Archives de catégorie : Mots d’humeur

La Foire Comtoise, l’éléphant, Josette et Monsieur Guéant

Monsieur Teint,

je vous fais parvenir une copie du courrier que j’adresse ce jour à Monsieur Guéant.

J’y dénonce une situation qui mériterait d’être portée aux yeux et aux oreilles de tous les Bisontins.

Une arnaque monumentale et un véritable scandale dont beaucoup ont été les témoins dociles sans même s’en rendre compte.

Un scandale de plus, ai-je envie de dire, dans une ville trop longtemps « gérée » par la gauche !

Il me surprendrait beaucoup, M.Teint, que vous publiiez ce message.

Mais au moins ceci me permettra d’en avoir le coeur net sur cette sensibilité de gauche dont je vous soupçonne avec une quasi-certitude.

Bien à vous

Josette Sahle

 


Chère Josette,

c’est avec plaisir que je diffuse ce scandale édifiant dont vous vous faites l’écho !

Et surtout, merci pour l’exclusivité.

Avez-vous également pensé à contacter Macommune ?


A Besançon, le mercredi 8 juin 2011
 
Josette Sahle
13 rue **********
25 000 Besançon
 
Monsieur le Ministre de l’Intérieur Place Beauvau 75008Paris
 
Objet : Signalement d’un cas de travail clandestin dissimulé
 
Monsieur le Ministre de l’Intérieur,
je suis une habitante de Besançon, ville dans laquelle se tient chaque année, une foire exposition dénommée « Foire Comtoise ».
 
Cet événement est très populaire dans la région. Il attire de très nombreux visiteurs souhaitant découvrir les produits et savoir-faire d’innombrables commerçants et artisans venus parfois de très loin pour prendre part à l’événement.
 
Afin d’offrir un peu de dépaysement aux visiteurs, les organisateurs leur permettent de découvrir chaque année un pays étranger qui est l’invité d’honneur de la foire. Nous avons ainsi pu voyager au cours des années antérieures dans la région de l’Altaï en Russie ou encore au Pérou.
 
Cette année, c’est l’Inde qui s’offrait aux visiteurs. Non point l’Inde pauvre sur laquelle l’on essaie sans cesse de nous faire larmoyer. Ni la prétendue Inde moderne. Non : la vraie Inde.  L’Inde de l’époque faste où Pondichéry et Chandernagor étaient encore françaises. L’Inde véritable avec ses Indous en turbans, ses femmes aux saris soyeux, ses vélos taxis colorés, ses luxueux palais de Maharajas et ses éléphants.
 
J’en viens au sujet qui motive ce courrier, Monsieur le Ministre ; puisque c’est précisément d’éléphant dont il est question.
 
Afin d’apporter à cette thématique indienne une couleur locale de bon aloi, une fanfare indienne paradait quotidiennement dans la foire, accompagnée d’un éléphant. Or voici, l’éléphant tel qu’il fut présenté sur l’affiche officielle de l’événement. Je vous laisse le comparer avec l’animal que les visiteurs ont pu effectivement découvrir sur place.

Affiche de la Foire Comtoise

photo : le Pays

Vous l’aurez sans doute remarqué, Monsieur le Ministre, l’animal visible sur la photographie est bien différent de celui promis sur l’affiche.
Le costume indien est bien là mais à l’évidence, il y a tromperie sur l’origine.
 
Les oreilles ! Elles ne trompent pas. Cet éléphant là n’est pas indien, il n’est même pas asiatique. Il s’agit d’un pachyderme africain, le seul à posséder de si grandes oreilles !
 
Tout est détaillé sur ce document que j’ai trouvé sur le site Internet du Muséum de Toulouse :

Au-delà de l’entourloupe commerciale consistant à faire passer un vulgaire Loxodonta africana pour un noble Elephas maximus et à en faire une publicité mensongère… au-delà de cela donc, je pense que nous sommes en présence d’un cas avéré de travail clandestin dissimulé !
 
L’emploi d’un éléphant à la Foire Comtoise de Besançon se faisait dans le cadre d’une immigration choisie.
Chacun s’attendait donc à y voir un éléphant d’Asie… de cette espèce noble et travailleuse qui s’use trompe et défenses à longueur de journée, pour déplacer d’énormes troncs dans les forêts denses et humides d’Inde ou de Birmanie.
 
Que les éléphants africains restent dans leur savane à se prélasser au soleil !
 
Je pense, en outre, que cet emploi clandestin a bénéficié de certaines complicités locales.
Je ne veux citer personne en particulier mais il est vrai que Besançon est gérée depuis trop longtemps par la gauche. Que la gauche est, comme chacun sait, ridiculement complaisante à l’égard des travailleurs sans papiers et autres clandestins.
 
L’image ci-dessous en dit assez long je crois.
 

photo : NB Béliard (licence CC BY-NC)

J’ai pensé, Monsieur le Ministre, qu’il était de mon devoir de porter à votre connaissance cette situation inacceptable.
 
Je reste à votre entière disposition pour vous apporter toute information complémentaire.
 
Veuillez croire, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en mes respectueuses salutations.
 
        Votre dévouée Josette Sahle

Besançon-Briançon, l’éternelle méprise ?

Le reportage « Zoom sur Besançon » diffusé sur TF1 le dimanche 1er mai a déjà fait beaucoup parler dans les foyers bisontins (au-delà, on ne sait pas).
Figurez-vous qu’il sera suivi d’une réplique annoncée pour cette fin de semaine.
Isabelle Morino-Bosc, chroniqueuse magazine, a aaaaaaaaaaaaaaadoré ce reportage. Elle en a contracté une bisontophilie carabinée et souhaite le faire savoir au reste du monde.

Pour partager son coup de cœur, Isabelle s’y est pris comme elle en a l’habitude : elle en a fait le sujet de son édito hebdomadaire – un billet publié sur la toute première page de TV Magazine.
Le « TV Mag », vous savez, ce bonus week-end inséré dans de nombreux quotidiens français dont l’Est Républicain et que le Bisontin compulse frénétiquement aux toilettes quand il a fini « Top annonces ».
Le billet en question est annoncé pour ce week-end.

Extraits :

Dans le doute abstiens-toi, mais dans le Doubs rends-toi ! J’ai eu cette révélation en regardant TF1 l’autre dimanche. (…)

(…) nous avons vu le reportage consacré par la Une à la ville « verte » de Besançon, que j’avais tort de ne connaître que de nom.

Alors et allez, non-Bisontins, deux jours au vert à Besançon !

Cet édito est d’ores et déjà consultable sur le site de tvmag. L’Est Républicain lui a d’ailleurs consacré un petit billet. Un billet qui parle d’un billet… pffff

Le nombril

C’est là que mon instinct de blogueur a pris le dessus. Et le blogueur, même hyper-local, est nombriliste.
Même pas honte.
Pour bien comprendre, voici deux types de réactions présentées en parallèle :

  • à gauche, la réaction d’un Bisontin « normal » un brin chauvin, fier de sa ville ;
  • à droite, celle d’un blogueur bisontin un poil égocentrique et carrément opportuniste.

Désillusion

Fort de ma conviction que de nombreuses personnes vont se précipiter directement de leur « TV Mag » à leur clavier, je décide de vérifier le positionnement sur Google de mon billet consacré au reportage de TF1. Le nombril je vous dis.

Dans le champ de recherche Google, je saisis donc : « reportage Besançon TF1 »

Je lance la recherche et… j’hallucine. Voilà que Google me suggère une correction !

En gros, l’hypothèse que TF1 ait consacré un reportage à notre ville lui semble totalement farfelue.
Google me suggère donc de corriger cette maladresse (forcément) en remplaçant Besançon par Briançon…

Et comme si je n’avais pas encore compris, les deux premiers résultats proposés par le moteur de recherche prennent en compte cette correction imposée suggérée.
Comble de l’ironie : ils me renvoient vers un « Zoom sur Briançon » en lieu et place de mon « Zoom sur Besançon » tant désiré !

Argglll ! Non là c’est trop !
Non mais hé ho !!! Et les couillons qui vont faire comme moi après avoir lu leur TV Magazine ? Ils vont se retrouver en vacances dans les Hautes-Alpes c’est ça ? Alors que tous s’y étaient mis pour les attirer dans le Doubs (TF1, Isabelle Morino-Bosc…) !
Certainement un sale coup de l’Office du Tourisme de Briançon ! Le nôtre doit réagir et vite !

Une vieille affaire

Il faut dire qu’entre Besançon et Briançon, la confusion n’est pas récente… Cette similitude phonétique, cette initiale commune et cette cédille en sont bien évidemment les principales explications.
Histoire d’en rajouter, ce boulet de Vauban n’a rien trouvé de mieux que de bâtir une citadelle sur chacune des deux villes.

Pour ma part, cela me ramène une quinzaine d’années en arrière, quand j’étais étudiant à la Fac de Besançon (émotion, nostalgie…).
L’un de mes professeurs s’appelait Jean-Michel Ligier. Il enseignait la communication « institutionnelle ». Ce monsieur avait été le premier Directeur de la Communication de la Ville de Besançon. Je l’entends encore nous confier que le tout premier objectif de la ville, dans sa stratégie de communication vis à vis du reste de la France, avait été de distinguer clairement son image de celle de Briançon.

Du chemin a été fait en 25 ans. N’empêche que les anecdotes fourmillent encore.
Emmanuel Dumont, actuel Adjoint à la Communication de la Ville, rapporte notamment celle de ce candidat à un poste au service communication qui se faisait attendre à son entretien d’embauche. Il appelle finalement pour s’excuser. Il s’était trompé de train et se trouvait dans celui de… Briançon (authentique).

Plus récemment, Samuel Goldschmidtreporter pour RTL dans l’Est de la France (et au-delà) roulait vers Besançon pour y couvrir une actualité supposée : des enfants d’une classe de Besançon se seraient trouvés dans une région d’Espagne venant de subir un tremblement de terre…
Il raconte la suite sur Twitter :

Mais l’anecdote la plus fameuse concerne l’Empereur Napoléon Ier himself. Suite à sa fuite de l’Île d’Elbe, Napoléon remontait vers Paris via les Alpes durant ce printemps 1815. C’était son fameux come-back des Cent-Jours.
A la tête d’hommes de plus en plus nombreux, l’Empereur fait halte à Gap le 5 mai. Consultant ses cartes, il remarque que Briançon n’est qu’à un jour de marche et s’adresse ainsi à son aide de camp :

Briançon est toute proche et l’on me dit qu’on y trouve les meilleurs horlogers. Allons-y sur le champ que j’y remplace cette montre que j’ai laissée sur l’Île d’Elbe.

La petite histoire rapporte que son aide de camp, Jurassien de naissance, lui aurait habilement expliqué sa méprise. Lui évitant in-extremis une regrettable erreur d’aiguillage.
Sans lui, l’aller-retour Gap-Briançon aurait inutilement retardé la troupe. On aurait parlé des « Cent-Un-Jours » – comme les dalmatiens – ça n’aurait pas fait très sérieux.

Vengeons-nous !

A la vérité, Briançon est une ville charmante mais minuscule : à peine 12 000 habitants.  C’est vraiment très peu, surtout au regard de la population bisontine qui lui est dix fois supérieure en nombre. Ceci devait être dit.

Utilisons maintenant « Google trends » pour remettre les choses à leur place. Ce service de Google, permet de comparer les volumes de recherches effectuées sur tels ou tels mots-clés.
Comparons donc les  recherches sur « Briançon » et « Besançon ».
Le mot-clé Besançon est clairement le plus saisi sur Google. Briançon fait pâle figure…
Besançon vainqueur par KO ! Na !

Pour terminer, voici une recherche vengeresse car nous aussi nous sommes « prioritaires » sur certains mots-clés. Briançon n’a qu’à bien se tenir !

Campement en colère à la Gare d’eau et… lectrice en colère

Monsieur Teint,
Nous avons pu lire sur vos pages Internet un premier billet sur les « parents en colère », puis un deuxième, un troisième encore…
En lire un quatrième ne nous surprendra donc pas.
« Les parents en colère… » Ah ! Ils sont forts pour faire imprimer du papier ceux-là.
Si être parents les met en colère à ce point-là, il fallait peut-être ne pas faire de gosses, tout simplement. On ne force personne.
Et pourquoi sont-ils tellement en colère ? Je vous le donne en mille… Parce que leurs enfants chéris risquent d’être une trentaine par classe l’an prochain !
Pauvres petits.
Et alors ? Où est le problème ? Pourquoi voir toujours le négatif dans tout ?
PO-SI-TI-VONS !
Favoriser le collectif est une excellente chose ! Ces enfants serrés les uns contre les autres, n’est-ce pas là l’illustration parfaite du mot « fraternité » gravé au fronton des édifices les plus prestigieux de notre République ?
Voyez les représentants de la Nation qui travaillent sans sourciller, épaule contre épaule. Entendons-nous leurs parents se plaindre ?

Autre point positif : des enfants plus nombreux dans les classes c’est de la chaleur animal en plus.
En ces temps écologiquement corrects, toutes les économies de chauffage sont bonnes à prendre, non ?
Donc oui ! Bien remplir les classes est écologique et favorise notre indépendance énergétique !

De mon temps, on était 40 par classe ou 50 je ne sais plus ; sans doute jusqu’à 60 les années fastes ! Voilà mes yeux qui s’embuent à l’évocation de cet âge doré :
… le matin on partait en sabots en passant à travers champ même qu’on devait courir quand y’avait des génisses pour ne pas se faire encorner et quand on parvenait enfin à l’école après deux heures de marche fallait couper le bois et le mettre dans le poêle et c’est seulement là qu’on se mettait en rang qu’on montrait nos ongles au maître et qu’on se prenait des coups de règles s’ils étaient sales. Paf !
Après on récitait nos tables.
C’était l’bon temps.
Aujourd’hui ces gamins, ils commencent la journée le nez collé à  l’écran plat à regarder des dessins animés pendant que Maman est sur Facebook. Quand elle décolle c’est pour porter leur cartable à ces pauvres chéris, entre la voiture et l’école. Sur dix mètres au pire.
Alors franchement, être 35 par classe ou plus – c’est un service qu’on leur rend à ces gosses. Pensez qu’ils ne connaîtront même pas les chambrées militaires !
Je vous le dis,  c’est leur seule chance d’en faire des HOMMMES !
Quoi ? Il y a des filles aussi ? Mélangées avec les garçons vous dites ? Depuis quand ???
Josette Sahle, lectrice en colère

Merci Josette…

Dommage que vous n’ayez pas été présente à la Gare d’eau ce mardi soir. Cela vous aurait sans doute rappelé les camps scouts de votre jeunesse, quand vous étiez jeannette.

Il y avait là une quinzaine de tentes installées pour la nuit et une centaine de personnes (parents, enseignants et « simples Bisontins »), pas toutes partantes pour dormir sur place, mais présentes pour apporter leur soutien. Chacun était là aussi pour passer une soirée agréable : pique-nique, musique, feu de camp, nuit sous la tente…
Vous voyez : les parents sont en colère mais pas aigris et eux aussi PO-SI-TI-VENT. Quelque chose me dit qu’ils ne lâcheront rien…

Bien à vous…

Vous trouverez ci-dessous une vidéo et quelques photos qui vous donneront un petit aperçu de l’ambiance de cette soirée « campement en colère ».

En vidéo

[iframe http://www.youtube.com/embed/mbUin8-1KUw?rel=0 560 349]

GeryH nous offre comme à son habitude une vidéo décalée mêlant humour et poésie. C’est trop court ! (son blog -> http://geryh.free.fr/

Quelques clichés du début de la soirée

Vous avez participé à cette soirée ? N’hésitez pas à témoigner dans les commentaires ou à m’envoyer un message

Sur le Web

Et si le tramway du Grand Besançon… s’habillait couleur platane ?

Quoi ? T’es pour le tram toi ? T’aimes pas les platanes alors ?

Forcément…

Ou bien :

Tu kiffes les platanes ? C’est ringard. Le tramway ça c’est d’la bombe !!!

Évidemment…

Et vous ? Avez-vous choisi votre camp ?

Quoi ? Non !? Il faut absolument vous positionner et fissa ! Parce qu’entre amis, avec les collègues ou autour du poulet dominical, le sujet arrivera tôt ou tard sur le coin de la table. C’est inévitable et l’on attendra de vous que vous preniez position…

Ne cochez qu’une seule case :

□ J’aime les platanes du quai Veil-Picard (choix n°1)
□ Je suis favorable au futur tramway du Grand Besançon (choix n°2)

Petite mise en garde :

Dans le cas où vous opteriez pour le choix nº1, sachez que les tenants du choix n°2 vous considéreront comme un écolo-conservateur un brin naïf et carrément anti-progressiste. Vous gagnerez votre piédestal au poussiéreux musée des refuseurs d’avenir, où vous profiterez de la compagnie des opposants à la Tour Eiffel de 1889, des paniqués de l’an Mil et autres flippés du nucléaire (pourtant si bon si propre).
Bref, pour l’autre camp vous êtes un con.

Si c’est le choix n°2 qui a emporté votre suffrage, alors acceptez cette réalité : aux yeux des adeptes du choix n°1, vous ne valez pas mieux que les responsables de la déforestation en Amazonie. Vous n’êtes qu’un goudronneur sans cœur, un enlaidisseur urbain… Vous serez tenus directement responsable du quai sans platanes, des hausses d’impôts, des futures crues du Doubs et de la disparition des abeilles.
Donc pour l’autre camp vous êtes un salaud.

Pouf pouf… On en est là. Et on fait quoi maintenant ?

Et bien pour la première fois on propose aux habitants du Grand Besançon de prendre concrètement part à un choix concernant le tramway : celui de son habillage.
Bonne idée ! Beaucoup ont en effet regretté que le choix de ce futur mode de transport ait été effectué sans qu’on veuille bien les consulter.
Au moins, ils seront associés au choix de sa couleur !

Cette semaine, des modélisations de l’engin ont donc été présentées à la presse. Belle bête, plutôt racée.
Une face souriante diront « les choix n°2 ».
De petits yeux vicieux glisseront « les choix n°1 »
Dans un premier temps, trois habillages différents ont été présentés à la presse : blanc nacré, fuchsia et bleu turquoise.

Ce samedi, une quatrième et ultime livrée a été ajoutée. Cet habillage supplémentaire ne manquera pas de surprendre et sans doute de consoler les esprits chagrins puisque ce n’est pas d’une couleur dont il s’agit cette fois, mais d’une « texture » imitant… l’écorce de platane !
Incroyable idée dont l’objectif a n’en pas douter est double :

  • rendre un hommage appuyé aux platanes centenaires du quai Veil Picard « sacrifiés » sur l’autel du tramway naissant ;
  • jouer l’apaisement en offrant aux tenants du choix n°1 une contrepartie symbolique à l’abattage de ces arbres, tout en les invitant à adhérer au projet…

Les quatre habillages proposés pour le futur tramway du Grand Besançon


Et voici les modélisations représentant le tramway avec les quatre livrées proposées.

Les Grands Bisontins sont appelés à se prononcer dès le 18 avril prochain en différents lieux et par le biais de supports variés (coupons à découper, vote en ligne, etc).

Mais vous pouvez déjà donner votre avis en votant ci-dessous pour votre habillage préféré.


Queues du dimanche… consommation, compassion et abstention

Génération éco-moraliste, Transjurassienne et canons à neige

« Dis Papa, pourquoi à la télé on voit de la neige sur les pistes de la Transju et pas autour ?

– Parce que c’est n’est pas de la neige qui est tombée du ciel. On l’a apportée là…

– Ce n’est pas de la neige de nuages ?

– Non, c’est de la neige de camions. On l’a amenée sur les pistes car il n’avait pas neigé depuis longtemps.

– Mais les camions ça pollue !?

– Oui mon fils, mais l’important c’était d’avoir de la neige pour la Transju !  Tout est expliqué ici, regarde et écoute :

Source : France 3 Franche-Comté

– Et ils sont allés la chercher où cette neige ?

– En fait ce n’est pas de la vraie neige. On l’a fabriquée avec des machines.

– Ah bon ? Et avec quoi on l’a fabriquée Papa ?

– Avec  de l’eau.

– De l’eau des nappes frénétiques ?

– Phréatiques ! Oui c’est ça, avec l’eau des réserves souterraines.

– Mais à l’école, on nous dit toujours qu’il ne faut pas gâcher l’eau ! Qu’il faut fermer le robinet quand on se brosse les dents, qu’on doit prendre une douche au lieu d’un bain et tout ça…
Il y en a trop de l’eau dans les réserves souterraines ?

– Non fiston. Il paraît même que  les réserves d’eau sont plutôt basses.

– Alors c’est idiot de faire  tout ça juste pour une course, non ?

– Pas n’importe quelle course mon fils : la Transju !

– Mais tout ce qu’on nous dit à l’école sur l’environnement, les ressources de la nature qu’il faut protéger et toutes ces choses… c’est que pour les enfants ? Les adulte, eux, peuvent faire n’importe quoi ?

– Regarde bien cette vidéo fiston et tu seras rassuré.

Source : France 3 Franche-Comté

– C’est qui la dame qui parle ?

– C’est Marie-Guite Dufay, la Présidente de notre région Franche-Comté ! C’est une femme de gauche et elle a été élue avec l’aide des écologistes. S’il y avait un problème avec la Transju, elle l’aurait dit haut et fort et n’y aurait pas participé.  Et tu as vu, comme elle est contente ?

– Mais Papa, c’est n’importe quoi ! Et les gens qui travaillent avec elle, ils sont d’accord avec ce qu’elle raconte là ?

– Pas tous, des écologistes élus à la Région ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord avant la course et qu’ils préféraient qu’elle soit annulée.

– Et ils ont dit quoi après la course quand Madame Dufay a dit que ça aurait fait « du mal au massif » d’annuler la Transju ? Ils n’ont pas dû être contents !

– Regarde la réaction de Alain Fousseret, c’est son 3e vice-président, il est écologiste et connaît bien les problèmes de l’eau.

– Mais Papa… il ne parle pas quand je clique…

– C’est normal. En fait il n’a rien dit et les autres élus écologistes non plus. Ils ont protesté avant mais n’ont pas réagi à ce qu’a dit Madame Dufay après la course. Donc tout va bien.

– Alors ils sont d’accord avec ce qu’elle a dit ?

– En tout cas, ils ne veulent pas « polémiquer »… c’est la politique mon fils. Ils sont du même bord et maintenant que la Transjurassienne a eu lieu, ils préfèrent ne pas trop redire qu’ils étaient contre…

– Mais Papa je ne comprends pas une chose. Pourquoi sur le site de la Transju, tout en bas, il est écrit « ECO-MANIFESTATION ». C’est pour dire que c’est écologique  tout ça ? Avec les camions, les machines à neige, l’eau gaspillée ?


– C’est pour indiquer que les organisateurs font l’essentiel en matière d’environnement : ils collectent les gobelets en plastique. C’est important pour l’image de la Transju !

– Mais Papa…

– Stop les questions ! Il est tard. File te préparer et n’oublie pas de fermer le robinet quand tu te brosseras les dents…

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Pour aller plus loin

Très chère horloge…

Voilà une information qui chatouille ou grattouille c’est selon…
Cela concerne l’horloge monumentale installée place de la Révolution sur la façade du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, depuis le mois de décembre dernier.

2010-12-11 11-32-05 PHIer

©Eric PHILIPPE – Galerie Flickr

Ce que l’on savait déjà

Cette énorme horloge design a été commandée et financée par le Conseil régional de Franche-Comté afin de matérialiser le compte à rebours jusqu’à l’arrivée des premiers TGV en gare d’Auxon-Dessus, le 11 décembre 2011.
Cette commande a coûté environ 40 000 euros au Conseil régional.

Ce que l’on ne savait pas…

C’est la Ville de Besançon qui réglera les frais d’installation. Et la facture est salée : 35 000 euros !
Les élus seront amenés à valider cette dépense… déjà engagée, lors du Conseil municipal du 14 février prochain.

En résumé

  • Prix de l’horloge : 40 000 euros aux frais du Conseil régional de Franche-Comté qui n’a pas oublié d’y apposer son logo de la manière la plus ostentatoire qui soit et restera le légitime propriétaire de l’œuvre au terme du compte à rebours.
  • Frais d’installation de l’horloge : 35 000 euros facturés à la Ville de Besançon… qui en échange de cette « petite participation aux frais » aurait tout de même pu prétendre y glisser son logo.
    Eh bien non ! Pas la moindre cédille rouge à l’horizon !

Coût total de l’engin : 40 000 + 35 000 = 75 000 euros

L’information a été twittée par Philippe Gonon (Conseiller municipal MODEM) le vendredi 4 février suite au passage en commission de cette dépense.

Et que deviendra cette horloge après le 11 décembre 2011 ? On murmure qu’elle rejoindrait sa cousine de 6 tonnes à la gare d’Auxon…
Qui paiera alors sa désinstallation et son déménagement ? Pas les Bisontins s’il vous plait.

2010-12-11 11-38-27 PHIer

©Eric PHILIPPE – Galerie Flickr

Vu à la radio…

Hier la twittosphère française était en ébullition et dans l’attente de l’annonce de la composition du nouveau Gouvernement, ce fut une avalanche de tweets drôles, moqueurs, grinçants… comportant le hashtag #remaniement .

Ce matin, dans sa chronique « Deux minutes du Net » sur Europe 1, Guy Birenbaum en a proposé un florilège.

A ma grande surprise, l’un de mes tweets a été retenu avec celui d’une jeune belge pour l’amical « prix du message le plus drôle »…  Pas peu fier !

Ce tweet était une réponse à Nicolas Béliard qui avait eu l’idée de la fumée blanche. Merci à lui et merci à Guy Birenbaum.