrés par les Espagnols. Aujourd’hui les habitants sont principalement massacrés par l’alcool.

Originairement, Besançon est une simple station essence sur l’autoroute A36.

Avec les années, le shop Esso s’est agrandi, avec un restau routier et un distributeur automatique de bonbons PEZ.

Attirés par les lumières, les habitants des campagnes alentours se sont regroupés dans différentes zones d’habitat informel.

Au 17ème siècle, l’architecte militaire Vauban transforma la ville en caserne, créant ainsi le premier camp de gitans fortifié de l’est de la France.

A la fin du 20ème siècle et au début du 21ème, la ville s’égaye avec l’apparition de charmantes zones commerciales et industrielles.

Toutefois, la population agricole n’a jamais été totalement repoussée sur les hauts-plateaux. Il est donc encore très courant de croiser quelques grosses vaches dans le centre du bourg.

Population


Besançon est habitée principalement par des universitaires, des enseignants, des agents de police, des étudiants, et des contrôleurs des impôts.

Après leurs études, les jeunes quittent la ville pour s’inscrire au chômage à Montpellier puis reviennent vers l’âge de 60 ans pour se toucher pendant leur retraite.

Transport


Le moyen de transport privilégié est actuellement le vélocipède, grâce notamment à la véloroute, qui permet de rejoindre Budapest en quelques jours. Cela peut paraître facile, mais il faut tout de même pédaler, ce n’est pas ce qu’Hongrois.

Un projet de transport révolutionnaire, encore top secret, est actuellement à l’étude. Au vu de la quantité de trous creusés par les pelleteuses actuellement, et du grand nombre d’arbres centenaires abattus récemment, tout porte à croire que la ville se dote d’un métro fonctionnant au bois.

Vie nocturne


La vie nocturne bisontine consiste à s’alcooliser bruyamment, puis uriner à proximité immédiate du débit de boissons.

Certains préfèrent dormir tranquillement à leur domicile, ou bien encore partager un bon moment avec leurs amis en garde à vue dans le célèbre commissariat de la Gare d’Eau (1 café et un sandwich offerts après 12h).

Une salle de concert a été inaugurée sur les bords du Doubs. On peut venir y écouter parfois d’anciennes vedettes pré-cancéreuses qui ont fait le bonheur de nos aïeux.

Culture


Besançon a accueilli notamment Louis Hugo et Victor Pasteur. Ces deux personnages de second rang ont vite été éclipsés par Aldebert, chanteur engagé de langue française, considéré par certains comme la ‘seconde canne’ de Grand Corps Malade.

La vie culturelle s’articule autour de la manifestation annuelle pour l’augmentation des salaires de la fonction publique et le défilé lycéen du mois de juin.

Trois festivals internationaux rythment la saison culturelle : le Festival Musique de Moule, le Concours International de Chef de Gare et la Kermesse de Saint Ferjeux.

Une coutume, très typique, est la création annuelle d’un festival à vocation internationale. Le principe est le suivant : choix d’une thématique inadaptée, échec retentissant, suppression du festival puis lynchage du conseiller municipal adjoint à la culture.

Tout ceci amuse le contribuable et permet aux différents citoyens de passer de bons moments lors de la lecture des budgets annuels.

Éducation


Des vestiges d’une ancienne université ont été découverts lors de la construction du périphérique, sur le site de La Bouloie. Faute de financements, le projet de réhabilitation a été abandonné.

Politique


Les bisontins, très conservateurs, aiment leur maire et le conservent longtemps, très longtemps, afin qu’il prenne du poids et une légère teinte rosée. L’opposition est majoritairement constituée de jeunes bouchers analphabètes, et de communistes de droite.

Industrie


La principale industrie bisontine est le Kebab traditionnel (salade, tomate, oignon, sauce blanche, frites).

Tourisme


Les principaux attraits touristiques de Besançon sont l’incinérateur et la maison d’arrêt. Un intéressant Musée de la Résistance et de la Déportation transmet aux générations futures les méthodes éprouvées pour exterminer efficacement les groupes sociaux jugés indésirables.

Le Zoo montre en pratique comment enfermer durablement des animaux innocents, pour le plus grand plaisir des enfants.

Enfin, n’hésitez pas à participer aux « Cafés Philosophiques » avec les sympathiques bénévoles permanents présents sur la Place Pasteur. Une occasion unique de rencontrer de véritables gentlemens, accompagnés par leurs chiens savants, le tout en musique. Le spectacle est gratuit mais méfiez-vous tout de même du fameux « gros Fred », qui saura vous envoûter avec son ghetto-blaster magique !

Climat


Besançon, capitale de la Franche-Comté, dispose d’un climat propice à l’élevage de canards, la culture d’algues et le développement de champignons sous les pieds.

Le jour le plus froid est le 15 août, jour d’arrêt du chauffage central.

Dans l’univers miroir, Besançon est la capitale du Groland.

Très chère horloge…

Voilà une information qui chatouille ou grattouille c’est selon…
Cela concerne l’horloge monumentale installée place de la Révolution sur la façade du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, depuis le mois de décembre dernier.

2010-12-11 11-32-05 PHIer

©Eric PHILIPPE – Galerie Flickr

Ce que l’on savait déjà

Cette énorme horloge design a été commandée et financée par le Conseil régional de Franche-Comté afin de matérialiser le compte à rebours jusqu’à l’arrivée des premiers TGV en gare d’Auxon-Dessus, le 11 décembre 2011.
Cette commande a coûté environ 40 000 euros au Conseil régional.

Ce que l’on ne savait pas…

C’est la Ville de Besançon qui réglera les frais d’installation. Et la facture est salée : 35 000 euros !
Les élus seront amenés à valider cette dépense… déjà engagée, lors du Conseil municipal du 14 février prochain.

En résumé

  • Prix de l’horloge : 40 000 euros aux frais du Conseil régional de Franche-Comté qui n’a pas oublié d’y apposer son logo de la manière la plus ostentatoire qui soit et restera le légitime propriétaire de l’œuvre au terme du compte à rebours.
  • Frais d’installation de l’horloge : 35 000 euros facturés à la Ville de Besançon… qui en échange de cette « petite participation aux frais » aurait tout de même pu prétendre y glisser son logo.
    Eh bien non ! Pas la moindre cédille rouge à l’horizon !

Coût total de l’engin : 40 000 + 35 000 = 75 000 euros

L’information a été twittée par Philippe Gonon (Conseiller municipal MODEM) le vendredi 4 février suite au passage en commission de cette dépense.

Et que deviendra cette horloge après le 11 décembre 2011 ? On murmure qu’elle rejoindrait sa cousine de 6 tonnes à la gare d’Auxon…
Qui paiera alors sa désinstallation et son déménagement ? Pas les Bisontins s’il vous plait.

2010-12-11 11-38-27 PHIer

©Eric PHILIPPE – Galerie Flickr

Une pluie d’oiseaux comtois… en 1676 !

Le phénomène a fait le tour des médias et le buzz continue sur le Web.
Durant la nuit du Réveillon, des milliers d’oiseaux morts sont mystérieusement tombés du ciel sur la localité de Beebe, aux États-Unis (Arkansas).
Depuis, on pense savoir que les volatiles ont été terrorisés par le feu d’artifice tiré durant la nuit du Réveillon. Leur peur panique expliquerait donc cette macabre pluie de plumes.



Mais voilà, depuis l’on signale d’autres cas de « pluie d’oiseaux morts » : en Louisiane, en Suède et au Québec.
On imagine déjà les oiseaux de mauvaises augures (sans jeu de mots) s’en donner à coeur joie… « la fin du monde et bla bla bla… »

Et chez nous ?

Rien à signaler dans l’actualité récente. Nos oiseaux vont bien, merci. Toutefois, en cherchant un peu dans les mémoires… les très vieilles mémoires, nous trouvons un cas fort intéressant que Gallica (la prodigieuse bibliothèque numérique de la BNF) porte à notre connaissance.
Ce document rédigé en mars 1676  relate un phénomène qui se serait déroulé le 26 février de la même année dans notre actuel Jura…
Son titre flippant :

Relation véritable du combat prodigieux des oiseaux, donné dans la basse région de l’air, entre les villes de Dôle et de Salins, le 26 février dernier

Le document imprimé est rédigé en « français d’époque » mais reste parfaitement compréhensible…
En substance, l’auteur relate un combat dantesque de plusieurs heures entre des oiseaux de toutes espèces qui auraient ensuite été retrouvés morts par milliers entre Salins(-les-Bains) et Dole.
Évidemment, on devine que l’auteur en rajoute (description des oiseaux, quantité d’oiseaux morts…) afin de dramatiser le récit qu’il fait d’événements auxquels il n’a vraisemblablement pas directement assisté. Difficile donc de savoir ce qui s’est réellement passé en 1676…

Extraits retranscrits par mes soins dans un français plus contemporain (sous réserve d’erreurs) :

(…) Mais il y a bien du temps qu’on n’a entendu parler d’une chose aussi surprenante et prodigieuse que de ce qui arriva le 26 du mois passé, entre Dole et Salins en Franche-Comté. Sur les neuf heures du matin il parut des légions d’oiseaux si nombreuses que l’air en devint obscur, et comme s’ils s’étaient donnés là le rendez-vous pour leur champ de Bataille, après avoir tournoyé en confusion l’espace de deux heures, de même que s’il était arrivé quelque querelle ou démêlé entre eux, ils se séparèrent en deux corps avec un espèce de défi dont l’effet suivi bientôt, car après avoir donné le signal par des cris et des sifflements terribles et dont tous les lieux aux environs retentirent, ils vinrent fondre les uns contre les autres avec toutes les formes qui s’observeraient entre deux armées ennemies, conduites par des chefs également braves et expérimentés ; ils commencèrent par des escarmouches et étant venus des prés, aux prises, ils combattirent durant plusieurs heures avec tant d’ardeur et d’animosité de part et d’autre, qu’on en trouva plusieurs milliers sur la terre, tant d’étouffés qu’à demi-morts, qu’ensanglantés, que déchirés et le reste des deux partis ennemis en battant des ailes (…) se retirèrent sans qu’on ait su où ils se sont reposés.

Première remarque : le point n’était pas un signe de ponctuation répandu à l’époque… Seconde remarque : on fumait quoi naguère?

(…) Les buissons de la hauteur d’un homme s’en sont trouvés couverts et on en a trouvé la terre couverte à monceaux en beaucoup de lieux, plus de cinq cent pas en longueur où le fort du combat s’est donné, sans plusieurs centaines que l’on a trouvées dispersées çà et là, outre ceux qui sont allés mourir en plusieurs lieux, selon la vigueur qui leur restait où ils sont tombés.

(…) Les Magistrats des Villes ayant une juste appréhension que cette grande quantité d’oiseaux morts n’infectait l’air au lieu où ils sont tombés, ont envoyé là plusieurs pionniers de Dôle pour les y enterrer, dont quelques-uns étant resté malades, soit par la faiblesse de l’imagination qui se laisse facilement blesser d’impressions fâcheuses dans les événements extraordinaires, soit par quelque malignité dont on ignore la cause, cela a donné une telle appréhension à tous ceux de cette Province que beaucoup de gens auront de la peine à s’en remettre.

Et cette conclusion toute en prémonition funeste du chroniqueur :

Il serait trop long si j’entreprenais de déduire ici toutes les interprétations que chacun donne à un événement si étrange selon que la passion anime ou abaisse les coeurs.

Mais se trouvant des morts de toutes les espèces, la plupart conviennent que c’est un étrange présage infaillible de grandes Guerres funestes également à toutes les nations.

Dieu nous en préserve.

Pour satisfaire la curiosité de ceux qui voudront se confirmer dans cette persuasion de cette vérité ; qu’ils voient les Prophéties de Nostradamus, ils y trouveront la suivante qui est à la fin de la première Centurie, Article cent, la prédiction du combat de ces oiseaux entre Dole et Toscane qui est un petit bourge à quatre lieux de Dole.

Longtemps au ciel sera veu gris oiseau,
Aupres de Dole & de Touscane terre:
Tenant au bec un verdoyant rameau,
Mourra tost grand & finera la guerre.

Et voilà comment Nostradamus en personne aurait prévu notre pluie d’oiseaux jurassiens un siècle plus tôt.
En passant, je ne sais pas de quelle localité proche de Dole il peut bien être question…
Quant au présage funeste… rappelons que deux ans plus tard, la Franche-Comté était définitivement rattachée à la France par le Traité de Nimègue. De là à en déduire que ce texte est l’œuvre d’un régionaliste comtois…

Voici l’intégralité du document tel que vous pouvez le consulter sur Gallica. Pour le télécharger en PDF c’est ici.
Tout apport historique sera le bienvenu (mail privé ou commentaire).

Il immortalise le passage à la TNT en Franche-Comté !

Yannick Olivier est un drôle de jeune homme qui a eu l’excellente idée de magnétoscoper le basculement vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT) durant la nuit du 15 au 16 novembre en Franche-Comté.

Des images qui resteront dans la mémoire collective des téléspectateurs Francs-Comtois… qui pour un certain nombre d’entre eux ne reçoivent d’ailleurs plus du tout d’images depuis quelques heures…

EXCLUSIVITE : la première interview de Miss Twitter Franche-Comté !

On a déjà beaucoup parlé sur ce blog et sur Twitter de l’élection de la première Miss Twitter Franche-Comté.

Ce qui n’était au départ qu’une boutade lancée à la cantonade a fait l’objet d’un petit buzz sur Twitter et sur le Web grâce à une publication à la une du Post et à sa reprise sur quelques sites, notamment sur Developpez.com .
Cette fois ça y’est ! Les résultats ont été proclamés dans la matinée : c’est Sophie Graehling alias @sofyling qui est l’heureuse élue. Les deux dauphines qui la talonnent sont @ViolaineDomon et @DelphineBinet.

Le Journal le Pays lui a consacré un article, et France 3 Bourgogne Franche-Comté a publié un billet sur son site avant d’annoncer l’élection durant son journal télévisé du soir :

httpv://www.youtube.com/watch?v=fq1aBczU3Hc
(Merci @YannickOlivier pour la vidéo)

En exclusivité Sophie a très gentiment accepté de répondre  à quelques questions :

Nous avons voulu réaliser une interview un peu différente en prenant en compte la spécificité de ce titre de Miss « Twitter ».
L’interview a donc eu lieu sur Twitter, par échange de messages (tweets) et nous nous sommes donné une contrainte : questions et réponses devaient être rédigées en 140 caractères exactement. L’échange est ponctué de photographies prises par notre Miss et sur la dernière, elle nous montre son vrai visage !

BisonTeint
Chère sofyling, te voici fraîchement auréolée du titre de Miss Twitter Franche-Comté. Répondras-tu aux questions d’un modeste bison teint ?

Sofyling
En cette journée de la gentillesse, comment la première miss twitter Franche-Comté pourrait te le refuser? Je suis donc toute « à toi » Bison!

BisonTeint
Sophie, puisque c’est bien Sophie n’est-ce pas? Quel est le secret qui t’a fait Miss sans que jamais en maillot de bain tu ne te trahisses ?

Sofyling
Les secrets de Sophie sont une grande dose de motivation saupoudrée d’amis français, canadiens et norvégiens, enrobée d’une pincée de chance

BisonTeint
Tu t’es montrée très persévérante dans cette course au diadème tout en faisant preuve de beaucoup d’humour. Deux traits de ta personnalité ?

Sofyling
Persévérante,oui pour ce que je veux! Drôle, je l’espère et m’y applique chaque jour un peu plus pour égayer la vie de ceux qui m’entourent.

BisonTeint
Pourquoi le choix de cet oeil comme avatar ? Beau (demi) regard mais au-delà de ça que nous apprend-il sur toi ? Que recherche-t-il là-bas ?

Sofyling
Parce que l’on peut y « lire » ce qui ne peut être dit, qu’il permet de voir au delà des apparences, et qu’il sert à figer l’instant présent..

BisonTeint
J’ai ouï dire que tu avais fréquenté récemment les coulisses du concours de Miss Franche-Comté. Mais que faisais-tu donc dans cette galère ?

Sofyling
Certes, j’ai eu la chance d’assister aux deux élections de miss FC et d’échanger avec la dame au chapeau! Travail et nostalgie se sont mêlés

BisonTeint
Un honneur ce titre de Miss Twitter Franche-Comté mais aussi une sacrée pression : défendre l’image de ta région durant 1 an en 140 signes ?

Sofyling
Oui pas simple! Surtout que depuis ce matin nombre de gens me font signe je te signale. Par chance, je trouve ça beau les cygnes, alors 140!

BisonTeint
Et comment vois-tu ton rôle? Vas-tu devoir retweeter tous les messages évoquant nos paysages comtois, le Morbier, Peugeot ou le FC Sochaux ?

Sofyling
Je ne pense pas avoir de devoirs, si ce n’est celui de promouvoir au mieux twitter avant de continuer mon bout de chemin en toute simplicité

BisonTeint
Osons aborder un point très délicat qui divise souvent les Francs-Comtois… Parlons saucisse. Sophie, tu es plutôt Morteau ou Montbéliard ?

Sofyling
N’oublions pas que je suis une peau de vache née à Montbéliard alors sans aucune hésitation je suis plutôt tentée par la seconde proposition

BisonTeint
Tu habites dans la ville du lion le plus célèbre de l’Est. Tu réponds aux questions d’un bison anonyme. Même pas peur des animaux sauvages ?

Sofyling
J’ai apprivoisé le bison durant plusieurs années à en rugir de plaisir. J’ai certes des peurs, mais surement pas celle de l’animal sauvage!!

BisonTeint
Merci Sophie et encore bravo pour cette élection qu’il s’agira de fêter dignement. Je te souhaite plein de nouveaux followers sur Twitter !

Sofyling
Merci surtout au créateur de cette élection, à toi pour l’avoir promue via ton blog et à tous ceux qui m’ont suivi dans cette folle aventure

Sophie Graehling a également interviewée dans l’émission Zappez + Net du samedi 20 novembre sur France 3 Bourgogne Franche-Comté

httpv://www.youtube.com/watch?v=RDWdL1pLLvk

Pour suivre Sophie sur Twitter c’est ici : @sofyling