Archives mensuelles : octobre 2011

Alléluia ! Elle est là !

L’Est Républicain l’annonce dans son édition de ce jour : c’est aujourd’hui – enfin – que la maquette doit revenir parmi nous. LA bonne nouvelle !

Dehors, il pleut et pas qu’un peu. Tant pis : je veux être LE premier pèlerin.

Alors je m’encapuche et je sors. J’affronte ces gouttes glaciales et ce sol flaqueux. Hue ! fier destrier ! Mène moi à la Sainte-Maquette !

Je précise ici que le temps des pèlerinages à genoux dans les pierres coupantes est révolu : je pélerine en vélo électrique. Il faut vivre avec son temps.

Dans les rues, je zigzague autour des piétons aveuglés de pluie.

Tiens ! encore de nouveaux chantiers ouverts un peu partout.

Je dépasse le centre St-Pierre et là où hier encore il n’y avait qu’un emplacement vide aménagé pour l’accueillir : je LA vois.
Disons plutôt que je reconnais cette silhouette, cette grâce.
Elle est recouverte d’un drap blanc qui ne laisse rien paraître de ce bleu turquoise que les Bisontins ont appelé de leurs voeux. La Sainte-Maquette est là, blanche de pureté. Comme elle est belle !

Autour d’elle des hommes besogneux s’affairent à lui bâtir un abri de verre et de bois. L’espace d’un instant, je pense à arracher un petit bout du drap – une relique – mais je n’ose pas m’approcher. Trop intimidé. Je me contente donc d’un ou deux clichés dérobés entre les gouttes.

A bien y réfléchir, notre tramway vénéré c’est un peu Benjamin Button : il vit sa vie à l’envers. Le voici aujourd’hui immobile gisant sous son suaire. Demain il prendra place pour quelques années sous un sarcophage de verre.
Sous les regards patients des Bisontins, il attendra alors que tout soit prêt pour lui.

Alors il verra le jour. Alors il prendra vie.

La Sainte Maquette du Tramway de Besançon

C’est bientôt novembre, mois de grisaille. Pourtant, un joli bleu turquoise recouvre Besançon.
Ce bleu c’est celui du tramway qui circulera dans la ville en 2015.

Depuis quelques mois, la com’ officielle du tram est enclenchée. Elle tente de capitaliser un maximum de points de sympathie avant le grand hiver orange.
Hiver orange comme les cônes de chantier qui envahissent la ville. Deux longues années de travaux sont annoncées.

Alors Besançon se creuse de taupinières géantes, des rues sont déviées, d’autres s’embouteillent. Des arbres par dizaines jouent leur dernier grand effeuillage d’automne – avant tronçonnage.

Sur les trottoirs, ça grogne, ça proteste, ça refuse. Et ce n’est que le début.

Faire aimer le tram vite ! Donner aux Bisontins l’envie de serrer les poings et de patienter jusqu’à la première rame. Jusqu’aux premiers bienfaits.

Pour les aider un peu, cette belle maquette grandeur nature offerte par CAF (le fabricant espagnol du tram) sera exposée en pleine rue. Mais un cadeau à 300 000 euros ça se protège.
La maquette sera donc présentée… dans une cage de verre.

On pense alors aux précédents : à Mao, à Lénine et – dans un tout autre registre – à Bernadette Soubirous et au Curé d’Ars. Tous exposés sous verre après leur mort et offerts au culte et à l’adoration.

On imagine déjà les Bisontins agenouillés devant la Sainte Maquette, venus s’oindre le coeur d’un peu de baume bleu turquoise. Puis repartant apaisés, se disant que l’amertume de cette pilule orange finira bien par passer. Avec l’hiver.

La maquette du tramway de Besançon sera exposée près du centre St-Pierre, en face du pont de la République

SONDAGE : Que pensez-vous des compositions florales d’automne à Besançon

Vous pouvez voir des photos des compositions florales de cette année dans ces articles de presse : Macommune.info, l’Est Républicain.
D’autres photos dans ce billet.

N’hésitez pas ensuite à donner votre avis dans le sondage ci-dessous.


Burqa : des policiers de Besançon risquent-ils d’être sanctionnés pour ne pas avoir verbalisé ?

Au départ, il y a cet article publié dans le magazine mensuel gratuit « La Gazette de Besançon ». Son titre : « SE BALADER À BESANÇON EN BURQA : UN JEU D’ENFANT… »
En burqa… disons plutôt en « niqab » ou en « sitar » puisque – comme l’explique la journaliste auteur de l’article – la burqa n’existe qu’en Afghanistan.

La journaliste en question c’est Céline Garrigues qui a décidé de se vêtir le temps d’une promenade dans les rues du centre-ville de Besançon d’un voile noir intégral.
Pourquoi cette idée saugrenue ? Réponse dans l’introduction de l’article :

Depuis le 11 avril 2011, le port de la burqa dans la rue est une infraction. Le texte de loi, qui indique que « nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage » prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros. Alors que les premières condamnations en justice pour port du voile intégral tombaient le 22 septembre dernier, nous avons voulu observer la réalité du terrain à Besançon. Notre journaliste s’est glissée le temps d’un après-midi sous le long voile noir opaque.

Balade en voile intégral dans les rues de Besançon

Voilà donc Céline Garrigues – le visage et le corps voilés de noir – s’aventurant dans les rues les plus fréquentées de Besançon. La foule est dense en ce samedi après-midi ensoleillé de septembre.
S’enchaînent sur son passage des regards souvent surpris et parfois réprobateurs, des réflexions, quelques moqueries. Sa présence ne passe pas inaperçue. C’est évident.

Je peux en témoigner car je suis l’une des deux personnes qui ont suivi Céline ce jour-là afin de prendre quelques clichés et d’observer et écouter les réactions sur son passage.

A deux reprises, la journaliste croise un véhicule de la Police Nationale. Rien ne se passe :

[quote]Je passe devant eux en ralentissant le pas, mais rien… Pas d’amende, ni d’interpellation. Les forces de police semblent être davantage attentives aux vols à l’étalage en ce samedi noir de monde.[/quote]

J’ai pris la photographie ci-dessous lors de la deuxième rencontre avec les policiers.

Des policiers sanctionnés pour ne pas avoir verbalisé ?

Une semaine environ après la sortie de la Gazettte d’octobre et la publication de cet article, Céline Garrigues signale sur Twitter que les policiers qui ne l’ont pas verbalisée risquent de se faire remonter les bretelles :

C’est un gradé de la Police nationale chargé – au Commissariat des Besançon – des relations avec la Presse qui a appelé la journaliste ce mercredi matin 19 octobre. Non pas pour lui reprocher sa promenade en voile intégral mais pour en savoir plus sur la date et l’heure à laquelle le test s’était déroulé.
Le gradé en question souhaitant également obtenir les photographies prises à cette occasion.

Face à cette demande, la journaliste m’a précisé être restée très évasive, ne donnant ni la date ni l’heure de cette rencontre avec les policiers. Date qu’elle dit d’ailleurs ne pas avoir notée « sur son agenda comme un rendez-vous habituel. »
Le gradé a pour sa part insisté. Enchaînant sur le fait que la loi est la loi, et que les agents sont tenus de la faire respecter, foule ou pas foule, d’autant qu’à Besançon, il y a très peu de personnes  intégralement voilées.

En attendant, la jeune journaliste a immédiatement contacté le SNJ (Syndicat National des Journalistes) pour savoir précisément comment réagir face à ce genre de demande. A l’évidence, il n’est pas du rôle d’un journaliste de collaborer aux enquêtes interne de l’administration et a fortiori de la Police Nationale.

On imagine aisément que cette requête de la Police ne vise pas à congratuler ses fonctionnaires.

Que risquent-ils ? L’initiative vient-elle du Commissariat ou de plus haut ?

Ce billet sera mise à jour en fonction d’éventuelles informations à venir…

Sur le Web

De l’humanitaire dans la sauce Barilla

Il est toujours positif pour une grande marque de s’associer à une association humanitaire lors d’une campagne promotionnelle.
Le deal est le suivant : le caritatif « humanise » l’image de la marque et confère à la campagne en question un sens moral qui va au-delà du simple fait commercial. La marque communique sur son partenariat et, en échange, elle collecte des fonds qui seront reversés à l’organisme humanitaire.
Bref, du coeur contre de l’argent. Ce n’est pas nouveau.

Dans le cas de Barilla et de son opération promotionnel « Casa Barilla » qui vient de passer trois jours à Besançon, les choses étaient clairement annoncées :

Pour accéder gratuitement à Casa Barilla et participer à ses activités, il suffit de réserver sur le site : www.barilla.fr (rubrique « Casa Barilla – La tournée »)
Pour ceux qui n’auraient pas réservé, une participation de 1 euro par personne sera demandée et 3 euros par famille. L’intégralité des fonds sera reversée à une oeuvre caritative: la Fondation Mouvement Village d’Enfants.

On peut trouver ces précisions sur le site bisontin Macommune.info mais également sur tous les sites web qui ont repris la dépêche de presse de Casa Barilla lors de son passage dans d’autres villes françaises : Bordeaux, Paris, Dunkerque.

Voici d’ailleurs la dépêche de presse que Barilla a adressé aux organes de la Presse locale :

La règle est posée : l’entrée est gratuite si et seulement si la réservation a été faite à l’avance. Sinon c’est payant.
Surprenant pour une opération de marketing comme celle-ci qui cherche à toucher le maximum de consommateurs de visiteurs. Mais bon : c’est pour la bonne cause puisque l’argent va à la Fondation Mouvement pour les Villages d’Enfants (reconnue d’utilité publique).

Tout à fait le genre d’argument qui peut achever de convaincre une municipalité qui hésite à mettre gratuitement à disposition ses espaces publics afin d’accueillir ce genre d’événement. C’est pour la bonne cause quoi !
Enfin… on imagine.

En arrivant samedi après-midi devant l’entrée de la Casa Barilla à Besançon, je me préparais donc à devoir débourser un euro. Du tout ! Deux jeunes hôtesses distribuaient à tour de bras des Invitations gratuites. D’autres hôtesses faisaient d’ailleurs de même dans d’autres rues proches.

Tiens donc ! On entre gratos finalement ! Bien bien… ça ne se refuse pas. J’entre, je visite, je n’aime pas – surtout les petits que leurs parents gavent de pâtes dans l’espace « Piccolini« . Question de goût.
Pas trop aimé non plus la caisse enregistreuse à la sortie. Faut dire qu’on vend des pâtes ici. Contrairement à ce qu’affirmait il y a quelques jours le compte Facebook officiel « Ville de Besançon ».

Mais voyez-vous le plus ironique c’est ça. Regardez les petites lignes en bas de « l’Invitation »


Ces petites lignes nous rappellent le tarif d’entrée : 1 euro par personne, 3 euros par famille. Et tout ça pour les Villages d’Enfants.
Sauf que ces petites lignes sont imprimées sur une invitation gratuite qui ne rapportera donc rien à l’association en question… Et comme chacun l’aura remarqué, il en fut ainsi durant les 3 jours de présence de la Casa Barilla à Besançon. Personnes n’eut à payer son entrée puisque les hôtesses restèrent près de l’entrée à distribuer leurs invitations durant tout le week-end.

Et comble d’ironie, cet écran qui rappelle la bonne action que les visiteurs gratuits auraient pu faire… si les entrées avaient effectivement été payantes :

[quote]A l’occasion de l’événement Casa Barilla s’associe à la Fondation Mouvement pour les Villages d’Enfants et reverse l’intégralité des droits d’entrée à l’association.[/quote]
Ironique non ?

Alors je suis allé poser la question à une hôtesse et à un responsable qui était près de l’entrée (les voix sont modifiées).
Une retranscription de l’échange se trouve sous la vidéo.

– Excusez-moi je voulais poser une question.
– Oui bien-sûr.
– J’avais lu qu’il fallait s’inscrire sur le site Internet pour rentrer gratuitement.
– Pour les cours ou concours de cuisine.
– Mais avec ça vous rentrez gratuitement.
– On rentre toujours gratuitement ?
– Oui
– Parce que’ils disaient que c’était 1 euro ou 2 euros l’entrée…
– Non c’était soit c’est entrée gratuite avec ça (ndlr : le prospectus), mais vu que la société Barilla est partenaire d’une fondation pour les enfants, si vous pouvez donner (…) de l’argent si vous le souhaitez, à l’urne qui est à votre droite.
– D’accord parce qu’il y avait marqué sinon que… une participation donc on n’est pas obligés en fait ?
– Voilà, vous n’êtes pas obligé.
– Ce qui veut dire qu’en fait vous dites que vous êtes partenaires du Village des Enfants et qu’on fait payer l’entrée si les gens ne s’incrivent pas mais qu’au final, on n’est pas obligés de donner donc…
– C’est si les personnes veulent parce demander 1 euro à quelqu’un…
– Je comprends mais quand on voit ça sur le site, on pourrait dire : c’est super parce que Barilla donne des entrées gratuites pour les gens qui s’inscrivent et les autres vont payer l’entrée et ça va aller au « Village des Enfants ».
– Ca c’est l’invitation. C’est ce qui permet d’entrer.
– On en a tout le temps en fait ?
– Comment ?
– On en a tout le temps.
– Forcément (…) Par rapport à la densité de population et le contexte actuel, même demander 1 euro à quelqu’un c’est compliqué.
– Ce que je voulais dire c’est seulement que ça vous fait de la publicité de dire que vous vous associez à une association caritative et qu’au final elle aura moins de sous que ce qu’on annonçait.

Le responsable s’éloigne et va s’occuper des entrées : problème de canette à l’entrée. La conversation s’arrête là.

Finalement, les entrées ne rapporteront rien à l’association partenaire de la Casa Barilla. Puisque aucune ne rapportera le moindre euro – « forcément ».
Par contre, il est possible de déposer quelques pièces mais on n’est pas obligé. L’urne est effectivement à l’entrée mais il faut le savoir et personne ne vous dit rien.

A la sortie, juste à côté de la caisse enregistreuse de la boutique « la Bottega », une autre urne. Dessus on trouve le logo de l’association. Il était 16h00 ce dimanche après-midi. L’urne était totalement vide.

Croisons les doigts pour que la recette de la boutique bénéficie aussi à la Fondation Mouvement pour les Villages d’Enfants – ce qui n’est précisé nulle part.
Loin de moi l’intention de prétendre que Barilla profiterait de l’aura de son association avec une fondation humanitaire sans contrepartie. Juste une interrogation sur ces contradictions qui sautent aux yeux du visiteur un peu curieux.

Créons l’opération « Tuyé comtois » sur le mur Facebook de Barilla France !

La Casa Barilla squatte gratos la place de la Révolution de Besançon durant quasiment une semaine afin de faire la promotion de ses produits et aussi pour les vendre.
Rendons la politesse à Barilla et faisons la promo de Besançon et de la région sur son mur Facebook.

Casa Barilla -> Tuyé Comtois

Le community-manager de la marque ne semble pas faire le ménage bien souvent alors… profitons-en !

Rendez-vous ici amis Comtois : http://www.facebook.com/barilla.france. Apportons à ce coin d’Italie un petit goût de Morbier, de Savagnin et de saucisse de Morteau !

Offrons-leur le privilège d’accueillir pendant un week-end notre tournée « Tuyé Comtois » !

Tenez, j’ai commencé :

La place de la Révolution s’offre à Barilla… la ville est trop bonne pâte !

Sur la place de la Révolution, le week-end sera Barilla.

Ca s’appelle « Casa Barilla » et ça se déroulera vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 octobre.

Dans la forme, ça se présente comme une immense installation abritée de 800m² entièrement dédiée aux produits Barilla. A telle point que le bâtiment démontable ressemble beaucoup à un paquet de pâtes de la marque.

En réalité, Barilla ne squattera pas notre belle place durant trois jours mais durant quasiment une semaine puisque depuis mardi soir, la moitié de la place est en chantier. Le montage de l’installation prend du temps voyez-vous.

Personnellement je n’ai rien contre Barilla. J’adore les pâtes.
Mais pourquoi cette installation promotionnelle vient-elle enlaidir la place de la Révolution durant une semaine ?
Ah mais oui mais oui… je n’avais pas bien lu. C’est pourtant évident ! Barilla ne vient pas chez nous pour vendre des pâtes. Barilla nous fait un chouette cadeau ! Six espaces nous seront proposé : atelier culinaire avec des chefs Academia Barilla (rien que ça), des démonstrations de cuisine, un espace pour poser les gosses et les amuser avec des pâtes, des recettes, la saga Barilla et la boutique inédite Barilla !

Bref, du bon bourrage de crâne publicitaire enrobé d’une pseudo sauce ludo-éducative… des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes… OUI MAIS DES BARILLA !

Alors là je m’énerve. Le Bisontin en moi s’énerve. Le contribuable s’énerve. Et le citoyen lui, s’interroge.

Les concerts, les spectacles, les marchés bio, les producteurs locaux qui font leur promo c’est normal. C’est la vie d’une place.
La tournée FISE Experience et le Morbihan Tour, oui pourquoi pas ? On la voyait la pub pour la bière Desperados tout autour des vélos qui sautaient au-dessus de la place de la Révolution mais voilà, c’était du sponsoring pas de l’étalage publicitaire.  Même chose pour la tournée du Morbihan. C’était une opération promotionnelle pour le département Breton mais les Bisontins ont eu droit à plusieurs concerts et à une ambiance festive plutôt sympa.

En 2011, la ville semble avoir trouvé pour la place de la Révolution une nouvelle vocation : accueillir le grand n’importe quoi publicitaire.
Résumé :  opération promotionnelle autour de la nouvelle Mini en mai dernier (deux jours). Puis ce fut la tournée du film Cars 2 (deux jours) en juin. Et là : Barilla.

Question : quel gain pour la ville ?

Des sous ? Sans doute. Ca doit rapporter de louer une si grande place. De la soumettre ainsi pendant plusieurs jours aux intérêts privés d’une marque commerciale.

Alors j’ai posé la question sur le mur Facebook de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon ce mardi soir 11 octobre. Mieux vaut s’adresser au bon Dieu… n’est-ce pas ?

Le lendemain matin, c’est le compte Facebook officiel de la « Ville de Besançon » qui m’a répondu.

Je suis tombé de haut. Jamais je n’aurais imaginé que la Ville de Besançon puisse ainsi offrir gracieusement notre place centrale au tout venant commercial.
Plus choquant : les commerçants bisontins paient annuellement pour l’occupation du domaine public quand ils utilisent un bout de trottoir devant leur boutique (terrasse, exposition…). Mais pour Barilla, nouvelle Mini et Cars 2 c’est offert !

Une opération commerciale : si si

Cette opération promotionnelle est totalement commerciale et je suis effaré de constater que ma « Ville de Besançon » fasse preuve d’autant de naïveté en affirmant le contraire. Ainsi donc une marque qui « offre des animations » est forcément dénuée de toute intention commerciale. Ben voyons !

Autre point beaucoup plus inquiétant. La « Ville de Besançon » semble croire « qu’il ne saurait être question de vente sur place ». Alors je crains que la « Ville de Besançon » se soit joliment laissée rouler dans la farine (ou la polenta) par les communiquants de Barilla. Ou plus simplement – ce qui serait désespérant – la « Ville de Besançon » n’a pas lu la plaquette de la Casa Barila puisque l’un des espace de l’installation se nomme « la Bottega » – la boutique en italien.

Pan ! Sur les doigts :

C’est ballot. Ce ne sont même pas les commerçants du centre-ville qui profiteront de l’effet « achat impulsif barillophage » immédiat !

Voici les remarques que j’ai postées en-dessous du message de « Ville de Besançon » sur le mur Facebook de JL. Fousseret.

N’hésitez pas vous aussi à donner votre avis dans les commentaires du billet. Profitez-en aussi pour proposer un nouveau nom pour la place de la Révolution parce que le mot « Révolution » commence à être en décalage par rapport à l’utilisation du lieu.


Et si ça continue…

Ségolène Royal, les sondages et la série télé culte

Ségolène Royal déteste les sondages.

Plouf plouf je reprends :

En 2011, Ségolène Royal déteste les sondages.

Comme ça c’est plus précis. Parce qu’en 2006, Mme Royal n’a jamais reproché aux sondages de l’avoir désignée « candidate préférée des sympathisants socialistes ».

Il en va ainsi en politique. Lorsque les sondages vous font la courte-échelle : on dit qu’ils reflètent l’état de l’opinion et qu’ils sont des indicateurs essentiels dans une démocratie moderne.
Quand ils vous font un croche-patte : ils n’ont aucune valeur et doivent être passés sous silence.

Bref. L’éternel et insondable mauvaise foi des politiques lorsque les sondages leur sont défavorables.
On en viendrait presque à croire que les le Pen – père et fille – on refilé leur bonne vieille recette de grand-mère bretonne à Mme Royal : comment assaisonner sans finesse la ratatouille anti-sondagière d’une louche de victimisation et d’une casserole de paranoïa complotiste.

Voilà donc Ségolène Royal prenant la posture de martyre de l’establishment politico-médiatique, de celle qui se bat de l’intérieur contre un appareil verrouillé et monolithique (le PS), de l’individu libre que l’on veut faire taire et que l’on cherche à entraver…
La singularité contre l’uniformisation… la petite souris contre les éléphants.

C’est beau.

Tiens tiens. Ca me rappelle quelque chose. Mais quoi ?

C’est quelque part dans ma mémoire. Pas très loin mais ça reste insaisissable. Une réminiscence…

Si si ! C’est une histoire ! Que l’on m’a racontée ? non. Que j’ai lue ? non plus…

Ah oui j’y suis : une histoire « vue à la télé » ! Une série !

Mais laquelle ?

Plus belle la vie ? Euh non… la honte. Je n’ai jamais regardé jamais regardé jamais regardé jamais regardé… remarquez, la narration cucul et le côté petits meurtres entre anciens époux ça pourrait le faire. Mais non, c’est pas ça.

C’est plus vieux.

Derrick ? Non non le troisième âge c’est le cheptel de François Hollande.

C’est une série encore plus ancienne…

Kung Fu ? Non, pas assez Zen Mme Royal… pas gagné que Petite Scarabée attrape le caillou blanc en 2012.

Les Envahisseurs ? Mmmm… non. Remarquez : on s’en approche. Le côté parano, le complot…

Alors quoi ? le Fugitif ? Euh… faut pas abuser non plus…

Papa Schultz ? Pour l’encadrement éducatif militaire… ah ouais pas mal. Mais non. Toujours pas ça.

Attendez..

Ça y’est !

Je l’ai !

Dingue !

Incroyable !

J’y crois pas !

Cette parano !

Ce complot !

Ces méchants !

Cette gentille !

Cette rebelle !

Cette femme libre que l’on veut faire taire !

Cette veste !

Bon sang mais c’est bien sûr !

C’est @Sandiet qui signala le premier cette curieuse ressemblance en août dernier sur Twitter.

Alors ? hasard ? subconscient qui fait des siennes ? clin d’œil intentionnel ? série culte de Mme Royal ?
Un choix vestimentaire au final pas si anodin que ça.

Vous trouverez cette photo sur la page Facebook de Ségolène Royal . C’est aussi celle qu’elle utilise comme avatar de son compte Twitter.

Quant au Prisonnier... série culte des années 70. Voici une séance de rattrapage pour ceux qui y aurait échappé.

Alors quid du Numéro 1 dans notre transposition ?

Numéro 1 est ce personnage mystérieux qui tire les ficelles durant les 17 épisodes de la série télévisée. C’est lui qui décide du sort de notre courageux et rebelle Numéro 6. Lui qui le prive de sa liberté.

Numéro 1 est son pire ennemi…

Eh bien figurez-vous que dans le dernier épisode (très délirant), on découvre que Numéro 1 avait le visage de Numéro 6 himself.

On est parfois son pire ennemi…

Alors quel numéro pour Mme Royal ? On le saura dimanche 9 octobre. Si c’est le 1 ou le 2 ça passe. Si c’est au-delà… il faudra rester au Village (de Solférino) ou… le quitter pour en bâtir un nouveau. Qui sait ?

Mais surtout pas le numéro 6…