Archives mensuelles : juin 2012

Besançon : deux agressions attribuées à des néo nazis publiées sur Youtube

Mise en garde : les scènes présentées sur les vidéos dont il est question dans ce billet montrent des scènes de violence.

Ce mercredi 27 juin 2012, deux vidéos ont été mises en ligne sur Youtube par un utilisateur dont le pseudo est « Multifouineur« .

Ces deux vidéos sont taggées « Besançon » mais elles ont un autre point commun beaucoup plus inquiétant : on voit sur chacune d’elle une scène d’agression courte mais néanmoins violente. Dans les deux cas, un groupe de 5 ou 6 d’individus s’en prend à un ou peut-être deux individus.

Les agresseurs sont identifiés par le posteur des vidéos comme des « néo-nazis » ou « nazillons » (dixit). Ils portent des vêtements noirs, leurs cheveux sont rasés ou cachés sous une capuche.

Les légendes des deux vidéos précisent que les agresseurs se seraient filmés eux-mêmes et que les scènes se dérouleraient au centre-ville de Besançon.

Première vidéo

Le groupe se déplace puis passent devant la terrasse d’un café. Il s’en prend à une personne qui y est assise.

http://www.youtube.com/watch?v=e9SSuNBB0Fg

Le bar en question est le « Pub de l’Étoile » qui se situe entre le pont Battant et la Grande rue. Voici une image de Google Street View et une capture de la vidéo pour s’en persuader (voir le auvent du kebab au fond).
On ne peut pas dater précisément la vidéo mais on y devine la route en chantier en arrière plan de la scène (à confirmer).

Sur l’image extraite de la vidéo, on peut également remarquer qu’au moins deux agresseurs portent des blousons décorés d’un sigle représentant le lion comtois. Mais ce sigle comporte également deux bandes rouges formant se croisant derrière le lion.
Ce logo ressemble très fortement à celui du Front Comtois, un groupuscule identitaire comtois clairement ancré à la droite la plus extrème et dont le responsable avait été avait été jugé puis condamné en décembre 2011 pour  « provocation à la haine ou à la discrimination raciale« .Deux initiales WS viennent compléter le logo. Elles correspondant à un groupe néo-nazi nommé « Werwolf Sequania » sur le site duquel on retrouve le logo en question.

Seconde vidéo

Un groupe d’agresseurs (mais rien ne permet d’affirmer que c’est le même groupe) s’en prend à un ou deux individus. L’un d’eux se retrouve à terre. On entend un bris de verre.

La scène, tout comme celle du bar d’ailleurs, se déroule de nuit. On peut la localiser sur le pont Denfert Rochereau côté Tour de la Pelotte.

D’où viennent ces vidéos ?

Toutes deux semblent à l’évidence avoir été tournées de l’intérieur par un membre du groupe. Sans doute à usage interne. Histoire peut-être pour les membres du groupe de s’auto-satisfaire de leurs expéditions courageuses (de nuit et à six contre un) en éructant de la bière sur fond de chants du bon vieux IIIe Reich.
Mais comment ces vidéos se retrouvent-elles sur le Web ? Vraisemblablement – et à lecture des légendes associées – par le fait de quelqu’un qui n’aime pas mais alors pas du tout les chemisettes brunes comtoises et qui a récupéré ces vidéos.

Quoi qu’il en soit, ce que montre ces vidéos est fort inquiétant. Qui sont ces gens qui ont été agressés ? Qu’ont-ils fait pour déclencher la violence de leurs agresseurs ? Avaient-ils l’air de communistes patentés ? Avaient-ils la peau trop sombre ou les yeux bridés ? Sommes-nous en 2012 ou dans les années 30 ?

La Police ferait bien de s’y intéresser et de croiser peut-être ces vidéos avec de récentes affaires d’agressions non élucidées.

Mise à jour (peu après la publication de ce billet) : je vous encourage à lire le premier commentaire ci-dessous qui apporte des informations sur l’origine de la première vidéo et l’intention de ses auteurs.

Discussion au-dessus du Doubs

~


[Vacarme. Bruit mécanique. Un chantier.]

Passerelle : Mon pauvre. Ça va dis ? T’as pas un p’tit creux sous le tablier ? 🙂

Pont Battant : Fais ta maligne gamine. Taquine-moi tant que tu peux. Au moins j’ai l’impression d’exister et d’être encore un peu utile.

Passerelle : Non vraiment, j’ai mal pour toi mon vieux. T’es devenu un vrai gruyère, une passoire.

Pont Battant : Ouais. Y’a plus que la pluie pour me traverser. Quelle fin minable, j’te jure…

Passerelle : C’est long non ?

Pont Battant : Tu m’étonnes. Des mois que ça dure. Mais là, j’aimerais qu’on en finisse.

Passerelle : C’est pour bientôt va. Les gens en parlent quand ils m’empruntent. Ils disent qu’ils vont te découper en tranches – schlac ! schlac ! – et évacuer tes restes dans des barges. 🙁

Pont Battant : Tu veux dire que je vais prendre le bateau ? Mais c’est mon rêve ça ! Depuis toujours !

Passerelle : Un solide gaillard comme toi avec des rêves de gosse !?

Pont Battant : Faut me comprendre. Ça fait presque soixante ans qu’ils me passent sous le tablier les bateaux. A chaque fois j’ai les piles qui me démangent mais je reste là comme un vieux danseur pathétique à faire le grand écart entre Battant et la boucle. Je les regarde s’éloigner, disparaître. Je m’accroche un moment aux dernières vaguelettes de leur onde.
Et après, je m’emmerde. Si tu savais comme je m’emmerde.

Passerelle : Allez ! T’es un Battant non !? Et puis t’es pas si vieux. Celui qui était là avant toi – le pont Romain – ils l’avaient gardé plus de mille ans !

Pont Battant : Je sais gamine. C’est ça le progrès. On appelle ça l’obsolescence programmée. Moi j’étais pas fait pour durer. C’est comme ça.

Passerelle : En tout cas, moi j’y prends goût à cette ville et à ces gens. J’aime bien vibrer sous leurs pas, résonner de leurs mots et de leurs rires. Ils ont un drôle d’accent non ?

Pont Battant : Profite, gamine. Parce qu’après moi, il y en aura un autre, tout neuf, et…

Passerelle : … je deviendrai inutile, je sais. Ils me démonteront, m’empileront, me rangeront et je retournerai – docile – dans mon camion. Je m’en irai vers un autre fleuve, une autre rivière… 🙁

Pont Battant : … et un autre condamné.

Passerelle : Je suis juste une remplaçante. A poor lonesome passerelle. Une fille de passage et rien de plus.

Pont Battant : Mais tu remplaces bien et j’aime que tu sois là, gamine.

Passerelle : LOL!! Charmeur 🙂 <3

Pont Battant : Charmante…

[Vacarme. Bruit mécanique. Un chantier.]

Photo empruntée au site http://lfdinfrance.blogspot.fr

Beau gâchis…

Non, non je ne fais pas les poubelles. Promis.

En vérité, je suis tombé totalement par hasard sur cette scène, mercredi dernier, derrière le Théâtre musical de Besançon. Un employé jetait par centaines des brochures de la saison tout juste terminée.
L’homme prenait bien soin d’ôter le film plastique emballant les brochures par dix afin de transvaser ces dernières directement dans la « poubelle vert », celle des recyclables.

La voiture était remplie de brochures neuves déjà obsolètes, imprimées pour rien.
Le théâtre n’est sans doute pas le seul a procéder de la sorte. Je ne blâme pas l’employé qui accomplissait le travail qu’on lui avait confié. Mais à propos de ce gâchis de ressources naturelles, d’énergie, d’argent public… on peut parler de gaspillage absurde non ?

Il faudra bien un jour qu’on s’interroge sur ces publications papier imprimées en surnombre et au final, détruites en catimini.

Elle est belle, elle est fraîche ma rumeur bisontine…

Vous là ! Vous qui arrivez sur cette page après une petite recherche sur le Web !

Laissez-moi deviner…

Vous êtes à la recherche de détails croustillants n’est-ce pas ?

Vous aimeriez en savoir plus sur L’AFFAIRE dont tout le monde parle ?

Il faut dire que CETTE AFFAIRE aurait parfaitement sa place dans les colonnes de « VOICI la boucle » et autre « Closer 25 »… Mais voilà, les journaux people locaux y’en a pas.

C’est frustrant, c’est même rageant et surtout tellement injuste : aucune trace de L’AFFAIRE dans la presse bienpensante locale. Rien. Que dalle !

Pourtant, hier, votre collègue était formel : il tenait cette information depuis le matin, lorsqu’il avait acheté sa baguette à la boulangerie du coin. Des clients en parlaient tout en sourires goguenards. L’un d’eux semblait d’ailleurs très bien informé puisqu’il l’avait appris de son voisin qui fait du foot avec le frère d’un commerçant dont l’une des employée est la sœur d’une aide-soignante de la Polyclinique. Cette dernière n’était pas de service ce jour-là, mais… mais voilà quoi. C’est une source fiable. Forcément. En plus tout le monde en parle non ? Alors pourquoi douter ?

C’est là que votre pulsion de curiosité est devenue soudainement incontrôlable. Et puis vous avez bien le droit d’être informé n’est-ce pas ? D’ailleurs si personne n’en parle OFFICIELLEMENT c’est forcément qu’ON cache des choses aux Bisontins. Mais pas dupe…

Allez, zou : Google, deux ou trois mots-clés résumant L’AFFAIRE et pof ! Vous voilà sur cette page.

Et alors ?

Je suis bien mignon de vous raconter tout ça moi, mais vous le savez déjà puisque vous êtes ici.

Alors ? L’AFFAIRE quoi !? Qui ? Quoi ? Quand ? Comment ? Avec qui ? Pourquoi ?
Du croustillant, vous avez ?

Sauf que…

Sauf que le plus croustillant dans cette AFFAIRE, c’est précisément le fait qu’il n’y a pas d’affaire…
Juste une rumeur sournoise qui enfle enfle enfle jusqu’à devenir plus grosse que le bœuf le sens critique de beaucoup de gens. D’ailleurs – le saviez-vous ? – il y a de cela quelques années, le précédent maire de Besançon avait été visé par la même rumeur. Exactement la même !
On dit que la foudre ne frappe jamais deux fois de suite au même endroit. La bêtise et la méchanceté, par contre, en sont tout à fait capables.

Mais d’où est est partie cette rumeur ? Malheureusement, si l’on peut remonter une rivière jusqu’à sa source, il est rare que l’on puisse en faire autant avec une rumeur. Dommage car on pourrait parfois être fort surpris de l’identité du « créateur originel », ainsi que de ses intentions.

Mais pourquoi nous laissons-nous si facilement convaincre ?

Par curiosité malsaine bien sûr mais aussi parce que la rumeur concerne toujours les puissants, ceux que nous connaissons tous mais que nous n’approchons pas. Consciemment ou pas, la rumeur nous offre une occasion de les atteindre, de renverser l’ordre habituel des choses. À notre tour de devenir — un peu — puissants… à leurs dépens. C’est moche mais tristement humain.

Parmi les procédés qui apportent de la crédibilité à une rumeur, citons le fameux témoin qui serait le dépositaire de l’information de départ. Un témoin à la parole forcément incontestable de part sa fonction ou sa réputation.
Ce témoin, nous ne l’avons pas directement entendu ni même rencontré et nous ne le connaissons généralement ni d’Eve, ni d’Adam.
En fait nous le connaissons plutôt de Stéphanie qui connaît Mathieu qui connaît Kevin qui connaît Fatima qui connaît Corinne qui…. connait personnellement LE témoin en question.
Et voilà comment on remonte à la fameuse aide soignante, au fameux pompier ou qui sais-je encore… bref à quelqu’un de présumé FIABLE … et qui SAIT.

Tenez, vous par exemple : demandez-vous ce qui vous a poussé à croire en l’authenticité de L’AFFAIRE qui vous a mené jusque ici. Vous tenez sans doute l’information de quelqu’un en qui vous avez confiance. Mais ce quelqu’un, de qui la tient-il ?

De l’ours qui a vu l’ours qui a vu l’homme je parie.

Autre facteur qui accroit la rumeur : le silence suspect. Si personne ne dément L’AFFAIRE, c’est qu’elle est vraie et que l’on cherche à l’étouffer, n’est-ce pas Madame Ginette ?…

Au passage, j’en profite pour préciser que JE NE SUIS PAS UN VRAI BISON. Je préfère démentir pour le cas où certains apercevraient de jeunes vaches à longs poils quelque part dans le Haut-Doubs. C’est pas moi.

Garder à l’esprit qu’au départ de la chaîne de la rumeur, il y a toujours l’intention de nuire. Et si les maillons suivants ne pèchent le plus souvent que par naïveté, ils n’en deviennent pas moins les complices passifs et complaisants de cette intention de départ.

Mais voilà, la responsabilité se dissout dans le nombre. Alors tant mieux tant pis si c’est faux. On en parlera nous aussi au voisin, à la caissière ou à la nounou du petit dernier. Avec la fierté d’être dans la confidence d’une information incroyable et d’en faire profiter d’autres personnes.
Joie de voir leurs yeux s’écarquiller, leurs lèvres former un grand O.
Passe à ton voisin.

Pour mémoire, voici un exemple édifiant dont le tout Paris médiatique fit des gorges chaudes en 1986. Une actrice, une rumeur et au final la nécessité pour elle de démentir au journal de 20 heures. Pourtant à l’époque, pas d’Internet, de Facebook, de Twitter.
La rumeur n’a pas besoin de ça. Elle n’a besoin que d’un terreau pour croître : l’humain. Elle n’a qu’un seul ennemi : votre sens critique.

Petite séance de rattrapage pour ceux qui ont manqué les années 80. Révision pour les autres :


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Premier rail : une étape technique, rien de plus…

« Concernant ce non-événement sur le quai Veil Picard, ce n’est qu’une étape technique qui devait survenir sur un quai fermé pour travaux depuis plusieurs mois, rien de plus … »

Voilà ce qu’un élu bisontin de la majorité municipale (Franck Monneur) écrivait en janvier dernier sur Facebook suite à l’émoi suscité par l’abattage des arbres du quai Veil Picard. Abattage qui avait été lancé en catimini par peur des réactions des méchants Zécologistes et autres platanophiles obsessionnels…

Bref, ça c’est fait et nous voici quelques mois plus tard, à quelques heures de la pose très médiatisée (élus invités, journalistes convoqués, retransmission en direct sur Internet) du premier rail du tramway sur l’avenue François Mitterrand.

Un acte purement technique donc mais que la communication (jusque là assez problématique) du tram Tram va tenter de transformer en un événement fédérateur prompt à concrétiser un peu l’arrivée encore bien lointaine des premières rames bleu turquoise.

Mais ne boudons pas notre plaisir et transposons à ce vendredi 22 juin, la citation de Franck Monneur, puisqu’elle est à l’évidence parfaitement adaptée à l’événement du jour :

« Concernant ce non-événement sur l’avenue François Mitterrand, ce n’est qu’une étape technique qui devait survenir sur une voie en travaux depuis plusieurs mois, rien de plus … »

Ah oui, ça le fait.

A lire pour compléter :

Le tout premier rail, vaille que vaille…

Le tout premier rail, vaille que vaille

Le vendredi 22 juin 2012, le premier rail du tramway de Besançon sera officiellement posé avenue François Mitterrand.

Pagaille, ferraille, grisaille, Bisontins qui braillent. Aïe aïe aïe ! Faudrait pas que le tram déraille…

Vite ! Vaille que vaille, saisir le gouvernail, éviter la mitraille et les diseurs qui raillent.

Il faut trouver un éventail afin de chasser cette grisaille. Ramener les brebis au bercail.

Alors inviter tout le sérail. Lui servir mangeaille et cochonnaille arrosées de jus de papaye et de crémant extra-dry.

Puis, médaille au poitrail et fier comme un samouraï, inaugurer LE PREMIER RAIL.

Non pas comme un bout de ferraille, comme un détail ou un bonzaï. Plutôt sortir tout l’attirail et faire de ce feu de broussailles de merveilleuses retrouvailles.

En somme, la fin de la grande muraille séparant les ouailles de l’éminent épouvantail :

« – Oh que m’offrez-vous là mon ami ? Un rail de fiançailles ? Je tressaille, je défaille, les émotions m’assaillent… ».

A moins bien sûr que la belle bâille, piaille et puis s’en aille. Tournant le dos aux épousailles, au rail, à cette canaille d’autorail :

« Ton feu de paille sent l’ail et pis y’a pas marqué cobaye. Bye bye. »

Tours de l’Amitié : mobilisation contre l’implantation d’une antenne de téléphonie

Cette banderole près du Super U de l’Amitié, devant l’accès aux deux tours du quartier. L’implantation d’une antenne de téléphonie mobile y est prévue. Les habitants des HLM en ont visiblement assez d’être quasiment les seuls à vivre avec les antennes de téléphonie au-dessus de leur tête.
Je vous rappelle cette enquête que j’avais publiée à Noël dernier sur les emplacements des antennes GSM « cachées » de Besançon.
Depuis, est arrivé Free Mobile, quatrième opérateur de téléphonie mobile ; et Free a bien du mal à trouver des emplacements disponibles pour implanter ses nouvelles antennes.
Dans les copropriétés c’est quasi-impossible : il suffit qu’un copropriétaire s’y oppose et l’installation ne se fait pas.
Certains édifices publics sont alors utilisés mais comme les antennes doivent être placées sur des points élevés, il ne reste bien souvent que les immeubles HLM à disposition. La loi impose d’informer les habitants de la présence d’un émetteur mais leur avis n’est pas requis.
Alors parfois, on camoufle les antennes. On les déguise en fausses cheminées. Officiellement pour des raisons de sauvegarde du patrimoine et pour les intégrer dans le paysage.
Mais ce camouflage est aussi une solution ne pas éveiller les inquiétudes vis à vis d’une technologie devenue nécessaire (qui se passerait de son téléphone mobile ?) mais dont personne ne veut assumer les risques sanitaires encore mal connus…

Pour compléter, lisez :

De fausses cheminées sur les toits de ma ville…

Jacques Grosperrin, Saint Patron des écoles de la 2e circonscription du Doubs


Ce que vous venez de lire est un extrait du tract que le député UMP sortant Jacques Grosperrin a distribué aujourd’hui dans certains villages de la 2e circonscription du Doubs. Cet exemplaire et ses nombreux frères ont été gracieusement offerts aux parents de l’école de Beure. Des personnes me confirment que plusieurs autres écoles ont reçu la visite de la GrosperrinTeam 2012.

On y apprend que Jacques Grosperrin est « un député protecteur » puis on nous explique cette notion : le député est intervenu activement auprès de l’Inspection Académique pour soutenir des écoles menacées de fermeture. Des écoles de sa circonscription évidemment.
Voilà donc Jacques Grosperrin – auto-proclamé Saint Patron des écoles de la 2e circonscription du Doubs à trois jours du deuxième tour des élections législatives. Plus c’est gros hein…

Rappelons tout de même que Jacques Grosperrin, comme il le rappelle à qui veut l’entendre, est persuadé que le nombre d’enfants par classe n’est pas lié à la réussite de élèves. Ces deux facteurs ne sont pas du tout corrélés voyez-vous. Et à l’appui, il vous avance les résultats d’une étude soit disant confidentielle mais très très très sérieuse. Si si (anecdote rapportée par le  Collectif des parents et enseignants en colère ayant obtenu audience auprès du député en mai 2011).
Souvenons-nous également que M.Grosperrin a voté sans sourciller le budget de l’Education Nationale qui entérinait de nombreuses suppressions de postes. Que le nombre de postes à récupérer était fixé pour chaque Académie. Et donc qu’en jouant de son influence pour sauver des classes de sa circonscription un député nuit forcément – selon le principe des vases communiquant – à d’autres écoles. Oui mais… pas grave tant que ces écoles-là sont sur une autre circonscription.
On dit même que ce fut un sacré marchandage entre députés du même bord pour que chacun puisse prétendre avoir sauver telle ou telle classe.

« Déshabiller Paul pour habiller Jacques. »

Bref, de la politique comme on aimerait en voir moins souvent.