Dans le dernier numéro de la Presse Bisontine (sorti ce 21/09), Jacques Grosperrin s’exprime pour la première fois depuis sa défaite aux Législatives de juin.
On y apprend dans cette interview, concernant les prochaines élections municipales de 2014 que l’hypothèse que l’ancien député UMP prenne la tête d’une liste d’opposition à Besançon est « un scénario possible« .
Un peu plus loin, s’exprimant sur la limitation du cumul des mandats, Jacques Grosperrin estime qu’ « il faudrait imposer une limite d’âge au-delà de laquelle on ne pourrait plus se présenter à une élection. La limite devrait être 65 ans car ce sont des fonctions où il faut de l’énergie et être en prise avec la vie. »
Tiens au fait, quel âge a Jean-Louis Fousseret ?
Ah tiens, il a 65 ans…
On pressent donc cet angle d’attaque pour 2014 : le « jeune » sportif (57 ans tout de même) contre le « vieux » (pas moi qui le dis) pas sportif du tout.
Tatami contre Courtepaille en quelque sorte. Prometteur.
En mars dernier, ces affichettes sont apparues dans la vitrine de Camponovo. Il y en avait deux qui encadraient la porte. Rassurantes.
Clients et employés ont voulu y croire : Campo aurait un repreneur et resterait une librairie. Les livres allaient revenir. Et puis tout cela était écrit – blanc sur noir – et dans ce temple du livre, ce qui est écrit compte. Forcément.
Puis, la fin du mois de mars est arrivée et les affichettes sont restées. Le printemps est passé. Pendant ce temps, les livres se sont faits rares dans la librairie. La couleur uniforme des rayonnages a remplacé petit à petit la variété des couleurs des couvertures et des tranches. Des repreneurs fantômes et fantoches se sont alors succédés. Hommes de paille ou prometteurs de vent, ils ont rempli l’été de faux espoirs. On aurait dit que quelqu’un, derrière eux, jouait la montre. Le seul repreneur sérieux s’est lassé de négocier avec un mur.
Quant aux affichettes, elles ont passé l’été dans la vitrine et elles se sont ternies. Le noir s’est fait un peu moins noir. Le blanc, un peu moins blanc. Ce qui était écrit blanc sur noir ne l’était plus vraiment.
Alors au premier soir de septembre, on a vu de nouvelles affichettes remplacer celles de mars. Elles aussi encadraient la porte de la librairie. Mais ce soir-là, la porte de Camponovo s’est refermée pour de bon.
Pour les employés ? Le chômage technique avec en prime, une chouette promesse de réouverture annoncée pour le moins d’octobre. Une promesse de plus dont personne n’a été dupe. Une promesse de trop. Camponovo venait sans doute ce soir-là de fermer définitivement.
Quand le 11 octobre arrivera, il n’y aura d’ailleurs plus le moindre livre dans la librairie car depuis quelques jours, on déménage ce qu’il reste du stock pour le retourner aux fournisseurs.
D’après France 3 Franche-Comté, ce sont les employés mis en chômage technique qui sont appelés par petits groupes de huit pour effectuer ce travail. À eux la tâche réjouissante de mettre les livres en cartons et d’hypothéquer un peu plus l’espoir d’un repreneur pour Campo. Car que reste-t-il d’une librairie quand les livres n’y sont plus ?
Heureusement que le malheur de quelques-uns garantira au moins la retraite dorée d’un seul.
Jean-Jacques Schaer, PDG de Camponovo, interviewé par France Bleu Besançon le 29 mai 2012 au sujet de la revente et de la possible fermeture de la librairie Camponovo dont il est le propriétaire.
Question : – Cela vous ferait quelque chose qu’une pizzéria par exemple s’installe à la place de Camponovo (…) ?
Réponse : – Ce que ça fait, c’est que ça me double ma retraite…
Aujourd’hui, j’ai ramoné ma cheminée. J’étais bien content, une belle cheminée bien propre à l’approche de l’hiver, ça n’a pas de prix dans notre belle Franche-Comté.
Comme j’étais bien content, et qu’il était l’heure d’emmener ma fille à son cours de poney, me voilà tout guilleret au volant de ce qu’il faut bien appeler un Monospace Coréen.
On papote tranquillement avec mademoiselle, on se raconte des histoires de toto et des devinettes, on roule tout doux dans le Doubs, entre deux petits rond-points joliment décorés avec nos sous.
Quand, SOUDAIN, une fougueuse moto bleue, chevauchée par un pressé chevalier, tous gyrophares en l’air, nous double à une vitesse folle. Direction le bas-côté, d’un signe du doigt, nous voilà arrêtés.
Carte Grise (plus vraiment grise), Permis (plus vraiment rose), tout y est, ah, me dis-je, voilà déjà bien de la chance. Aurais-je roulé trop vite ? Aurais-je loupé un panneau 50 ou soixante-dix ?
Bah non. Mais enfin Monsieur, vous roulez avec des plaques NON-CONFORMES. Infraction, verbalisation, sanction. Point de négociation.
Voici l’objet du délit.
Bah oui. Un smiley tout joli. C’est pas conforme. Vous comprenez, nos députés, ils ont voté une loi pour que sur les plaques, il y ait le logo de la région. Alors, interdits les signes à la con.
Il est pas conforme votre Smiley, ça se voit de suite.
Point de négociation. Point de compréhension. Infraction, verbalisation, prélèvement du pognon et picétout.
Hé mais je prends combien pour ça ? On vous enverra le PV par courrier, dans le petit nordinateur tout est rentré. Y a même pas besoin de signer. Les smiley c’est pas sur la plaque, c’est à côté.
Bon, bah voilà. Je m’énerve même pas, la petite pleure à l’arrière, on va être en retard au poney et puis de toute façon, je voudrais pas faire de peine à ce gendarme grisonnant et moustachu, qui a sans doute bien besoin d’un pv de plus pour faire plaisir à son chef, qu’aime sans doute pas trop les smileys.
Allez que je me dis, c’est juste une petite augmentation des impôts, 90 ou 135 euros, presque rien, un Caddie, un plein ou un petit week-end avec ma chérie.
Bon voilà quoi. M’enfin zut, moi je le trouve bien laid le logo de ma région. Je trouve qu’il est ringard et les couleurs vont pas avec mon monospace coréen. Au Norauto j’ai bien essayé de choisir un truc sympa, mais quoi, enfin, j’allais pas mettre un logo bourguignon ou breton, déjà ils sont aussi moches et puis tout ça c’est pas de chez moi. Alors j’ai mis un joli smiley.
Enfin ça pose quelques questions :
– S’il faut un logo CONFORME, alors les logos des régions sont donc des documents officiels, aux normes AFNOR, NF, CE et ISO ? Publiés au Journal Officiel ?
Moi je ne crois pas qu’un logo soit si important que ça. Après tout c’est juste un bousin graphique, pondu par une agence de com’ sortie du bois, vendu à un groupe de super politiciens super sympas, genre ceux qu’on voit juste avant les élections défiler sur votre perron.
– Et si une région change de logo, alors faut-il qu’on change nos plaques ? Pasque vous comprenenez, le logo a changé, alors la plaque elle est plus bien tout à fait strictement conforme.
– Et si ma région elle adoptait un logo qui serait un Smiley, là, je serais encore en infraction ? Dites-voir, là, parmi vous tous, toi, tu pourrais pas en toucher un petit mot à Marie-Guite ?
C’est vrai ça, pourquoi on aurait pas droit à un smiley, une tête de mort ou un petit cochon, voir même Hello Kitty ou le logo de Sochaux ? Ce serait pas plus con que ce petit rond bleu à l’est de la France, qui a l’air de dire « on vous montre où c’est pasque personne ne connait ».
Bah on verra. En attendant ma prune, je vais me boire une petite poire. J’m’en fous, ce soir je conduis pas.
Ce qu’il y a de bien avec les jeunes, c’est que quand ils sont spontanés ça se voit.
Ce qu’il y a de moins bien avec les jeunes, c’est que quand ils font semblant d’être spontanés – sur commande, ça se voit aussi…
Il ne s’agit pas de se moquer des jeunes artistes talentueux (et Grands Bisontins !) de Carbon Airways. Ils ont sans doute participé à ce spot gracieusement et ne sont pas comédiens de formation.
Mais j’ai l’impression que ce que pourrait apporter la jeunesse à cette campagne « Originale Franche-Comté« , c’est précisément la spontanéité, la fraicheur, le « lâcher prise » et une certaine liberté de ton.
Bref, tout le contraire de cette idée de leur faire réciter un texte écrit à l’avance par des communicants professionnels beaucoup moins spontanés, frais et libres qu’eux. D’ailleurs, ils auraient pu faire dire presque la même chose à Mamie Ginette… non ?
Pour mémoire, à ce petit jeu, les adultes peuvent faire parfois être bien mieux pire que les jeunes ; surtout quand ils font semblant de ne pas lire le texte qui est là « en bas à gauche ».
Le 28 septembre prochain, aura lieu « la Nuit des chercheurs ». Un événement initié à l’échelle européenne et auquel 17 villes françaises participent. Parmi elle, Besançon.
Le thème de l’édition 2012 sera dans notre ville :
» Imaginez le futur : Besançon 2084 «
En résumé, nous serons invités à faire de la prospective scientifique en imaginant notre quotidien « de dans 72 ans ». Rien que ça.
Hormis la voiture qui vole (et qu’on nous annonçait déjà pour l’an 2000 quand j’étais gosse), observons sur cette image de Besançon en 2084 :
– qu’on n’a toujours pas eu la bonne idée de planter quelques arbres sur la place de la Révolution malgré le réchauffement annoncé et le besoin d’ombre qui va avec… Pas de piscine non plus ;
– la présence d’une colline arborée à la place du quartier Battant (la dérive des continents c’est terrible) ;
– l’absence du tramway et de ses rails en arrière-plan… C’était bien la peine, tiens ;
– la présence de la « cuisine centrale » (la petite tour, derrière le musée) enfin opérationnelle depuis l’année précédente (2083). On n’y croyait plus.
Petite avant-première concernant l’Internet à Besançon
Ces armoires blanches poussent en ce moment comme des champignons dans les quartiers Viotte / rue de Vesoul. On les reconnait au petit symbole (à droite) qui signifie “danger laser”. Ces armoires sont des points de mutualisation qui permettront prochainement d’amener la fibre optique jusque chez les particuliers. Pour faire simple : c’est l’arrivée du très haut débit à la maison.
Pour l’instant, rien n’est annoncé mais ce sont les premiers réalisations concrètes de ce qui était annoncé depuis des mois. Parions qu’Orange organisera dans les mois à venir une petite sauterie pour annoncer cela.
voilà bientôt neuf années que je suis boulonné là, devant la mairie de ta ville.
Neuf années que je partage mon temps entre la consultation de ma montre et la contemplation de tes concitoyens qui passent et s’arrêtent parfois devant moi.
Durant ces neuf années — vois-tu — j’ai eu le temps de vous observer et de discerner deux choses qui vous rendent particulièrement fiers et dont tout Besançon s’enorgueillit : votre passé horloger et ma naissance en vos murs.
Seulement voilà l’ami, la fierté ça se mérite et la réputation ça s’entretient.
Alors s’il-te-plaît, dis leur de m’envoyer un horloger et qu’il me répare enfin cette p*** de montre qui affiche SIX HEURES MOINS DIX depuis neuf ans !
Sinon, je pourrais bien raconter aux touristes qu’en vérité je suis né… à Dijon.
C’est une vidéo complètement folle qui a été postée ce jour sur Dailymotion. On y voit la maquette du tramway de Besançon (très mal) filmée sous tous les angles depuis l’extérieur de son aquarium. Mais c’est surtout le commentaire qui vaut des points : il est en anglais et le vidéaste (un homme) exprime une admiration extrême pour ce « blue streetcar »( tramway bleu)…
Certains d’entre vous auront certainement reconnu une parodie. Celle de l’un des plus fameux vidéo-buzz de ces dernières années. Une vidéo délirante sur laquelle on entendait un homme hurler de joie alors qu’il filmait un double arc-en-ciel dans le parc de Yosemite aux États-Unis.
Alors montage ? Vrai jeu de comédien ? Moquerie ou bonheur sincère ? Mystère…
Mais voilà sans doute le plus vibrant hommage rendu à ce jour au tramway de Besançon.
On a tous déjà vu cette scène au cinéma. C’est un grand classique des films de guerre.
Le général passe en revue ses troupes. Les soldats sont alignés, au garde à vous. Leurs visages sont graves. L’heure est grave. La voix du général est grave :
« – J’ai besoin de volontaires pour mener une mission particulièrement périlleuse. Cependant, ceux qui accepteront doivent savoir qu’ils n’en reviendront peut-être pas vivants. Mais ce sacrifice ne sera pas vain. C’est le prix que nous devons payer pour gagner cette guerre ( trémolos virils dans la voix).
Maintenant c’est à vous et à vous seuls de décider. »
Généralement, la caméra nous offre alors un plan large. Le silence se fait. Pas un soldat ne bouge. Les regards sont fixes.
C’est alors que l’un des hommes fait un pas en avant (nappe de violoncelles). Puis un autre (altos), suivi d’un troisième, d’un quatrième (cors, hautbois). C’est ensuite toute la troupe qui avance d’un pas (la musique s’emballe, les violons tonitruent et la lèvre inférieure de notre général tremblote d’émotion).
C’est beau. On en a les larmes aux yeux. Les héros ça fait toujours ça. Mais ce n’était que du cinéma.
Toutefois, amis Bisontins, les héros ça existe aussi au quotidien. Ils sont parfois tout près de vous. Figurez-vous que cette scène émouvante que je viens de vous décrire se joue en ce moment dans votre ville, sans que vous en ayez conscience.
Ici, point de généralissime discourant devant ses troupes au garde à vous. Il faut vivre avec son temps.
Tout se passe désormais par le biais d’un email collectif envoyé ce matin par Patrick Ayache (Directeur Général des Services de la mairie) à tous les services de la ville de Besançon. En voici la teneur (j’ai pris la liberté de mettre en gras les passages les plus émouvants, libre à vous d’imaginer violons, hautbois…) :
Chers collègues,
Le Tram a besoin de vous.
Avec la fin des vacances, le trafic automobile va retrouver son volume normal et comme les travaux du TRAM ont bien avancé cet été, les problèmes de circulation risquent d’être très aigus.
Un certain nombre de dispositions vont être mises en œuvre dont la mise en place d’itinéraires conseillés. Pour informer efficacement les automobilistes, des documents d’information vont être distribués aux conducteurs.
Nous recherchons donc des volontaires pour cette importante mission de contact avec les usagers et de diffusion efficace de l’information.
La mission: par équipe de 3, distribuer des « flyers » aux automobilistes à certains endroits stratégiques.
Les dates :
· vendredi 31 août de 7 H 30 à 9 H 00
· lundi 3 et mardi 4 septembre de 7 H 30 à 9 H 00 et de 17 H 00 à 18 H 30
Prolongement de l’opération si nécessaire.
Possibilité d’assurer un ou plusieurs créneaux au choix.
Formation : jeudi 30 août à 11 H 30 – salle Mégevand (Direction Voirie et Déplacements – 1er étage – 6 rue Mégevand)
Inscriptions : avant mercredi 29 août midi et avec l’accord de votre chef de service auprès de xxxx
xxx@grandbesancon.fr poste 6414.
Merci d’avance pour votre mobilisation et bonne rentrée à tous.
Voilà. Imaginez maintenant nos fonctionnaires municipaux recevant ce vibrant appel et répondant tout de go et comme un seul homme (et les dames aussi) :
« – J’EN SUIS !!! »
Bien sûr, vous l’aurez remarqué, notre généralissime municipal a oublié un passage important dans son vibrant appel. Celui où il annonce clairement les risques à ses troupes. C’est pourtant ce passage qui confère à la mission sa portée sacrificielle.
Corrigeons donc ce petit oubli :
Nous recherchons donc des volontaires pour cette importante mission de contact avec les usagers et de diffusion efficace de l’information.
La mission: par équipe de 3, distribuer des « flyers » aux automobilistes à certains endroits stratégiques. Vous devez toutefois savoir que vous vous ferez parfois copieusement injurier par les automobilistes.
Certains parmi vous n’en reviendront peut-être pas…
Mais c’est le prix à payer pour gagner cette guerre et espérer une réélection en 2014.
Glups !
Au passage, les élus de la ville ont également reçu cet émouvant message… sans avoir été consultés sur l’opportunité politique de cette mission à hauts risques.
Pas sûr qu’ils apprécient tous cet appel à l’héroïsme… les lâches !
J’ai reçu aujourd’hui ce message d’une prénommée Giliane. Cela concerne la venue du cirque Medrano à Besançon les 19 et 20 août derniers, pour six représentations.
Giliane aurait dû être ravie de sa soirée au cirque : elle avait obtenu une invitation pour deux personnes grâce à l’Office du Tourisme de Besançon qui avait fait part de cette opportunité sur sa page Facebook, le 9 août dernier.
Oui mais voilà : Giliane n’a pas trop apprécié ce que nous appellerons « la méthode Medrano ». Elle écrit :
Bonsoir Bison Teint,
Un petit signalement, qui vous intéressera ou pas.
Le 9 aout dernier, l’office de tourisme laisse un message sur Facebook, proposant de venir retirer des invitations pour le cirque Medrano, pour le 19 août à Besançon.
Sympa !
Je vais retirer des invitations, valables pour 2 personnes.
Le 19 août, on arrive au cirque Medrano quasiment 1 h avant le début du spectacle. On doit « valider » nos invitations à la caisse, où on nous annonce finalement qu’il n’y a plus de places gratuites disponibles et qu’on doit donc payer 6 euros par personne… Une dame derrière nous arrive, bien remontée, et dit « Je viens de téléphoner, on n’a pas à payer quoi que ce soit si on a des invitations, c’est une arnaque ! » Elle repart, refusant de payer, ses gamins l’air très déçus…
Moi, devant la caisse, je n’hésite pas une seconde, ça fait une semaine que ma fille de 3 ans attend impatiemment de venir au cirque et demande tous les jours si c’est « tout à l’heure le cirque ? »
L’impression de s’être bien fait avoir, je paye les 6 euros par personne. Comme la grande majorité des gens autour de nous.
Un ami qui avait la même invitation (récupérée au Mac Do), est arrivé 10 min après nous, et a payé, lui, 6 euros pour les enfants et 12 euros pour lui… (tarif à la tête du client sans doute ??)
La personne à la caisse, devant nos remarques, s’est défendue en disant qu’il était écrit en bas de l’invitation (en tout petit) « dans la limite des places disponibles ». Mais d’après cette même personne, « si on était venu le matin, il n’y avait déjà plus de places gratuites disponibles… »
Le soir-même, un reportage dans l’émission Capital abordait cette arnaque qui, légalement, n’en est pas une… (puisque « dans la limite des places disponibles »)
Ce sont des méthodes bien discutables, puisque la plupart des parents, une fois devant la caisse du cirque avec leurs enfants super excités, après leur avoir « promis » le cirque depuis parfois plusieurs jours, ne se verraient pas rentrer chez eux « bredouille »…. Et finalement, 6 euros, c’est pas si cher…. Donc, la plupart payent…….
Puisque c’est légal, on ne peut rien faire vis-à-vis du cirque lui-même. Et comme c’est dit dans le reportage de M6, puisque ce sont des petites sommes qu’il faut finalement payer, personne ne porte plainte.
En revanche, ce sont les mairies qui acceptent la venue ou non de cirques sur leurs communes. Sachant qu’il y a beaucoup plus de demandes de la part des cirques, que de places disponibles dans les communes chaque année. Il serait donc peut-être utile d’alerter notre cher maire, ou en tout cas les services compétents, sur les méthodes de ce cirque. Medrano procède ainsi dans toutes les villes où ils vont : ils distribuent beaucoup, beaucoup d’invitations chez les commerçants, dans les comités d’entreprise, etc… Mais au final, il n’y a jamais de places gratuites disponibles, et il faut payer pour rentrer sous le chapiteau. Des petites sommes. Donc, ça marche. Les gens payent. Ce n’est pas de la vente forcée, mais presque…
Je ne sais pas si ça pourra vous intéresser ou non.
Pour ma part, je vais signaler ces méthodes abusives à la mairie, des fois que…
Bonne soirée !
Gilliane
Voilà pour le message de Giliane. Visuellement ça aussi pourrait donner ça :
Plus sérieusement, voici un extrait d’un article paru sur le site de Que Choisir :
La technique est bien rodée. Quelques jours avant le passage dans une ville, les équipes de Medrano distribuent chez les commerçants et auprès des comités d’entreprise des bons donnant droit à une ou plusieurs entrées gratuites. Séduits par l’offre, les spectateurs sont, en général, nombreux à se presser devant le chapiteau avant le début du spectacle. Pourtant, rares sont ceux qui réussissent finalement à entrer dans le chapiteau sans rien payer. Parmi les raisons invoquées : le manque de places dans la tribune populaire, réservée aux places gratuites, ou bien l’impossibilité d’utiliser deux bons au sein d’une même famille. Pour ne pas décevoir leurs enfants, la plupart se résignent alors, à contrecœur, à acheter l’affiche-programme officielle du spectacle (5 € par personne) ou bien à payer une ou plusieurs places à plein tarif (23 ou 28 € pièce), indispensables pour pénétrer sous le chapiteau.
Sur Facebook j’ai lancé un appel afin d’avoir des retours d’expériences sur ces places offertes (ou pas). Il apparait que des personnes ont effectivement pu rentrer gratuitement grâce à leurs invitations.
Cependant, d’autres ont été refoulées ou plus exactement invitées à payer leurs places à prix d’ami ou à acheter un programme pour pouvoir rentrer.
(les avis sur la qualité du spectacle c’est autre chose. Je n’entrerai pas dans le sujet)
Concernant la Ville de Besançon et l’Office du Tourisme, je leur ai fait remonter cette situation et ils disent « tomber des nues« . On peut les comprendre : les cirques procèdent avec les commerces, entreprises et autres collectivités de la manière suivante : ils déposent des affiches et en échange laissent des invitations que ces « partenaires d’un jour » distribuent comme bon leur semble. Toutefois on se garde bien de préciser à ces partenaires qu’il conviendrait de lire les petites lignes avant d’affirmer « avoir des invitations gratuites à distribuer ou à faire gagner ». Vous savez, cette petite ligne qui dit :
« dans la limite des places disponibles »
Concernant le Cirque Medrano qui surfe aux frontières de la légalité avec ce genre de procédés (tout en restant du bon côté), disons que si légalement la méthode tient la route, moralement c’est tout petit. Les parents promettent aux enfants d’aller au cirque (ce que certains n’auraient pas eu les moyens de faire même à 6 euros la place) et ils se retrouvent acculés à devoir payer ou à faire pleurer les gosses.
« — Allez Maman, on y va quand mêmeuuu ! »
Sympa l’alternative, vraiment.
Commercialement le procédé est sans doute habile puisque cela permet de remplir les gradins et de rentabiliser au mieux les représentations. Cependant à terme, l’image du cirque Medrano ne peut qu’en être ternie. Effet boomerang : les déçus parlent, ils écrivent, ils commentent, se plaignent auprès de ceux qui leur ont fait gagner des « places gratuites »… certains bloguent, des articles de presse en font état… Et tout cela arrive en tête des résultats quand on recherche sur Google « Medrano invitation« – par exemple. C’est comme ça, les gens n’aiment pas être pris pour des cons.
Le quotidien dijonnais d’information en ligne Dijonscope a reçu l’an dernier des plaintes de ses lecteurs après avoir offert des places pour le Cirque de St.Petersbourg (qui n’a de russe que le nom puisque c’est en fait Medrano). Désormais, Dijonscope refuse d’être le Cheval de Troie de ce genre de procédé et n’offre plus de places de cirque « gratuites ». Chat échaudé…
Quant à moi j’ai posté ce commentaire sur la page Facebook du cirque Medrano ce mercredi après-midi aux alentours de 16h00. En une heure, il avait déjà attiré pas mal de « j’aime » et quelques commentaires, mais pas encore de réponse de la part de Medrano. Y en aura-t-il une ? Le commentaire sera-t-il effacé ? À suivre ici.
Bon allez ! On ne va pas se laisser abattre : j’invite tout le monde au restaurant !