Des boules lumineuses de couleur orangée voyageant dans le ciel de Besançon. C’était vers 22h30, samedi 2 avril dernier et le phénomène a duré une bonne heure.
Ce samedi soir 9 avril, rebelote. Cette fois, un bisontin filme la scène.
L’Est Républicain en a fait un article le 9 avril dernier. On y apprend que le commissariat de Besançon a reçu plusieurs appels concernant ce phénomène. L’hypothèse d’hélicoptères de combat engagés en Afghanistan et temporairement stationnés à Valdahon a été avancée.
Extrait « Il pourrait donc s’agir d’un vol de nuit de ces appareils disposant d’un mode silencieux, à moins qu’un
effet d’optique ait pu faire paraître les phares de ces aéronefs plus proche qu’ils ne l’étaient, expliquant l’absence de fond sonore. »
Autre hypothèse proposée : un lâcher de lanternes Thaï ou lanternes célestes. Il est vrai que sur la vidéo, les boules lumineuses semblent se déplacer comme portées par le vent…
En décembre dernier, un phénomène similaire a été observé dans le ciel d’Angers. Voir ici et là.
Et s’il s’agissait « tout simplement » d’extraterrestres férus de Vauban, d’horlogerie ou de Victor Hugo et ayant jeté leur dévolu sur notre ville ?
Si c’est le cas, une seule chose à leur dire : [audio:http://bisonteint.net/wp-content/uploads/2011/04/3emetype.mp3|titles=Message aux extra-terrestres en visite à Besançon]
Quoi qu’il en soit, rendez-vous samedi soir prochain !
Tous les témoignages et propositions d’interprétation sont bien sûr les bienvenus.
Georges Tron, le secrétaire d’État à la Fonction publique, était en visite à Besançon ce mercredi 2 février 2011.
Au programme : rencontre avec des jeunes Francs-Comtois (encartés chez les Jeunes Populaires il va sans dire) et visite de petits commerçants dans le quartier de St-Ferjeux…
Ah oui ! N’oublions pas cette précision importante : Georges Tron ne venait pas dans notre ville en tant que secrétaire d’État à la Fonction publiquemais simplement en tant que Georges Tron, venu soutenir les candidats UMP aux élections cantonales de mars prochain…
Il va sans dire que les candidats en question, s’ils avaient eu le choix, auraient sans doute préféré recevoir le soutien de ténors de l’UMP tels que Michèle Alliot-Marie (génial !), Frédéric Lefebvre (super !) ou Éric Woerth (ouais !).
Mais voilà… l’envoyé fut Georges Tron et l’on imagine aisément les yeux écarquillés du petit commerçant voyant pénétrer Georges Tron dans son établissement :
– Bonjour Monsieur le boucher, je suis Georges Tron !
– Qui ?
– Euh, Georges Tron… j’accompagne Madame Dalphin…
– Qui ?
– .Euh… Madame Dalphin… votre candidate aux élections cantonales…
– Des élections ? Encore !?
Bref, en images ça donne le grand moment de sociologie qui suit et que l’on doit à l’initiative et à l’humour d’un sympathique vidéaste anonyme. Merci à lui !
La grande roue est là et elle tourne toute la journée place de la Révolution. Étant donnée la durée actuelle du jour, il est aussi aisément possible d’en profiter « by night ».
C’est une attraction qui vaut le déplacement. Sensation d’envol au-dessus des toits de Besançon et vue imprenable sur la ville. Le tour est en fait triple et dure plus de cinq minutes.
Attention tout de même à bien s’habiller car, à 40 mètres, il peut faire très froid. Gants et bonnets fortement conseillés.
Voici une petite autre vidéo maison modeste techniquement mais qui vous donnera un avant-goût du voyage.
Musique : Sigur Ros – Glósóli (Takk – 2005)
Informations
Jusqu’au mercredi 1er décembre, il est possible d’acheter les tickets à 1,50 euro l’unité à l’Office du Tourisme.
Gratuit pour les enfants jusqu’à 2 ans. Le prix du ticket acheté à la grande roue est de 3,50€
Ceci n’est pas de la publicité. Juste une expérience partagée.
Ambiance tendue ce mardi soir au Conseil municipal de Besançon. On y a discuté du schéma culturel de la ville pour la prochaine décennie et des amabilités ont été échangées… Des gros mots comme Sonorama ont une capacité à produire de ces effets !
Macommune.info rapporte que suite à l’intervention de Mireille Péquignot (Nouveau Centre), le Maire de la ville, Jean-Louis Fousseret se serait dit « triste et halluciné » et aurait même regretté « que le débat ne soit pas filmé ».
Sans rentrer dans le débat qui a eu lieu ce soir, répondons-lui :
« CHICHE Monsieur le Maire ! »
Beaucoup n’attendent que ça. Oui ! Filmons les débats du Conseil municipal afin de permettre au plus grand nombre d’y assister.
Toute initiative visant à montrer l’action que mènent les élus dans le cadre de leur mandat est bonne pour la démocratie. Alors utilisons les moyens que la technique met aujourd’hui à notre disposition pour permettre cela.
Mais voilà… cette idée de filmer les débats en Conseil municipal n’a pas toujours été du goût du Maire de Besançon. Rappelez-vous :
Lors du Conseil municipal du 28 septembre 2009, Philippe Gonon, conseiller MODEM, avait filmé un passage de la séance du conseil et l’avait diffusé en directe sur le Web après en avoir fait l’annonce sur Twitter. (On en parlait à l’époque sur le blog bisontin Besagora)
Cette initiative avait entraîné une réaction très vive du Maire :
Ce que vous faites là n’est pas correct. Je vais d’ailleurs faire vérifier si c’est légal. (…) ce n’est pas correct de filmer à l’insu de tout le monde et alors même que le débat n’est pas terminé, vous le diffusez déjà pour des raisons politiciennes sur Internet. Monsieur GONON cela ne vous fait pas honneur et ça ne fait pas honneur à la démocratie. (les délibérations en PDF)
Un article relatant cet épisode avait été rédigé par Christophe Grébert sur le site Webcitoyen.com. Il y apportait quelques précisions sur le droit de filmer en Conseil municipal.
La séance du conseil municipal est publique. Un élu ou un citoyen n’a pas à demander l’autorisation pour filmer. La loi l’autorise. De notre point de vue, ce ne devrait d’ailleurs plus être une option : les maires devraient avoir l’obligation de diffuser l’intégralité des conseils sur les sites municipaux, avec possibilité pour les internautes de réemployer librement ces images sur leurs blogs.
Mais au-delà de cette situation très particulière d’un élu filmant les débats, la véritable avancée pour les citoyens serait une diffusion souhaitée et organisée par la Ville des séances du Conseil municipal en vidéo et sur Internet.
Le Conseil municipal sur Internet tu ne verras point
A cet égard, Jean-Louis Fousseret s’était exprimé dans la même séance du 28 septembre 2009, suite à « la prise sur le fait » de l’élu vidéaste.
Il s’adressait alors à Jean Rosselot (élu UMP) :
En ce qui concerne la vidéo Monsieur ROSSELOT, mon cher Jean pour mettre de la convivialité, -vous n’en demandez pas tant effectivement- nous avions dit que nous ferions un essai pour le conseil municipal commun avec Fribourg, ce qui a été fait. Il y a eu, pour un coût de 7 491 € TTC 12 connexions dont 2 de contrôle interne sur les services de la Ville, c’est-à-dire que pour 7 491 € 10 personnes ont regardé, ce qui fait 700 € la connexion, je vous laisse juger. 7 400 € la séance, on peut peut-être penser que si on le faisait sur l’année ça serait peut-être un peu moins cher, simplement il y a eu 10 connexions. Le «train de vie de la Ville» ne permet pas cette dépense».
La messe était dite : la retransmission des séances est trop chère et trop peu regardée. Un essai aura suffi pour enterrer cette belle idée démocratique.
Mais on peut regretter :
– que la décision ait été prise suite à un premier essai qui ne concernait pas un véritable Conseil municipal mais un événement symbolique qui au final n’intéressait pas grand monde : la diffusion en streaming le 19 septembre 2009, d’un Conseil municipal commun entre Besançon et Fribourg (ville jumelée) ;
– que l’on se soit appuyé sur un nombre de connexions certes faibles mais représentatif de ce que l’on peut attendre pour une « première fois », alors que peu de publicité avait été faite et avant que le bouche à oreille ait fait son œuvre… Et quid des consultations a posteriori ?
– que le Maire mette en avant le coût de la diffusion en streaming de cette opération de communication qui semble tout simplement hallucinante (7 491 euros)… Il existe aujourd’hui des solutions techniques bien moins onéreuses qui pourraient être utilisées à cette fin. La qualité technique serait sans doute moindre que celle obtenue pour 7 491 euros mais suffisante pour l’objectif recherché.
Une ville citée en exemple pour son futur tramway pas cher peut sans doute s’offrir du streaming économique non ?
Science fiction, mensonge ou coquille ?
En fin d’année 2009, le ville de Besançon a fait partie des 16 villes françaises à avoir obtenu 5 arobases (le maximum) au palmarès 2010 des Villes Internet.
L’analyse des usages d’Internet dans les villes primées de 5 arobases est résumé dans un document qui détaille les points pris en compte pour décerner ce label.
Or, contre toute attente, nous lisons ceci sur l’une des pages consacrées à Besançon :
Une pilule un peu dure à avaler… non ?
L’erreur avait été relevée à l’époque, signalée mais jamais corrigée sur les documents des Villes Internet. Étonnant que personne, à la Ville, n’ait réclamé que l’on corrige cela par souci de vérité…
Voici l’intégralité du document (PDF) concernant notre ville.
Pour terminer, je dirai que je fais partie de ceux, parmi les citoyens bisontins, qui regrettent « que le débat ne soit pas filmé » en Conseil municipal. Je suis ravi ce soir d’apprendre que le Maire est du même avis. Espérons que cette prise de conscience soudaine n’était pas seulement circonstanciée et que l’on envisagera prochainement de réétudier la possibilité de diffuser les séances de Conseils municipaux en ligne.
A titre d’exemple, voici la vidéo du Conseil communautaire du Grand Besançon du 30 juin 2010 consacré à l’adoption du projet de TCSP (tramway). Cette vidéo dure 5 heures. Elle montre des élus au travail, qui prennent la parole, s’écoutent, débattent, s’apostrophent, s’applaudissent, rient parfois, puis votent… D’authentiques moments de démocratie qu’il n’est jamais inutile de montrer.
Crédit photo : Ville de Besançon (image à peine trafiquée par mes soins)
Vous n’étiez pas présent aux réunions publiques d’information sur le tramway bisontin…voici quelques enregistrements audio et vidéo réalisés lors de la réunion sur le tramway bisontin qui s’est déroulé au Kursaal le mardi 2 novembre 2010.
Vous y entendrez des questions posées par les personnes présentes et les réponses apportées par Jean-Louis Fousseret et d’autres élus du Grand Besançon.
Les enregistrements ne couvrent pas l’intégralité de la réunion mais constituent une base intéressante pour tous ceux qui n’ont pas pu se rendre à ces réunions. Pour information, il en reste quelques-unes.
L’accueil à l’entrée du Kursaal était assuré ce soir là par des membres du Mouvement Franche-Comté (fédéralistes), dont Jean-Philippe Allenbach qui distribuaient des tracts demandant l’organisation d’une consultation de la population sur le tramway.
Dans l’introduction de la réunion, Jean-Louis Fousseret a donc d’emblée apporté des éléments de réponse à cette demande qui lui avait déjà été faite lors des réunions précédentes par M. Allenbach. Il manque plusieurs minutes au début de cette intervention.
[audio:introduction_JLF.mp3]
Notons au passage le joli lapsus de Jean-Louis Fousseret qui termine son introduction en parlant d’une « commission d’enquête » alors qu’il s’agit simplement d’une réunion publique d’information…
Replay :
[audio:intro_commission.mp3]
Une vidéo de présentation du projet est ensuite diffusée. Elle a été filmée lors de la première réunion publique à Planoise par Yannick Olivier et n’est toujours pas visible sur le site du tramway bisontin.
Arrive la première intervention dans le public. Celle d’un homme qui formule des remarques et des questions particulièrement franches (il manque quelques secondes à son intervention) :
Un jeune inconditionnel de Twitter, Yannick Olivier (à suivre ici), l’a filmée durant la projection et l’a partagée sur Youtube. Attention ça tremble un peu ! Mais c’est aussi ça le plaisir de l’exclu…
Le mercredi 30 juin 2010, les élus de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon réunis en Conseil communautaire ont débattu et se sont prononcés majoritairement en faveur du projet de réalisation du futur tramway bisontin : 104 voix pour, 26 contre et 1 abstention sur 131 votants.
Excellente initiative démocratique : cette (interminable) séance a été filmée et diffusée en direct et en streaming sur Internet. Il est désormais possible de la visionner sur le site du Grand Besançon. (durée : environ 5 heures). Le compte-rendu des délibérations est consultable ici (PDF).
La petite histoire
Les Bisontins connaissent la petite histoire de ce projet : l’opposition du Préfet au premier tracé qui traversait la boucle ; les prémices d’un autre tracé empruntant le quai Veil Picard ; l’émotion provoquée chez de nombreux Bisontins par l’abattage annoncé d’une partie des platanes longeant le Doubs (un groupe Facebook opposé à l’abattage compte à ce jour environ 4 500 membres) ; les Verts annonçant qu’ils voteraient contre…
Dès le 25 juin, le projet définitif est présenté avant d’être soumis au vote. Il intègre une nouvelle structure : un encorbellement jouxtant le quai Veil Picard et permettant l’aménagement d’une promenade d’environ 300 mètres de longueur en surplomb au dessus du Doubs.
Une image de synthèse illustre ce nouvel aménagement. L’alignement d’arbres de taille moyenne que l’on y voit laisse à penser que l’on a pris en compte l’émotion suscitée par la disparition annoncée des platanes.
De nouveaux arbres devraient donc s’élever le long de cet encorbellement.
Lors du Conseil communautaire du 30 juin, le Président de la C.A.G.B. ((Communauté d Agglomération du Grand Besançon)), Jean-Louis Fousseret, présente cet aménagement et garantit sa faisabilité technique :
Il confirme l’impression donnée par l’image : les arbres plantés le long de l’encorbellement mesureront six mètres de haut. J.L. Fousseret laisse entendre que ce choix est une réponse à l’émoi suscité dans la population :
« Cette vue avec ces arbres est un leurre pour faire vendre mieux un tracé et techniquement je dis que ceci ne passera pas car les arbres ne pourront pas vivre. »
Lors de sa prise de parole, Françoise Presse, élue appartenant au groupe « Verts », vient mettre en cause la faisabilité technique d’une plantation d’arbres aussi hauts en bordure de l’encorbellement. Mme Presse est conseillère municipale à Besançon et adjointe au Maire chargée notamment des espaces naturels, des espaces verts, de la biodiversité, de la prévention des risques urbains et du parc botanique.
Voici son intervention ((extrait commençant à 3h 54min 30 s)) :
Le moins que l’on puisse dire est que la réaction de J.L. Fousseret est à la hauteur du doute instillé par l’élue Vert(e).
Se basant sur des éléments techniques obtenus « des services », Françoise Presse affirme que les arbres ne pourraient pas survivre dans la structure telle qu’elle est présentée sur ce plan en coupe (pas d’image en meilleure résolution, désolé) :
« Techniquement, je dis que ceci ne passera pas parce que les arbres ne pourront pas vivre (…)
Regardez très bien ce système racinaire avec des racines qui devront partir d’un seul côté sous la chaussée et qui, de l’autre côté, tombent dans la construction. Ce genre de végétal n’existe pas. »
« C’est la même photo mais elle est simplement réduite pour entrer dans le cadre imparti. »
Quelques jours plus tard, le 8 juillet, se tenait un Conseil municipal au cours duquel les élus bisontins étaient appelés à se pencher sur un avis concernant le projet de révision du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Quartier Battant. Révision qui doit permettre à terme la suppression de l’Espace Boisé Classé des quais Veil Picard et de Strasbourg. Étape obligatoire avant l’abattage d’une partie des arbres concernés.
«Mme Françoise PRESSE: (…)D’autre part j’ai pu voir dans le BVV qui vient de sortir qu’il y avait à nouveau cette image que j’avais commentée la semaine dernière, mais cette fois-ci les arbres ne font plus 6 m mais 3 m, ce qui met bien en valeur…
M. LE MAIRE : C’est la même image !
Mme Françoise PRESSE: …la beauté des poteaux. Je serai assez vigilante sur ce dossier mais j’y travaillerai en concertation avec les services dans un esprit constructif…
M. LE MAIRE : Mais j’espère bien !
Mme Françoise PRESSE : … ce qui n’empêche que je vais voter contre.
M. LE MAIRE : C’est la même photo mais elle est simplement réduite pour entrer dans le cadre imparti.
Mme Françoise PRESSE : Sauf que les poteaux curieusement dépassent largement !
M. LE MAIRE : Il n’y a pas deux photos c’est la même. Quant à l’étude phytosanitaire je pense que c’est le service des Espaces Verts qui a dû la faire avec l’ONF. L’agglomération vous la donnera, c’est tout à fait normal. Il y a je crois une vingtaine d’arbres qui sont en mauvais état, peut-être moins mais ce n’est pas pour cela qu’on les coupe. Ils ont été tomographiés, passés au scanner.
Quelle est donc cette image mystérieuse aperçue par Françoise Presse dans le BVV et qui montrerait des arbres bien différents de ceux annoncés en Conseil communautaire ?
L’image n’est pas la même contrairement à ce qu’affirme Jean-Louis Fousseret et le cadre imparti n’y est pour rien.
Le Maire de Besançon semble ne pas s’en être aperçu en feuilletant le BVV.
Voici les deux images superposées.
Passez votre souris sur l’image pour passer de l’une à l’autre.
La première image est celle qui a été présentée à la presse dès le 25 juin (voir le dossier de France 3 Franche-Comté) puis aux délégués communautaires lors du vote du 30/06.
La seconde image (parue dans le BVV de juillet août) représente la même perspective vue du même point de vue mais la voie cyclable n’y apparaît pas. Les arbres quant à eux y sont remplacés par de petits arbustes loin de mesurer les 6 mètres annoncés. Je n’ai trouvé qu’une seule autre « trace » de cette seconde image : Macommune.info l’utilisait pour illustrer son article du 26/06 … avant d’employer l’autre dans son article du 1/07.
J’ai contacté le rédacteur en chef du BVV par e-mail pour lui demander si la publication de cette seconde image correspondait à une coquille ou à un choix délibéré. Il m’a répondu qu’il transmettait ma question à la Mission Tramway de la CAGB qui ne m’a à ce jour pas encore répondu. J’actualiserai en fonction de la réponse.
En attendant, voici une hypothèse très subjective : l’image la plus ancienne est celle présentant les arbustes. Elle a été légèrement modifiée en vue d’offrir aux délégués communautaires, à la presse et à la population une contrepartie aux craintes de « minéralisation » intensive du quai Veil Picard… De vrais arbres donc, aptes à remplacer feux les platanes. Et puis une voie cyclable bien intégrée sur l’encorbellement et qui ne saurait déplaire aux élus Verts hésitants.
Si l’on ne doute pas de la possibilité d’intégrer une voie cyclable sur le futur Quai Veil Picard, espérons que les craintes de Françoise Presse ne se confirmeront pas et que les arbres promis ne se transformeront pas en arbustes ornementaux. A suivre donc.
Voici un extrait du Conseil communautaire de la C.A.G.B. ((Communauté d’Agglomération du Grand Besançon)), du 30 juin 2010 au cours duquel les conseillers communautaires ont débattu du projet de tramway bisontin. Cette séance a été filmée et diffusée en streaming sur le site du Grand Besançon.
Elisabeth Péquignot, élue du Nouveau Centre (Groupe UMP) s’adresse à Jean-Louis Fousseret, Président de la C.A.G.B.
Décodage au cas où quelque chose vous aurait échappé…
L’intervention de Mme Péquignot précède celle d’Édouard Sassard (UMP).
Édouard Sassard est une possible future tête de liste de l’opposition pour les élections municipales à Besançon. Il est également le gendre d’Alain Joyandet, alors Secrétaire d’État chargé de la Coopération et de la Francophonie du Gouvernement Fillon.
Jean-Louis Fousseret sait tout cela. On le voit donc tenter de « miner le terrain » avant la prise de parole de celui qui sera peut-être un jour son adversaire aux élections municipales :
Mme PEGUIGNOT : — Je vous pose une question : en tant que citoyen achèteriez-vous une Ferrari au prétexte que tous vos voisins en possèdent une ?
Jean-Louis Fousseret : — Non, Madame. Je ne voyage qu’en jet privé.
Allusion à l’affaire du jet privé loué 116.500 euros afin de permettre à Alain Joyandet d’effectuer un vol aller-retour entre Paris et la Martinique, en mars dernier. (lire sur le Monde).
Mme PEGUIGNOT : — Sans avoir, sans avoir au préalable vérifié que vos moyens sont en adéquation ? Je vous remercie.
Jean-Louis Fousseret : — Mais j’envisage de rester à Saint-Ferjeux et je n’agrandirai pas ma maison. Ma famille s’y oppose.
Bien, Monsieur SASSARD.
M. SASSARD : — Je vous remercie de la transition. Je vous remercie de la transition classe ! (…)
Nouvelle allusion, cette fois à la seconde affaire qui précédera la démission d’Alain Joyandet, soupçonné d’avoir bénéficié d’un permis de construire illégal pour agrandir la maison qu’il possède à Grimaud près de Saint-Tropez (lire sur le Monde).
Les vacheries en politiques sont monnaie courante. Pour ma part, j’ai trouvé celle-ci un peu facile… et vous ?
Sources :
L’enregistrement vidéo complet de ce Conseil communautaire se trouve sur cette page. L’extrait commence à 3h31minutes environ.
J’ai une marotte. Je recherche quasi quotidiennement les nouvelles vidéos parues sur le Web et concernant Besançon.
Mais mon petit tour sur Google Vidéos me laisse souvent sur ma faim car les agences immobilières inondent littéralement Youtube et consorts de leurs visites virtuelles de biens immobiliers. Rasoir.
Heureusement, il y a des jours comme aujourd’hui avec leur lot de perles et celle du jour nous est offerte par le pseudo-nommé « xxxxdu25 » ((ce n’est pas le pseudo originel).
Que voit-on sur cette vidéo ?
Un jeune garçon défonçant à coup de pieds (c’est mal) le pare-brise d’une 206 grise garée sur une place pour handicapé (c’est mal) puis s’enfuyant avec son comparse « vidéaste ».
Le parking semble situé à proximité de la rue Blaise Pascal à Besançon.
Le titre de la vidéo et son commentaire ne laissent pas de doute possible, c’est bien à un Don Quichotte des temps modernes que nous avons affaire.
« il ou elle a du péter un cable en voyan sa voiture »
« sa lui aprandra a garer sa voiture sur une place handicaper. »
Au temps de Cervantes, Don Quichotte, persuadé d’être un justicier chevaleresque, s’attaquait à des moulins à vent qu’il prenait pour des géants. Son écuyer Sancho Panza, monté comme sur un âne, tentait de le raisonner. En vain.
Extrait
Là-dessus ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu’il y a en cette plaine, et, dès que Don Quichotte les vit, il dit à son écuyer :
“– La fortune conduit nos affaires mieux que nous n’eussions su désirer, car voilà, ami Sancho Panza, où se découvrent trente ou quelques peu plus démesurés géants, avec lesquels je pense avoir combat et leur ôter la vie à tous, et de leurs dépouilles nous commencerons à nous enrichir : car c’est ici une bonne guerre, et c’est faire grand service à Dieu d’ôter une si mauvaise semence de dessus la face de la terre.
– Quels géants ? dit Sancho.
– Ceux que tu vois là, répondit son maître, aux longs bras, et d’aucuns les ont quelquefois de deux lieues.
– Regardez, monsieur, répondit Sancho, que ceux qui paraissent là ne sont pas des géants, mais des moulins à vent et ce qui semble des bras sont les ailes, lesquelles, tournées par le vent, font mouvoir la pierre du moulin.
– Il paraît bien, répondit Don Quichotte, que tu n’es pas fort versé en ce qui est des aventures : ce sont des géants, et, si tu as peur, ôte-toi de là et te mets en oraison, tandis que je vais entrer avec eux en une furieuse et inégale bataille.
Mais voilà, à l’époque de xxxxdu25 les choses ont quelque peu changé.
Sancho Panza ne cherche plus à réfréner les ardeurs de son compagnon.
Mieux ; il l’encourage, filme ses exploits bien à l’abri derrière son téléphone et publie le tout sur Youtube offrant en prime le visage de son camarade parfaitement visible et reconnaissable. Mise à jour du vendredi 27 août 11h00 : xxxxdu25 vient de mettre sa vidéo hors ligne. J’ai donc repris la vidéo que le Post a utilisée dans son article paru jeudi soir en supprimant le passage où le visage du garçon apparaissait. Toutefois je laisse cette image floutée pour confirmer mes dires. La vidéo originelle laissait parfaitement voir son visage.
Extrait
Sancho Panza :
– Là on va faire un truc de ouf là. Lui c’est l’gosse de Paname, lui. Là mon pôte. (…)
Mais y’ un vieux. Y’a un vieux qui va passer. Fils de pute.
Regardez-moi ça, sa mère ! On va faire un malheur là !
Aller; commence, commence, commence !
Moi j’te suis moi derrière.
C’est clair, Sancho Panza est descendu de son âne pour en devenir un… mais extrapolons un peu…
N’est-ce pas un concept révolutionnaire que xxxxdu25vient de nous inventer là ?
L’auto-vidéosurveillance ! (« auto » sans jeu de mots)
Voilà une solution qui satisferait les appétits sécuritaires de tout sarko-hortefeuphile qui se respecte, tout en associant de manière motivante celui qui commet le délit et ses complices.
Un concept à la fois économe, efficace et participatif (tiens voilà qui plaira aussi à la gauche royaliste)…
Aude Baron, journaliste au Post a mené l’enquête et a retrouvé le propriétaire du véhicule, fort surpris qu’on lui rappelle cette affaire qui datait du mois de mai ou juin de cette année.
Le Post publie un billet dans lequel une coupe a été opérée pour ne pas laisser apparaitre le visage de « Don Quichotte ».
Poursuivant son enquête, Aude Baron est parvenu à retrouver xxxxdu25 … qui a justifié son geste :
« J’ai fait cela pour que le conducteur ou la conductrice comprenne que les places pour handicapés restent des places pour handicapés, même s’il n’y a pas d’handicapé résidant dans le bâtiment », se justifie-t-il. « Imaginons qu’une personne handicapée rende visite à un ou une habitant(e). Où se gare-t-elle ? »
« J’ai dans mon entourage des personnes handicapées », poursuit le jeune homme. « Quand elles ne trouvent pas de place, cela me met en colère alors qu’il y a des place libres sur le parking d’à côté. »
Le garçon a ensuite supprimé sa vidéo de Youtube.
Don Quichotte, c’est plus ce que c’était…
De son côté, Pascal Lainé, journaliste au Pays, a publié un article ce matin afin de raconter cette étonnante enquête mené grâce aux réseaux sociaux et notamment à Twitter… Lire cet article sur le Pays.
MISE A JOUR (27/08 à 12h00)
Le garçon qui a posté le vidéo s’étant sérieusement déballonné suite à la diffusion de cette histoire sur le Post, j’ai décidé de modifié son pseudo car ce n’est pas à moi de faire le travail de la police non plus…
MISE A JOUR (18/09)
Le samedi 11 septembre, l’émission Zappez plus Net sur France 3 Bourgogne Franche-Comté interroge Aude Baron sur cette enquête singulière… j’y suis présenté comme celui qui consulte quotidiennement toutes les vidéos sur Besançon. On va croire que je n’ai rien d’autre à faire !
MISE A JOUR (3/12/2013)
Je découvre par hasard que la vidéo a été supprimé de Youtube suite à « une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur ». On rigole 🙂